Stendhal - La Chartreuse De Parme
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Clélia était assise devant une petite table qui portait une seule bougie. A peine elle eut reconnu Fabrice sous son déguisement, qu’elle prit la fuite et alla se cacher au fond du salon.
– Voilà comment vous êtes soigneux de mon salut, lui cria-t-elle, en se cachant la figure avec les mains. Vous le savez pourtant, lorsque mon père fut sur le point de périr par suite du poison, je fis vœu à la Madone de ne jamais vous voir. Je n’ai manqué à ce vœu que ce jour, le plus malheureux de ma vie, où je crus en conscience devoir vous soustraire à la mort. C’est déjà beaucoup que, par une interprétation forcée et sans doute criminelle, je consente à vous entendre.
Cette dernière phrase étonna tellement Fabrice, qu’il lui fallut quelques secondes pour s’en réjouir. Il s’était attendu à la plus vive colère, et à voir Clélia enfuir; enfin la présence d’esprit lui revint et il éteignit la bougie unique. Quoiqu’il crût avoir bien compris les ordres de Clélia, il était tout tremblant en avançant vers le fond du salon où elle s’était réfugiée derrière un canapé; il ne savait s’il ne l’offenserait pas en lui baisant la main; elle était toute tremblante d’amour, et se jeta dans ses bras.
– Cher Fabrice, lui dit-elle, combien tu as tardé de temps à venir! Je ne puis te parler qu’un instant car c’est sans doute un grand péché; et lorsque je promis de ne te voir jamais, sans doute j’entendais aussi promettre de ne te point parler. Mais comment as-tu pu poursuivre avec tant de barbarie l’idée de vengeance qu’a eue mon pauvre père? car enfin c’est lui d’abord qui a été presque empoisonné pour faciliter ta fuite. Ne devais-tu pas faire quelque chose pour moi qui ai tant exposé ma bonne renommée afin de te sauver? Et d’ailleurs te voilà tout à fait lié aux ordres sacrés; tu ne pourrais plus m’épouser quand même je trouverais un moyen d’éloigner cet odieux marquis. Et puis comment as-tu osé, le soir de la procession, prétendre me voir en plein jour, et violer ainsi, de la façon la plus criante, la sainte promesse que j’ai faite à la Madone?
Fabrice la serrait dans ses bras, hors de lui de surprise et de bonheur.
Un entretien qui commençait avec cette quantité de choses à se dire ne devait pas finir de longtemps. Fabrice lui raconta l’exacte vérité sur l’exil de son père; la duchesse ne s’en était mêlée en aucune sorte, par la grande raison qu’elle n’avait pas cru un seul instant que l’idée du poison appartînt au général Conti; elle avait toujours pensé que c’était un trait d’esprit de la faction Raversi, qui voulait chasser le comte Mosca. Cette vérité historique longuement développée rendit Clélia fort heureuse; elle était désolée de devoir haïr quelqu’un qui appartenait à Fabrice. Maintenant elle ne voyait plus la duchesse d’un œil jaloux.
Le bonheur que cette soirée établit ne dura que quelques jours.
L’excellent don Cesare arriva de Turin; et, puisant de la hardiesse dans la parfaite honnêteté de son cœur, il osa se faire présenter à la duchesse. Après lui avoir demandé sa parole de ne point abuser de la confiance qu’il allait lui faire, il avoua que son frère, abusé par un faux point d’honneur, et qui s’était cru bravé et perdu dans l’opinion par la fuite de Fabrice, avait cru devoir se venger.
Don Cesare n’avait pas parlé deux minutes, que son procès était gagné: sa vertu parfaite avait touché la duchesse, qui n’était point accoutumée à un tel spectacle. Il lui plut comme nouveauté.
– Hâtez le mariage de la fille du général avec le marquis Crescenzi, et je vous donne ma parole que je ferai tout ce qui est en moi pour que le général soit reçu comme s’il revenait de voyage. Je l’inviterai à dîner; êtes-vous content? Sans doute il y aura du froid dans les commencements, et le général ne devra point se hâter de demander sa place de gouverneur de la citadelle. Mais vous savez que j’ai de l’amitié pour le marquis, et je ne conserverai point de rancune contre son beau-père.
Armé de ces paroles, don Cesare vint dire à sa nièce qu’elle tenait en ses mains la vie de son père, malade de désespoir. Depuis plusieurs mois il n’avait paru à aucune cour.
Clélia voulut aller voir son père, réfugié, sous un nom supposé, dans un village près de Turin; car il s’était figuré que la cour de Parme demandait son extradition à celle de Turin, pour le mettre en jugement. Elle le trouva malade et presque fou. Le soir même elle écrivit à Fabrice une lettre d’éternelle rupture. En recevant cette lettre, Fabrice, qui développait un caractère tout à fait semblable à celui de sa maîtresse, alla se mettre en retraite au couvent de Velleja, situé dans les montagnes à dix lieues de Parme. Clélia lui écrivait une lettre de dix pages: elle lui avait juré jadis de ne jamais épouser le marquis sans son consentement; maintenant elle le lui demandait, et Fabrice le lui accorda du fond de sa retraite de Velleja, par une lettre remplie de l’amitié la plus pure.
En recevant cette lettre dont, il faut l’avouer, l’amitié l’irrita, Clélia fixa elle-même le jour de son mariage, dont les fêtes vinrent encore augmenter l’éclat dont brilla cet hiver la cour de Parme.
Ranuce-Ernest V était avare au fond; mais il était éperdument amoureux, et il espérait fixer la duchesse à sa cour: il pria sa mère d’accepter une somme fort considérable, et de donner des fêtes. La grande maîtresse sut tirer un admirable parti de cette augmentation de richesses; les fêtes de Parme, cet hiver-là, rappelèrent les beaux jours de la cour de Milan et de cet aimable prince Eugène, vice-roi d’Italie, dont la bonté laisse un si long souvenir.
Les devoirs du coadjuteur l’avaient rappelé à Parme mais il déclara que, par des motifs de piété, il continuerait sa retraite dans le petit appartement que son protecteur, monseigneur Landriani, l’avait forcé de prendre à l’archevêché; et il alla s’y enfermer, suivi d’un seul domestique. Ainsi il n’assista à aucune des fêtes si brillantes de la cour, ce qui lui valut à Parme et dans son futur diocèse une immense réputation de sainteté. Par un effet inattendu de cette retraite qu’inspirait seule à Fabrice sa tristesse profonde et sans espoir, le bon archevêque Landriani, qui l’avait toujours aimé, et qui, dans le fait, avait eu l’idée de le faire coadjuteur, conçut contre lui un peu de jalousie. L’archevêque croyait avec raison devoir aller à toutes les fêtes de la cour, comme il est d’usage en Italie. Dans ces occasions, il portait son costume de grande cérémonie, qui, à peu de chose près, est le même que celui qu’on lui voyait dans le chœur de sa cathédrale. Les centaines de domestiques réunis dans l’antichambre en colonnade du palais ne manquaient pas de se lever et de demander sa bénédiction à monseigneur, qui voulait bien s’arrêter et la leur donner. Ce fut dans un de ces moments de silence solennel que monseigneur Landriani entendit une voix qui disait:
– Notre archevêque va au bal, et monsignore del Dongo ne sort pas de sa chambre!
De ce moment prit fin à l’archevêché l’immense faveur dont Fabrice y avait joui; mais il pouvait voler de ses propres ailes. Toute cette conduite, qui n’avait été inspirée que par le désespoir où le plongeait le mariage de Clélia, passa pour l’effet d’une piété simple et sublime, et les dévotes lisaient, comme un livre d’édification, la traduction de la généalogie de sa famille, où perçait la vanité la plus folle. Les libraires firent une édition lithographiée de son portrait, qui fut enlevée en quelques jours, et surtout par les gens du peuple; le graveur, par ignorance, avait reproduit autour du portrait de Fabrice plusieurs des ornements qui ne doivent se trouver qu’aux portraits des évêques, et auxquels un coadjuteur ne saurait prétendre. L’archevêque vit un de ces portraits, et sa fureur ne connut plus de bornes; il fit appeler Fabrice, et lui adressa les choses les plus dures, et dans des termes que la passion rendit quelquefois fort grossiers. Fabrice n’eut aucun effort à faire, comme on le pense bien, pour se conduire comme l’eût fait Fénelon en pareille occurrence; il écouta l’archevêque avec toute l’humilité et tout le respect possibles; et, lorsque ce prélat eut cessé de parler, il lui raconta toute l’histoire de la traduction de cette généalogie faite par les ordres du comte Mosca, à l’époque de sa première prison. Elle avait été publiée dans des fins mondaines, et qui toujours lui avaient semblé peu convenables pour un homme de son état. Quant au portrait, il avait été parfaitement étranger à la seconde édition, comme à la première; et le libraire lui ayant adressé à l’archevêché, pendant sa retraite, vingt-quatre exemplaires de cette seconde édition, il avait envoyé son domestique en acheter un vingt-cinquième; et, ayant appris par ce moyen que ce portrait se vendait trente sous, il avait envoyé cent francs comme paiement des vingt-quatre exemplaires.
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