Stendhal - La Chartreuse De Parme

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– Et quel est le motif de ce départ subit? dit le prince d’un ton assez ferme.

– J’avais ce projet depuis longtemps, répondit la duchesse, et une petite insulte que l’on fait à Monsignore del Dongo que demain l’on va condamner à mort ou aux galères, me fait hâter mon départ.

– Et dans quel ville allez-vous?

– A Naples, je pense.

Elle ajouta en se levant:

– Il ne me reste plus qu’à prendre congé de Votre Altesse Sérénissime et à la remercier très humblement de ses anciennes bontés.

A son tour, elle partait d’un air si ferme que le prince vit bien que dans deux secondes tout serait fini; l’éclat du départ ayant eu lieu, il savait que tout arrangement était impossible; elle n’était pas femme à revenir sur ses démarches. Il courut après elle.

– Mais vous savez bien, madame la duchesse, lui dit-il en lui prenant la main, que toujours je vous ai aimée, et d’une amitié à laquelle il ne tenait qu’à vous de donner un autre nom. Un meurtre a été commis, c’est ce qu’on ne saurait nier; j’ai confié l’instruction du procès à mes meilleurs juges…

A ces mots, la duchesse se releva de toute sa hauteur; toute apparence de respect et même d’urbanité disparut en un clin d’œil: la femme outragée parut clairement, et la femme outragée s’adressant à un être qu’elle sait de mauvaise foi. Ce fut avec l’expression de la colère la plus vive et même du mépris, qu’elle dit au prince en pesant sur tous les mots:

– Je quitte à jamais les Etats de Votre Altesse Sérénissime, pour ne jamais entendre parler du fiscal Rassi, et des autres infâmes assassins qui ont condamné à mort mon neveu et tant d’autres; si Votre Altesse Sérénissime ne veut pas mêler un sentiment d’amertume aux derniers instants que je passe auprès d’un prince poli et spirituel quand il n’est pas trompé, je la prie très humblement de ne pas me rappeler l’idée de ces juges infâmes qui se vendent pour mille écus ou une croix.

L’accent admirable et surtout vrai avec lequel furent prononcées ces paroles fit tressaillir le prince; il craignit un instant de voir sa dignité compromise par une accusation encore plus directe, mais au total sa sensation finit bientôt par être de plaisir: il admirait la duchesse; l’ensemble de sa personne atteignit en ce moment une beauté sublime. «Grand Dieu! qu’elle est belle, se dit le prince; on doit passer quelque chose à une femme unique et telle que peut-être il n’en existe pas une seconde dans toute l’Italie… Eh bien! avec un peu de bonne politique il ne serait peut-être pas impossible d’en faire un jour ma maîtresse; il y a loin d’un tel être à cette poupée de marquise Balbi, et qui encore chaque année vole au moins trois cent mille francs à mes pauvres sujets… Mais l’ai-je bien entendu? pensa-t-il tout à coup; elle a dit: condamné mon neveu et tant d’autres.»

Alors la colère surnagea, et ce fut avec une hauteur digne du rang suprême que le prince dit, après un silence:

– Et que faudrait-il faire pour que madame ne partît point?

– Quelque chose dont vous n’êtes pas capable, répliqua la duchesse avec l’accent de l’ironie la plus amère et du mépris le moins déguisé.

Le prince était hors de lui, mais il devait à l’habitude de son métier de souverain absolu la force de résister à un premier mouvement. «Il faut avoir cette femme, se dit-il, c’est ce que je me dois, puis il faut la faire mourir par le mépris… Si elle sort de ce cabinet, je ne la revois jamais.» Mais, ivre de colère et de haine comme il l’était en ce moment, où trouver un mot qui pût satisfaire à la fois à ce qu’il se devait à lui-même et porter la duchesse à ne pas déserter sa cour à l’instant? «On ne peut, se dit-il, ni répéter ni tourner en ridicule un geste», et il alla se placer entre la duchesse et la porte de son cabinet. Peu après il entendit gratter à cette porte.

– Quel est le jean-sucre, s’écria-t-il en jurant de toute la force de ses poumons, quel est le jean-sucre qui vient ici m’apporter sa sotte présence?

Le pauvre général Fontana montra sa figure pâle et totalement renversée, et ce fut avec l’air d’un homme à l’agonie qu’il prononça ces mots mal articulés:

– Son Excellence le comte Mosca sollicite l’honneur d’être introduit.

– Qu’il entre! dit le prince en criant.

Et comme Mosca saluait:

– Eh bien! lui dit-il, voici Mme la duchesse Sanseverina qui prétend quitter Parme à l’instant pour aller s’établir à Naples, et qui par-dessus le marché me dit des impertinences.

– Comment! dit Mosca pâlissant.

– Quoi! vous ne saviez pas ce projet de départ?

– Pas la première parole; j’ai quitté Madame à six heures, joyeuse et contente.

Ce mot produisit sur le prince un effet incroyable. D’abord il regarda Mosca; sa pâleur croissante lui montra qu’il disait vrai et n’était point complice du coup de tête de la duchesse. «En ce cas, se dit-il, je la perds pour toujours; plaisir et vengeance, tout s’envole en même temps. A Naples elle fera des épigrammes avec son neveu Fabrice sur la grande colère du petit prince de Parme.» Il regarda la duchesse; le plus violent mépris et la colère se disputaient son cœur; ses yeux étaient fixés en ce moment sur le comte Mosca, et les contours si fins de cette belle bouche exprimaient le dédain le plus amer. Toute cette figure disait: vil courtisan! «Ainsi, pensa le prince, après l’avoir examinée, je perds ce moyen de la rappeler en ce pays. Encore en ce moment, si elle sort de ce cabinet elle est perdue pour moi, Dieu sait ce qu’elle dira de mes juges à Naples… Et avec cet esprit et cette force de persuasion divine que le ciel lui a donnés, elle se fera croire de tout le monde. Je lui devrai la réputation d’un tyran ridicule qui se lève la nuit pour regarder sous son lit…» Alors, par une manœuvre adroite et comme cherchant à se promener pour diminuer son agitation, le prince se plaça de nouveau devant la porte du cabinet; le comte était à sa droite à trois pas de distance, pâle, défait et tellement tremblant qu’il fut obligé de chercher un appui sur le dos du fauteuil que la duchesse avait occupé au commencement de l’audience, et que le prince dans un mouvement de colère avait poussé au loin. Le comte était amoureux. «Si la duchesse part je la suis, se disait-il; mais voudra-t-elle de moi à sa suite? voilà la question.»

A la gauche du prince, la duchesse debout, les bras croisés et serrés contre la poitrine, le regardait avec une impertinence admirable; une pâleur complète et profonde avait succédé aux vives couleurs qui naguère animaient cette tête sublime.

Le prince, au contraire des deux autres personnages, avait la figure rouge et l’air inquiet; sa main gauche jouait d’une façon convulsive avec la croix attachée au grand cordon de son ordre qu’il portait sous l’habit; de la main droite il se caressait le menton.

– Que faut-il faire? dit-il au comte, sans trop savoir ce qu’il faisait lui-même et entraîné par l’habitude de le consulter sur tout.

– Je n’en sais rien en vérité, Altesse Sérénissime, répondit le comte de l’air d’un homme qui rend le dernier soupir.

Il pouvait à peine prononcer les mots de sa réponse. Le ton de cette voix donna au prince la première consolation que son orgueil blessé eût trouvée dans cette audience, et ce petit bonheur lui fournit une phrase heureuse pour son amour-propre.

– Eh bien! dit-il, je suis le plus raisonnable des trois; je veux bien faire abstraction complète de ma position dans le monde. Je vais parler comme un ami.

Et il ajouta, avec un beau sourire de condescendance bien imité des temps heureux de Louis XIV:

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