Stendhal - La Chartreuse De Parme
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La duchesse n’hésita pas un instant; le prince l’ennuyait, et le comte lui semblait parfaitement aimable; il n’y avait au monde qu’un homme qu’on pût lui préférer. D’ailleurs elle régnait sur le comte, et le prince, dominé par les exigences de son rang, eût plus ou moins régné sur elle. Et puis, il pouvait devenir inconstant et prendre des maîtresses; la différence d’âge semblerait, dans peu d’années, lui en donner le droit.
Dès le premier instant, la perspective de s’ennuyer avait décidé de tout; toutefois la duchesse, qui voulait être charmante, demanda la permission de réfléchir.
Il serait trop long de rapporter ici les tournures de phrases presque tendres et les termes infiniment gracieux dans lesquels elle sut envelopper son refus. Le prince se mit en colère; il voyait tout son bonheur lui échapper. Que devenir après que la duchesse aurait quitté sa cour? D’ailleurs, quelle humiliation d’être refusé! «Enfin qu’est-ce que va me dire mon valet de chambre français quand je lui conterai ma défaite?»
La duchesse eut l’art de calmer le prince, et de ramener peu à peu la négociation à ses véritables termes.
– Si Votre Altesse daigne consentir à ne point presser l’effet d’une promesse fatale, et horrible à mes yeux, comme me faisant encourir mon propre mépris, je passerai ma vie à sa cour, et cette cour sera toujours ce qu’elle a été cet hiver; tous mes instants seront consacrés à contribuer à son bonheur comme homme, et à sa gloire comme souverain. Si elle exige que j’obéisse à mon serment, elle aura flétri le reste de ma vie, et à l’instant elle me verra quitter ses Etats pour n’y jamais rentrer. Le jour où j’aurai perdu l’honneur sera aussi le dernier jour où je vous verrai.
Mais le prince était obstiné comme les êtres pusillanimes; d’ailleurs son orgueil d’homme et de souverain était irrité du refus de sa main; il pensait à toutes les difficultés qu’il eût eues à surmonter pour faire accepter ce mariage, et que pourtant il s’était résolu à vaincre.
Durant trois heures on se répéta de part et d’autre les mêmes arguments, souvent mêlés de mots fort vifs. Le prince s’écria:
– Vous voulez donc me faire croire, madame, que vous manquez d’honneur? Si j’eusse hésité aussi longtemps le jour où le général Fabio Conti donnait du poison à Fabrice, vous seriez occupée aujourd’hui à lui élever un tombeau dans une des églises de Parme.
– Non pas à Parme, certes, dans ce pays d’empoisonneurs.
– Eh bien! partez, madame la duchesse, reprit le prince avec colère, et vous emporterez mon mépris.
Comme il s’en allait, la duchesse lui dit à voix basse:
– Eh bien! présentez-vous ici à dix heures du soir, dans le plus strict incognito, et vous ferez un marché de dupe. Vous m’aurez vue pour la dernière fois, et j’eusse consacré ma vie à vous rendre aussi heureux qu’un prince absolu peut l’être dans ce siècle de jacobins. Et songez à ce que sera votre cour quand je n’y serai plus pour la tirer par force de sa platitude et de sa méchanceté naturelles.
– De votre côté, vous refusez la couronne de Parme, et mieux que la couronne, car vous n’eussiez point été une princesse vulgaire, épousée par politique, et qu’on n’aime point; mon cœur est tout à vous, et vous vous fussiez vue à jamais la maîtresse absolue de mes actions comme de mon gouvernement.
– Oui, mais la princesse votre mère eût eu le droit de me mépriser comme une vile intrigante.
– Eh bien! j’eusse exilé la princesse avec une pension.
Il y eut encore trois quarts d’heure de répliques incisives. Le prince, qui avait l’âme délicate, ne pouvait se résoudre ni à user de son droit, ni à laisser partir la duchesse. On lui avait dit qu’après le premier moment obtenu, n’importe comment, les femmes reviennent.
Chassé par la duchesse indignée, il osa reparaître tout tremblant et fort malheureux à dix heures moins trois minutes. A dix heures et demie, la duchesse montait en voiture et partait pour Bologne. Elle écrivit au comte dès qu’elle fut hors des Etats du prince:
Le sacrifice est fait. Ne me demandez pas d’être gaie pendant un mois. Je ne verrai plus Fabrice; je vous attends à Bologne, et quand vous voudrez je serai la comtesse Mosca. Je ne vous demande qu’une chose, ne me forcez jamais à reparaître dans le pays que je quitte, et songez toujours qu’au lieu de 150 000 livres de rentes, vous allez en avoir 30 ou 40 tout au plus. Tous les sots vous regardaient bouche béante, et vous ne serez plus considéré qu’autant que vous voudrez bien vous abaisser à comprendre toutes leurs petites idées. Tu l’as voulu, George Dandin!
Huit jours après, le mariage se célébrait à Pérouse dans une église où les ancêtres du comte ont leurs tombeaux. Le prince était au désespoir. La duchesse avait reçu de lui trois ou quatre courriers, et n’avait pas manqué de lui renvoyer sous enveloppes ses lettres non décachetées. Ernest V avait fait un traitement magnifique au comte, et donné le grand cordon de son ordre à Fabrice.
– C’est là surtout ce qui m’a plu de ses adieux. Nous nous sommes séparés, disait le comte à la nouvelle comtesse Mosca della Rovere, les meilleurs amis du monde; il m’a donné un grand cordon espagnol, et des diamants qui valent bien le grand cordon. Il m’a dit qu’il me ferait duc, s’il ne voulait se réserver ce moyen pour vous rappeler dans ses Etats. Je suis donc chargé de vous déclarer, belle mission pour un mari, que si vous daignez revenir à Parme, ne fût-ce que pour un mois, je serai fait duc, sous le nom que vous choisirez, et vous aurez une belle terre.
C’est ce que la duchesse refusa avec une sorte d’horreur.
Après la scène qui s’était passée au bal de la cour, et qui semblait assez décisive, Clélia parut ne plus se souvenir de l’amour qu’elle avait semblé partager un instant; les remords les plus violents s’étaient emparés de cette âme vertueuse et croyante. C’est ce que Fabrice comprenait fort bien, et malgré toutes les espérances qu’il cherchait à se donner, un sombre malheur ne s’en était pas moins emparé de son âme. Cette fois cependant le malheur ne le conduisit point dans la retraite, comme à l’époque du mariage de Clélia.
Le comte avait prié son neveu de lui mander avec exactitude ce qui se passait à la cour, et Fabrice, qui commençait à comprendre tout ce qu’il lui devait, s’était promis de remplir cette mission en honnête homme.
Ainsi que la ville et la cour, Fabrice ne doutait pas que son ami n’eût le projet de revenir au ministère, et avec plus de pouvoir qu’il n’en avait jamais eu. Les prévisions du comte ne tardèrent pas à se vérifier: moins de six semaines après son départ, Rassi était premier ministre; Fabio Conti, ministre de la guerre, et les prisons, que le comte avait presque vidées, se remplissaient de nouveau. Le prince, en appelant ces gens-là au pouvoir, crut se venger de la duchesse; il était fou d’amour et haïssait surtout le comte Mosca comme un rival.
Fabrice avait bien des affaires; monseigneur Landriani, âgé de soixante-douze ans, étant tombé dans un grand état de langueur et ne sortant presque plus de son palais, c’était au coadjuteur à s’acquitter de presque toutes ses fonctions.
La marquise Crescenzi, accablée de remords, et effrayée par le directeur de sa conscience, avait trouvé un excellent moyen pour se soustraire aux regards de Fabrice. Prenant prétexte de la fin d’une première grossesse, elle s’était donné pour prison son propre palais; mais ce palais avait un immense jardin. Fabrice sut y pénétrer et plaça dans l’allée que Clélia affectionnait le plus des fleurs arrangées en bouquets, et disposées dans un ordre qui leur donnait un langage, comme jadis elle lui en faisait parvenir tous les soirs dans les derniers jours de sa prison à la tour Farnèse.
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