André Malraux - La condition humaine

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Contexte historique En mars 1927, l'Armée révolutionnaire du Kuomintang sous le commandement de Tchang Kaï-Chek est en marche vers Shanghai. Afin de faciliter la prise de la ville, dont le port représente un important point stratégique, les cellules communistes de la ville préparent le soulèvement des ouvriers locaux. Mais inquiet de la puissance de ces derniers et gêné dans sa quête de pouvoir personnelle, Tchang Kaï-Chek se retourne contre les communistes. Aidé en cela par les Occidentaux occupant les concessions, qui espèrent l'éclatement du Kuomintang, et les milieux d'affaires chinois, il fait assassiner le 12 avril 1927 des milliers d'ouvriers et dirigeants communistes par la Bande Verte, une société criminelle secrète.
Résumé La Condition humaine relate le parcours d'un groupe de révolutionnaires communistes préparant le soulèvement de la ville de Shanghaï. Au moment où commence le récit, le 21 mars 1927, communistes et nationalistes préparent une insurrection contre le gouvernement.
Pour s'emparer de sa cargaison, Tchen poignarde un trafiquant d'armes. Kyo et Katow, soutenus par le baron Clappique, peuvent alors distribuer le fret aux combattants clandestins. L'insurrection a lieu le lendemain, et ils remportent facilement la victoire grâce à une population qui leur est alliée contre la police. D'un autre côté, le capitaliste Ferral convainc le milieu des affaires de se rallier au général Tchang Kaï-chek, sur le point d'envahir la ville. La victoire remportée, ce dernier se tourne contre les dangereux communistes, suivant l'accord passé avec Ferral et sauvant par là-même les actions de celui-ci; il exige des rouges qu'ils rendent leurs armes. En réaction, Kyo part consulter le Komintern à Han Kéou, ville située un peu plus au nord, mais Moscou déclare préférer rester neutre et interdit tout nouveau soulèvement. Il revient sans plus savoir quoi faire, tandis que Tchen, que son premier meurtre a progressivement transformé en terroriste fanatique, envisage l'assassinat de Tchang Kaï-chek.
Au milieu de la répression, Clappique apprend que lui et Kyo sont recherchés par la police. Cherchant en vain à prévenir ce dernier, il lui fixe rendez-vous. Mais lorsque Kyo et May s'y présentent, Clappique, qui jouait pour réunir l'argent nécessaire à son départ, est gagné par la frénésie du jeu et ne veut plus penser à eux. Le couple, ne prêtant plus attention à l'avertissement du baron, est arrêté. Si Clappique intercède auprès de la police pour libérer Kyo, il ne parvient qu'à aggraver la situation. Parallèlement, Tchen qui avait déjà tenté d'assassiner le général Tchang Kaï-chek, comprend qu'il est nécessaire d'envisager l'attentat-suicide pour plus de chance de succès et pour affirmer son désir d'élever le terrorisme en religion, accomplissement de la vraie nature de l'engagé. Hélas, il se jette sous une voiture-leurre, destinée à protéger le général de gens comme lui. D'un autre côté, Hemmelrich, après avoir découvert le meurtre sauvage de sa famille et constaté qu'il était désormais libre de dépasser sa condition d'homme, se joint à Katow pour lutter contre le général.
La fin du récit voit Kyo et plusieurs de ses compagnons emprisonnés. Kyo se suicide au cyanure. Cependant, Katow décide d'affronter la torture et offre sa dose de cyanure à d'autres captifs. May, Clappique, Gisors, ainsi que Hemmelrich parviennent quant à eux à s'en sortir, plus principalement Ferral qui va triompher à Paris auprès des banques et du gouvernement.

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Second point : grâce aux liens qui unissent le Consortium à une grande partie du commerce chinois, j'ai participé de la façon la plus efficace à la prise du pouvoir par le général Chang-Kaï-Shek. Il est dès maintenant acquis que la part de la construction des Chemins de fer chinois promise à la France par les traités sera confiée au Consortium. Vous en connaissez l'importance. C'est sur cet élément que je vous demande de vous fonder pour accorder au Consortium l'aide qu'il sollicite de vous ; c'est à cause de sa présence qu'il me paraît défendable de souhaiter que ne disparaisse pas d'Asie la seule organisation puissante qui y représente notre pays - dût-elle sortir des mains qui l'ont fondée. »

Les représentants examinaient soigneusement le bilan, qu'ils connaissaient d'ailleurs et qui ne leur enseignait plus rien : chacun attendait que le ministre parlât.

- Il n'est pas seulement de l'intérêt de l'État, dit celui-ci, mais aussi de celui des Établissements, que le crédit ne soit pas atteint. La chute d'organismes aussi importants que la Banque Industrielle de Chine, que le Consortium, ne peut être que fâcheuse pour tous...

Il parlait avec nonchalance, appuyé au dossier de son fauteuil, le regard perdu, tapotant du bout de son crayon le buvard placé devant lui. Les représentants attendaient que son attitude devînt plus précise.

- Voulez-vous me permettre, monsieur le Ministre, dit le représentant de la Banque de France, de vous soumettre un avis un peu différent ? Je suis seul ici à ne pas représenter un établissement de crédit, donc impartial. Pendant quelques mois, les krachs font diminuer les dépôts, c'est vrai ; mais, après six mois, les sommes retirées rentrent automatiquement, et précisément dans les principaux établissements, qui présentent le plus de garanties. Peut-être la chute du Consortium, loin d'être préjudiciable aux établissements que représentent ces messieurs, leur serait-elle, au contraire, favorable...

- À ceci près qu'il est toujours imprudent de jouer avec le crédit : quinze faillites de banques de province ne seraient pas profitables aux établissements, ne serait-ce qu'en raison des mesures politiques qu'elles appelleraient.

« Tout ça est parler pour ne rien dire, pensa Ferral, sinon que la Banque de France a peur d'être engagée elle-même et de devoir payer si les établissements paient. » Silence. Le regard interrogateur du ministre rencontra celui de l'un des représentants : visage de lieutenant de hussards, regard appuyé prêt à la réprimande, voix nette :

- Contrairement à ce que nous rencontrons d'ordinaire dans des entretiens semblables à celui qui nous réunit, je dois dire que je suis un peu moins pessimiste que M. Ferral sur l'ensemble des postes du bilan qui nous est soumis. La situation des banques du groupe est désastreuse, il est vrai ; mais certaines sociétés peuvent être défendues, même sous leur forme actuelle.

- C'est l'ensemble d'une œuvre que je vous demande de maintenir, dit Ferral. Si le Consortium est détruit, ses affaires perdent tout sens pour la France.

- Par contre, dit un autre représentant au visage mince et fin, M. Ferral me semble optimiste, malgré tout, quant à l'actif principal du Consortium. L'emprunt n'est pas encore émis.

Il regardait en parlant le revers du veston de Ferral ; celui-ci, intrigué, suivit son regard, et finit par comprendre : seul, il n'était pas décoré. Exprès. Son interlocuteur, lui, était commandeur, et regardait avec hostilité cette boutonnière dédaigneuse. Ferral n'avait jamais attendu de considération que de sa force.

- Vous savez qu'il sera émis, dit-il ; émis et couvert. Cela regarde les banques américaines et non leurs clients qui prendront ce qu'on leur fera prendre.

- Supposons-le. L'emprunt couvert, qui nous dit que les chemins de fer seront construits ?

- Mais, dit Ferral avec un peu d'étonnement (son interlocuteur ne pouvait ignorer ce qu'il allait répondre), il n'est pas question que la plus grande partie des fonds soit versée au gouvernement chinois. Ils iront directement des banques américaines aux entreprises chargées de la fabrication du matériel, de toute évidence. Sinon, croyez-vous que les Américains placeraient l'emprunt ?

- Certes. Mais Chang-Kaï-Shek peut être tué ou battu ; si le bolchevisme renaît, l'emprunt ne sera pas émis. Pour ma part, je ne crois pas que Chang-Kaï-Shek se maintienne au pouvoir. Nos informations donnent sa chute pour imminente.

- Les communistes sont écrasés partout, répondit Ferral. Borodine vient de quitter Han-Kéou et rentre à Moscou.

- Les communistes, sans doute, mais non point le communisme. La Chine ne redeviendra jamais ce qu'elle était, et, après le triomphe de Chang-Kaï-Shek, de nouvelles vagues communistes sont à craindre...

- Mon avis est qu'il sera encore au pouvoir dans dix ans ; mais il n'est aucune affaire qui ne comporte aucun risque.

(N'écoutez, pensait-il, que votre courage, qui ne vous dit jamais rien. Et la Turquie, quand elle ne vous remboursait pas un sou et achetait avec votre argent les canons de la guerre ? Vous n'aurez pas fait seuls une seule grande affaire. Quand vous avez fini vos coucheries avec l'État, vous prenez votre lâcheté pour de la sagesse, et croyez qu'il suffit d'être manchot pour devenir la Vénus de Milo, ce qui est excessif).

- Si Chang-Kaï-Shek se maintient au gouvernement, dit d'une voix douce un représentant jeune, aux cheveux frisés, la Chine va recouvrer son autonomie douanière. Qui nous dit que, même en accordant à M. Ferral tout ce qu'il suppose, son activité en Chine ne perde pas toute valeur le jour où il suffira de lois chinoises pour la réduire à néant ? Plusieurs réponses peuvent être faites à cela, je le sais...

- Plusieurs, dit Ferral.

- Il n'en reste pas moins, répondit le représentant au visage d'officier, que cette affaire est incertaine, ou, en admettant même qu'elle n'implique aucun risque, il reste qu'elle implique un crédit à long terme et, à la vérité, une participation à la vie d'une affaire... Nous savons tous que M. Germain faillit conduire à la ruine le Crédit Lyonnais pour s'être intéressé aux Couleurs d'Aniline, une des meilleures affaires françaises cependant. Notre fonction n'est pas de participer à des affaires, mais de prêter de l'argent sur des garanties, et à court terme. Hors de là, la parole n'est plus à nous, elle est aux banques d'affaires.

Silence, de nouveau. Long silence.

Ferral réfléchissait aux raisons pour lesquelles le ministre n'intervenait pas. Tous, et lui-même, parlaient une langue conventionnelle et ornée comme les formules rituelles d'Asie : il n'était d'ailleurs pas question que tout ça ne fût passablement chinois. Que les garanties du Consortium fussent insuffisantes, c'était bien évident ; sinon, se fût-il trouvé là ? Depuis la guerre, les pertes subies par l'épargne française (comme disent les journaux de chantage, pensait-il : l'irritation lui donnait de la verve) qui avait souscrit les actions ou obligations des affaires commerciales recommandées par les Établissements et les grandes banques d'affaires, étaient d'environ 40 milliards - sensiblement plus que le traité de Francfort. Une mauvaise affaire payait une plus forte commission qu'une bonne, et voilà tout. Mais encore fallait-il que cette mauvaise affaire fût présentée aux Établissements par un des leurs. Ils ne paieraient pas, sauf si le ministre intervenait formellement, parce que Ferral n'était pas des leurs. Pas marié : histoire de femmes. Soupçonné de fumer l'opium. Il avait dédaigné la Légion d'honneur. Trop d'orgueil pour être, soit conformiste, soit hypocrite. Peut-être le grand individualisme ne pouvait-il se développer pleinement que sur un fumier d'hypocrisie : Borgia n'était pas pape par hasard... Ce n'était pas à la fin du XVIIIe siècle, parmi les révolutionnaires ivres de vertu, que se promenaient les grands individualistes, mais à la Renaissance, dans une structure sociale qui était la chrétienté, de toute évidence...

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