Mika Waltari - Sinouhé l’Egyptien. Tome 2

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Sinouhé l’Egyptien. Tome 2: краткое содержание, описание и аннотация

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Par amour pour une courtisane, le médecin égyptien Sinouhé s'est vendu comme esclave. Il va vivre une odyssée à mi-chemin des mythes et de la réalité.
Médecin, mais aussi espion pour le compte du pharaon Aménophis IV, il ira de Thèbes à Babylone, et aussi chez les mystérieux Hittites et chez les Crétois soumis au Minotaure.
Prodigieux roman d'aventures qui nous initie à la politique, à la religion et aux sciences du quatorzième siècle avant Jésus-Christ, le chef-d'œuvre du grand écrivain finlandais Mika Waltari invite aussi à réfléchir sur l'homme d'aujourd'hui, le plaisir, la liberté, le pouvoir, la violence, l'injustice et tout ce qui fait notre destin.

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Au bout de dix jours, nous arrivâmes dans des eaux propres, et le pharaon monta sur le pont pour regarder le paysage. La terre était jaune autour de lui et les paysans rentraient les moissons et le soir on conduisait les troupeaux à l'abreuvoir près du fleuve et les bergers jouaient du chalumeau. En voyant la barque du pharaon, les gens accouraient des villages et agitaient des branches de palmier et saluaient le pharaon de leurs cris. Mieux que les remèdes, la vue de ce peuple heureux agit sur le pharaon, et il descendit parfois à terre pour parler aux gens, et il les touchait de ses mains et il bénissait des mains les femmes et les enfants qui ne l'oublièrent jamais. Les moutons s'approchaient timidement de lui et flairaient les pans de son manteau et les léchaient, et il en riait de joie. Et il ne craignait pas le disque du soleil, son dieu, qui était pourtant un dieu meurtrier au cœur de l'été, mais il exposait son visage au soleil et le soleil lui brûlait la peau, de sorte que son excitation et sa fièvre le reprirent, et l'esprit flamboyait dans ses yeux.

La nuit venue, il s'asseyait à la proue et regardait les étoiles, en me disant:

– Je répartirai toutes les terres du faux dieu à ceux qui se sont contentés de peu et qui ont travaillé de leurs mains, afin qu'ils soient heureux et qu'ils bénissent le nom d'Aton. Je leur donnerai toutes ces terres, car mon cœur se réjouit de voir des enfants potelés et des femmes souriantes et des hommes qui travaillent au nom d'Aton sans haïr personne et sans craindre personne.

Il dit encore:

– Le cœur de l'homme est ténébreux, et je ne l'aurais jamais cru, si je ne l'avais vu de mes propres yeux. Car ma blancheur est si éclatante que je ne comprends pas les ténèbres, et quand la lumière brille dans mon cœur j'oublie tous les cœurs faux. Mais certainement il y a bien des gens qui ne peuvent comprendre Aton, même en le voyant et en éprouvant son amour, car ils ont toujours vécu dans les ténèbres et leurs yeux ne reconnaissent pas la lumière, mais ils y voient un fléau qui offusque leurs yeux. C'est pourquoi je les laisserai en paix et ne les inquiéterai pas, mais je ne veux pas habiter avec eux, et je grouperai autour de moi tous mes fidèles et je vivrai avec eux et je ne les quitterai plus jamais, pour ne plus subir ces affreux maux de tête en voyant ce qui me déplaît et qui est une abomination pour Aton.

Il contempla les étoiles et dit:

– La nuit est une abomination pour moi et je n'aime pas les ténèbres, mais j'en ai peur, et je n'aime pas les étoiles, car lorsqu'elles brillent les chacals sortent de leurs antres et les lions rôdent en rugissant, tout assoiffés de sang. Thèbes est une nuit pour moi, et c'est pourquoi j'abandonne Thèbes, et je place mon espoir dans les jeunes et les enfants, car c'est d'eux que jaillira le printemps du monde, et après avoir connu dès l'enfance la doctrine d'Aton, ils se purifieront du mal et tout le monde se purifiera. C'est pourquoi il faudra réformer les écoles et chasser tous les anciens maîtres et rédiger de nouveaux textes de lecture. Je veux aussi simplifier l'écriture, car nous n'avons pas besoin d'images pour comprendre ce qui est écrit, et je veux inventer une écriture que le plus simple puisse apprendre, et il n'y aura plus de différence entre ceux qui savent écrire et le peuple, car le peuple aussi saura écrire, et dans chaque village il y aura au moins un homme qui saura lire les lettres que j'enverrai. Car je veux leur écrire souvent et beaucoup et sur toutes les choses qu'ils devront savoir.

Ces paroles m'effrayèrent, car je connaissais déjà la nouvelle écriture qui était facile à apprendre et à lire, mais ce n'était pas une écriture sacrée, et elle n'était pas belle ni aussi riche que l'ancienne, et c'est pourquoi tous les lettrés la méprisaient. Je lui dis:

– L'écriture populaire est laide et grossière, et elle n'est pas sacrée. Que deviendra l'Egypte si chacun apprend à écrire, car ce n'est encore jamais arrivé, et ensuite personne ne voudra plus travailler de ses mains, et la terre restera inculte et le peuple n'aura aucun profit de son écriture, puisqu'il mourra de faim.

Mais je n'aurais pas dû parler ainsi, car il se fâcha et s'exclama:

– Les ténèbres sont donc encore si près de moi, elles sont à côté de moi en ta personne, Sinouhé. Tu doutes et tu amasses des obstacles sur ma route, mais ma vérité brûle en moi comme le feu et mes yeux voient à travers tous les obstacles, comme à travers une eau limpide, le monde tel qu'il sera après moi. Dans ce monde il n'y aura plus ni haine ni crainte, les hommes se répartiront le travail comme des frères et ils partageront le pain entre eux et il n'y aura plus ni riches ni pauvres, mais tous seront pareils et tous sauront lire ce que je leur écrirai. Et personne ne dira à autrui: sale Syrien, ou: misérable nègre, mais chaque homme sera le frère de l'autre, et il n'y aura plus de guerre. Voilà ce que voient mes yeux, et c'est pourquoi ma force et mon allégresse me gonflent le cœur au point de le faire éclater.

Je constatai de nouveau qu'il était fou, et je le fis coucher sur sa natte et je lui donnai un calmant. Mais ses paroles me tourmentaient et me poignardaient le cœur, car j'étais presque mûr pour accueillir sa doctrine. J'avais vu bien des peuples, et tous les peuples se ressemblaient foncièrement, et j'avais vu bien des villes, et toutes les villes se ressemblaient foncièrement, et pour un vrai médecin il ne devait pas y avoir de différence entre un riche et un pauvre, un Syrien et un Egyptien, car le devoir du médecin est d'aider chacun. C'est pourquoi je dis à mon cœur: «Sa folie est grande et provient certainement de sa maladie, mais en même temps sa folie est délicieuse et contagieuse, et je voudrais que ses visions se réalisent, bien que ma raison dise qu'un monde pareil ne saurait être édifié que dans le royaume du Couchant. Mais mon cœur crie et dit que sa vérité est plus grande que toutes celles qui ont été exprimées avant lui, et mon cœur dit qu'aucune vérité plus grande ne sera exprimée après lui, bien que je sache que le sang et la ruine accompagnent ses pas et qu'il va anéantir un grand empire, s'il vit assez longtemps.»

Dans les ténèbres nocturnes, je contemplais les étoiles et je me disais: «Moi, Sinouhé, je suis un étranger dans ce monde et je ne sais pas même qui m'a engendré. Par ma propre volonté je suis médecin des pauvres à Thèbes, et l'or n'a guère d'attrait pour moi, bien que je préfère une oie troussée à du pain sec, et du vin à l'eau. Mais rien de cela ne m'est si cher que je ne puisse y renoncer. Ainsi, puisque je n'ai rien d'autre à perdre que mon esprit, pourquoi ne soutiendrais-je pas sa faiblesse en me rangeant à ses côtés et en l'encourageant sans émettre de doutes, car il est le pharaon et le pouvoir est entre ses mains et il n'existe pas de pays plus riche et plus fertile que l'Egypte, et peut-être que l'Egypte pourra supporter cette épreuve. S'il en était ainsi, le monde serait rénové et une nouvelle année du monde commencerait et les hommes seraient tous frères et il n'y aurait plus de riches ni de pauvres. Jamais encore on n'a offert à un homme une pareille occasion de réaliser ses aspirations, car il est né pharaon, et je ne crois pas que cette occasion se renouvelle, si bien que cet instant est le seul où sa vérité puisse s'accomplir.»

C'est ainsi que je rêvais les yeux ouverts dans la cange royale balancée sur le fleuve, et le vent de la nuit amenait à mes narines l'odeur du blé mûr et des aires. Mais le vent fraîchit et mon rêve s'éteignit et je dis mélancoliquement à mon cœur: «Si seulement Kaptah était ici et avait entendu ses paroles. Car quoique je sois un habile médecin et que je sache soigner bien des maux, la maladie et la misère du monde sont si grandes que tous les médecins du monde ne peuvent les guérir, en dépit de leur savoir, et il est des maladies contre lesquelles les médecins sont impuissants. Il se peut que le pharaon soit le médecin des cœurs humains, mais il ne peut être partout, et les médecins des cœurs qu'il cherche à former ne comprennent que la moitié de ses paroles et ils déforment sa pensée chacun selon son propre entendement, et il n'arrivera pas durant sa vie à former assez de médecins pour guérir tous les cœurs de l'humanité. Il existe aussi des cœurs qui se sont tellement endurcis que même sa vérité reste inefficace. Et Kaptah dirait sûrement: «S'il vient un temps où il n'y aura plus de riches ni de pauvres, il existera toujours des sages et des imbéciles, des rusés et des naïfs. Il en a toujours été ainsi, il en sera toujours ainsi. Le fort pose son pied sur la nuque du faible, le rusé emporte la bourse du naïf et fait travailler le simple pour lui, car l'homme est un animal trompeur et même sa bonté est incomplète, si bien que seul un homme qui est étendu et ne se lève plus est entièrement bon. Tu vois déjà ce que la bonté du pharaon a causé. Ceux qui la bénissent le plus sont certainement les crocodiles du fleuve et les corbeaux rassasiés au faîte du temple.»

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