Alexandre Dumas - Le Collier de la Reine - Tome I

Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas - Le Collier de la Reine - Tome I» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Издательство: Feedbooks, Жанр: Историческая проза, Исторические приключения, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le Collier de la Reine - Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le Collier de la Reine - Tome I»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Dix ans se sont écoulés depuis la fin de «Joseph Balsamo». Le roman s’ouvre également sur un prologue: Au cours d’un souper chez le duc de Richelieu, en 1784, se trouvent réunis certains protagonistes de «Joseph Balsamo» (Taverney, Richelieu, la Du Barry). Balsamo, revenu d’Amérique, leur prédit et leur fin privée et l’avenir révolutionnaire de la France. Le reste du roman, prenant appui sur la célèbre affaire du Collier, va faire de Marie-Antoinette la figure symbolique de la «mauvaise mère», prostituée et despotique à la fois, dont la domination mènera la royauté à sa perte. Le début du roman nous montre la reine, accompagnée d’Andrée, rendant une visite de charité à Jeanne de La Motte-Valois, en cachette du roi. Sur le chemin du retour, la reine, par la conduite imprudente de son cabriolet, suscite la colère du peuple, qui la prend pour une courtisane. Elle n’est sauvée que par l’intervention d’un jeune noble, le comte Olivier de Charny…

Le Collier de la Reine - Tome I — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le Collier de la Reine - Tome I», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– Mme de La Motte est réellement Valois, dit Mme de Lamballe.

– Qu’elle soit ce qu’elle voudra, ma cousine, je ne veux pas qu’elle mette les pieds ici. J’aime mieux me priver de cette joie immense que m’eût faite l’entière absolution de la reine; oui, j’aime mieux renoncer à cette joie, que de voir en face cette créature.

– Et pourtant vous la verrez, s’écria la reine, pâle de colère, en ouvrant la porte du cabinet et en se montrant, belle de noblesse et d’indignation, aux yeux éblouis du comte de Provence, qui salua gauchement derrière le battant de la porte replié sur lui. Oui, sire, continua la reine, il ne s’agit pas de dire: «J’aime à voir ou je crains de voir cette créature»; cette créature est un témoin à qui l’intelligence de mes accusateurs…

Elle regarda son beau-frère.

– Et la franchise de mes juges…

Elle se tourna vers le roi et M. de Crosne.

– À qui enfin sa propre conscience, si dénaturée qu’elle soit, arracherait un cri de vérité. Moi, l’accusée, je demande qu’on entende cette femme, et on l’entendra.

– Madame, se hâta de dire le roi, vous entendez bien qu’on n’enverra pas chercher Mme de La Motte pour lui faire l’honneur de déposer pour ou contre vous. Je ne mets pas votre honneur dans une balance en parallèle avec la véracité de cette femme.

– On n’enverra pas chercher Mme de La Motte, sire, car elle est ici.

– Ici! s’écria le roi, en se retournant comme s’il eût marché sur un reptile, ici!

– Sire, j’avais, comme vous le savez, rendu visite à une femme malheureuse qui porte un nom illustre. Ce jour, vous savez, où l’on a dit tant de choses…

Et elle regarda fixement par-dessus l’épaule le comte de Provence, qui eût voulu être à cent pieds sous terre, mais dont le visage large et épanoui grimaçait une expression d’acquiescement.

– Eh bien? fit Louis XVI.

– Eh bien! sire, ce jour-là, j’oubliai chez Mme de La Motte un portrait, une boîte. Elle me la rapporte aujourd’hui; elle est là.

– Non, non… Eh bien! je suis convaincu, dit le roi; j’aime mieux cela.

– Oh! moi, je ne suis pas satisfaite, dit la reine; je vais l’introduire. D’ailleurs, pourquoi cette répugnance? Qu’a-t-elle fait? Qu’est-elle donc? Si je ne le sais pas, instruisez-moi. Voyons, monsieur de Crosne, vous qui savez tout, dites…

– Je ne sais rien qui soit défavorable à cette dame, répondit le magistrat.

– Bien vrai?

– Assurément. Elle est pauvre, voilà tout; un peu ambitieuse, peut-être.

– L’ambition, c’est la voix du sang. Si vous n’avez que cela contre elle, le roi peut bien l’admettre à donner témoignage.

– Je ne sais, répliqua Louis XVI, mais j’ai des pressentiments, moi, des instincts; je sens que cette femme sera pour un malheur, pour un désagrément dans ma vie… c’est bien assez.

– Oh! sire, de la superstition! Cours la chercher, dit la reine à la princesse de Lamballe.

Cinq minutes après, Jeanne, toute modeste, toute honteuse, mais distinguée dans son attitude comme dans sa mise, pénétrait pas à pas dans le cabinet du roi.

Louis XVI, inexpugnable dans son antipathie, avait tourné le dos à la porte. Les deux coudes sur son bureau, la tête dans ses mains, il semblait être un étranger au milieu des assistants.

Le comte de Provence dardait sur Jeanne des regards tellement gênants par leur inquisition, que si la modestie de Jeanne eût été réelle, cette femme eût été paralysée, pas un mot ne fût sorti de sa bouche.

Mais il fallait bien autre chose pour troubler la cervelle de Jeanne.

Ni roi, ni empereur avec leurs sceptres, ni pape avec sa tiare, ni puissances célestes, ni puissances des ténèbres n’eussent agi sur cet esprit de fer, avec la crainte ou la vénération.

– Madame, lui dit la reine, en la menant derrière le roi, veuillez dire, je vous prie, ce que vous avez fait le jour de ma visite chez M. Mesmer; veuillez le dire de point en point.

Jeanne se tut.

– Pas de réticences, pas de ménagements. Rien que la vérité, la forme de votre idée vous apparaissant en relief, telle qu’elle est dans votre mémoire.

Et la reine s’assit dans un fauteuil, pour ne pas influencer le témoin par son regard.

Quel rôle pour Jeanne! pour elle dont la perspicacité avait deviné que sa souveraine avait besoin d’elle, pour elle qui sentait que Marie-Antoinette était soupçonnée à faux et qu’on pouvait la justifier sans s’écarter du vrai!

Tout autre eût cédé, ayant cette conviction, au plaisir d’innocenter la reine par l’exagération des preuves.

Jeanne était une nature si déliée, si fine, si forte, qu’elle se renferma dans la pure expression du fait.

– Sire, dit-elle, j’étais allée chez M. Mesmer par curiosité, comme tout Paris y va. Le spectacle m’a paru un peu grossier. Je m’en retournais, quand soudain, sur le seuil de la porte d’entrée, j’aperçus Sa Majesté, que j’avais eu l’honneur de voir l’avant-veille sans la connaître. Sa Majesté dont la générosité m’avait révélé le rang. Quand je vis ses traits augustes, qui jamais ne s’effaceront de ma mémoire, il me sembla que la présence de Sa Majesté la reine était peut-être déplacée en cet endroit, où beaucoup de souffrances et de guérisons ridicules s’étalaient en spectacle. Je demande humblement pardon à Sa Majesté d’avoir osé penser si librement sur sa conduite, mais ce fut un éclair, un instinct de femme; j’en demande pardon à genoux, si j’ai outrepassé la ligne de respect que je dois aux moindres mouvements de Sa Majesté.

Elle s’arrêta là, feignant l’émotion, baissant la tête, arrivant, par un art inouï, à la suffocation qui précède les larmes.

M. de Crosne y fut pris. Mme de Lamballe se sentit entraînée vers le cœur de cette femme, qui paraissait être à la fois délicate, timide, spirituelle et bonne.

M. de Provence fut étourdi.

La reine remercia Jeanne par un regard, que le regard de celle-ci sollicitait ou plutôt guettait sournoisement.

– Eh bien! dit la reine, vous avez entendu, sire?

Le roi ne remua pas.

– Je n’avais pas besoin, dit-il, du témoignage de madame.

– On m’a dit de parler, objecta timidement Jeanne, et j’ai dû obéir.

– Assez! dit brutalement Louis XVI; quand la reine dit une chose, elle n’a pas besoin de témoins pour contrôler son dire. Quand la reine a mon approbation, elle n’a rien à chercher auprès de personne; et elle a mon approbation.

Il se leva en achevant ces mots, qui écrasèrent M. de Provence.

La reine ne se fit point faute d’y ajouter un sourire dédaigneux.

Le roi tourna le dos à son frère, vint baiser la main de Marie-Antoinette et de la princesse de Lamballe.

Il congédia cette dernière en lui demandant pardon de l’avoir dérangée pour rien , ajouta-t-il.

Il n’adressa ni un mot, ni un regard à Mme de La Motte; mais comme il était forcé de passer devant elle pour regagner son fauteuil, et qu’il craignait d’offenser la reine en manquant de politesse en sa présence pour une femme qu’elle recevait, il se contraignit à faire à Jeanne un petit salut auquel elle répondit sans précipitation par une profonde révérence, capable de faire valoir toute sa bonne grâce.

Mme de Lamballe sortit du cabinet la première, puis Mme de La Motte, que la reine poussait devant elle; enfin la reine, qui échangea un dernier regard presque caressant avec le roi.

Et puis on entendit dans le corridor les trois voix de femmes qui s’éloignaient en chuchotant.

– Mon frère, dit alors Louis XVI au comte de Provence, je ne vous retiens plus. J’ai le travail de la semaine à terminer avec M. le lieutenant de police. Je vous remercie d’avoir accordé votre attention à cette pleine, entière et éclatante justification de votre sœur. Il est aisé de voir que vous en êtes aussi réjoui que moi, et ce n’est pas peu dire. À nous deux, monsieur de Crosne. Asseyez-vous là, je vous prie.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le Collier de la Reine - Tome I»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le Collier de la Reine - Tome I» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le Collier de la Reine - Tome I»

Обсуждение, отзывы о книге «Le Collier de la Reine - Tome I» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x