Stendhal - La Chartreuse De Parme
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– Mes amis, je vous remercie.
Si elle eût dit un mot, tous, en ce moment, eussent marché contre le palais pour l’attaquer. Elle fit un signe à un postillon, ancien contrebandier et homme dévoué, qui la suivit.
– Tu vas t’habiller en paysan aisé, tu sortiras de Parme comme tu pourras, tu loueras une sediola et tu iras aussi vite que possible à Bologne. Tu entreras à Bologne en promeneur et par la porte de Florence, et tu remettras à Fabrice, qui est au Pelegrino, un paquet que Chékina va te donner. Fabrice se cache et s’appelle là-bas M. Joseph Bossi; ne va pas le trahir par étourderie, n’aie pas l’air de le connaître; mes ennemis mettront peut-être des espions à tes trousses. Fabrice te renverra ici au bout de quelques heures ou de quelques jours: c’est surtout en revenant qu’il faut redoubler de précautions pour ne pas le trahir.
– Ah! les gens de la marquise Raversi! s’écria le postillon; nous les attendons, et si Madame voulait ils seraient bientôt exterminés.
– Un jour peut-être! mais gardez-vous sur votre tête de rien faire sans mon ordre.
C’était la copie du billet du prince que la duchesse voulait envoyer à Fabrice; elle ne put résister au plaisir de l’amuser, et ajouta un mot sur la scène qui avait amené le billet; ce mot devint une lettre de dix pages. Elle fit rappeler le postillon.
– Tu ne peux partir, lui dit-elle, qu’à quatre heures, à porte ouvrante.
– Je comptais passer par le grand égout, j’aurais de l’eau jusqu’au menton, mais je passerais.
– Non, dit la duchesse, je ne veux pas exposer à prendre la fièvre un de mes plus fidèles serviteurs. Connais-tu quelqu’un chez monseigneur l’archevêque?
– Le second cocher est mon ami.
– Voici une lettre pour ce saint prélat: introduis-toi sans bruit dans son palais, fais-toi conduire chez le valet de chambre; je ne voudrais pas qu’on réveillât monseigneur. S’il est déjà renfermé dans sa chambre, passe la nuit dans le palais, et, comme il est dans l’usage de se lever avec le jour, demain matin, à quatre heures, fais-toi annoncer de ma part, demande sa bénédiction au saint archevêque, remets-lui le paquet que voici, et prends les lettres qu’il te donnera peut-être pour Bologne.
La duchesse adressait à l’archevêque l’original même du billet du prince; comme ce billet était relatif à son premier grand vicaire, elle le priait de le déposer aux archives de l’archevêché, où elle espérait que messieurs les grands vicaires et les chanoines, collègues de son neveu, voudraient bien en prendre connaissance; le tout sous la condition du plus profond secret.
La duchesse écrivait à monseigneur Landriani avec une familiarité qui devait charmer ce bon bourgeois; la signature seule avait trois lignes; la lettre, fort amicale, était suivie de ces mots:Angelina-Cornelia-Isola Valserra del Dongo, duchesse Sanseverina.
«Je n’en ai pas tant écrit, je pense, se dit la duchesse en riant, depuis mon contrat de mariage avec le pauvre duc; mais on ne mène ces gens-là que par ces choses, et aux yeux des bourgeois la caricature fait beauté.» Elle ne put pas finir la soirée sans céder à la tentation d’écrire une lettre de persiflage au pauvre comte; elle lui annonçait officiellement, pour sa gouverne, disait-elle, dans ses rapports avec les têtes couronnées, qu’elle ne se sentait pas capable d’amuser un ministre disgracié. «Le prince vous fait peur; quand vous ne pourrez plus le voir, ce serait donc à moi à vous faire peur?» Elle fit porter sur-le-champ cette lettre.
De son côté, le lendemain dès sept heures du matin, le prince manda le comte Zurla, ministre de l’Intérieur.
– De nouveau, lui dit-il, donnez les ordres les plus sévères à tous les podestats pour qu’ils fassent arrêter le sieur Fabrice del Dongo. On nous annonce que peut-être il osera reparaître dans nos Etats. Ce fugitif se trouvant à Bologne, où il semble braver les poursuites de nos tribunaux, placez des sbires qui le connaissent personnellement, 1° dans les villages sur la route de Bologne à Parme; 2° aux environs du château de la duchesse Sanseverina, à Sacca, et de sa maison de Castelnovo; 3° autour du château du comte Mosca. J’ose espérer de votre haute sagesse, monsieur le comte, que vous saurez dérober la connaissance de ces ordres de votre souverain à la pénétration du comte Mosca. Sachez que je veux que l’on arrête le sieur Fabrice del Dongo.
Dès que ce ministre fut sorti, une porte secrète introduisit chez le prince le fiscal général Rassi, qui s’avança plié en deux et saluant à chaque pas. La mine de ce coquin-là était à peindre; elle rendait justice à toute l’infamie de son rôle, et, tandis que les mouvements rapides et désordonnés de ses yeux trahissaient la connaissance qu’il avait de ses mérites, l’assurance arrogante et grimaçante de sa bouche montrait qu’il savait lutter contre le mépris.
Comme ce personnage va prendre une assez grande influence sur la destinée de Fabrice, on peut en dire un mot. Il était grand, il avait de beaux yeux fort intelligents, mais un visage abîmé par la petite vérole; pour de l’esprit, il en avait, et beaucoup et du plus fin; on lui accordait de posséder parfaitement la science du droit, mais c’était surtout par l’esprit de ressource qu’il brillait. De quelque sens que pût se présenter une affaire, il trouvait facilement, et en peu d’instants, les moyens fort bien fondés en droit d’arriver à une condamnation ou à un acquittement; il était surtout le roi des finesses de procureur.
A cet homme, que de grandes monarchies eussent envié au prince de Parme, on ne connaissait qu’une passion: être en conversation intime avec de grands personnages et leur plaire par des bouffonneries. Peu lui importait que l’homme puissant rît de ce qu’il disait, ou de sa propre personne, ou fît des plaisanteries révoltantes sur Mme Rassi; pourvu qu’il le vît rire et qu’on le traitât avec familiarité, il était content. Quelquefois le prince, ne sachant plus comment abuser de la dignité de ce grand juge, lui donnait des coups de pied; si les coups de pied lui faisaient mal, il se mettait à pleurer. Mais l’instinct de bouffonnerie était si puissant chez lui, qu’on le voyait tous les jours préférer le salon d’un ministre qui le bafouait, à son propre salon où il régnait despotiquement sur toutes les robes noires du pays. Le Rassi s’était surtout fait une position à part, en ce qu’il était impossible au noble le plus insolent de pouvoir l’humilier; sa façon de se venger des injures qu’il essuyait toute la journée était de les raconter au prince, auquel il s’était acquis le privilège de tout dire; il est vrai que souvent la réponse était un soufflet bien appliqué et qui faisait mal, mais il ne s’en formalisait aucunement. La présence de ce grand juge distrayait le prince dans ses moments de mauvaise humeur, alors il s’amusait à l’outrager. On voit que Rassi était à peu près l’homme parfait à la cour: sans honneur et sans humeur.
– Il faut du secret avant tout, lui cria le prince sans le saluer, et le traitant tout à fait comme un cuistre, lui qui était si poli avec tout le monde. De quand votre sentence est-elle datée?
– Altesse Sérénissime, d’hier matin.
– De combien de juges est-elle signée?
– De tous les cinq.
– Et la peine?
– Vingt ans de forteresse, comme Votre Altesse Sérénissime me l’avait dit.
– La peine de mort eût révolté, dit le prince comme se parlant à soi-même, c’est dommage! Quel effet sur cette femme! Mais c’est un del Dongo, et ce nom est révéré dans Parme, à cause des trois archevêques presque successifs… Vous me dites vingt ans de forteresse?
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