Michel Zévaco - Les Pardaillan – Livre III – La Fausta

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Nous sommes en 1573. Jean de Kervilliers, devenu monseigneur l'évêque prince Farnèse, fait arrêter Léonore, sa maîtresse, fille du baron de Montaigues, supplicié pendant la Saint Barthélémy. Alors que le bourreau lui passe la corde au coup, elle accouche d'une petite fille. Graciée par le Prévôt, elle est emmenée sans connaissance vers la prison. Devant les yeux du prince Farnèse torturé par la situation, le voilà père et cependant homme d'église, la petite Violette est emportée par maître Claude, le bourreau…

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«Ah! cette horrible matinée du jour de Pâques de l’année 1573!…»

Il la revécut, en cette seconde, avec l’effroyable intensité d’un cauchemar… Il se revit devant cet autel, faisant les gestes imposés par la tradition, mais songeant uniquement à elle… Son cœur brûlait d’amour, et son âme, avec une terreur insurmontable, envisageait la catastrophe.

Léonore allait être mère!… Léonore comptait que dans ce jour même il parlerait au vieux baron de Montaigues!… Et tandis que la noble assemblée silencieuse suivait ses mouvements, lui se demandait comment il allait fuir…

Fuir! Gagner Rome! Abandonner sa mission de légat! S’ensevelir à jamais dans quelque couvent!… Et comme cette pensée l’apaisait, il se retournait pour présenter l’ostensoir d’or à la foule recueillie. Et il voyait Léonore!…

Livide de ces souvenirs, avec un rauque soupir, il se dirigea vers Claude agenouillé, là-bas, dans le grand confessionnal à la vaste architecture… Et alors, ce fut un autre sentiment qui se déchaîna en lui! Ce fut une autre scène qui se présenta à son imagination!… Il revit le gibet de la place de Grève!… Il revit le bourreau s’emparant de son enfant!…

Une enfant… une fille! C’est-à-dire la possibilité de vivre, d’aimer encore, de réparer peut-être… Non! rien de tout cela n’avait été… Il se revit courant chez Claude, le suppliant, sanglotant à ses pieds… Il entendit le bourreau lui répéter:

– Votre fille n’a vécu que trois jours…

Et l’affreuse parole de mort, Claude l’avait répétée la veille. Cet homme avait laissé mourir sa fille… l’avait tuée peut-être?… Qui savait!… Et ce sentiment qui grondait dans l’âme de Farnèse au moment où majestueux dans les plis de sa robe rouge, il marchait vers Claude prosterné, c’était la haine…

Oh! faire souffrir cet homme comme il avait souffert, lui… Lui rendre douleur pour douleur, désespoir pour désespoir. Le tenir pantelant, sanglotant, suppliant à ses pieds, comme lui-même avait supplié et sangloté…

Il s’assit près de Claude, non pas à la place ordinaire du confesseur, de l’autre côté du grillage, mais près de lui, le touchant presque… Claude ne remarqua pas ce détail. Son visage rayonna lorsqu’il vit le cardinal Et même une sorte de malice joyeuse pétilla dans ses yeux.

«Si triste et sombre maintenant, comme il va être heureux tout à l’heure!» songea-t-il.

– Je vous écoute, dit Farnèse, glacial.

Un frisson secoua les larges épaules de Claude. Mais il l’attribua à l’impression que dégageait l’immense église déserte et silencieuse où, si formidable, il se sentait si petit… Alors, il commença le hideux récit…! sa confession de bourreau qui a horreur de tant de meurtres froidement accomplis.

Ce fut effroyable; Farnèse vit couler du sang, entendit des os craquer, écouta des gémissements d’épouvante… et toute cette fantastique évocation, c’était la confession du bourreau qui, les cheveux hérissés, les yeux hagards, grondant et suant, racontait, racontait toujours, et parfois levait un regard de détresse sur le cardinal…

Et celui-ci demeurait glacial. Pas un mot, pas un geste; Farnèse attendait que ce fût fini… Claude, enfin, s’arrêta, haletant.

– Ce sont bien là tous vos meurtres? demanda Farnèse au bout d’un long silence.

– Tous, monseigneur, répondit Claude humblement. Je n’ai rien oublié…

Farnèse avait fermé les yeux. Lorsqu’il les rouvrit, il darda un tel regard, et si aigu, si pareil à un coup de poignard, que Claude frissonna longuement, se ramassa sur lui-même comme à l’approche d’un malheur.

– Tu as oublié le plus hideux de tes meurtres, dit alors Farnèse. Tu as pendu des infortunés, ce n’est rien, cela! Tu as fait voler la tête de quelques gentilshommes; ce n’est rien, cela! Tu as roué, tu as fouetté, tu as fait crier de la chair; ce n’est rien cela! Monstre, descends en toi-même, et cherche le véritable crime de ton existence abjecte!…

Claude, avec un frémissement d’épouvante et d’horreur, se releva… Au même instant, le cardinal fut debout et lui saisit la main.

– Ton crime, gronda-t-il d’une voix où il n’y avait plus d’intonation humaine, ton crime, Claude, n’est pas dans ces meurtres. Car tu n’étais qu’un instrument! Tu n’étais pas plus coupable que ta hache ou ta corde! Ton crime, c’est d’avoir tué un cœur d’homme, le mien!…

Claude voulut balbutier quelques mots. Mais déjà le cardinal poursuivait:

– Tu m’as volé ma fille! Tu l’as laissée mourir! Tu l’as tuée, dis-je?… Réponds!… Non! Tais-toi!… Misérable démon, moi, t’absoudre!… Écoute, écoute, puisque tu as une fille, puisque, toi aussi, tu as un cœur de père!…

Claude devint pâle comme un mort. Il sentit passer sur sa nuque le souffle terrible de l’Inévitable… Les yeux dilatés, la bouche ouverte, il considérait Farnèse sans pouvoir énoncer un mot… Le cardinal eut un rire effrayant et, de sa main, secoua violemment le bras de Claude.

– Ah! tu as une fille, toi aussi! Ah! tu aimes, toi aussi!… Ta fille, monstre, c’est moi qui l’ai conduite dans la chambre des exécutions!… Oui, oui, je vois le ricanement de tes yeux! Tu veux dire que tu l’as sauvée? que tu as plongé dans la trappe!… que tu…

Un hurlement l’interrompit:

– Vous saviez ce qui s’est passé cette nuit!… rugit Claude.

– Oui, je le savais!… Et c’est pour cela… c’est pour te dire… écoute!… ta fille… en ce moment… tu m’entends? démon!… Ta fille… elle est reprise! Elle est aux mains de Fausta!… On la tue!… Et c’est moi qui ai fait cela!…

Farnèse, d’un geste rude, repoussa Claude et se croisa les bras, attendant, espérant peut-être que le formidable poing de Claude allait l’assommer. Mais Claude sous l’épouvantable parole, avait fléchi, ses deux mains à son visage, et demeurait sans un geste, sans une parole… On ne voyait rien de sa physionomie, on n’entendait rien de lui, sinon une sorte de râle très rauque.

Ce silence funèbre dura une seconde…

Lorsque Claude laissa retomber ses bras, il était méconnaissable… il était hideux… il était sublime… il était la personnification de la stupeur dans la douleur… D’abord, il ne regarda pas le cardinal… son regard tragique et sanglant alla jusqu’à l’autel, jusqu’à la Croix, jusqu’à Christ, jusqu’à Dieu… Et ce regard contenait une malédiction, une révolte de tout son être stupéfié par tant d’injustice… Et alors, seulement, il le ramena sur Farnèse… Et il dit… ou du moins, il grogna quelques mots… Farnèse seul pouvait comprendre, en un tel moment, une telle voix… Il dit ceci:

– Tu as fait cela, prêtre?… Tu l’as fait?…

– Oui, bourreau! J’ai fait cela!…

– Tu as livré cette enfant?… Dis? C’est bien toi qui l’as livrée?

– Oui! Je l’ai livrée!…

– Et tu dis qu’on la tue?…On la tue, n’est-ce pas?… Elle est morte!…

– Morte!

Un gémissement, une plainte d’une étrange douceur monta jusqu’aux voûtes de la cathédrale. Puis ce gémissement s’enfla, se transforma, grandit, devint un grondement furieux, et Claude tonna:

– Cette enfant, prêtre!… Cette enfant que tu as fait assassiner!… sais-tu qui elle est?

– Cette enfant! balbutia Farnèse qui, à son tour, sentit son cœur défaillir, et ses cheveux se hérisser… Eh bien?… cette enfant…

– Eh bien… hurla Claude, d’une voix déchirante, d’une voix mugissante, terrible et lamentable… Eh bien… cette enfant!… c’était ta fille!…

Et il s’en alla, titubant, emplissant la vaste nef de ses sanglots, sans regards derrière lui, sans voir ce que devenait le cardinal. Le cardinal s’était affaissé avec un râle bref, comme un bœuf à l’abattoir, assommé net, plus sûrement assommé que par le coup de massue du poing du bourreau! Un jeune moine qui priait non loin de là s’approcha alors de lui, et ayant constaté qu’il vivait se mit à le soigner activement.

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