Alphonse Daudet - Jack

Здесь есть возможность читать онлайн «Alphonse Daudet - Jack» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Jack: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Jack»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

En décembre 1858, refusé par l'institution jésuite de Vaugirard, Jack, fils adultérin d'Ida de Barancy, une demi-mondaine, échoue dans le collège insalubre du mulâtre Moronval. Ida succombe au charme d'un des professeurs, le rimailleur d'Argenton, et quitte son riche amant pour son poète. Jack s'enfuit du collège et rejoint le couple après maintes tribulations. L'intelligence de l'enfant se développe au contact du docteur Rivals. Mais d'Argenton, qui ne l'aime pas, décrète qu'il sera ouvrier. Dans une île bretonne, Jack apprend son dur métier de fondeur chez les Roudic…
Roman noir, comme le Petit Chose, inspiré par une histoire authentique, Jack reprend la trame d'une enfance malheureuse, alors à la mode. La narration se centre sur le destin de Jack et en souligne l'implacable et fatal développement.

Jack — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Jack», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il vint un moment pourtant dans la journée où la fatigue fit asseoir les deux enfants au bord d’un petit bois fleuri de bruyères roses, tout crépitant de feuilles sèches…

Et alors?

Eh bien, non, ils ne se dirent rien. Leur amour n’était pas de ceux qui s’avouent et se formulent aussi vite. Ils laissèrent le soir descendre mystérieusement sur le plus beau rêve qu’ils eussent fait de leur vie, enivrant, rapide, parfumé de nature, et auquel un prompt crépuscule d’automne vint donner tout à coup un charme d’intimité en allumant, de place en place sur l’horizon, des fenêtres ou des seuils invisibles qui faisaient penser à des retours dans des logis pleins d’êtres aimés. Comme le vent fraîchissait, Cécile voulut absolument mettre au cou de Jack un capuchon de laine qu’elle avait emporté. La douceur du tissu, sa tiédeur, sa senteur de parure soignée… ce fut comme une caresse qui fit pâlir l’amoureux.

– Qu’avez-vous Jack?… Vous souffrez?

– Oh! non, Cécile!… Jamais je n’ai été si bien!…

Elle lui avait pris la main; mais quand elle voulut retirer la sienne, il la retint à son tour, et ils restèrent là un moment, silencieux, les doigts enlacés.

Ce fut tout.

Quand ils descendirent à la ferme, le docteur venait d’arriver. On entendait en bas dans la cour sa bonne voix franche et le roulement de la voiture qu’on dételait. La fraîcheur des soirées d’automne a une poésie que Cécile et Jack savourèrent en entrant dans la salle basse où flambait le feu du souper. La nappe grossière, les assiettes à fleurs, le fumet vigoureux d’un repas de paysans, tout contribuait à la rusticité de la fête, terminée au dessert par un écroulement de raisins sur la table, des allées et venues de la salle à la cave et une dégustation générale des crus anciens et nouveaux. Jack, tout occupé de Cécile, qu’on lui avait donnée pour voisine, témoignait un profond dédain pour les bouteilles poussiéreuses arrivant du cellier. Le docteur, au contraire, appréciait fort cette bonne habitude des repas de vendanges; il l’appréciait même tellement que sa petite-fille se leva sans bruit, fit atteler, s’enveloppa de son manteau, et que le brave père Rivals, en la voyant toute prête, sortit de table, monta en voiture, prit les guides de sa bête, laissant son verre à moitié plein sur la table, au grand scandale des convives.

Ils s’en revinrent tous trois, comme autrefois, par la solitude de la campagne, un peu plus serrés seulement dans le cabriolet qui n’avait pas grandi, lui, et qui faisait maintenant sur les chemins une petite sonnerie de ressorts usés jusqu’à l’âme. Ce bruit n’ôtait rien du reste au charme de la course que les étoiles, si nombreuses en automne, suivaient de haut comme une pluie d’or suspendue dans l’air vif. On longeait des murs de parcs débordant de branches frôleuses, terminés le plus souvent par quelque petit pavillon mystérieux, toutes persiennes closes, comme s’il eût enfermé le passé dans son ombre; de l’autre côté on avait la Seine, où les maisons d’éclusiers étaient seules éclairées et où glissaient avec lenteur, confiés au courant, de longs trains de bois, des chalands , dont les feux allumés à l’avant et à l’arrière brûlaient silencieusement reflétés par le flot.

– Tu n’a pas froid, Jack?… disait le docteur.

Comment aurait-il eu froid? Le grand châle de Cécile le touchait de ses franges, et puis il y avait tant de soleil dans ses souvenirs…

Hélas! pourquoi faut-il un lendemain à ces journées merveilleuses? Pourquoi faut-il que la vie vous reprenne au rêve? Jack savait maintenant qu’il aimait Cécile, mais il sentait encore que son amour le destinait à toutes les souffrances. Elle était trop haut pour lui, et quoiqu’il eût bien changé en vivant à ses côtés, quoiqu’il eût dépouillé un peu de sa rude écorce, il se sentait indigne de la jolie fée qui l’avait transformé. L’idée seule que la jeune fille avait pu deviner sa passion le gênait auprès d’elle. D’ailleurs la santé lui revenait, et il commençait à se sentir honteux de ses longues heures d’inaction dans la «pharmacie.» Cécile était si vaillante, si travailleuse! Que penserait-elle de lui, s’il continuait à rester là? Coûte que coûte, il fallait partir.

Un matin, il entra chez M. Rivals pour le remercier et lui faire part de sa résolution:

– Tu as raison, lui dit le bonhomme; te voilà fort, bien portant, il faut travailler… Avec le livret que tu as, tu auras vite trouvé de l’ouvrage.

Il y eut un moment de silence. Jack se sentait très ému, et aussi un peu gêné par la singulière attention avec laquelle M. Rivals le regardait.

– Tu n’as pas quelque chose à me dire?… lui demanda le docteur tout à coup.

Jack rougissant, décontenancé, répondit:

– Mais non, monsieur Rivals.

– Ah!… Je croyais pourtant que quand on était amoureux d’une brave enfant qui n’a plus pour parent qu’un vieux bonhomme de grand-père, c’était à lui qu’on devait la demander.

Jack, sans répondre, cacha sa figure dans ses mains.

– Pourquoi pleures-tu, Jack? Tu vois bien que tes affaires ne vont déjà pas si mal, puisque c’est moi le premier qui t’en parle.

– Oh! monsieur Rivals, est-ce possible? Un misérable ouvrier comme moi!

– Travaille à ne plus l’être… On peut sortir de là. Je te dirai comment, si tu veux.

– Mais ce n’est pas tout… ce n’est pas tout. Vous ne savez pas le plus terrible. Je suis… je suis…

– Oui, je sais, tu es bâtard, dit le docteur, très calme… Eh bien! elle aussi… bâtarde, et quelque chose encore de plus triste que cela… Approche-toi, mon enfant, et écoute.

III LE MALHEUR DES RIVALS

Ils étaient dans le cabinet du docteur. Par la fenêtre ouverte, on découvrait un beau paysage d’automne, des routes de campagne bordées d’arbres défeuillés, et, au delà, vieux et fermé depuis quinze ans, l’ancien cimetière du pays, ses ifs en déroute dans l’herbe haute, ses croix penchées par ces soulèvements de la terre de sépulture, plus tourmentée et plus active que l’autre. – Tu n’es jamais entré là-bas? dit M. Rivals, montrant de loin à Jack le vieux cimetière… Tu y aurais vu au milieu des ronces une grande pierre blanche, sur laquelle est écrit un seul mot: MADELEINE. C’est ma fille, c’est la mère de Cécile, qui est enterrée là. Elle a voulu être mise à part de nous tous, et qu’on n’écrivît que son prénom sur sa tombe, prétendant qu’elle n’était pas digne de porter le nom de son père et de sa mère… Chère enfant! Elle, si honnête et si fière!… Et rien n’a pu la faire revenir sur son immuable décision. Tu penses quel chagrin pour nous de nous dire qu’après l’avoir perdue si jeune, à vingt ans, nous devions la laisser dormir solitaire! Mais il faut bien que la volonté des morts s’accomplisse. C’est par là qu’ils survivent, qu’ils comptent au milieu de nous. Voilà pourquoi notre fille est restée seule, selon son désir. Elle n’avait pourtant rien fait pour mériter cet exil dans la mort, et si quelqu’un devait être puni, c’était bien plutôt moi, espèce de vieux fou, dont l’éternelle et inconcevable étourderie a causé notre malheur.

Un jour, il y a dix-huit ans de cela, et justement en ce mois de novembre où nous sommes, on vint me chercher pour un accident arrivé dans une de ces grandes chasses comme la forêt de Sénart en voit trois ou quatre chaque année. Pendant l’encombrement de la battue, un des chasseurs avait reçu dans la jambe toute la décharge d’un Lefaucheux. Je trouvai le blessé sur le grand lit des Archambauld où on l’avait transporté, un beau garçon, d’une trentaine d’années, robuste et blond, la tête un peu ramassée, les sourcils fournis sur des yeux très clairs, ces yeux des pays du Nord, qui semblent s’aviver à la blancheur des glaces. Il supporta admirablement l’extraction que je dus faire de tous les plombs grain par grain, et, l’opération finie, me remercia en très bon français, sur un accent étranger, chantant et doux. Comme on ne pouvait le transporter sans danger, je continuai à le soigner chez le garde. J’appris qu’il était Russe et de grande famille; «le comte Nadine,» ainsi l’avaient appelé ses compagnons de chasse.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Jack»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Jack» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Jack»

Обсуждение, отзывы о книге «Jack» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x