Michel Zévaco - Les Pardaillan – Livre II – L’épopée D’amour

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Le 24 août 1572, jour de la Saint Barthélemy, Jean de Pardaillan et son père Honoré vont permettre à Loïse et à sa mère Jeanne de Piennes de retrouver François de Montmorency après 17 ans de séparation. Catherine de Médicis, ayant persuadé son fils Charles IX de déclencher le massacre des huguenots, Paris se retrouve à feu et à sang. Nos héros vont alors tout tenter pour traverser la ville et fuir la vengeance de Henry de Montmorency, maréchal de Damville et frère de François…

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– Ah! ah!… Et ce liquide épais dans ce flacon, ce liquide qui ressemble à de l’huile?

– C’est, en effet, de l’huile, madame. Si, lorsqu’on prépare la veilleuse de Votre Majesté, on mélangeait douze ou quinze gouttes de cette huile à l’huile de la veilleuse, Votre Majesté s’endormirait comme d’habitude, sans éprouver ni angoisse ni malaise. Seulement, elle s’endormirait un peu plus vite que d’habitude… et elle ne se réveillerait plus.

– Admirable, René! et cette série de minuscules flacons?

– Tout simplement des essences de fleurs, ma reine. Voici la rosé, voici l’œillet et voici l’héliotrope; puis, l’essence de géranium; voici la violette; voici l’oranger. Vous vous promenez dans vos jardins avec un ami et vous lui faites remarquer la beauté d’un rosier, par exemple. Votre ami admire et demande à cueillir une rose. Il la cueille et la respire: c’est un homme mort si, la veille, vous avez fait une légère incision à l’arbuste et si, dans l’incision, vous avez versé dix gouttes de cette essence… Vous pouvez aussi vous contenter de verser une goutte sur la fleur que vous offrirez. Le parfum de la fleur n’est pas modifié puisque chacune de ces essences possède le parfum lui-même.

– Très joli, René! Et ces cosmétiques?

– Ce sont des cosmétiques ordinaires, madame. Voici le noir pour les sourcils et cils; voici le rouge pour les lèvres; voici la pâte pour étendre sur le visage; voici les crayons pour donner de la vivacité aux yeux. De simples et ordinaires cosmétiques. Seulement, la femme qui aura employé cette pâte ou ces crayons sera prise, dans les deux jours qui suivront, de violentes démangeaisons à la figure, et bientôt un ulcère se produira, qui ravagera le plus beau visage.

– Ah! ce n’est pas pour tuer, alors?

– Eh! madame, on tue une jolie femme en lui prenant sa beauté.

– Tout ceci est trop foudroyant, murmura Catherine. Qu’y a-t-il là? De l’eau?

– Oui, madame, de l’eau pure, sans goût, sans saveur, sans odeur, sans parfum, de l’eau qui n’altérera en rien l’eau ou le vin, ou le liquide quelconque avec lequel vous l’aurez mêlée dans la proportion infime de trente à quarante gouttes pour une pinte. Ceci, madame, c’est le chef-d’œuvre de Lucrèce: c’est l’ aqua-tofana .

– L’ aqua-tofana! fit sourdement la reine.

– Un pur chef-d’œuvre, vous dis-je! Vous disiez, non sans raison, que l’effet de tous ces poisons est trop foudroyant. Je comprends qu’il est des cas où il faut agir avec quelque prudence. L’ aqua-tofana , limpide comme du cristal, ne laisse aucune trace de son passage dans le corps de l’être quelconque, animal ou homme qui en aura bu. Cet homme, s’il a eu l’honneur de dîner à votre table et si son vin a été additionné de cette pure eau de roche, s’en retournera chez lui très bien portant. Ce n’est qu’un mois après qu’il commencera à éprouver quelque malaise, une angoisse spéciale; peu à peu, il lui sera impossible de manger; une faiblesse générale s’emparera de lui et, trois mois après le dîner, on l’enterrera en terre chrétienne, car je ne suppose pas qu’un autre qu’un bon chrétien, puisse être admis à votre table.

– Merveilleux, dit Catherine, mais trop long.

– Venons-en donc à l’honnête moyenne. Je suppose que vous soyez en contact demain avec celui ou celle qui vous gêne. Dans combien de temps voulez-vous que… la gêne soit supprimée?

Catherine réfléchit une minute et dit:

– Il faut que Jeanne d’Albret meure d’ici vingt ou trente jours, pas plus, pas moins.

– La chose est possible, madame, et la victime va nous en fournir le moyen. Choisissez sur tout ce rayon d’ébène.

– Ce livre?

– Est un livre d’heures, madame, livre d’une essentielle utilité entre les mains d’une catholique, missel précieux pour le travail des fermoirs d’or et de la reliure d’argent. Il suffit de le feuilleter.

– Mais Jeanne d’Albret est protestante, interrompit Catherine. Cette broche?

– Un admirable joyau. Malheureusement, elle est difficile à fermer…

– Alors?

– Alors, il arrive que la personne qui s’en sert force le ressort pour fermer et, en forçant, elle se pique au doigt, piqûre insignifiante qui fait se déclarer en huit jours, une bonne gangrène.

– Non. Ce coffret. Qu’est-ce?

– Vous le voyez, madame, un coffret ordinaire pareil à tous les coffrets du monde, avec cette différence pourtant qu’il a été ciselé par d’habiles artisans et qu’il est en or massif, ce qui en fait un présent vraiment royal. Et puis, il y a une deuxième différence. Ouvrez-le, madame.

Catherine, sans la moindre hésitation, ouvrit. Un autre que Ruggieri eût tressailli devant une preuve d’aussi absolue confiance. Mais il y était habitué.

– Voyez, madame, reprit Ruggieri, l’intérieur de ce coffret est doublé en beau cuir de Cordoue…

– Je vois, dit la reine. Et alors?

– Alors, madame, ce cuir de Cordoue, qui est à lui seul un objet d’art, gaufré qu’il est selon les méthodes secrètes de la tradition arabe, ce cuir est légèrement parfumé, comme vous pouvez vous en assurer.

Catherine, sans hésitation, aspira le parfum d’ambre qui se dégageait légèrement de l’intérieur du coffret.

– Il n’y a aucun danger à respirer ce parfum, reprit le chimiste. Seulement, si vous touchiez ce cuir, si vous laissiez votre main dans ce coffret pendant un temps suffisant, soit une heure environ, les essences dont il est imbibé se communiqueraient à votre sang par les pores de la peau, et dans une vingtaine de jours vous seriez prise d’une fièvre qui vous emporterait en trois ou quatre jours.

– Très bien. Mais quelle vraisemblance y a-t-il que je laisserais ma main dans ce coffret pendant au moins une heure?

– À défaut de votre main allant trouver le cuir de Cordoue, le cuir ne peut-il pas lui-même venir trouver votre main?… Je vous offre ce coffret… Vous lui donnez une destination quelconque…

Il vous servira, par exemple, à renfermer l’écharpe que vous mettez à votre cou, les gants qui vont s’adapter à votre main. L’écharpe, les gants séjournent dans le coffret, leur vertu est dès lors aussi efficace que la vertu même de ce cuir. L’écharpe que vous mettez autour de votre cou, les gants que vous mettez à vos mains seront les messagers fidèles de la volonté de mort que j’ai enfermée dans ce coffret.

– Voilà un vrai chef-d’œuvre, murmura la reine.

Ruggieri se redressa. Son orgueil de chimiste trouvait dans ce mot la récompense de son patient labeur.

– Oui, dit-il, c’est là mon chef-d’œuvre. J’ai mis des années à combiner les éléments subtils capables de s’adapter à la peau comme à la tunique de Nessus [3]; j’ai veillé des nuits et des nuits, j’ai failli cent fois m’empoisonner moi-même pour trouver cette essence qui se communique par le toucher, et non par l’odorat ou par le palais. Ici, plus de blessure apparente qui laisse deviner d’où vient le mal; plus de fruit ou de liqueur à absorber. Dans ce coffret redoutable, j’ai enfermé la mort que j’ai ainsi réduite à l’état de servante docile, muette, invisible, méconnaissable. Prenez-le, ma reine. Il est à vous.

– Je le prends! dit Catherine.

En effet, elle referma soigneusement le coffret et s’en empara. Elle le garda un instant dans ses deux mains levées à hauteur de ses yeux, et murmura:

– Dieu le veut!

Comédie? Peut-être! Car la reine était une «comediante» extraordinaire. Mais peut-être aussi fanatisme inconscient de cette femme qui rêvait quelque monstrueux carnage pour établir l’autorité de Dieu.

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