Анна Радклиф - Les mystères d'Udolphe

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–Ma figure, en ce cas, me fait injure, madame; la perte que j'ai faite ne peut jamais se réparer.

–Bon, bon! je ne veux point vous chagriner. Vous me paraissez tout comme votre père… et certes il aurait été bien heureux pour lui, le pauvre homme, qu'il eût été d'un caractère différent!

Elle ne répliqua point, et lui présenta Valancourt affligé. Il salua respectueusement; madame Chéron lui rendit une révérence courte, et le regarda d'un air dédaigneux. Après quelques moments, il prit congé d'Emilie d'un air qui lui témoignait assez la douleur de s'éloigner d'elle, et de la laisser dans la société de madame Chéron.

Quel est ce jeune homme? dit madame Chéron avec un ton aigre; un de vos adorateurs, je suppose? Mais je vous croyais, ma nièce, un trop juste sentiment des convenances pour recevoir les visites d'un jeune homme dans l'état d'isolement où vous êtes. Le monde observe de pareilles fautes; on en parlera, c'est moi qui vous le dis.

Emilie, offensée d'une si violente sortie, aurait bien voulu l'interrompre, mais madame Chéron continua: Il est fort nécessaire que vous vous trouviez sous la direction d'une personne plus en état de vous guider que vous-même.

A la vérité, j'ai peu de loisir pour une tâche semblable; néanmoins, puisque votre pauvre père m'a demandé à son dernier moment de surveiller votre conduite, je suis obligée de m'en charger; mais sachez bien, ma nièce, que si vous ne vous déterminez pas à la plus grande docilité, je ne me tourmenterai pas longtemps à votre sujet.

Emilie n'essaya point de répondre. La douleur, l'orgueil, le sentiment de son innocence, la continrent jusqu'au moment où la tante ajouta: Je suis venue vous chercher pour vous mener à Toulouse. Je suis fâchée, après tout, que votre père soit mort avec si peu de fortune. Quoi qu'il en soit, je vous prendrai dans ma maison. Il fut toujours plus généreux que prévoyant, votre père: autrement il n'eût pas laissé sa fille à la merci de ses parents.

–Aussi ne l'a-t-il pas fait, dit Emilie avec sang-froid. Le dérangement de sa fortune ne vient pas entièrement de cette noble générosité qui le distinguait: les affaires de M. Motteville peuvent se liquider, je l'espère, sans ruiner ses créances, et jusqu'à ce moment je me trouverai fort heureuse de résider à la vallée.

–Je n'en doute pas, dit madame Chéron avec un sourire plein d'ironie, je n'en doute pas; et je vois combien la tranquillité, la retraite, ont été salutaires au rétablissement de vos esprits. Je ne vous croyais pas capable, ma nièce, d'une duplicité comme celle-là. Quand vous me donniez une telle excuse, j'y croyais bonnement; je ne m'attendais sûrement pas à vous trouver un compagnon aussi aimable que ce M. la Val… J'ai oublié son nom.

Emilie ne pouvait plus longtemps endurer ces indignités. Mon excuse était fondée, madame, lui dit-elle, et plus que jamais j'apprécie aujourd'hui la retraite que je désirais alors. Si le but de votre visite est seulement d'ajouter l'insulte aux chagrins de la fille de votre frère, vous auriez pu me l'épargner.

–Et quel est-il, ce jeune aventurier, je vous prie? dit madame Chéron; quelles sont ses prétentions?—Il vous les expliquera, madame, dit Emilie: mon père le connaissait; je le crois sans reproche.

–Alors c'est un cadet, s'écria la tante, et de droit un mendiant! Ainsi donc, mon frère se prit de passion pour ce jeune homme, en quelques jours seulement: mais le voilà bien. Dans sa jeunesse, il prenait inclination, aversion, sans qu'on en pût deviner la cause, et j'ai remarqué même que les gens dont il s'éloignait étaient toujours bien plus aimables que ceux dont il s'engouait; mais on ne dispute pas des goûts. Il était dans l'usage de se fier beaucoup à la physionomie; c'est un ridicule enthousiasme. Qu'est-ce que le visage d'un homme a de commun avec son caractère? un homme de bien pourra-t-il s'empêcher d'avoir une figure désagréable? Madame Chéron débita cette sentence avec l'air triomphant d'une personne qui croit avoir fait une grande découverte, qui s'en applaudit, et qui n'imagine pas qu'on puisse lui répliquer.

Emilie, qui désirait finir cet entretien, pria sa tante d'accepter quelques rafraîchissements. Madame Chéron la suivit au château, mais sans se désister d'un sujet qu'elle traitait avec tant de complaisance pour elle-même, et si peu d'égards pour sa nièce.

En entrant au château, madame Chéron lui dit de s'arranger pour prendre la route de Toulouse, et déclara qu'elle voulait partir dans quelques heures. Emilie la conjura de différer du moins jusqu'au lendemain; elle eut de la peine à l'obtenir.

Hélas! lui dit Thérèse, vous allez donc partir! Si j'en puis juger, vous seriez plus heureuse ici que vous ne le serez où l'on vous mène. Emilie ne répondit point.

Rentrée chez elle, elle regarda de sa fenêtre et vit le jardin faiblement éclairé de la lune qui s'élevait au-dessus des figuiers. La beauté calme de la nuit augmenta le désir qu'elle avait de goûter une triste jouissance en faisant aussi ses adieux aux ombrages bien-aimés de son enfance. Elle fut tentée de descendre, et jetant sur elle le voile léger avec lequel elle se promenait, elle passa sans bruit dans le jardin. Elle gagna fort vite les bosquets éloignés, heureuse encore de respirer un air libre, et de soupirer sans que personne l'observât. Le profond repos de la nature, les riches parfums que le zéphyr répandait, la vaste étendue de l'horizon et de la voûte azurée ravissaient son âme et la portaient par degrés à cette hauteur sublime d'où les traces de ce monde s'évanouissent.

Emilie porta ses yeux sur le platane et s'y reposa pour la dernière fois. C'était là que, peu d'heures avant, elle causait avec Valancourt. Elle se rappela l'aveu qu'il avait fait que souvent il errait la nuit autour de son habitation, qu'il en franchissait la barrière; et tout à coup elle pensa que, dans ce moment même il était peut-être au jardin. La crainte de le rencontrer, la crainte des censures de sa tante, l'engagèrent également à se retirer vers le château. Elle s'arrêtait souvent pour examiner les bosquets avant que de les traverser. Elle y passa sans voir personne; cependant, parvenue à un groupe d'amandiers plus près de la maison, et s'étant retournée pour voir encore le jardin, elle crut voir une personne sortir des plus sombres berceaux et prendre lentement une allée de tilleuls, alors éclairée par la lune. La distance, la lumière trop faible, ne lui permirent pas de s'assurer si c'était illusion ou réalité. Elle continua de regarder quelque temps, et l'instant d'après elle crut entendre marcher auprès d'elle. Elle rentra précipitamment; et revenue dans sa chambre, elle ouvrit sa fenêtre au moment où quelqu'un se glissait entre les amandiers, à l'endroit même qu'elle venait de quitter. Elle ferma la fenêtre, et quoique fort agitée, quelques moments de sommeil la rafraîchirent.

CHAPITRE X

Le carrosse qui devait conduire Emilie et madame Chéron jusqu'à Toulouse parut devant la porte de bonne heure. Madame Chéron était au déjeuner avant que sa nièce arrivât. Le repas fut silencieux et fort triste de la part d'Emilie. Madame Chéron, piquée de son abattement, le lui reprocha d'une manière qui n'était pas propre à le faire cesser. Ce ne fut pas sans beaucoup de difficultés qu'Emilie obtint d'emmener le chien que son père avait aimé. La tante, pressée de partir, fit avancer la voiture; Emilie la suivit. La vieille Thérèse se tenait à la porte pour prendre congé de la jeune dame. Dieu vous garde, mademoiselle, dit-elle. Emilie, lui prenant la main, ne put répondre qu'en la serrant tendrement.

Valancourt, pendant ce temps, était retourné à Estuvière, le cœur tout rempli d'Emilie. Quelquefois il s'abandonnait aux rêveries d'un avenir heureux; plus souvent il cédait à ses inquiétudes et frémissait de l'opposition qu'il trouverait dans la famille d'Emilie. Il était le dernier enfant d'une ancienne famille de Gascogne. Ayant perdu ses parents presque au berceau, le soin de son éducation et celui de sa mince légitime avaient été confiés à son frère, le comte de Duverney, son aîné de vingt ans. Il avait une ardeur dans l'esprit, une grandeur dans l'âme qui le faisaient surtout exceller dans les exercices qu'on appelait alors héroïques . Sa fortune avait encore été diminuée par les dépenses de son éducation; mais M. de Valancourt l'aîné semblait penser que son génie et ses talents suppléeraient à la fortune. Ils offraient à Valancourt une assez brillante perspective dans l'état militaire, le seul, pour ainsi dire, qu'un gentilhomme pût suivre alors sans danger. Il entra donc au service.

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