Stendhal - La Chartreuse De Parme

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Toutes ces raisons, quoique exposées du ton le plus raisonnable par un homme qui avait bien d’autres chagrins dans le cœur, portèrent jusqu’à l’égarement la colère de l’archevêque; il alla jusqu’à accuser Fabrice d’hypocrisie.

«Voilà ce que c’est que les gens du commun, se dit Fabrice, même quand ils ont de l’esprit!»

Il avait alors un souci plus sérieux; c’étaient les lettres de sa tante, qui exigeait absolument qu’il vînt reprendre son appartement au palais Sanseverina, ou que du moins il vînt la voir quelquefois. Là Fabrice était certain d’entendre parler des fêtes splendides données par le marquis Crescenzi à l’occasion de son mariage: or, c’est ce qu’il n’était pas sûr de pouvoir supporter sans se donner en spectacle.

Lorsque la cérémonie du mariage eut lieu, il y avait huit jours entiers que Fabrice s’était voué au silence le plus complet, après avoir ordonné à son domestique et aux gens de l’archevêché avec lesquels il avait des rapports de ne jamais lui adresser la parole.

Monsignore Landriani ayant appris cette nouvelle affectation, fit appeler Fabrice beaucoup plus souvent qu’à l’ordinaire, et voulut avoir avec lui de fort longues conversations; il l’obligea même à des conférences avec certains chanoines de campagne, qui prétendaient que l’archevêché avait agi contre leurs privilèges. Fabrice prit toutes ces choses avec l’indifférence parfaite d’un homme qui a d’autres pensées. «Il vaudrait mieux pour moi, pensait-il, me faire chartreux; je souffrirais moins dans les rochers de Velleja.»

Il alla voir sa tante, et ne put retenir ses larmes en l’embrassant. Elle le trouva tellement changé, ses yeux, encore agrandis par l’extrême maigreur, avaient tellement l’air de lui sortir de la tête, et lui-même avait une apparence tellement chétive et malheureuse, avec son petit habit noir et râpé de simple prêtre, qu’à ce premier abord la duchesse, elle aussi, ne put retenir ses larmes; mais un instant après, lorsqu’elle se fut dit que tout ce changement dans l’apparence de ce beau jeune homme était causé par le mariage de Clélia, elle eut des sentiments presque égaux en véhémence à ceux de l’archevêque, quoique plus habilement contenus. Elle eut la barbarie de parler longuement de certains détails pittoresques qui avaient signalé les fêtes charmantes données par le marquis Crescenzi. Fabrice ne répondait pas; mais ses yeux se fermèrent un peu par un mouvement convulsif, et il devint encore plus pâle qu’il ne l’était, ce qui d’abord eût semblé impossible. Dans ces moments de vive douleur, sa pâleur prenait une teinte verte.

Le comte Mosca survint, et ce qu’il voyait, et qui lui semblait incroyable, le guérit enfin tout à fait de la jalousie que jamais Fabrice n’avait cessé de lui inspirer. Cet homme habile employa les tournures les plus délicates et les plus ingénieuses pour chercher à redonner à Fabrice quelque intérêt pour les choses de ce monde. Le comte avait toujours eu pour lui beaucoup d’estime et assez d’amitié; cette amitié, n’étant plus contrebalancée par la jalousie, devint en ce moment presque dévouée. «En effet, il a bien acheté sa belle fortune», se disait-il, en récapitulant ses malheurs. Sous prétexte de lui faire voir le tableau du Parmesan que le prince avait envoyé à la duchesse, le comte prit à part Fabrice:

– Ah çà! mon ami, parlons en hommes: puis-je vous être bon à quelque chose? Vous ne devez point redouter de questions de ma part; mais enfin l’argent peut-il vous être utile, le pouvoir peut-il vous servir? Parlez, je suis à vos ordres; si vous aimez mieux écrire, écrivez-moi.

Fabrice l’embrassa tendrement et parla du tableau.

– Votre conduite est le chef-d’œuvre de la plus fine politique, lui dit le comte en revenant au ton léger de la conversation; vous vous ménagez un avenir fort agréable, le prince vous respecte, le peuple vous vénère, votre petit habit noir râpé fait passer de mauvaises nuits à monsignore Landriani. J’ai quelque habitude des affaires, et je puis vous jurer que je ne saurais quel conseil vous donner pour perfectionner ce que je vois. Votre premier pas dans le monde à vingt-cinq ans vous fait atteindre à la perfection. On parle beaucoup de vous à la cour; et savez-vous à quoi vous devez cette distinction unique à votre âge? au petit habit noir râpé. La duchesse et moi nous disposons, comme vous le savez, de l’ancienne maison de Pétrarque sur cette belle colline au milieu de la forêt, aux environs du Pô: si jamais vous êtes las des petits mauvais procédés de l’envie, j’ai pensé que vous pourriez être le successeur de Pétrarque, dont le renom augmentera le vôtre.

Le comte se mettait l’esprit à la torture pour faire naître un sourire sur cette figure d’anachorète, mais il n’y put parvenir. Ce qui rendait le changement plus frappant, c’est qu’avant ces derniers temps, si la figure de Fabrice avait un défaut, c’était de présenter quelquefois, hors de propos, l’expression de la volupté et de la gaieté.

Le comte ne le laissa point partir sans lui dire que, malgré son état de retraite, il y aurait peut-être de l’affectation à ne pas paraître à la cour le samedi suivant, c’était le jour de naissance de la princesse. Ce mot fut un coup de poignard pour Fabrice. «Grand Dieu! pensa-t-il, que suis-je venu faire dans ce palais!» Il ne pouvait penser sans frémir à la rencontre qu’il pouvait faire à la cour. Cette idée absorba toutes les autres; il pensa que l’unique ressource qui lui restât était d’arriver au palais au moment précis où l’on ouvrirait les portes des salons.

En effet, le nom de monsignore del Dongo fut un des premiers annoncés à la soirée de grand gala, et la princesse le reçut avec toute la distinction possible. Les yeux de Fabrice étaient fixés sur la pendule, et, à l’instant où elle marqua la vingtième minute de sa présence dans ce salon, il se levait pour prendre congé, lorsque le prince entra chez sa mère. Après lui avoir fait la cour quelques instants, Fabrice se rapprochait de la porte par une savante manœuvre, lorsque vint éclater à ses dépens un de ces petits riens de cour que la grande maîtresse savait si bien ménager: le chambellan de service lui courut après pour lui dire qu’il avait été désigné pour faire le whist du prince. A Parme, c’est un honneur insigne et bien au-dessus du rang que le coadjuteur occupait dans le monde. Faire le whist était un honneur marqué même pour l’archevêque. A la parole du chambellan, Fabrice se sentit percer le cœur, et quoique ennemi mortel de toute scène publique, il fut sur le point d’aller lui dire qu’il avait été saisi d’un étourdissement subit; mais il pensa qu’il serait en butte à des questions et à des compliments de condoléance, plus intolérables encore que le jeu. Ce jour-là il avait horreur de parler.

Heureusement le général des frères mineurs se trouvait au nombre des grands personnages qui étaient venus faire leur cour à la princesse. Ce moine, fort savant, digne émule des Fontana et des Duvoisin, s’était placé dans un coin reculé du salon: Fabrice prit poste debout devant lui de façon à ne point apercevoir la porte d’entrée, et lui parla théologie. Mais il ne put faire que son oreille n’entendît pas annoncer M. le marquis et Mme la marquise Crescenzi. Fabrice, contre son attente, éprouva un violent mouvement de colère.

– Si j’étais Borso Valserra, se dit-il (c’était un des généraux du premier Sforce), j’irais poignarder ce lourd marquis, précisément avec ce petit poignard à manche d’ivoire que Clélia me donna ce jour heureux, et je lui apprendrais s’il doit avoir l’insolence de se présenter avec cette marquise dans un lieu où je suis!

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