Max Gallo - Napoléon. L'Immortel de Sainte-Hélène

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Napoléon. L'Immortel de Sainte-Hélène: краткое содержание, описание и аннотация

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En 1812, il entre en Russie à la tête de cinq cent mille hommes. Un océan de feu détruit Moscou. Un chaos de glace et de neige engloutit la Grande Armée. Pour la première fois, l'Aigle baisse la tête. Dès lors, l'Europe conquise se réveille et se venge. Les puissants le trahissent, sa vieille garde pleure à Fontainebleau. Le retour de l'île d'Elbe annonce-t-il un nouveau chant du départ? Le dernier acte est proche. Le soleil d'Austerlitz ne se lèvera pas sur la plaine boueuse de Waterloo. Enchaîné par les Anglais sur son rocher de Sainte Hélène, l'Empereur peut encore vaincre le temps et l'oubli et forger sa mémoire immortelle.

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Il a une grimace de dégoût.

- C'est une chose inouïe que l'aversion que je porte aux médicaments, murmure-t-il. Je courais les dangers avec indifférence. Je voyais ma mort sans émotion. Et je ne peux, quelque effort que je fasse, approcher de mes lèvres un vase qui renferme la plus légère préparation.

Sa tête retombe. Il est épuisé. Il avale.

- Quod scriptum, scriptum , murmure-t-il. Douteriez-vous, docteur, que tout ce qui arrive est écrit, que notre heure est marquée ?

Il ouvre les yeux.

- Une comète, dit-il en s'efforçant de lever le bras pour montrer le ciel, ce fut le signe précurseur de la mort de César.

38.

Il est en sueur. On le change une nouvelle fois.

- Ne me brutalisez pas, dit-il en se dégageant des mains de Marchand et de Montholon.

Il vomit. Il sent dans sa bouche cette amertume, cette impression de terre noire, et c'est cette couleur-là qui tache le gilet, les draps.

Le docteur Arnott lui répète que son état n'est pas désespéré.

- Docteur, vous ne dites pas la vérité. Vous avez tort de vouloir me cacher ma position, je la connais.

Arnott lui tend des pilules purgatives.

Pour qui le prend-on ?

- Ma machine est un peu comme les éléphants, on les mène avec une ficelle et on ne peut les conduire avec une corde.

Il s'assoit, se redresse tout à coup. On est le vendredi 13 avril 1821. Il n'est que temps, murmure-t-il. Il doit dicter son testament. Il appelle Montholon.

- Je vais mieux aujourd'hui, dit-il, mais ma fin est proche. Il fait un signe : que Montholon s'installe là, au pied du lit, qu'il note.

« Je meurs dans la religion apostolique et romaine dans le sein de laquelle je suis né il y a plus de cinquante ans. »

Il s'interrompt, tousse, murmure :

- Dans la réalité, je meurs théiste, croyant à un Dieu rémunérateur et principe de toutes choses ; mais je déclare mourir dans la religion catholique parce que je crois cela convenable à la moralité publique.

Sa tête s'affaisse. Il vomit des glaires noires. Il murmure :

- Je suis né dans la religion catholique, je veux remplir les devoirs qu'elle impose et recevoir les secours qu'elle administre. Il appelle l'abbé Vignali.

- Savez-vous ce qu'est une chapelle ardente ? demande-t-il d'une voix calme.

- Oui, Sire.

- Eh bien, vous desservirez la mienne lorsque je serai à l'agonie ; vous ferez dresser un autel dans la pièce voisine et vous exposerez le saint-sacrement, et vous direz les prières des agonisants.

Il se tourne vers le docteur Antommarchi qui a esquissé un sourire.

- Vos sottises me fatiguent, monsieur, je puis bien pardonner votre légèreté et votre manque de savoir-vivre, mais un manque de cœur, jamais ; retirez-vous.

Il a du mal à reprendre son souffle. Il veut être seul avec Mon tholon. Il recommence à dicter.

« Je désire que mes cendres reposent sur les bords de la Seine, au milieu de ce peuple français que j'ai tant aimé.

« J'ai toujours eu à me louer de ma très chère épouse Marie-Louise, je lui conserve jusqu'au dernier moment les plus tendres sentiments. Je la prie de veiller pour garantir mon fils des embûches qui environnent encore son enfance. »

Il se tourne difficilement vers la cheminée, tend la main vers le buste du roi de Rome, puis continue.

« Je recommande à mon fils de ne jamais oublier qu'il est français, et de ne jamais se prêter à être un instrument entre les mains des triumvirs qui oppriment les peuples de l'Europe. Il ne doit jamais combattre, ni nuire en aucune manière à la France. Il doit adopter ma devise : "Tout pour le peuple français."

« Je meurs prématurément, assassiné par l'oligarchie anglaise et son sicaire. Le peuple anglais ne tardera pas à me venger. »

Il reste un long moment silencieux. Montholon veut s'éloigner. Napoléon vomit. Marchand lui enveloppe les pieds, mais il continue de grelotter.

- Mon fils, il est temps que je termine, dit-il, je le sens. Il serre les dents, reprend la dictée.

« Les deux issues si malheureuses des invasions de la France, lorsqu'elle avait encore tant de ressources, sont dues aux trahisons de Marmont, Augereau, Talleyrand et La Fayette : je leur pardonne. Puisse la postérité française leur pardonner.

« Je remercie ma bonne et très excellente mère ; le cardinal, mes frères... »

Il n'a plus de force.

- Allons, dit-il, allez-vous-en recopier ce que je vous ai dicté, et après-demain, qui sera mon bon jour, nous le relirons. Vous me le dicterez, et je l'écrirai.

Il faut que ma vie soit en ordre, que je n'oublie aucun de ceux qui m'ont aidé, soutenu, servi .

Le dimanche 22 avril, il copie les codicilles. Il lègue aux uns et aux autres. À Montholon, deux millions, « comme preuve de satisfaction des soins filials qu'il m'a rendus depuis six ans et pour l'indemniser des pertes de son séjour à Sainte-Hélène ». Bertrand, Marchand, les serviteurs, Las Cases et aussi certains généraux, les fils et petits-fils de La Bédoyère, de Muiron, tous ceux-là doivent recevoir la preuve de ma reconnaissance. Et 100 000 francs aussi pour le chirurgien en chef Larrey, « l'homme le plus vertueux que j'ai connu ».

Il faut donc écrire au banquier Laffitte pour qu'il verse les sommes fixées. Les intérêts des cinq millions que je lui ai confiés iront aux blessés de Waterloo et aux officiers et soldats du bataillon de l'île d'Elbe.

Il suit avec de plus en plus de peine ce que dicte Montholon, or il doit recopier de sa main le testament, les codicilles, les sceller, désigner l'exécuteur testamentaire. Ce sera Marchand.

Il a presque terminé, quand Marchand lui apporte un journal anglais dont un article dénonce une fois de plus l'exécution du duc d'Enghien, et accable Caulaincourt et Savary, les accuse de ce « crime ». Napoléon se redresse, se penche. Il faut qu'on ajoute quelques lignes, dit-il. Il a la voix cassée.

« J'ai fait arrêter le duc d'Enghien parce que cela était nécessaire à la sûreté, à l'intérêt et à l'honneur du peuple français, lorsque le comte d'Artois entretenait de son aveu soixante assassins à Paris. Dans une semblable circonstance, j'agirais de même. »

Il se laisse retomber, puis recopie lentement ces lignes.

Il vomit.

- J'ai trop écrit. Ah, quelle souffrance, quelle oppression. Je suis affaissé, je n'en puis plus. Je sens à l'extrémité gauche de l'estomac une douleur qui m'accable.

Vomissements. Hoquets. Puis quelques heures de mieux.

Mon fils .

Il faut dicter encore ce que doivent dire à mon fils mes exécuteurs testamentaires quand ils le verront .

Il appelle Montholon, il parle la voix entrecoupée de quintes de toux, de vomissements.

« Mon fils ne doit pas songer à venger ma mort. Il doit en profiter. Que le souvenir de ce que j'ai fait ne l'abandonne jamais, qu'il reste toujours comme moi français jusqu'au bout des ongles. On ne fait pas deux fois la même chose dans un siècle. J'ai été obligé de dompter l'Europe par les armes. Aujourd'hui, il faut la convaincre. J'ai sauvé la Révolution qui périssait, je l'ai lavée de ses crimes, je l'ai montrée au monde resplendissante de gloire. J'ai implanté en France et en Europe de nouvelles idées, elles ne sauraient rétrograder. Que mon fils fasse éclore tout ce que j'ai semé. »

Il respire mieux. Les nausées semblent avoir disparu.

« Que mon fils méprise tous les partis, qu'il ne voie que la masse. La France est un pays où les chefs ont le moins d'influence. S'appuyer sur eux, c'est bâtir sur du sable. On ne fait de grandes choses en France qu'en s'appuyant sur les masses. La nation française est la plus facile à gouverner quand on ne la prend pas à rebours ; rien n'égale sa compréhension prompte et facile ; elle distingue à l'instant même ceux qui travaillent pour elle ou contre elle ; mais il faut toujours parler à ses sens, sinon son esprit inquiet la ronge ; elle fermente et s'emporte. »

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