Alexandre Dumas - Le Collier de la Reine - Tome I

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Le Collier de la Reine - Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

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Dix ans se sont écoulés depuis la fin de «Joseph Balsamo». Le roman s’ouvre également sur un prologue: Au cours d’un souper chez le duc de Richelieu, en 1784, se trouvent réunis certains protagonistes de «Joseph Balsamo» (Taverney, Richelieu, la Du Barry). Balsamo, revenu d’Amérique, leur prédit et leur fin privée et l’avenir révolutionnaire de la France. Le reste du roman, prenant appui sur la célèbre affaire du Collier, va faire de Marie-Antoinette la figure symbolique de la «mauvaise mère», prostituée et despotique à la fois, dont la domination mènera la royauté à sa perte. Le début du roman nous montre la reine, accompagnée d’Andrée, rendant une visite de charité à Jeanne de La Motte-Valois, en cachette du roi. Sur le chemin du retour, la reine, par la conduite imprudente de son cabriolet, suscite la colère du peuple, qui la prend pour une courtisane. Elle n’est sauvée que par l’intervention d’un jeune noble, le comte Olivier de Charny…

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Philippe s’avança, une main dans celle de sa sœur, l’autre arrondie autour de son chapeau.

– Votre Majesté, dit Andrée en s’inclinant avec respect, voici mon frère.

Philippe salua gravement et avec lenteur.

Quand il releva la tête, la reine n’avait pas encore cessé de regarder dans son miroir. Il est vrai qu’elle voyait dans son miroir tout aussi bien que si elle eût regardé Philippe en face.

– Bonjour, monsieur de Taverney, dit la reine.

Et elle se retourna.

Elle était belle de cet éclat royal qui confondait autour de son trône les amis de la royauté et les adorateurs de la femme, elle avait la puissance de la beauté, et qu’on nous pardonne cette inversion de l’idée, elle avait aussi la beauté de la puissance.

Philippe, en la voyant sourire, en sentant cet œil limpide, fier et doux à la fois, s’arrêter sur lui, Philippe pâlit et laissa voir dans toute sa personne l’émotion la plus vive.

– Il paraît, monsieur de Taverney, continua la reine, que vous nous donnez votre première visite. Merci.

– Votre Majesté daigne oublier que c’est à moi de la remercier, répliqua Philippe.

– Que d’années, dit la reine, que de temps passé depuis que nous ne nous sommes vus; le temps le plus beau de la vie, hélas!

– Pour moi, oui, madame, mais non pour Votre Majesté, à qui tous les jours sont de beaux jours.

– Vous avez donc pris du goût à l’Amérique, monsieur de Taverney, que vous y êtes resté alors que tout le monde en revenait?

– Madame, dit Philippe, M. de La Fayette, en quittant le Nouveau-Monde, avait besoin d’un officier de confiance à qui il pût laisser une part dans le commandement des auxiliaires. M. de La Fayette m’a en conséquence proposé au général Washington, qui a bien voulu m’accepter.

– Il paraît, dit la reine, que de ce Nouveau-Monde dont vous me parlez nous reviennent force héros.

– Ce n’est pas pour moi que Votre Majesté dit cela, répondit Philippe en souriant.

– Pourquoi pas? fit la reine.

Puis, se retournant vers le comte d’Artois:

– Regardez donc, mon frère, la belle mine et l’air martial de M. de Taverney.

Philippe, se voyant ainsi mis en rapport avec M. le comte d’Artois, qu’il ne connaissait pas, fit un pas vers lui, sollicitant du prince la permission de le saluer.

Le comte fit un signe de la main, Philippe s’inclina.

– Un bel officier, s’écria le jeune prince; un noble gentilhomme, dont je suis heureux de faire la connaissance. Quelles sont vos intentions en revenant en France?

Philippe regarda sa sœur:

– Monseigneur, dit-il, j’ai l’intérêt de ma sœur qui domine le mien; ce qu’elle voudra que je fasse, je le ferai.

– Mais il y a M. de Taverney le père, je crois? dit le comte d’Artois.

– Nous avons eu le bonheur de conserver notre père, oui, monseigneur, répliqua Philippe.

– Mais n’importe, interrompit vivement la reine; j’aime mieux Andrée sous la protection de son frère, et son frère sous la vôtre, monsieur le comte. Vous vous chargez donc de M. de Taverney, c’est dit, n’est-ce pas?

Le comte d’Artois fit un signe d’assentiment.

– Savez-vous, continua la reine, que des liens très étroits nous lient?

– Des liens très étroits, vous, ma sœur? Oh! contez-moi cela, je vous prie.

– Oui, M. Philippe de Taverney fut le premier Français qui s’offrit à mes yeux quand j’arrivai en France et je m’étais promis bien sincèrement de faire le bonheur du premier Français que je rencontrerais.

Philippe sentit la rougeur monter à son front. Il mordit ses lèvres pour rester impassible.

Andrée le regarda et baissa la tête.

Marie-Antoinette surprit un de ces regards que le frère et la sœur avaient échangés; mais comment eût-elle deviné tout ce qu’un pareil regard cachait de secrets douloureusement entassés!

Marie-Antoinette ne savait rien des événements que nous avons racontés dans la première partie de cette histoire.

L’apparente tristesse que saisit la reine, elle l’attribua à une autre cause. Pourquoi, lorsque tant de gens s’étaient épris d’amour pour la dauphine, en 1774, pourquoi M. de Taverney n’aurait-il pas un peu souffert de cet amour épidémique des Français pour la fille de Marie-Thérèse?

Rien ne rendrait cette supposition invraisemblable, rien, pas même l’inspection passée au miroir de cette beauté de jeune fille devenue femme et reine.

Marie-Antoinette attribua donc le soupir de Philippe à quelque confidence de ce genre, faite à la sœur par le frère. Elle sourit au frère et caressa la sœur de ses plus aimables regards; elle n’avait pas deviné tout à fait, elle ne s’était pas tout à fait trompée, et dans cette innocente coquetterie que nul ne voie un crime! La reine fut toujours femme, elle se glorifiait d’être aimée. Certaines âmes ont cette aspiration vers la sympathie de tous ceux qui les entourent: ce ne sont pas les âmes les moins généreuses en ce monde.

Hélas! il viendra un moment, pauvre reine, où ce sourire qu’on te reproche envers les gens qui t’aiment, tu l’adresseras en vain aux gens qui ne t’aiment plus.

Le comte d’Artois s’approcha de Philippe, tandis que la reine consultait Andrée sur une garniture de la robe de chasse.

– Sérieusement, dit le comte d’Artois, est-ce un bien grand général que M. de Washington?

– Un grand homme, oui, monseigneur.

– Et quel effet faisaient les Français là-bas?

– En bien, l’effet que les Anglais faisaient en mal.

– D’accord. Vous êtes partisan des idées nouvelles, mon cher monsieur Philippe de Taverney; mais avez-vous bien réfléchi à une chose?

– Laquelle, monseigneur? Je vous avouerai que là-bas, sur l’herbe des camps, dans les savanes du bord des grands lacs, j’ai eu souvent le temps de réfléchir à bien des choses.

– À celle-ci, par exemple, qu’en faisant la guerre là-bas, ce n’est ni aux Indiens, ni aux Anglais que vous l’avez faite.

– À qui donc, monseigneur?

– À vous.

– Ah! monseigneur, je ne vous démentirai pas, la chose est bien possible.

– Vous avouez…

– J’avoue le malheureux contrecoup d’un événement qui a sauvé la monarchie.

– Oui, mais un contrecoup peut-être mortel à ceux qui avaient guéri de l’accident primitif.

– Hélas! monseigneur.

– Voilà pourquoi je ne trouve pas aussi heureuses qu’on le prétend les victoires de M. Washington et du marquis de La Fayette. C’est de l’égoïsme, je le veux bien, mais passez-le-moi; ce n’est pas de l’égoïsme pour moi seul.

– Oh! monseigneur.

– Et savez-vous pourquoi je vous aiderai de toutes mes forces?

– Monseigneur, quelle que soit la raison, j’en aurai à Votre Altesse Royale la plus vive reconnaissance.

– C’est que, mon cher monsieur de Taverney, vous n’êtes pas un de ceux que la trompette a héroïsés dans nos carrefours; vous avez fait bravement votre service, mais vous ne vous êtes pas coulé sans cesse dans l’embouchure de la trompette. On ne vous connaît pas à Paris, voilà pourquoi je vous aime, sinon… ah! ma foi! monsieur de Taverney… sinon… je suis égoïste, voyez-vous.

Là-dessus, le prince baisa la main de la reine en riant, salua Andrée d’un air affable et plus respectueux qu’il n’en avait l’habitude avec les femmes, puis la porte s’ouvrit et il disparut.

La reine alors quitta presque brusquement l’entretien qu’elle avait avec Andrée, se tourna vers Philippe, et lui dit:

– Avez-vous vu votre père, monsieur?

– Avant de venir ici, oui, madame, je l’ai trouvé dans les antichambres; ma sœur l’avait fait prévenir.

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