Deux autres contradictions se présentent encore dans Josèphe relativement à la durée des rois juifs: «Le temple, nous dit-il (lib. X, cap. 8), fut brûlé par Nabukodonosor l'an 18 de son règne, 11 ede Sédéqiah, 470 ans 6 mois après sa fondation (par Salomon)». D'abord le Livre des Rois atteste que le temple fut brûlé l'an 19 de Nabukodonosor, par Nabuzardan, l'un de ses généraux; ensuite ces 470 ans sont une erreur manifeste: car le temple ayant été fondé l'an 4 ede Salomon, si de la durée totale des rois 493 nous retranchons, 1° les 20 ans de Saül, 2° les 40 de David, 3° les trois premières années de Salomon, total 63; il ne nous reste que 430 et non pas 470 ans; or la différence de 430 à 470 est précisément de ces 40 ans, dont Josèphe a surchargé sans raison, le règne de Salomon, qu'il porte à 80 ans au lieu de 40… Mais si nous comptons ces 470 à reculons, c'est-à-dire en rétrogradant depuis l'an 11 de Sédéqiah, nous trouverons que leur première année coïncide juste à l'an 4 de David, au lieu de l'an 4 de Salomon. Cette méprise ne peut venir que de Josèphe… elle se reproduit au liv. XX, chap. 9, lorsqu'il dit: «Il y a eu dix-huit grands-prêtres depuis la fondation du temple jusqu'à sa ruine, par Nabukodonosor, en un espace de 466 ½.» Voilà encore une variante de 4 ans qui ne peut venir que de cet auteur: il est remarquable que ces 466 ½ comptés en remontant, tombent juste à l'an 8 de David, c'est-à-dire à la 1 reannée de l'occupation de Jérusalem, lorsque l'arche y fut transférée par ce prince; et cela en comptant Salomon pour 40 ans seulement, ce qui est exact en tout point. Au reste ce passage a le mérite d'indiquer que la liste des grands-prêtres a été un monument particulier, indépendant de toute autre chronique, duquel Josèphe, en sa qualité de fils de prêtre, a eu connaissance, mais dont il a fait emploi sans le discuter ni le confronter à ses autres calculs et autorités.
Sam. , lib. I, cap. 17, v. 34
Ibid. , cap. 16, v. 18.
Ibid. lib. I, cap. 12, v. 12.
Sam. , lib. I,. cap. 25.
Sam. , lib. I, cap. 5.
Ibid ., lib. I, cap. 3.
Chap. 12, v. 13 et 26.
C'est l'opinion expresse de Usher, de Petau, de Marsham, de Lejay, etc.
A raison des 30 ans qu'il faut ajouter pour Josué et les Vieillards.
Chronologie , tome 1, page 69.
Jug., chap. 19, 20 et 21.
Sam. , lib. II, cap. 2.
Voyez Fabricius, notes sur l' Hérésie de Philastre .
Montfaucon, Antiquité expliquée , tome 1, page 127.
Hérodote, lib. II, § XLV.
Servins, notes sur l' Énéide , lib. IV, v. 196. Notez que chez les anciens l'Éthiopie est souvent appelée Inde .
Ovide, Fastes , liv. IV, v. 681 à 712. Cette même fête avait lieu à Rome vers le 20 avril, au coucher des pluvieuses Hyades. Bochart remarque qu'à cette époque on coupe les blés en Palestine et dans la basse-Égypte ( Hierozoicon , tome II, page 857). Or, peu de jours après le coucher des Hyades se levait le Renard, à la suite ou queue duquel venaient les feux ou torches de la canicule, signalés, chez les Égyptiens, par des marques rouges peintes sur le dos de leurs animaux.
En arabe Shams-on, Soleil .
Antiq. jud. lib. XI, cap. 4, nº 8.
Chronologie , tome 1, pag. 136.
Antiq. jud. , lib. XX, cap. 10, pag. 700 à 702
Antiq. jud. , lib. V, cap. 6, in fine .
Le livre d'Esdras, quoique canonique, est bien moins exact que Josèpbe, puisqu'en remontant depuis ce prètre jusqu'à Aaron, il ne compte que 17 têtes, savoir: d'Esdras à Helkyah, sous Josias, 4 têtes en 160 ans; ce qui est absurde. De là à Achitob, sous David, trois têtes en 420; ce qui est encore plus absurde. De là à Aaron, 10 têtes: en général les recensements de générations dans les livres juifs, depuis la captivité de Babylone, sont tronqués et méritent peu de croyance.
Deuteron. , chap. 15, v. 1, 12 et suivants.
Nihil in sacris litteris aut in historicis exteris satis expressum legi unde sciri possit, utrum jubileus etiam in Judæa ipsa, necdum in aliena regione ac deportatione, Judæi servaverint.—Primus est is quo Antiochus Eupator, Epiphanis filius, Hierosolymam obsedit. (Voyez chap. 26, p. 59). Voyez aussi: Johan. Davidis Michaelis Commentationes; Bremæ , 1774, Commentatio nona: de anno Sabbatico , où ce savant auteur déclare aussi que cette loi n'a point eu d'exécution.
Tom. I, p. 694.
Desvignoles , tome I, p. 709, où il cite les solides raisons de Godefroi Vendelin.
[Chap. 25, v. 11.] «Depuis 23 ans, je vous ai porté la parole de Dieu, vous ne m'avez point écouté; voici ce que dit aujourd'hui le Seigieur: J'amène Nabukodonosor, roi de Babylone; il va dévaster cette terre; elle restera déserte, et tous ses peuples seront en servitude 70 ans, et quand 70 ans seront écoulés, je visiterai Babylone à son tour, et je la détruirai».
[Chap. 29, v. 5-10]. «Bâtissez des maisons à Babylone; plantez-y, semez-y; mariez-vous-y, etc.; car voici ce que dit le Seigneur: Lorsque 70 ans seront écoulés (pendant votre séjour) à Babylone, je vous visiterai et vous ramenerai ici».
La différence de 2 ou 3 ans que nous avons citée n'aurait-elle point pour cause l'intercalation de quelques années, faite dans cet espace de près de 500 ans, par des procédés que nous ignorons; car, quoi que l'on en ait dit, nous ne connaissons pas exactement la forme de l'année juive avant la captivité de Babylone?
Samuel , lib. II, cap. 24, v. 2.
Judic. , tout le chapitre premier.
Voyez , entr'autres, le Tractatus Theologico-Politicus , publié en 1665, et l' Histoire critique du Vieux-Testament , in-4°, 1685.
Plusieurs traductions latines altèrent ici et ailleurs le vrai sens des mots, et au lieu de dire ultrà , disent in transitu ou in ripâ ; mais il est avoué, de tous les hébraïsans, que b'ăber signifie rigoureusement au delà, ultrà .
Deut. , chap. 4, v. 22, Moïse dit: «Voici que je meurs dans cette terre, et je ne passerai point le Jourdain».
Cette phrase est repétée chap. 13, v. 7.
Voyez l' Histoire critique du Vieux-testament , par R. Simon, chap. 5 et 6, etc., et le Tractatus philos. polit. , chap. 8, 9 et 10, traduit sous le nom de Recherches curieuses d'un esprit desintéressé , etc., Cologne, 1672, in-12.
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