François Rochefoucauld - Réflexions Ou Sentences Et Maximes Morales
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[56] Rien n'est plus divertissant que de voir deux hommes assemblés, l'un pour demander conseil, et l'autre pour le donner; l'un paraît avec une déférence respectueuse et dit qu'il vient recevoir les conduites et soumettre ses sentiments, et son dessein le plus souvent est de faire passer les siens et de rendre celui qu'il fait maître de son avis garant de l'affaire qu'il lui propose. Quant à celui qui conseille, il paye d'abord la sincérité de son ami d'un zèle ardent et désintéressé qu'il lui montre, et cherche en même temps dans ses propres intérêts des règles de conseiller, de sorte que son conseil lui est bien plus propre qu'à celui qui le reçoit (max. 116, I 118).
[57] Il y a une espèce d'hypocrisie dans les afflictions, car, sous prétexte de pleurer une personne qui nous est chère, nous pleurons les nôtres, c'est-à-dire la diminution de notre bien, de notre plaisir ou de notre considération. De cette manière les morts ont l'honneur des larmes qui coulent pour les vivants. J'ai dit que c'est une espèce d'hypocrisie parce que par elle l'homme se trompe seulement lui-même. Il y en a une autre qui n'est pas si innocente et qui impose à tout le monde: c'est l'affliction de certaines personnes qui aspirent à la gloire d'une belle et immortelle douleur; car le temps, qui consomme tout, l'ayant consommée, elles ne laissent pas d'opiniâtrer leurs pleurs, leurs plaintes et leurs soupirs; elles prennent un personnage lugubre et travaillent à persuader par toutes leurs actions qu'elles égaleront la durée de leur déplaisir à leur propre vie. Cette triste et fatigante vanité se trouve pour l'ordinaire dans les femmes ambitieuses, parce que, leur sexe leur fermant tous les chemins à la gloire, elles se jettent dans celui-ci, et s'efforcent à se rendre célèbres par la montre d'une inconsolable douleur (cf. la maxime suivante).
[58] Outre ce que nous avons dit, il y encore quelques autres espèces de larmes qui coulent de certaines petites sources et qui par conséquent s'écoulent incontinent; on pleure pour avoir la réputation d'être tendre, on pleure pour être pleuré, et on pleure enfin de honte de ne pas pleurer (pour cette maxime et la précédente. max. 233, I 247).
[59] Les philosophes, et Sénèque surtout, n'ont point ôté les crimes par leurs préceptes, ils n'ont fait que les employer au bâtiment de l'orgueil (MS 21, I 105).
[60] Les affaires et les actions des grands hommes ont comme les statues leur point de perspective il y en a qu'il faut voir de près pour en discerner toutes les circonstances, et il y en a d'autres dont on ne juge jamais si bien que quand on en est éloigné (max 104, I 114)
[61] Comment prétendons-nous qu'un autre garde notre secret si nous n'avons pu le garder nous-même? (MS 64, I 100.)
[62] Les philosophes ne condamnent les richesse que par le mauvais usage que nous en faisons; il dépend de nous de les acquérir et de nous en servir sans crime et, au lieu qu'elles nourrissent et accroissent les vices comme le bois entretient et augmente le feu, nous pouvons les consacrer à toutes les vertus, et les rendre même par là plus agréables et plus éclatantes (MP 3)
[63] Celui-là n'est pas raisonnable qui trouve la raison, mais celui qui la connaît, qui la goûte et qui la discerne (max. 105, I 115).
[64] La plus déliée de toutes les finesses est de savoir bien faire semblant de tomber dans les pièges que l'on nous tend; on n'est jamais si aisément trompé que quand on songe à tromper les autres (max. 117, I 121).
[65] La pure valeur (s'il y en avait) serait de faire sans témoins ce qu'on est capable de faire devant le monde (max. 216, I 229).
[66] L'intrépidité est une force extraordinaire de l'âme par laquelle elle empêche les troubles, les désordres et les émotions que la vue des grands périls a accoutumé d'élever en elle, par cette force les héros se maintiennent dans un état paisible et conservent l'usage libre de toutes leurs fonctions dans les accidents les plus terribles et les plus surprenants. Cette intrépidité doit soutenir le cœur dans les conjurations, au lieu que la seule valeur lui fournit toute la fermeté qui lui est nécessaire dans les périls de la guerre (max. 217 et MS 40, I 230 et 231).
[67] Enfin l'orgueil, comme lassé de ses artifices et de ses métamorphoses, après avoir joué tout seul les personnages de la comédie humaine, se montre avec son visage naturel et se découvre par la fierté, de sorte qu'à proprement parler la fierté est l'éclat et la déclaration de l'orgueil (MS 6, I 37).
[68] La politesse de l'esprit est un tout de l'esprit par lequel il pense toujours des choses agréables, honnêtes et délicates (max 99. I 109).
[69] La galanterie de l'esprit est un tour de l'esprit par lequel il pénètre et conçoit les choses les plus flatteuses, c'est-à-dire celles qui sont le plus capables de plaire aux autres (max 100. I 110).
[70] Qui ne rirait de la modération, et de l'opinion qu'on a conçue d'elle? Elle n'a garde (ainsi qu'on croit) de combattre et de soumettre l'ambition, puisque jamais elles ne se peuvent trouver ensemble, la modération n'étant véritablement qu'une paresse, une langueur et un manque de courage, de manière qu'on peut justement dire que la modération est la bassesse de l'âme comme l'ambition en est l'élévation (max. 293. I 17)
[71] La modération dans la bonne fortune n'est que la crainte de la honte qui suit l'emportement, ou la peur de perdre ce que l'on a (MS 3. I 18).
[72] La politesse des États est le commencement de leur décadence, parce qu'elle applique tous les particuliers à leurs intérêts propres et les détourne du bien public (MS 52. I 282).
[73] La faiblesse de l'esprit est mal nommée; c'est en effet la faiblesse du cœur, qui n'est autre chose qu'une impuissance d'agir et un manque de principe de vie (max. 44. I 49).
[74] La gravité est un mystère du corps inventé pour cacher les défauts de l'esprit (max. 257. I 280).
[75] La sévérité des femmes c'est un ajustement et un fard qu'elles ajoutent à leur beauté, c'est comme un prix dont elles augmentent le leur, c'est enfin un attrait fin et délicat et une douceur déguisée (max. 204, I 216).
[76] Ceux qui voudraient définir la victoire par sa naissance seraient tentés, comme les poètes, de l'appeler la fille du Ciel puisqu'on ne trouve point son origine sur la terre; en effet elle est produite par une infinité d'actions qui, au lieu de l'avoir pour but, regardent seulement les intérêts particuliers de ceux qui les font, puisque tous ceux qui composent une armée, allant à leur propre gloire et à leur élévation, procurent un bien si grand et si général (MS. 41. I 232).
[77] La modération dans la bonne fortune est le calme de notre humeur adoucie par la satisfaction de l'esprit; c'est aussi la crainte du blâme et du mépris qui suivent ceux qui s'enivrent de leur bonheur, c'est une vaine ostentation de la force de notre esprit, et enfin, pour la définir intimement, la modération des hommes dans leurs plus hautes élévations est une ambition de paraître plus grands que les choses qui les élèvent (max. 17 et 18, I 19 et 20).
[78] La persévérance n'est digne de blâme ni de louange parce qu'elle n'est que la durée des goûts et des sentiments qu'on ne s'ôte ni qu'on ne se donne (max. 177, I 186)
[79] La nature fait le mérite, et la fortune le met en œuvre (max. 153, I 160).
[80] La civilité est une envie d'en recevoir; c'est aussi un désir d'être estimé poli (max. 260, I 283).
[81] La vérité qui fait les gens véritables est une imperceptible ambition qu'ils ont de rendre leur témoignage considérable et d'attirer à leurs paroles un respect de religion (max. 63, I 72).
[82] Nous avouons nos défauts pour réparer le préjudice qu'ils nous font dans l'esprit des autres par l'impression que nous leur donnons de la justice du nôtre (max. 184, I 193).
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