Michel Zévaco - Les Pardaillan – Livre II – L’épopée D’amour

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Le 24 août 1572, jour de la Saint Barthélemy, Jean de Pardaillan et son père Honoré vont permettre à Loïse et à sa mère Jeanne de Piennes de retrouver François de Montmorency après 17 ans de séparation. Catherine de Médicis, ayant persuadé son fils Charles IX de déclencher le massacre des huguenots, Paris se retrouve à feu et à sang. Nos héros vont alors tout tenter pour traverser la ville et fuir la vengeance de Henry de Montmorency, maréchal de Damville et frère de François…

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– Gueuses! vous tairez-vous! Assez! Assez! Gueuses! Cloches d’enfer! Je veux qu’on les fasse taire! Oh! les cloches! Elles crient plus fort! Je ne veux pas! Ne tuez pas! Oh! ne plus entendre! Où me mettre? Où fuir?…

Où fuir? Plus féroce, plus lugubre, l’immense et tragique hurlement répercutait les échos prolongés de ses clameurs. L’affreuse tempête des tocsins déployait sur Paris des rafales plus violentes. Ah! non, elles ne se tairaient pas, les cloches! Pendant quatre jours et quatre nuits, elles devaient ainsi rugir sans arrêt. Et il semblait maintenant à Charles que ce n’étaient pas seulement les cloches de Paris qui se trémoussaient dans la prodigieuse danse macabre des hululements. Toutes les cloches de France étaient en branle. Il les entendait toutes. Orléans, Angers, Tours, Bordeaux, Lyon, Avignon, Marseille, Reims, Rennes, Soissons, Dijon, Tarbes, Angoulême, Rosen, le nord, le midi, l’orient, le couchant, tout grondait, tout hurlait!

Charles courut à la fenêtre, arracha le rideau, souleva un châssis.

Il recula en claquant des dents.

Le jour venait. Le matin de ce dimanche se levait. Mais malgré le jour, les torches continuaient à courir.

Des gens, avec de longs cris d’horreur, fuyaient. D’autres, rouges de sang, les poursuivaient.

Ce fut une vision rapide, effrayante. Charles recula jusqu’au milieu de la chambre. Sa main, sous son pourpoint, laboura sa poitrine. Il bégaya:

– Qu’ai-je fait?… Qu’ai-je dit? Quoi! c’est par mon ordre que cela se fait!… Oh! je ne veux pas voir… je ne veux pas entendre!… Où fuir? Où fuir?…

Où fuir?… Il ouvrit la porte de sa chambre, se glissa, pareil à un fantôme, le long d’un couloir, et entra dans une galerie. Et ses cheveux se hérissèrent.

Cinq ou six cadavres lui apparurent, les uns sur le nez, tout ramassés, les autres sur le dos, les bras en croix. Dans un angle de la galerie, un jeune homme se défendait contre une douzaine de catholiques. Il tomba tout à coup. C’était Clermont de Piles. Au centre de la galerie, deux femmes à genoux levaient les mains; elles tombèrent, la gorge ouverte de coups de poignards. Et là, les hurlements des hommes retentissaient, plus féroces que ceux des cloches. À chaque coup de poignard jaillissait une insulte ignoble. En cette seconde inouïe, Charles crut voir l’enfer s’ouvrir: il recula. Il n’entra pas dans la galerie et il bégaya:

– C’est moi! C’est moi qui tue ces femmes! C’est moi qui assassine ces hommes! Oh! qu’est-ce donc qui crie en moi? Grâce! Pitié!… Oh! ne plus entendre ces cris dans ma tête, dans ma poitrine! Grâce! Pitié!… Assez! Je veux qu’on se taise! Où fuir?…

Où fuir?… Il se sauva loin de l’abominable galerie et voulut descendre un escalier… mais là, au tournant, sur le palier, une quinzaine de cadavres entassés, les poings crispés, les yeux convulsés!… Il remonta, chercha un autre couloir… Là, des coups d’arquebuse éclataient et des coups de pistolet, et des insultes inécrivables…

Tout le long du couloir, des cadavres! Dans la fumée âcre, Charles eut la vision d’une quinzaine de forcenés sanglants, courant, vociférant: Arrête! Taïaut! Taïaut!… L’homme poursuivi trébucha, tomba, et l’instant d’après, son corps ne fut qu’une plaie rouge. Les démons disparurent, coururent au bout du couloir où deux huguenots, presque nus, essayaient de fuir. La bande disparut… le couloir était libre… Charles s’avança et arriva au cadavre de l’homme qu’on venait de tuer… C’était le baron de Pont qui, la veille, lui avait gagné une partie à la paume… Charles fit un effort, bondit comme pour traverser une large fosse, et franchit ainsi le cadavre… Mais il demeura pétrifié: ses deux pieds venaient de se poser dans une flaque de sang; et il rugit:

– Oh! ces cris dans ma tête! Qu’on sonne donc les cloches plus fort, mort-dieu! Ces coups d’arquebuse ne font pas de bruit! Plus fort! Plus fort, vous dis-je! Je ne veux plus entendre ces cris dans ma tête! Qui donc crie ainsi dans ma tête? Qui donc crie grâce? Qui donc crie pitié?… À moi! Fuyons!… Où fuir? Où fuir?…

Où fuir? Il se mit à courir, enjamba des cadavres d’hommes à peine vêtus, des cadavres de femmes entièrement nus, des cadavres tordus, avec des bouches convulsées par la dernière malédiction, des yeux terribles, des yeux suppliants, des yeux emplis d’ineffables étonnements… des cadavres, encore des cadavres…

Où fuir?… Il se heurtait à des bandes qui passaient dans des courses effrénées… un instant, il entrevoyait l’homme poursuivi qui bondissait, puis il entendait un coup, un rauque grognement de bête qu’on égorge…

Où fuir? Grâce! Pitié! Ces deux mots, ces deux cris résonnaient dans sa cervelle avec des hurlements prolongés…

Le Louvre, le Louvre entier n’était plus que fumée, sang, hurlements, plaintes, détonations… Où fuir?

Il se frappa le crâne à grands coups. Tous ces cadavres, il les reconnaissait! Il les nommait au passage! Maintenant, il marchait dans le sang et n’y faisait plus attention. Il piétinait des chairs déchiquetées. Il avait pris sa tête à deux mains et courait, courait, montait, descendait, bousculé par les bandes ruées, sans respect, personne ne le saluant, tous occupés à tuer, il courait, fou, hagard, hébété, et hurlait:

– Où fuir? Qui crie dans ma tête? Qui hurle grâce? Qui hurle pitié? Assez! Assez! Assez!

Il rencontra une fenêtre. Il tira le châssis. Sans doute, l’horreur centuplait ses forces: le châssis tomba, brisé, dans la cour. La fenêtre était au premier. Charles, haletant, essaya de respirer. Il se pencha.

– Grâce! Pitié! crièrent des voix.

– Sire! Sire! nous sommes vos hôtes!

– Sire! Sire! nous étions vos amis!

– Sire! Sire! nous avons ri et mangé ensemble!

– Sire! Sire! Grâce! Pitié!…

Ils étaient là une vingtaine de gentilshommes huguenots qui tendaient leurs bras vers lui. Sans armes, à peine vêtus, ils avaient été reculés dans un coin de la cour. Cent fauves à visage humain les entouraient, cent arquebuses. Charles, penché, entendit encore:

– Sire! Sire! Sire!

Alors, le rire, le rire terrible et funeste qui épouvantait lorsqu’on l’entendait, ce rire tragique éclata sur ses lèvres. La tête renversée en arrière, les mains crispées à la fenêtre, il riait sans pouvoir s’arrêter de rire… au même instant, une effroyable décharge couvrit le rire du bruit de sa détonation… la décharge des cent arquebuses!… et il n’y eut plus que les vingt cadavres déchiquetés, des visages tournés vers le roi, des gestes de bras raidis vers lui…

Alors, il recommença à fuir. Il passa, funèbre, vision effroyable, les deux mains à la tête, et tout secoué par le rire infernal qui ne voulait plus s’arrêter sur ses lèvres…

Une porte était ouverte… Il s’y engouffra… alla tomber sur un fauteuil…

Charles IX reconnut qu’il se trouvait dans son cabinet familier, celui où il aimait à entasser les instruments de chasse, les trompes, les ferronneries, celui où Crucé lui avait remis une arquebuse perfectionnée, d’invention toute récente.

L’arquebuse était là, dans son coin.

Elle n’était pas seule; il y en avait une dizaine accrochées aux murs, un peu partout, car le roi s’intéressait fort aux ouvrages de mécanique, aux armes à feu, et en général à tout ce qui touchait aux arts de ferronnerie.

Ce cabinet, que nous avons dépeint, se trouvait au rez-de-chaussée.

On se rappelle sans doute que le chevalier de Pardaillan y avait été amené par le maréchal de Montmorency et la manière dont il en était sorti en sautant le fossé.

Le fossé, en effet, était exactement sous la fenêtre.

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