Stendhal - La Chartreuse De Parme

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– Merci, s’écria celui-ci avec l’accent du cœur.

En effet, Riscara monta seul en chaise de poste. Il était à peine à Bologne depuis deux jours, lorsqu’il aperçut dans une calèche Fabrice et la petite Marietta. «Diable! se dit-il, il paraît que notre futur archevêque ne se gêne point; il faudra faire connaître ceci à la duchesse, qui en sera charmée.» Riscara n’eut que la peine de suivre Fabrice pour savoir son logement; le lendemain matin, celui-ci reçut par un courrier la lettre de fabrique génoise; il la trouva un peu courte, mais du reste n’eut aucun soupçon. L’idée de revoir la duchesse et le comte le rendit fou de bonheur, et quoi que pût dire Ludovic, il prit un cheval à la poste et partit au galop. Sans s’en douter, il était suivi à peu de distance par le chevalier Riscara, qui, en arrivant, à six lieues de Parme, à la poste avant Castelnovo, eut le plaisir de voir un grand attroupement dans la place devant la prison du lieu; on venait d’y conduire notre héros, reconnu à la poste, comme il changeait de cheval, par deux sbires choisis et envoyés par le comte Zurla.

Les petits yeux du chevalier Riscara brillèrent de joie; il vérifia avec une patience exemplaire tout ce qui venait d’arriver dans ce petit village, puis expédia un courrier à la marquise Raversi. Après quoi, courant les rues comme pour voir l’église fort curieuse, et ensuite pour chercher un tableau du Parmesan qu’on lui avait dit exister dans le pays, il rencontra enfin le podestat qui s’empressa de rendre ses hommages à un conseiller d’Etat. Riscara eut l’air étonné qu’il n’eût pas envoyé sur-le-champ à la citadelle de Parme le conspirateur qu’il avait eu le bonheur de faire arrêter.

– On pourrait craindre, ajouta Riscara d’un air froid, que ses nombreux amis qui le cherchaient avant-hier pour favoriser son passage à travers les Etats de Son Altesse Sérénissime ne rencontrent les gendarmes; ces rebelles étaient bien douze ou quinze à cheval.

– Intelligenti pauca!s’écria le podestat d’un air malin.

CHAPITRE XV

Deux heures plus tard, le pauvre Fabrice, garni de menottes et attaché par une longue chaîne à la sediola même dans laquelle on l’avait fait monter, partait pour la citadelle de Parme, escorté par huit gendarmes. Ceux-ci avaient l’ordre d’emmener avec eux tous les gendarmes stationnés dans les villages que le cortège devait traverser; le podestat lui-même suivait ce prisonnier d’importance. Sur les sept heures après midi, la sediola, escortée par tous les gamins de Parme et par trente gendarmes, traversa la belle promenade, passa devant le petit palais qu’habitait la Fausta quelques mois auparavant et enfin se présenta à la porte extérieure de la citadelle à l’instant où le général Fabio Conti et sa fille allaient sortir. La voiture du gouverneur s’arrêta avant d’arriver au pont-levis pour laisser entrer la sediola à laquelle Fabrice était attaché; le général cria aussitôt que l’on fermât les portes de la citadelle, et se hâta de descendre au bureau d’entrée pour voir un peu ce dont il s’agissait; il ne fut pas peu surpris quand il reconnut le prisonnier, lequel était devenu tout raide, attaché à sa sediola pendant une aussi longue route; quatre gendarmes l’avaient enlevé et le portaient au bureau d’écrou. J’ai donc en mon pouvoir, se dit le vaniteux gouverneur, ce fameux Fabrice del Dongo, dont on dirait que depuis près d’un an la haute société de Parme a juré de s’occuper exclusivement!

Vingt fois le général l’avait rencontré à la cour, chez la duchesse et ailleurs; mais il se garda bien de témoigner qu’il le connaissait; il eût craint de se compromettre.

– Que l’on dresse, cria-t-il au commis de la prison, un procès-verbal fort circonstancié de la remise qui m’est faite du prisonnier par le digne podestat de Castelnovo.

Barbone, le commis, personnage terrible par le volume de sa barbe et sa tournure martiale, prit un air plus important que de coutume, on eût dit un geôlier allemand. Croyant savoir que c’était surtout la duchesse Sanseverina qui avait empêché son maître, le gouverneur, de devenir ministre de la guerre, il fut d’une insolence plus qu’ordinaire envers le prisonnier; il lui adressait la parole en l’appelant “voi”, ce qui est en Italie la façon de parler aux domestiques.

– Je suis prélat de la sainte Eglise romaine, lui dit Fabrice avec fermeté, et grand vicaire de ce diocèse; ma naissance seule me donne droit aux égards.

– Je n’en sais rien! répliqua le commis avec impertinence; prouvez vos assertions en exhibant les brevets qui vous donnent droit à ces titres fort respectables.

Fabrice n’avait point de brevets et ne répondit pas. Le général Fabio Conti, debout à côté de son commis, le regardait écrire sans lever les yeux sur le prisonnier afin de n’être pas obligé de dire qu’il était réellement Fabrice del Dongo.

Tout à coup Clélia Conti, qui attendait en voiture, entendit un tapage effroyable dans le corps de garde. Le commis Barbone faisant une description insolente et fort longue de la personne du prisonnier, lui ordonna d’ouvrir ses vêtements, afin que l’on pût vérifier et constater le nombre et l’état des égratignures reçues lors de l’affaire Giletti.

– Je ne puis, dit Fabrice souriant amèrement; je me trouve hors d’état d’obéir aux ordres de monsieur, les menottes m’en empêchent!

– Quoi! s’écria le général d’un air naïf, le prisonnier a des menottes! dans l’intérieur de la forteresse! cela est contre les règlements, il faut un ordre ad hoc; ôtez-lui les menottes.

Fabrice le regarda. «Voilà un plaisant jésuite! pensa-t-il; il y a une heure qu’il me voit ces menottes qui me gênent horriblement, et il fait l’étonné!»

Les menottes furent ôtées par les gendarmes; ils venaient d’apprendre que Fabrice était neveu de la duchesse Sanseverina, et se hâtèrent de lui montrer une politesse mielleuse qui faisait contraste avec la grossièreté du commis; celui-ci en parut piqué et dit à Fabrice qui restait immobile:

– Allons donc! dépêchons! montrez-nous ces égratignures que vous avez reçues du pauvre Giletti, lors de l’assassinat.

D’un saut, Fabrice s’élança sur le commis, et lui donna un soufflet tel, que le Barbone tomba de sa chaise sur les jambes du général. Les gendarmes s’emparèrent des bras de Fabrice qui restait immobile; le général lui-même et deux gendarmes qui étaient à ses côtés se hâtèrent de relever le commis dont la figure saignait abondamment. Deux gendarmes plus éloignés coururent fermer la porte du bureau, dans l’idée que le prisonnier cherchait à s’évader. Le brigadier qui les commandait pensa que le jeune del Dongo ne pouvait pas tenter une fuite bien sérieuse, puisque enfin il se trouvait dans l’intérieur de la citadelle; toutefois il s’approcha de la fenêtre pour empêcher le désordre, et par un instinct de gendarme. Vis-à-vis de cette fenêtre ouverte, et à deux pas, se trouvait arrêtée la voiture du général: Clélia s’était blottie dans le fond, afin de ne pas être témoin de la triste scène qui se passait au bureau; lorsqu’elle entendit tout ce bruit, elle regarda.

– Que se passe-t-il? dit-elle au brigadier.

– Mademoiselle, c’est le jeune Fabrice del Dongo qui vient d’appliquer un fier soufflet à cet insolent de Barbone!

– Quoi! c’est M. del Dongo qu’on amène en prison?

– Eh! sans doute, dit le brigadier; c’est à cause de la haute naissance de ce pauvre jeune homme que l’on fait tant de cérémonies; je croyais que mademoiselle était au fait.

Clélia ne quitta plus la portière; quand les gendarmes qui entouraient la table s’écartaient un peu, elle apercevait le prisonnier. «Qui m’eût dit, pensait-elle, que je le reverrais pour la première fois dans cette triste situation, quand je le rencontrai sur la route du lac de Côme?… Il me donna la main pour monter dans le carrosse de sa mère… Il se trouvait déjà avec la duchesse! Leurs amours avaient-ils commencé à cette époque?»

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