Alexandre Dumas - Fernande

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La baronne de Barthèle attend son vieil ami et amant le comte de Montgiroux, pair de France. Son fils Maurice, marié à la nièce du comte, se meurt de fièvre cérébrale. Sur la suggestion du médecin de Maurice, la baronne a accepté de faire venir à son château Mme Ducoudray qui pourrait apaiser la fièvre du mourant. À son arrivée, la dame apprend le but de sa visite, sauver Maurice – Maurice, prénom qui ne lui est pas inconnu. Le comte découvre lui que Mme Ducoudray n'autre que Fernande,la courtisane qu’il a pris pour maîtresse. Arrive ensuite Mme de Neuilly, parente de la baronne, veuve envieuse qui reconnaît en Fernande une ancienne pensionnaire d’orphelinat et qui voudrait bien savoir comment elle s'y est pris pour faire ce riche mariage avec M. Ducoudray. Elle révèle que Fernande est de sang noble, fille de la famille de Mormant. Par son entremise, Fernande apprend à son tour que Maurice est en fait le fils du baron…

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Maurice se releva, et regarda Fernande avec un regard d’indicible amour.

– Vous êtes ma reine, mon âme, ma vie! dit-il. Ordonnez, j’obéis.

– Venez, dit Fernande.

Et, mollement appuyée au bras de Maurice, elle entra avec lui dans son atelier, s’assit devant un chevalet sur lequel était un tableau commencé.

– Maintenant, dit Fernande en prenant ses pinceaux, causons; il faut avant tout se connaître. Moi, je suis Fernande, une pauvre fille enrichie, que les gens polis appellent madame pour eux-mêmes, mais exilée de la société sans retour, à qui le monde est interdit; je suis une courtisane enfin.

– Fernande, dit Maurice le cœur serré, ne parlez pas ainsi, je vous en supplie.

– Au contraire, mon ami, répondit la jeune femme d’une voix altérée, quoique sa main ajoutât au tableau commencé des touches d’une fermeté étonnante; au contraire, il faut que je vous aguerrisse à tout ce que l’on vous dira de moi. On ne me ménage pas, je le sais; mais pourquoi me plaindrais je? Je n’en ai pas le droit.

Maurice comprit que ce travail qu’exécutait Fernande à cette heure n’était qu’un moyen qu’elle avait trouvé pour que leurs yeux ne se rencontrassent point; il lui devenait, on le comprend, plus facile ainsi de parler, de faire des aveux que lui commandait sa loyauté. Une telle conduite prouvait au moins la bonne foi; jamais la coquetterie d’une femme perdue n’eût imaginé pareille ruse.

Le tableau que Fernande peignait, d’après un carton qu’on eût cru dessiné par Owerbeck, était un de ces chefs-d’œuvre d’expression dont les peintres idéalistes seuls nous ont laissé des modèles, et dont le sentiment a presque entièrement disparu de l’art, depuis le jour où Raphaël adopta sa troisième manière. Jésus se tenait debout au milieu de ses disciples, et à ses pieds pleurait une femme: cette femme, était-ce la femme adultère? était-ce la Madeleine repentante? Qu’importe! C’était une jeune et belle pécheresse à laquelle le fils de Dieu pardonnait.

Dans cette œuvre, presque achevée au reste, Fernande n’avait point encore touché à la tête divine; il y a plus, cette tête manquait au carton comme elle manquait au tableau; une idée pieuse avait-elle arrêté l’artiste dans le doute de son talent? C’était probable; mais, chose étrange, sous l’impression nouvelle et inconnue qu’elle ressentait en présence de Maurice, tout en lui parlant et en s’animant de sa parole, sans craindre les distractions que pouvait lui causer le jeune homme, dont le regard ardent suivait son pinceau, elle aborda cette tâche difficile devant laquelle Léonard, le grand et le doux Léonard, recula trois ans lui-même.

– Je ne vous dirai pas ce que j’ai été, continua-t-elle; seulement, je serais heureuse de savoir qu’il vous importe de connaître qui je suis. Je ne vous parlerai pas du passé, je n’y puis rien changer; mais je vous dirai qu’il n’existe pas dans le monde une femme citée pour la rigidité de ses mœurs qui puisse désavouer ma vie actuelle, ma position une fois comprise et acceptée. Ah! continua-t-elle, ce n’est point moi qui me suis faite ce que je suis, croyez-le bien.

Elle étouffa un soupir, et elle eut la force de détourner les yeux de la peinture pour les porter sur le jeune homme; il écoutait comme on admire, silencieux et le cœur gonflé d’émotion.

– Et maintenant, poursuivit-elle, vous savez de moi, Maurice, tout ce que vous devez savoir, vous connaissez tout ce que vous pouvez connaître; soyez assez généreux, je pourrais dire assez équitable, pour me prendre en pitié. Tâchez de comprendre le courage qu’il me faut pour supporter cette existence en apparence si frivole. Oui, je le sais bien, vous m’avez rencontrée au milieu de jeunes fous, vos amis. Mais c’est un des effets les plus inévitables de ce passé, que je maudis, de ne pouvoir m’affranchir du joug des conséquences: quand une fois on s’est écarté des chemins battus, une autre dirait par les préjugés du monde, moi, je dirai par les lois sociales, la plus naturelle des actions louables demande un effort, la plus simple des vertus demande une réaction. Pour vivre la moitié de ma vie selon mes goûts, je suis obligée de sacrifier l’autre. Vous m’avez rencontrée au milieu du bruit et de la joie. J’aurais mieux aimé, ce soir-là surtout, la solitude et le silence; car, ce soir-là, j’étais triste à mourir. Cependant, cette fois, je n’ai pas à me plaindre d’avoir cédé aux instances qui m’ont été faites, puisque je vous ai rencontré, puisque aujourd’hui je vous vois, je vous sens là près de moi. Oh! je n’ai pas tardé à m’apercevoir que vous ne partagiez pas la joie de vos amis, et, moi, j’étais contente de votre tristesse; car il me semblait que, dans votre tristesse, il y avait un peu de jalousie. J’aurais voulu pouvoir vous dire: «Ne craignez rien, Maurice, pas un de ces hommes n’a été mon amant;» car, je vous le répète j’étais entraînée vers vous par une sorte de pressentiment; si vos regards se fixaient sur moi, je me sentais tressaillir; si vous parliez, j’aspirais vos paroles; enfin j’éprouvais le vague besoin d’aimer, je cherchais un refuge dans ma conscience, je rêvais l’abnégation complète de mon orgueil. Que voulez-vous! il n’y a de repos pour moi que dans le dévouement, il n’y a de bonheur que dans l’amour; aimer, c’est racheter mes fautes. Me comprenez-vous?… Ô Maurice, Maurice, dites que vous me comprenez.

Un regard voilé de larmes accompagna cette question.

– Oui, oui, répondit Maurice encore plus par un léger mouvement de tête qu’avec la parole, comme s’il eût craint, en prononçant un seul mot, de troubler la mélodie de la voix de Fernande, comme s’il n’eût pas voulu se distraire de ce regard triste, où se reflétait comme dans une glace le sens de tout ce qu’il venait d’entendre.

– Merci, reprit Fernande, merci! j’aurais été malheureuse de vous trouver insensible au côté douloureux de mon existence. Je vous disais donc, Maurice, que ma vie était régulière, et c’est la vérité; tout ce que j’en puis arracher au bruit et à la joie, je le consacre à l’étude, au travail, à la réflexion. Il en résulte que, dans le tourbillon où je suis parfois entraînée, je conserve toujours le calme de ma raison; les passions seules pourraient troubler mon âme, jeter leur agitation dans mon repos, me faire sortir du cercle où je me suis emprisonnée; mais, jusqu’au moment où je vous ai vu, je m’étais dit que je n’aimerais jamais, et je le croyais sincèrement, Maurice; car, ici, dans ma maison, je suis sous la sauvegarde de mes habitudes. Chaque place est destinée à un travail quelconque; si je n’ai pas fait plus de folies que je n’en ai fait, c’est au travail que je le dois. Le travail, c’est l’ange gardien qui veille sur moi, j’en suis convaincue. La peinture, la musique, une lecture sérieuse, et la journée se passe, et l’ennui n’arrive pas jusqu’à mon âme; de temps en temps, quelques amis à qui j’ose dire que je souffre, et qui ne rient pas de ma douleur, viennent causer avec moi. C’est quelque chose de si doux qu’une causerie où les sentiments produisent leur impression, où la pensée, sans y prétendre, s’élève à ce point que l’esprit n’ose la suivre, où, vagabonde, puissante et ailée, elle rapproche toutes les distances, réunit tous les contrastes, et, sur ce mot d’enfant: «Si j’étais roi!» bâtit des palais à loger une fée; poétiques rêveries qui soutiennent l’âme au milieu de nos inexorables réalités!

Si Maurice, libre d’esprit et de cœur, eût pu réfléchir sur le sens sérieux et profond de ce langage, un étrange étonnement se fût certes emparé de lui en songeant que c’était une courtisane qui parlait ainsi; mais, dans le vague d’une passion naissante, il n’était déjà plus maître de rien apprécier ni de rien repousser de celle qui l’inspirait; le charme était si puissant, le prestige si complet, qu’absorbé tout entier par le présent, il n’avait plus de souvenirs, et ne formait pas d’espérances, comme si la vie se fût résumée, passé et avenir, dans le regard, dans le geste de Fernande.

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