Alexandre Dumas - Les Quarante-Cinq Tome III

Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas - Les Quarante-Cinq Tome III» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Историческая проза, Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les Quarante-Cinq Tome III: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les Quarante-Cinq Tome III»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Les Quarante-Cinq constitue le troisième volet du grand triptyque que Dumas a consacré à l'histoire de France de la Renaissance. Il achève le récit de cette décadence de la seigneurie commencé par La Reine Margot et poursuivi avec La Dame de Monsoreau. A cette époque déchirée, tout se joue sur fond de guerre : guerres de Religion, guerres dynastiques, guerres amoureuses. Aussi les héros meurent-ils plus souvent sur l'échafaud que dans leur lit, et les héroïnes sont meilleures maîtresses que mères de famille. Ce qui fait la grandeur des personnages de Dumas, c'est que chacun suit sa pente jusqu'au bout, sans concession, mais avec panache. D'où l'invincible sympathie qu'ils nous inspirent. Parmi eux, Chicot, le célèbre bouffon, qui prend la place du roi. C'est en lui que Dumas s'est reconnu. N'a-t-il pas tiré ce personnage entièrement de son imagination ? Mais sa véracité lui permet d'évoluer avec aisance au milieu des personnages historiques dont il lie les destins. Dumas ayant achevé son roman à la veille de la révolution de 1848, Chicot incarne par avance la bouffonnerie de l'histoire.

Les Quarante-Cinq Tome III — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les Quarante-Cinq Tome III», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– Est-ce à toi?

– Parbleu!

– Alors, je t'en fais mon compliment.

– Le fait est que je me sens on ne peut plus dispos ce matin.

– Tant mieux, mon roi, tant mieux.

Ah ça! mais ton déjeuner ne finissait point là, et il te restait bien encore quelques petites friandises?

– Voici des cerises confites par les dames de Montmartre.

– Elles sont trop sucrées.

– Des noix farcies de raisin de Corinthe.

– Fi! on a laissé les pépins dans les raisins.

– Tu n'es content de rien.

– C'est que, parole d'honneur, tout dégénère, même la cuisine, et qu'on vit de plus en plus mal à la cour.

– Vivrait-on mieux à celle du roi de Navarre? demanda Henri en riant.

– Eh! eh!… je ne dis pas non.

– Alors, c'est qu'il s'y est fait de grands changements.

– Ah! quant à cela, tu ne crois pas si bien dire, Henriquet.

– Parle-moi un peu de ton voyage, alors; cela me distraira.

– Très volontiers, je ne suis venu que pour cela. Par où veux-tu que je commence?

– Par le commencement. Comment as-tu fait la route?

– Oh! une véritable promenade.

– Tu n'as pas eu de désagréments par les chemins?

– Moi, j'ai fait un voyage de fée.

– Pas de mauvaises rencontres?

– Allons donc! est-ce qu'on se permettrait de regarder de travers un ambassadeur de Sa Majesté très chrétienne? Tu calomnies tes sujets, mon fils.

– Je disais cela, reprit le roi, flatté de la tranquillité qui régnait dans son royaume, parce que n'ayant point de caractère officiel, ni même apparent, tu pouvais risquer.

– Je te dis, Henriquet, que tu as le plus charmant royaume du monde; les voyageurs y sont nourris gratis, on les y héberge pour l'amour de Dieu, ils n'y marchent que sur des fleurs, et, quant aux ornières, elles sont tapissées de velours à franges d'or; c'est incroyable, mais cela est.

– Enfin, tu es content, Chicot?

– Enchanté.

– Oui, oui, ma police est bien faite.

– À merveille! c'est une justice à lui rendre.

– Et la route est sûre?

– Comme celle du paradis: on n'y rencontre que de petits anges qui passent en chantant les louanges du roi.

– Chicot, nous en revenons à Virgile.

– À quel endroit de Virgile?

– Aux Bucoliques. O fortunatos nimium!

– Ah! très bien, et pourquoi cette exception en faveur des laboureurs, mon fils?

– Hélas! parce qu'il n'en est pas de même dans les villes.

– Le fait est, Henri, que les villes sont un centre de corruption.

– Juges-en: tu fais cinq cents lieues sans encombre.

– Je te le dis, sur des roulettes.

– Moi, je vais seulement à Vincennes, trois quarts de lieue…

– Eh bien?

– Eh bien! je manque d'être assassiné sur la route.

– Ah bah! fit Chicot.

– Je te conterai cela, mon ami, je suis en train d'en faire imprimer la relation circonstanciée; sans mes quarante-cinq, j'étais mort.

– Vraiment! et où la chose s'est-elle passée?

– Tu veux demander où elle devait se passer?

– Oui.

– À Bel-Esbat.

– Près du couvent de notre ami Gorenflot?

– Justement.

– Et comment s'est-il conduit dans cette circonstance, notre ami?

– À merveille, comme toujours, Chicot; je ne sais si de son côté il avait entendu parler de quelque chose, mais, au lieu de ronfler comme font à cette heure tous mes fainéants de moines, il était debout sur son balcon, tandis que tout son couvent tenait la route.

– Et il n'a rien fait autre chose?

– Qui?

– Dom Modeste.

– Il m'a béni avec une majesté qui n'appartient qu'à lui, Chicot.

– Et ses moines?

– Ils ont crié vive le roi! à tue-tête.

– Et tu ne t'es pas aperçu d'autre chose?

– De quelle chose?

– C'est qu'ils portassent une arme quelconque sous leur robe.

– Ils étaient armés de toutes pièces, Chicot; voilà où je reconnais la prévoyance du digne prieur; voilà où je me dis: Cet homme savait tout, et cependant cet homme n'a rien dit, rien demandé; il n'est pas venu le lendemain, comme d'Épernon, fouiller dans toutes mes poches, en me disant: Sire, pour avoir sauvé le roi.

– Oh! quant à cela, il en était incapable; d'ailleurs ses mains n'y entreraient pas, dans tes poches.

– Chicot, pas de plaisanteries sur dom Modeste, c'est un des plus grands hommes qui illustreront mon règne, et je te déclare qu'à la première occasion je lui fais donner un évêché.

– Et tu feras très bien, mon roi.

– Remarque une chose, Chicot, dit le roi en prenant son air profond, lorsqu'ils sortent des rangs du peuple les gens d'élite sont complets; nous autres gentilshommes, vois-tu, nous prenons dans notre sang certaines vertus et certains vices de race, qui nous font des spécialités historiques. Ainsi, les Valois sont fins et subtils, braves, mais paresseux; les Lorrains sont ambitieux et avares avec des idées, de l'intrigue, du mouvement; les Bourbons sont sensuels et circonspects, mais sans idée, sans force, sans volonté; vois plutôt Henri. Lorsque la nature, au contraire, pétrit de prime saut un homme né de rien, elle n'emploie que sa plus fine argile; ainsi ton Gorenflot est complet.

– Tu trouves?

– Oui, savant, modeste, rusé, brave; on fera de lui tout ce qu'on voudra, un ministre, un général d'armée, un pape.

– Là, là! sire, arrêtez-vous, dit Chicot: si le brave homme vous entendait, il crèverait dans sa peau, car il est fort orgueilleux, quoi que tu en dises, le prieur dom Modeste.

– Tu es jaloux, Chicot!

– Moi, Dieu m'en garde: la jalousie! fi, la vilaine passion.

– Oh! c'est que je suis juste, moi, la noblesse du sang ne m'aveugle point, stemmata quid faciunt ?

– Bravo! Et tu disais donc, mon roi, que tu avais failli être assassiné?

– Oui.

– Par qui?

– Par la Ligue, mordieu!

– Comment se porte-t-elle, la Ligue?

– Toujours de même.

– Ce qui veut dire de mieux en mieux; elle engraisse, Henriquet, elle engraisse.

– Oh! oh! les corps politiques ne vivent point, qui s'engraissent trop jeunes; c'est comme les enfants, Chicot.

– Ainsi, tu es content, mon fils?

– À peu près.

– Tu te trouves en paradis?

– Oui, Chicot, et ce m'est une grande joie de te voir arriver au milieu de ma joie, et j'y entrevois un surcroît de joie.

Habemus consulem facetum , comme disait Caton.

– Tu apportes de bonnes nouvelles, n'est-ce pas, mon enfant?

– Je crois bien.

– Et tu me fais languir, friand que tu es.

– Par où veux-tu que je commence, mon roi?

– Je te l'ai déjà dit, par le commencement; mais tu divagues toujours.

– Dois-je prendre à partir de mon départ?

– Non, le voyage a été excellent, tu me l'as dit, n'est-ce pas?

– Tu vois bien que je reviens entier, ce me semble.

– Oui, voyons donc l'arrivée en Navarre.

– J'y suis.

– Que faisait Henri, quand tu es arrivé?

– L'amour.

– Avec Margot?

– Oh! non.

– Cela m'eût étonné; il est donc toujours infidèle à sa femme? le scélérat; infidèle à une fille de France! Heureusement qu'elle le lui rend. Et lorsque tu es arrivé, quel était le nom de la rivale de Margot?

– Fosseuse.

– Une Montmorency! Allons, ce n'est pas mal pour cet ours du Béarn. On parlait ici d'une paysanne, d'une jardinière, d'une bourgeoise.

– Oh! c'est vieux tout cela.

– Ainsi, Margot est trompée?

– Autant que femme peut l'être.

– Et elle est furieuse?

– Enragée.

– Et elle se venge?

– Je le crois bien.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les Quarante-Cinq Tome III»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les Quarante-Cinq Tome III» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Les Quarante-Cinq Tome III»

Обсуждение, отзывы о книге «Les Quarante-Cinq Tome III» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x