Анна Радклиф - Les mystères d'Udolphe

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Emilie reçut des lettres de sa tante. Madame Chéron, après quelques lieux communs de consolation et de conseil, l'invitait à venir à Toulouse; elle ajoutait que feu son frère lui ayant confié l'éducation d'Emilie, elle se regardait comme obligée de veiller sur elle. Emilie eût bien voulu rester à la vallée; c'était l'asile de son enfance et le séjour de ceux qu'elle avait perdus pour jamais, elle pouvait les pleurer sans qu'on l'observât; mais elle désirait également de ne point déplaire à madame Chéron.

Quoique sa tendresse ne lui permît pas un doute sur les motifs qu'avait eus Saint-Aubert en lui donnant un tel mentor, Emilie sentait fort bien que cet arrangement livrait son bonheur aux caprices de sa tante; dans sa réponse elle demanda la permission de rester quelque temps à la vallée; elle alléguait son extrême abattement, et le besoin qu'elle avait et de repos et de retraite, pour se rétablir par degrés; elle savait bien que ses goûts différaient beaucoup de ceux de madame Chéron sa tante; celle-ci aimait la vie dissipée, et sa grande fortune lui permettait d'en jouir. Après avoir écrit cette lettre, Emilie se trouva plus tranquille.

Elle reçut la visite de M. Barreaux, qui regrettait sincèrement Saint-Aubert. Je puis bien pleurer mon ami, disait-il, je ne trouverai jamais quelqu'un qui lui ressemble. Si j'avais rencontré un seul homme comme lui dans le monde, je n'y aurais pas renoncé.

Le sentiment de M. Barreaux pour Saint-Aubert le rendait extrêmement cher à sa fille; sa plus grande consolation était de parler de ses parents avec un homme qu'elle révérait beaucoup, et qui, sous un extérieur peu agréable, cachait un cœur si sensible, un esprit si distingué.

Plusieurs semaines se passèrent dans une retraite paisible, et le chagrin d'Emilie se transformait en une mélancolie douce; elle pouvait déjà lire, et même lire les livres qu'elle avait lus avec son père, s'asseoir à sa place dans sa bibliothèque, arroser les fleurs qu'il avait plantées, toucher les instruments qu'il avait fait parler, et même de temps en temps jouer son air favori.

Madame Chéron ne répondant point, Emilie commençait à se flatter qu'elle pourrait prolonger sa retraite; elle se sentait alors tant de force, qu'elle osa visiter les lieux où le passé se retraçait le plus vivement à son esprit, de ce nombre était la pêcherie; et pour augmenter dans cette promenade la mélancolie qu'elle aimait, elle emporta son luth, et s'y rendit à cette heure de la soirée qui convient si bien à l'imagination et à la douleur. Quand Emilie fut dans les bois et se vit près du bâtiment, elle s'arrêta, s'appuya contre un arbre, et pleura quelques minutes avant de pouvoir avancer. Le petit sentier qui menait au pavillon était alors tout embarrassé d'herbes; les fleurs que Saint-Aubert avait semées sur les bords en paraissaient presque étouffées; les orties, le houx croissaient par touffes; elle regardait tristement cette promenade négligée, où tout semblait morne et flétri. Elle serait sans doute restée bien plus longtemps dans cette situation, si le bruit de quelques pas, derrière le bâtiment, n'eût tout à coup excité son attention. L'instant d'après, une porte s'ouvrit, un étranger parut, et, stupéfait de voir Emilie, il la supplia d'excuser son indiscrétion. Au son de cette voix, Emilie perdit sa crainte, et son émotion augmenta. Cette voix lui était familière, et quoiqu'elle ne pût distinguer aucun trait sa mémoire la servait trop bien pour qu'elle conservât de la frayeur.

L'étranger répéta ses excuses; Emilie répondit quelques mots; alors celui-ci, s'avançant avec vivacité, s'écria:—Grand Dieu? se peut-il? Sûrement. Je ne m'abuse point. C'est mademoiselle Saint-Aubert!

–Il est vrai, dit Emilie qui reconnut Valancourt, dont les traits semblaient animés. Mille souvenirs pénibles se pressèrent dans son esprit, et l'effort qu'elle fit pour se contenir ne servit, en effet, qu'à l'agiter davantage. Valancourt, pendant ce temps, s'informait soigneusement de la santé de M. Saint-Aubert. Un torrent de larmes lui apprit la fatale nouvelle. Il conduisit Emilie à un siége, et s'assit auprès d'elle. Elle continuait de pleurer, et Valancourt tenait sa main; mais elle ne s'en aperçut qu'en la sentant inondée des pleurs qu'il versait.

Le pavillon.

Je sais, dit-il enfin, combien en pareil cas les consolations sont inutiles. Après un si grand malheur, je ne puis que m'affliger avec vous.

Quand Valancourt apprit que Saint-Aubert était mort sur la route, et avait laissé Emilie entre les mains de personnes étrangères, il s'écria involontairement: Où étais-je? Bientôt il détourna la conversation, et parla de lui-même. Elle apprit qu'après leur séparation, il avait erré quelques jours sur le rivage de la mer, et était revenu en Gascogne par le Languedoc. La Gascogne était sa province, et c'était là qu'il résidait.

Après cette courte narration, il se tut. Emilie n'était pas disposée à reprendre la parole; ils continuèrent leur marche. Mais à la porte il s'arrêta comme s'il eût cru qu'il ne devait pas aller plus loin; il dit à Emilie que comptant le lendemain retourner à Estuvière, il lui demandait la permission de venir prendre congé d'elle dans la matinée. Emilie pensa qu'elle ne pouvait le lui refuser.

Elle passa une soirée bien triste; toujours occupée de son père, elle se rappela de quelle manière précise et solennelle il avait demandé qu'on brûlât ses papiers; elle se reprocha de n'avoir point obéi plus tôt, et décida que dès le lendemain elle réparerait sa négligence.

CHAPITRE IX

Le lendemain matin Emilie fit allumer du feu dans la chambre à coucher de son père, et s'y rendit pour brûler ses papiers; elle ferma la porte, afin d'empêcher qu'on ne la surprît, et ouvrit le cabinet où les manuscrits étaient serrés. Près d'une grande chaise, dans un coin du cabinet, était la même table où elle avait vu son père dans la nuit qui précéda son départ; elle ne doutait pas que les papiers dont il avait parlé ne fussent ceux mêmes dont la lecture lui causait alors tant d'émotion.

La vie solitaire qu'Emilie avait menée, les mélancoliques sujets de ses pensées habituelles l'avaient rendue susceptible de croire aux revenants, aux fantômes; c'était la preuve d'un esprit fatigué. C'était surtout en se promenant le soir dans une maison déserte, qu'elle avait frémi plus d'une fois à de prétendues apparitions, qui ne l'auraient jamais frappée lorsqu'elle était heureuse: telle était la cause de l'effet qu'elle éprouva, quand, élevant les yeux pour la seconde fois sur la chaise placée dans un coin obscur, elle y vit l'image de son père. Emilie resta dans un état de stupeur, puis sortit précipitamment. Bientôt elle se reprocha sa faiblesse, en accomplissant un devoir aussi sérieux, et elle rouvrit le cabinet. D'après l'instruction de Saint-Aubert, elle trouva bientôt la pièce de parquet qu'il avait décrite; et dans le coin, près de la fenêtre, elle reconnut la ligne qu'il avait désignée; elle appuya, la planche glissa d'elle-même. Emilie vit la liasse de papiers, quelques feuilles éparses et la bourse de louis; elle prit le tout d'une main tremblante, reposa la planche, et se disposait à se relever, quand l'image qui l'avait alarmée se retrouva placée devant elle; elle se précipita dans la chambre, et se jeta sur une chaise presque sans connaissance: sa raison revint, et surmonta bientôt cette effrayante, mais pitoyable surprise de l'imagination. Elle retourna aux papiers; mais elle avait si peu sa tête, que ses yeux involontairement se portèrent sur les pages ouvertes. Elle ne pensait pas qu'elle transgressait l'ordre formel de son père; mais une phrase d'une extrême importance réveilla son attention et sa mémoire. Elle abandonna les papiers; mais elle ne put éloigner de son esprit les mots qui ranimaient si vivement sa terreur et sa curiosité: elle en était vivement affectée. Plus elle méditait, et plus son imagination s'enflammait. Pressée des motifs les plus impérieux, elle voulait percer le mystère que cette phrase indiquait; elle se repentait de l'engagement qu'elle avait pris, elle douta même qu'elle fût obligée de le remplir; mais son erreur ne fut pas longue.

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