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Pierre Lemaitre: Au revoir là-haut

Здесь есть возможность читать онлайн «Pierre Lemaitre: Au revoir là-haut» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2013, ISBN: 978-2226249678, издательство: Éditions Albin Michel, категория: Историческая проза / Современная проза / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Pierre Lemaitre Au revoir là-haut

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« Pour le commerce, la guerre présente beaucoup d’avantages, même après. » Sur les ruines du plus grand carnage du XX siècle, deux rescapés des tranchées, passablement abîmés, prennent leur revanche en réalisant une escroquerie aussi spectaculaire qu’amorale. Des sentiers de la gloire à la subversion de la patrie victorieuse, ils vont découvrir que la France ne plaisante pas avec ses morts… Fresque d’une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d'évocation, est le grand roman de l’après-guerre de 14, de l’illusion de l’armistice, de l’État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants, de l’abomination érigée en vertu. Dans l’atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose la grande tragédie de cette génération perdue avec un talent et une maîtrise impressionnants.

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Il convenait de donner du corps à son information, d’en donner au vieux pour son argent. Henri détailla : les frasques de ce bon vivant, les orchestres de chambre, les masques de fantaisie pour n’être jamais vu sous son vrai visage, les pourboires colossaux, on disait qu’il se droguait. La femme de chambre avait vu l’habit colonial, la veille au soir, mais surtout la malle…

— Comment ça, l’interrompit M. Péricourt, des plumes ?

— Oui. Vertes. Comme des ailes.

M. Péricourt s’était forgé son idée de l’escroc, constituée de tout ce qu’il savait de ce genre de malfaiteur, et elle n’avait rien à voir avec le portrait dressé par son gendre. Henri comprit que M. Péricourt n’y croyait pas.

— Il mène grand train, dépense beaucoup, se montre d’une générosité rare.

Beau travail. Parler d’argent remettait le vieux sur son chemin, abandonnons les orchestres et les ailes d’ange, parlons monnaie. Un homme qui vole et dépense, voilà quelque chose de compréhensible pour quelqu’un comme son beau-père.

— Vous l’avez vu ?

Ah, voilà un regret. Que fallait-il répondre ? Henri s’était trouvé dans la place, connaissait le numéro de la suite, le n o 40, il avait d’abord eu envie de voir sa tête, à cet homme-là, peut-être même, puisqu’il était seul, de s’emparer de lui, rien de difficile : il frappait à la porte, le type ouvrait, se retrouvait par terre, après quoi, une ceinture pour les poignets… mais ensuite ?

Que désirait M. Péricourt exactement ? Qu’on le livre à la police ? Le vieux n’ayant rien révélé de ses intentions, Henri était revenu boulevard de Courcelles.

— Il quitte le Lutetia à midi, dit-il. Vous avez le temps de le faire arrêter.

M. Péricourt n’y avait jamais songé. Cet homme, c’est pour lui qu’il avait voulu le retrouver. Il aurait même préféré protéger sa fuite plutôt que devoir le partager avec les autres ; lui venaient les images d’une arrestation spectaculaire, d’une interminable instruction, d’un procès…

— Bien.

À ses yeux, l’entretien était terminé, mais Henri ne bougeait pas. Au contraire, il décroisa et recroisa les jambes, afin de montrer qu’il s’installait durablement, qu’il entendait obtenir maintenant ce qu’il avait mérité et qu’il ne partirait pas avant.

M. Péricourt décrocha son téléphone, demanda à l’opératrice le ministre des Pensions, chez lui, au ministère, n’importe où, c’était urgent, il voulait lui parler immédiatement.

Il fallut attendre dans un silence pesant.

Le téléphone sonna enfin.

— Bien, dit lentement M. Péricourt. Qu’il m’appelle aussitôt après. Oui. Extrêmement urgent.

Puis à Henri :

— Le ministre est au défilé de Vincennes, il sera chez lui dans une heure.

Henri ne pouvait pas supporter l’idée de rester là à attendre une heure ou plus. Il se leva. Les deux hommes, qui ne se serraient jamais la main, se regardèrent, se mesurèrent une dernière fois et se séparèrent.

M. Péricourt écouta les pas de son gendre s’éloigner puis se rassit, se tourna et regarda la fenêtre : le ciel était d’un bleu parfait.

Henri, lui, se demandait s’il devait passer chez Madeleine.

Allons, une fois n’est pas coutume.

Il y eut des trompettes, la cavalerie déplaça des tonnes de poussière, puis défila l’artillerie lourde, des pièces énormes tirées par des tracteurs, vinrent ensuite les petites forteresses mobiles des autocanons, des automitrailleuses, enfin les chars d’assaut, et il fut dix heures, c’était fini. Le défilé laissait une impression étrange de plénitude et de vide à la fois, celle qu’on ressent à la fin de certains feux d’artifice. La foule s’en retourna lentement, presque en silence, sauf les enfants, heureux de pouvoir courir enfin.

Pauline serra le bras d’Albert en marchant.

— Où va-t-on trouver un taxi ? interrogea-t-il d’une voix blanche.

Ils devaient passer à la pension, où Pauline se changerait avant d’aller prendre son service.

— Bah, dit-elle, nous avons suffisamment dépensé. Prenons le métro, on a bien le temps, non ?

M. Péricourt attendait l’appel du ministre. Il était presque onze heures lorsque le téléphone sonna.

— Ah, cher ami, désolé…

Mais la voix du ministre n’était pas celle d’un homme désolé. Il redoutait cet appel depuis plusieurs jours, étonné qu’il n’ait pas déjà eu lieu : tôt ou tard, M. Péricourt interviendrait en faveur de son gendre, forcément.

Et ce serait terriblement gênant : le ministre lui devait beaucoup mais, cette fois, il ne pourrait rien, l’affaire des cimetières lui avait échappé, le président du Conseil lui-même s’en était ému, que voulez-vous faire maintenant…

— C’est au sujet de mon gendre, commença M. Péricourt.

— Ah, mon ami, comme c’est regrettable…

— Grave ?

— Gravissime. C’est… l’inculpation.

— Ah oui ? À ce point ?

— Eh bien, oui. Trucage sur des marchés de l’État, couverture de malfaçons, vols, trafics, tentative de corruption, rien de plus grave !

— Bon.

— Comment cela : bon ?

Le ministre ne comprenait pas.

— Je voulais connaître l’ampleur de la catastrophe.

— Majeure, mon cher Péricourt, un scandale assuré. Sans compter qu’en ce moment, cela descend de partout ! Avec cette histoire de monuments aux morts, vous avouerez que nous traversons une sale période… Ainsi, vous comprenez, j’ai pensé à intervenir pour votre gendre, mais…

— N’en faites rien !

Le ministre n’en croyait pas ses oreilles… Rien ?

— Je voulais être informé, voilà tout, reprit M. Péricourt. J’ai des dispositions à prendre pour ma fille. Mais, concernant M. d’Aulnay-Pradelle, que la justice fasse son travail. C’est le mieux.

Et il ajouta ces mots lourds de sens :

— Mieux pour tout le monde.

Pour le ministre, s’en sortir à si peu de frais relevait du miracle.

M. Péricourt raccrocha. La condamnation de son gendre, qu’il venait de prononcer sans l’ombre d’une hésitation, ne lui arracha qu’une pensée : dois-je prévenir Madeleine maintenant ?

Il consulta sa montre. Il ferait cela plus tard.

Il commanda la voiture.

— Sans chauffeur, je conduirai moi-même.

À onze heures et demie, Pauline baignait encore dans l’euphorie de la revue, de la musique, des explosions, de tous ces bruits de moteur. Ils venaient de rentrer à la pension.

— Tout de même, dit-elle en retirant son chapeau, demander un franc pour une malheureuse caisse en bois !

Albert restait figé, en plein milieu de la pièce.

— Eh bien, mon chou, tu es malade, te voilà tout blanc ?

— C’est moi, dit-il.

Puis il s’assit sur le lit, tout raide, fixant Pauline, ça y était, il avait avoué, il ne savait pas ce qu’il fallait penser de cette décision soudaine, ni ce qu’il aurait à ajouter. Les mots étaient sortis de sa bouche sans qu’il intervienne. Comme ceux de quelqu’un d’autre.

Pauline le regarda, son chapeau encore à la main.

— Comment ça, c’est moi ?

Albert semblait mal en point, elle alla accrocher son manteau, revint vers lui. Blanc comme neige. Malade, à tous les coups. Elle posa sa main sur son front, eh bien oui, il avait la fièvre.

— Tu as pris froid ? demanda-t-elle.

— Je m’en vais, Pauline, je pars.

Il usait d’un ton effaré. Le malentendu sur sa santé ne dura pas une seconde de plus.

— Tu pars…, répéta-t-elle, au bord des larmes. Comment cela, tu pars ? Tu me laisses ?

Albert saisit le journal au pied du lit, plié encore à l’article concernant le scandale des monuments, et le lui tendit.

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