François Rochefoucauld - Réflexions Ou Sentences Et Maximes Morales
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[83] La clémence des princes est une politique dont ils se servent pour gagner l'affection des peuples (max. 15, I 15).
[84] On s'est trompé quand on a cru, après tant de grands exemples, que l'ambition et l'amour triomphaient toujours des autres passions; c'est la paresse, toute languissante qu'elle est, qui en est le plus souvent la maîtresse: elle usurpe insensiblement sur tous les desseins et sur toutes les actions de la vie, et enfin elle émousse et éteint toutes les passions et toutes les vertus (max. 266, I 289).
[85] Ceux qui s'appliquent trop aux petites choses peuvent difficilement s'appliquer assez aux grandes, parce qu'ils consomment toute leur application pour les petites, et même, en la plupart des hommes, c'est une marque qu'ils n'ont aucun talent pour les grandes (max. 41 et MS 7, I 45 et 51).
[86] Il y a deux sortes d'inconstances: l'une qui vient de la légèreté de l'esprit qui à tout moment change d'opinion, ou plutôt de la pauvreté de l'esprit qui reçoit toutes les opinions des autres; l'autre qui est plus excusable, vient de la [fin] du goût des choses que l'on aimait (max. 181, I 190).
[87] La sobriété est l'amour de la santé ou l'impuissance de manger beaucoup (MS 24, I 135).
[88] La chasteté des femmes est l'amour de leur réputation et de leur repos (max. 205, I 217).
[89] Le mépris des richesses, dans les philosophes, était un désir caché de venger leur mérite de l'injustice de la fortune par le mépris des mêmes biens dont elle les privait; c'était un secret qu'ils avaient trouvé pour se dédommager de l'avilissement de la pauvreté; c'était enfin un chemin détourné pour aller à la considération que les richesses donnent (max. 54, I 63).
[90] La fidélité est une invention rare de l'amour-propre par laquelle l'homme, s'érigeant en dépositaire des choses précieuses, se rend à lui-même infiniment précieux; de tous les trafics de l'amour-propre c'est celui où il fait moins d'avances et de plus grands profits; c'est un raffinement de sa politique, car il engage les hommes par leurs biens, par leur honneur, par leur liberté et par leur vie qu'ils sont forcés de confier en quelques occasions, à élever l'homme fidèle au-dessus de tout le monde (max. 247, I 269).
[91] L'éducation qu'on donne aux princes est un second amour-propre qu'on leur inspire (max. 261, I 284, Ier état).
[92] Notre repentir ne vient point de nos actions, mais du dommage qu'elles nous causent (max. 180, I 189).
[93] Il y a des héros en mal comme en bien (max. 185, I 194).
[94] L'amour-propre est l'amour de soi-même et de toutes choses pour soi; il rend les hommes idolâtres d'eux-mêmes, et les rendrait les tyrans des autres si la fortune leur en ouvrait les moyens; il ne repose jamais hors de soi, et ne s'arrête dans les sujets étrangers que comme les abeilles sur les fleurs pour en tirer ce qui lui est propre. Rien n'est si impétueux que ses désirs, rien de si caché que ses desseins, rien de si habile que ses conduites; ses souplesses ne se peuvent représenter, ses transformations passent celles de la métamorphose, et ses raffinements ceux de la chimie.
On ne peut sonder la profondeur ni percer les ténèbres de ses abîmes; là il est à couvert des yeux les plus pénétrants, il y fait mille insensibles tours et retours; là il est souvent invisible à lui-même, et il y conçoit, il y nourrit, et il y élève, sans le savoir, un grand nombre d'affections et de haines; il en forme même quelquefois de si monstrueuses que, lorsqu'il les a mises au jour, il les méconnaît ou il ne peut se résoudre à les avouer.
De cette nuit qui le couvre naissent les ridicules persuasions qu'il a de lui-même; de là viennent ses erreurs, ses ignorances, ses grossièretés et ses niaiseries sur son sujet; de là vient qu'il croit que ses sentiments sont morts lorsqu'ils ne sont qu'endormis, qu'il s'imagine n'avoir plus d'envie de courir quand il se repose, et qu'il pense avoir perdu tous les goûts qu'il a rassasiés.
Mais cette obscurité épaisse qui le cache à lui-même n'empêche pas qu'il ne voie parfaitement ce qui est hors de lui, en quoi il est semblable à nos yeux qui découvrent tout et sont aveugles seulement pour eux-mêmes. En effet dans ses plus grands intérêts et dans ses plus importantes affaires, où la violence de ses souhaits appelle toute son attention, il voit, il sent, il entend, il imagine, il soupçonne, il pénètre, il devine tout; de sorte qu'on est tenté de croire que chacune de ses passions a une magie qui lui est propre.
Rien n'est si intime et si fort que ses attachements, qu'il essaie de rompre inutilement à la vue des malheurs extrêmes qui le menacent; cependant il fait quelquefois en peu de temps et sans aucun effort ce qu'il n'a pu faire avec tous ceux dont il est capable dans le cours de plusieurs années: d'où l'on pourrait conclure assez vraisemblablement que c'est par lui-même que ses désirs sont allumés, plutôt que par la beauté et par le mérite de ses objets, que son goût est le prix qui les relève et le fard qui les embellit, que c'est après lui-même qu'il court, et qu'il suit son gré lorsqu'il suit les choses qui sont à son gré.
Il est tous les contraires; il est impérieux et obéissant, sincère et dissimulé, miséricordieux et cruel, timide et audacieux, etc.
Il a de différentes inclinations selon la diversité des tempéraments, qui les tournent et le dévouent pour l'ordinaire à la gloire ou aux richesses ou aux plaisirs; il en change selon le changement de nos âges, de nos fortunes et de nos expériences; mais il lui est indifférent d'en avoir plusieurs ou de n'en avoir qu'une, parce qu'il se partage en plusieurs et se ramasse en une quand il le faut et comme il lui plaît. Il est inconstant et, outre les changements qui lui viennent des causes étrangères, il en a une infinité qui naissent de lui et de son propre fonds, car il est naturellement inconstant de toutes manières; il est inconstant d'inconstance, de légèreté, d'amour, de nouveauté, de lassitude et de dégoût.
Il est capricieux, et on le voit quelquefois travailler avec la dernière application, et avec des travaux incroyables, à obtenir des choses qui ne lui sont point avantageuses et qui même lui sont nuisibles, et qu'il poursuit seulement parce qu'il les veut.
Il est bizarre et met souvent toute son application dans les emplois les plus frivoles; il trouve tout son plaisir dans les plus fades et conserve toute sa fierté dans les plus méprisables.
Il est dans tous les états de la vie et dans toutes les conditions; il vit partout, il vit de tout, et il vit de rien; il s'accommode des choses et de leur privation; il passe même dans le parti des gens de piété qui lui font la guerre; il entre dans leurs desseins et, ce qui est admirable il se hait lui-même, avec eux il conjure sa perte, il travaille même à sa ruine; enfin il ne se soucie que d'être, et, pourvu qu'il soit, il veut bien être son ennemi.
Il ne faut donc pas s'étonner s'il se joint à la plus sévère piété, et s'il entre si hardiment en société avec elle pour se détruire, parce que, dans le même temps qu'il se ruine en un endroit, il se rétablit en un autre; quand on pense qu'il quitte son plaisir, il le change seulement en satisfaction; et lors même qu'il est vaincu et qu'on croit en être défait, on le retrouve dans le triomphe de sa défaite.
Voilà la peinture de l'amour-propre, dont toute la vie n'est qu'une grande et longue agitation; la mer en est une image sensible, et l'amour-propre trouve dans la violence de ses vagues continuelles une fidèle expression de la succession turbulente de ses pensées et de ses éternels mouvements (MS I, I I).
[95] L'intention de ne jamais tromper nous expose à être souvent trompés. (max. 118, I 122)
[96] On aime mieux dire du mal de soi que de n'en point parler (max. 138, I 140).
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