Stendhal - La Chartreuse De Parme
Здесь есть возможность читать онлайн «Stendhal - La Chartreuse De Parme» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:La Chartreuse De Parme
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
La Chartreuse De Parme: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La Chartreuse De Parme»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
La Chartreuse De Parme — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La Chartreuse De Parme», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
La duchesse eut besoin de beaucoup de temps et de coquetteries pour faire revenir le prince à ses propos d’amour passionné; mais il resta profondément effarouché. C’était son esprit seul qui parlait; son âme avait été glacée par l’idée du poison d’abord, et ensuite par cette autre idée, aussi désobligeante que la première était terrible: «On administre du poison dans mes Etats, et cela sans me le dire! Rassi veut donc me déshonorer aux yeux de l’Europe! Et Dieu sait ce que je lirai le mois prochain dans les journaux de Paris!»
Tout à coup l’âme de ce jeune homme si timide se taisant, son esprit arriva à une idée.
– Chère duchesse! vous savez si je vous suis attaché. Vos idées atroces sur le poison ne sont pas fondées, j’aime à le croire; mais enfin elles me donnent aussi à penser, elles me font presque oublier pour un instant la passion que j’ai pour vous, et qui est la seule que de ma vie j’ai éprouvée. Je sens que je ne suis pas aimable; je ne suis qu’un enfant bien amoureux; mais enfin mettez-moi à l’épreuve.
Le prince s’animait assez en tenant ce langage.
– Sauvez Fabrice, et je crois tout! Sans doute je suis entraînée par les craintes folles d’une âme de mère; mais envoyez à l’instant chercher Fabrice à la citadelle, que je le voie. S’il vit encore, envoyez-le du palais à la prison de la ville, où il restera des mois entiers, si Votre Altesse l’exige, et jusqu’à son jugement.
La duchesse vit avec désespoir que le prince, au lieu d’accorder d’un mot une chose aussi simple, était devenu sombre; il était fort rouge, il regardait la duchesse, puis baissait les yeux et ses joues pâlissaient. L’idée de poison, mal à propos mise en avant, lui avait suggéré une idée digne de son père ou de Philippe II: mais il n’osait l’exprimer.
– Tenez, madame, lui dit-il enfin comme se faisant violence, et d’un ton fort peu gracieux, vous me méprisez comme un enfant, et de plus, comme un être sans grâces: eh bien! je vais vous dire une chose horrible, mais qui m’est suggérée à l’instant par la passion profonde et vraie que j’ai pour vous. Si je croyais le moins du monde au poison, j’aurais déjà agi, mon devoir m’en faisait une loi; mais je ne vois dans votre demande qu’une fantaisie passionnée, et dont peut-être, je vous demande la permission de le dire, je ne vois pas toute la portée. Vous voulez que j’agisse sans consulter mes ministres, moi qui règne depuis trois mois à peine! vous me demandez une grande exception à ma façon d’agir ordinaire, et que je crois fort raisonnable, je l’avoue. C’est vous, madame, qui êtes ici en ce moment le souverain absolu, vous me donnez des espérances pour l’intérêt qui est tout pour moi; mais, dans une heure, lorsque cette imagination de poison, lorsque ce cauchemar aura disparu, ma présence vous deviendra importune, vous me disgracierez, madame. Eh bien! il me faut un serment: jurez, madame, que si Fabrice vous est rendu sain et sauf, j’obtiendrai de vous, d’ici à trois mois, tout ce que mon amour peut désirer de plus heureux; vous assurerez le bonheur de ma vie entière en mettant à ma disposition une heure de la vôtre, et vous serez toute à moi.
En cet instant, l’horloge du château sonna deux heures. «Ah! il n’est plus temps peut-être», se dit la duchesse.
– Je le jure, s’écria-t-elle avec des yeux égarés.
Aussitôt le prince devint un autre homme; il courut à l’extrémité de la galerie où se trouvait le salon des aides de camp.
– Général Fontana, courez à la citadelle ventre à terre, montez aussi vite que possible à la chambre où l’on garde M. del Dongo et amenez-le-moi, il faut que je lui parle dans vingt minutes, et dans quinze s’il est possible.
– Ah! général, s’écria la duchesse qui avait suivi le prince, une minute peut décider de ma vie. Un rapport faux sans doute me fait craindre le poison pour Fabrice: criez-lui dès que vous serez à portée de la voix, de ne pas manger. S’il a touché à son repas, faites-le vomir, dites-lui que c’est moi qui le veux, employez la force s’il le faut; dites-lui que je vous suis de bien près, et croyez-moi votre obligée pour la vie.
– Madame la duchesse, mon cheval est sellé, je passe pour savoir manier un cheval, et je cours ventre à terre, je serai à la citadelle huit minutes avant vous.
– Et moi, madame la duchesse, s’écria le prince, je vous demande quatre de ces huit minutes.
L’aide de camp avait disparu, c’était un homme qui n’avait pas d’autre mérite que celui de monter à cheval. A peine eut-il refermé la porte, que le jeune prince, qui semblait avoir du caractère, saisit la main de la duchesse.
– Daignez, madame, lui dit-il avec passion, venir avec moi à la chapelle.
La duchesse, interdite pour la première fois de sa vie, le suivit sans mot dire. Le prince et elle parcoururent en courant toute la longueur de la grande galerie du palais, la chapelle se trouvant à l’autre extrémité. Entré dans la chapelle, le prince se mit à genoux, presque autant devant la duchesse que devant l’autel.
– Répétez le serment, dit-il avec passion; si vous aviez été juste, si cette malheureuse qualité de prince ne m’eût pas nui, vous m’eussiez accordé par pitié pour mon amour ce que vous me devez maintenant parce que vous l’avez juré.
– Si je revois Fabrice non empoisonné, s’il vit encore dans huit jours, si Son Altesse le nomme coadjuteur avec future succession de l’archevêque Landriani, mon honneur, ma dignité de femme, tout par moi sera foulé aux pieds, et je serai à Son Altesse.
– Mais, chère amie, dit le prince avec une timide anxiété et une tendresse mélangées et bien plaisantes, je crains quelque embûche que je ne comprends pas, et qui pourrait détruire mon bonheur; j’en mourrais. Si l’archevêque m’oppose quelqu’une de ces raisons ecclésiastiques qui font durer les affaires des années entières, qu’est-ce que je deviens? Vous voyez que j’agis avec une entière bonne foi; allez-vous être avec moi un petit jésuite?
– Non: de bonne foi, si Fabrice est sauvé, si, de tout votre pouvoir, vous le faites coadjuteur et futur archevêque, je me déshonore et je suis à vous.
«Votre Altesse s’engage à mettre “approuvé” en marge d’une demande que monseigneur l’archevêque vous présentera d’ici à huit jours.
– Je vous signe un papier en blanc, régnez sur moi et sur mes Etats, s’écria le prince rougissant de bonheur et réellement hors de lui. Il exigea un second serment. Il était tellement ému, qu’il en oubliait la timidité qui lui était si naturelle, et, dans cette chapelle du palais où ils étaient seuls, il dit à voix basse à la duchesse des choses qui, dites trois jours auparavant, auraient changé l’opinion qu’elle avait de lui. Mais chez elle le désespoir que lui causait le danger de Fabrice avait fait place à l’horreur de la promesse qu’on lui avait arrachée.
La duchesse était bouleversée de ce qu’elle venait de faire. Si elle ne sentait pas encore toute l’affreuse amertume du mot prononcé, c’est que son attention était occupée à savoir si le général Fontana pourrait arriver à temps à la citadelle.
Pour se délivrer des propos follement tendres de cet enfant et changer un peu le discours, elle loua un tableau célèbre du Parmesan, qui était au maître-autel de cette chapelle.
– Soyez assez bonne pour me permettre de vous l’envoyer, dit le prince.
– J’accepte, reprit la duchesse; mais souffrez que je coure au-devant de Fabrice.
D’un air égaré, elle dit à son cocher de mettre ses chevaux au galop. Elle trouva sur le pont du fossé de la citadelle le général Fontana et Fabrice, qui sortaient à pied.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «La Chartreuse De Parme»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La Chartreuse De Parme» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «La Chartreuse De Parme» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.