Nous ne transcrivons point le récit d'Abydène qu'Eusèbe a conservé dans sa Préparation évangélique (liv. IX, chap. 12), parce qu'il est infiniment abrégé, et qu'il ne diffère que dans deux circonstances. Dans son récit tiré des monuments mèdes et assyriens, Xisuthrus lâche les oiseaux 3 jours après que la tempête se fut calmée; ils reviennent 2 fois, ayant de la boue aux ailes et non aux pieds; à la troisième fois ils ne reviennent plus.
Ces textes seraient la matière d'un volume de commentaires: bornons-nous aux remarques les plus nécessaires pour tout homme sensé: les deux récits sont un tissu d'impossibilités physiques et morales; mais ici le simple bon sens ne suffit pas; il faut être initié à la doctrine astrologique des anciens, pour deviner ce genre de logogriphe, et pour savoir qu'en général tous les déluges mentionnés par les Juifs, les Chaldéens, les Grecs, les Indiens, comme ayant détruit le monde sous Ogygès, Inachus, Deucalion, Xisuthrus, Saravriata, sont un seul et même événement physico-astronomique qui se répète encore tous les ans, et dont le principal merveilleux consiste dans le langage métaphorique qui servit à l'exprimer. Dans ce langage, le grand cercle des cieux s'appelait mundus , dont l'analogue mondala signifie encore cercle en sanscrit : l' orbis des Latins en est le synonyme. La révolution de ce cercle par le soleil, composant l' année de 12 mois, fut appelée orbis , le monde , le cercle céleste . Par conséquent, à chaque 12 mois, le monde finissait, et le monde recommençait; le monde était détruit, et le monde se renouvelait. L'époque de cet événement remarquable variait selon les peuples et selon leur usage de commencer l'année à l'un des solstices ou des équinoxes: en Egypte, c'était au solstice d'été. A cette époque, le Nil donnait les premiers symptômes de son débordement, et dans 40 jours, les eaux couvraient toute la terre d'Egypte à 15 coudées de hauteur. C'était et c'est encore un océan , un déluge . C'était un déluge destructeur dans les premiers temps, avant que la population civilisée et nombreuse eût desséché les marais, creusé des canaux, élevé des digues, et avant que l'expérience eût appris l'époque du débordement. Il fut important de la connaître, de la prévoir: l'on remarqua les étoiles qui alors paraissaient le soir et le matin à l'horizon. Un groupe de celles qui coïncidaient fut appelé le navire ou la barque , pour indiquer qu'il fallait se tenir prêt à s'embarquer; un autre groupe fut appelée le chien , qui avertit; un troisième avait le nom de corbeau ; un quatrième, de colombe 95; un cinquième s'appelait le laboureur , le vigneron 96; non loin de lui était la femme (la vierge céleste): tous ces personnages qui figurent dans le déluge de Noh et de Xisuthrus sont encore dans la sphère céleste; c'était un vrai tableau de calendrier dont nos deux textes cités ne sont que la description plus ou moins fidèle. Au moment du solstice et au début de l'inondation, la planète de Kronos ou Saturne , qui avait son domicile dans le cancer, ou plutôt le génie ailé , gouverneur de cette planète, était censé avertir l' homme ou le laboureur de s'embarquer. Il avertissait pendant la nuit , parce que c'était le soir ou la nuit que l'astre était consulté. Le calendrier des Égyptiens et leur science astrologique ayant pénétré dans la Grèce encore sauvage, ces tableaux non appropriés au pays y furent mal compris, et ils y devinrent les fables mythologiques de Deucalion, d'Ogygès et d'Inachus, dont le nom est Noh
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Fréret, premières pages des Observations générales sur l'Histoire, tome I erde ses Œuvres, page 55, et Mémoires de l'Académie des Inscriptions, tome VI.
A commencer par Africanus, prêtre, vers l'an 220, premier chronologiste chrétien qui a disloqué toutes les annales païennes pour les adapter au système juif; puis Eusebius Pamphilus, évêque de Kaisarié, vers l'an 326; le moine Georges, dit Syncellus, auteur, vers l'an 800: Joseph-Juste Scaliger, dévot calviniste , publie, en 1583, son livre de Emendatione temporum (Réforme des temps…): Denis Petau, jésuite , son antagoniste, publie, en 1627, sa (vraie) Doctrine des Temps : Usher, dit Usserius , théologien, évêque d'Armagh, publie, en 1651, ses Annales de l'Ancien Testament , ouvrage dogmatique sans discussion ni preuve d'opinion: Alphonse Desvignoles, ministre protestant, publie, en 1732, sa Chronologie , qui est le livre le mieux ordonné en ce genre: voilà les chefs de la science, auxquels il faut joindre Riccioli, jésuite ; le chevalier Marsham, dévot catholique … Newton, à l'époque où il commenta l'Apocalypse; l'évêque Bossuet; Pezron et Hardouin, jésuites ; l'abbé Fleury; dom Calmet, bénédictin ; Rollin, recteur de l'Université; l'abbé Lenglet du Fresnoy; Larcher, traducteur d'Hérodote, etc., etc., etc.
Paralipom., II, chap. 26, v. 21. Reg . II, chap. 15, v. 5.
Super domum regis constitutus .
Samuël, ch. 13.
Lib. VI, chap. 18, in fine .
Antiq. jud. , lib. X, cap. 8.
Lib. I, nº 23. Josèphe l'associe à Démétrius de Phalère et à Philon l'ancien, comme étant les trois historiens les mieux informés sur les Juifs. Démétrius fut contemporain et témoin de la version grecque.
Præp. evang. , lib. IX, p. 447.
Antiq. jud. , lib. X, cap. 8.
Voyez lib. XI, cap. 4, à la fin. Josèphe dit que la monarchie dura, depuis Saül, 532 ans 6 mois. La traduction de Rufin est d'accord; et il a plu à Havercamp d'écrire 522 qui est aussi faux. A l'égard des 80 ans de Salomon, qui de Josèphe ou de ses copistes les a imaginés? Nous l'ignorons; mais l'on ne peut attribuer qu'à lui les 94 ans de vie qu'il donne à ce prince, et qui sont inconciliables avec le temps de l'enlèvement de sa mère, vers la 14 eou la 15 eannée du règne de David; Salomon dut avoir environ 25 ans à son avènement, et son début ferme et prudent cadre avec cet âge. Au reste, on ne peut disculper partout Josèphe de manque de critique et de bons calculs: par exemple, il dit: «Achaz régna 16 ans, et il en vécut 36… Son fils Ézéqiah régna 29 ans, et en vécut 54». Donc Ézéqiah avait 25 ans lorsqu'il remplaça Achaz, lequel n'ayant vécu que 36 ans, se trouve l'avoir engendré à l'âge de 10 ou de 11 ans.
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