Alphonse Daudet - Jack

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En décembre 1858, refusé par l'institution jésuite de Vaugirard, Jack, fils adultérin d'Ida de Barancy, une demi-mondaine, échoue dans le collège insalubre du mulâtre Moronval. Ida succombe au charme d'un des professeurs, le rimailleur d'Argenton, et quitte son riche amant pour son poète. Jack s'enfuit du collège et rejoint le couple après maintes tribulations. L'intelligence de l'enfant se développe au contact du docteur Rivals. Mais d'Argenton, qui ne l'aime pas, décrète qu'il sera ouvrier. Dans une île bretonne, Jack apprend son dur métier de fondeur chez les Roudic…
Roman noir, comme le Petit Chose, inspiré par une histoire authentique, Jack reprend la trame d'une enfance malheureuse, alors à la mode. La narration se centre sur le destin de Jack et en souligne l'implacable et fatal développement.

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– Jack, répondit-elle en lui tendant sa petite main fidèle, je vous attendrai quatre ans, je vous attendrai toujours, mon ami.

IV LE CAMARADE

Dis donc, la Balafre, tu ne connais rien dans le fer, toi?… Voilà un garçon qui vient des paquebots qui voudrait s’embaucher.

Celui qu’on appelait la Balafre, grand diable en vareuse et en casquette, le visage traversé d’une longue cicatrice témoignant d’un ancien accident, s’approcha du comptoir, car c’est presque toujours chez un marchand de vin du faubourg que ces scènes d’embauchage se passent, toisa des pieds à la tête le compagnon qu’on lui présentait, lui tâta les biceps:

– Ça manque un peu d’abattis, dit-il d’un air doctoral, mais du moment qu’il a été dans la chauffe…

– Trois ans, dit Jack.

– Eh bien! ça prouve que tu es plus fort que tu n’en as la mine… Va-t-en chez Eyssendeck, la grande maison de la rue Oberkampf. On demande des journaliers au découpoir et au balancier. Tu diras au contre-coup que c’est la Balafre qui t’envoie… À présent, si tu veux payer un canon de la bouteille [4].

Jack paya le canon demandé, s’en alla à l’adresse qu’on venait de lui donner, et une heure après, engagé chez Eyssendeck à six francs la journée, il suivait la rue du Faubourg-du-Temple, l’œil brillant, la tête haute, en cherchant un logement pas trop loin de la fabrique. Le soir venait, la rue était très animée par le lundi, jour férié maintenant dans tous les quartiers excentriques, et sur cette longue voie en pente, c’était une circulation ininterrompue de gens descendant vers la ville ou remontant vers l’ancienne barrière. Les cabarets ouverts débordaient jusque sur les trottoirs. Sous les larges portes cochères, les charrettes, les haquets, dételés, les brancards en l’air, annonçaient la journée finie. Quel tumulte, surtout au delà du canal, quel fourmillement sur ce pavé rocailleux, escarpé, disjoint d’avance pour les révolutions par toutes les petites charrettes à bras qui le sillonnent sans cesse, longeant les ruisseaux, chargées de victuailles, de légumes à bas prix, de poisson étalé, tout un marché ambulant où les ouvrières – pauvres femmes que le labeur quotidien éloigne du logis – achètent le souper de la famille juste au moment de le préparer! Et des cris de halles, des cris de Paris, les uns gais, montant aux notes aiguës, les autres si ralentis, si monotones, qu’ils paraissent traîner à leur suite tout le poids de la marchandise annoncée:

«J’ai des petits pigeonneaux!…

Limande à frire, à frire!

Cresson de fontaine, à six liards la botte!…»

Jack au milieu de cette animation s’en allait, le nez en l’air, guettant dans le peu de jour qui restait les écriteaux jaunes des garnis. Il était heureux, plein de vaillance, d’espérance, impatient de commencer la double vie d’ouvrier et d’étudiant qu’il allait entreprendre. On le poussait, on le bousculait, il ne s’en apercevait pas. Il ne sentait pas le froid de cette soirée de décembre, n’entendait pas les petites ouvrières ébouriffées se dire l’une à l’autre en passant près de lui: «Voilà un bel homme.» Seulement tout le grand faubourg lui semblait à l’unisson de sa gaîté, de sa confiance, l’encourageait avec cette bonne humeur persistante qui est le fond du caractère parisien, insouciant et facile. En ce moment, la retraite, sonnant sur la chaussée, mettait au milieu de la foule un groupe serré, à peine distinct, des pas réguliers, un peu d’harmonie, un alerte Angelus au clairon, que les gamins suivaient en sifflant. Et tous les visages rayonnaient rien que pour cette note vivace jetée à la fatigue environnante.

– Quel bonheur de vivre! Comme je vais bien travailler! se disait Jack en marchant. Tout à coup, il se heurta contre un grand panier, carré comme un orgue, rempli de chapeaux de feutre et de casquettes. La vue de cette hotte accotée au mur lui remit dans l’esprit la physionomie de Bélisaire. Rien que ce panier lui ressemblait; mais ce qui complétait la ressemblance, c’est que la hotte aux chapeaux était posée à la porte d’une échoppe sentant la poix et le cuir, et présentant à sa vitre étroite plusieurs rangées de fortes semelles ornées de clous solides et étincelants.

Jack se rappela l’éternelle souffrance de son ami le camelot, son rêve inassouvi d’une chaussure faite à sa mesure; et regardant dans la boutique, il aperçut en effet la silhouette balourde et grotesque du marchand de casquettes, toujours aussi laid, mais visiblement plus propre, mieux vêtu. Jack éprouva une vraie joie de le retrouver, et après avoir cogné vainement au carreau deux ou trois fois, il entra sans être aperçu du forain, absorbé dans la contemplation d’une chaussure que le marchand lui montrait. Ce n’était pas pour lui qu’il achetait des souliers; c’était pour un tout petit enfant de quatre à cinq ans, pâle, bouffi, dont la tête énorme se balançait sur des épaules maigriottes. Pendant que le cordonnier lui essayait des bottines, Bélisaire parlait au petit avec son bon sourire:

– On est bien, n’est-ce pas, m’ami, là dedans?… Qu’est-ce qui va avoir bien chaud à ses petits petons?… C’est mon ami Weber.

L’apparition de Jack ne sembla pas le surprendre.

– Tiens, vous voilà! lui dit-il aussi tranquillement que s’il l’avait vu la veille.

– Eh! bonjour, Bélisaire! qu’est-ce que vous faites là? C’est à vous, ce petit garçon?

– Oh! non! C’est le petit de madame Weber, dit le camelot avec un soupir qui signifiait évidemment: «Je voudrais bien qu’il fût à moi.»

Il ajouta, en s’adressant au marchand:

– Vous les lui avez tenus bien larges, au moins?… Qu’il puisse bien allonger les doigts… On est si malheureux d’avoir des bottes qui vous font mal!

Et le pauvre diable regardait ses pieds avec un désespoir qui prouvait bien que s’il était assez riche pour faire faire des bottines sur mesure au petit de madame Weber, il n’avait pas encore le moyen de s’en commander pour lui-même.

Enfin, quand il eut demandé vingt fois à l’enfant s’il se trouvait bien, qu’il l’eut fait marcher devant lui, taper du pied par terre, le camelot tira péniblement de sa poche une longue bourse en laine rouge avec des coulants, y choisit quelques pièces blanches qu’il mit dans la main du marchand de cet air réfléchi, important, que prennent les gens du peuple quand il s’agit de donner de l’argent.

Lorsqu’ils furent dehors:

– Par où allez-vous, camarade?… demanda-t-il à Jack d’un ton significatif, comme s’il eût sous-entendu: «Si vous allez de ce côté, j’aurai justement affaire de l’autre.»

Jack, qui sentait cette froideur sans se l’expliquer, répondit:

– Ma foi! je n’en sais rien par où je vais… Je suis journalier chez Eyssendeck, et je cherche un logement pas trop loin de ma boîte.

– Chez Eyssendeck!… dit le camelot qui connaissait toutes les fabriques du faubourg; ce n’est pas facile d’entrer là. Il faut avoir un bon livret.

Il clignait de l’œil en regardant Jack, pour qui ce mot de «bon livret» fut tout un éclaircissement. Il lui arrivait avec Bélisaire ce qui lui était arrivé avec M. Rivals. Celui-là aussi le croyait coupable du vol des six mille francs. Tant il est vrai que ces accusations, même reconnues injustes, laissent des taches indélébiles. Par exemple, quand Bélisaire sut ce qui s’était passé à Indret, qu’il eut vu l’attestation du directeur, sa physionomie changea tout à coup, et son adorable grimace souriante illumina sa face terreuse, comme au bon temps:

– Écoutez, Jack, il est bien tard pour chercher un marchand de sommeil [5] ). Vous allez venir chez moi, car je suis à mon compte, maintenant, et j’ai un grand logement où vous coucherez ce soir… Mais si… mais si… J’ai même quelque chose de fameux à vous proposer… Mais nous causerons de cela en dînant… Allons, en route!

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