Simenon, Georges - Pietr-le-Letton

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Pietr-le-Letton arrive à Paris. Nul doute qu'il est là pour réaliser une des colossales escroqueries dont il est coutumier. Le commissaire Maigret, qui a reçu son signalement, le repère à son arrivée en gare du Nord. Il s'apprête à le filer lorsqu'un employé du train l'entraîne vers un compartiment où gît le cadavre d'un homme, parfait sosie du Letton. Mais est-ce bien lui ? Pour en être sûr, le policier retrouve la trace du premier voyageur dans un hôtel parisien. Le soi-disant Letton y a rencontré un comparse avec laquelle il a disparu. La piste semble coupée jusqu'au moment où Maigret trouve un indice qui le mène à Fécamp. La traque continue mais les choses se gâtent lorsqu'on tente de tuer le commissaire.

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» Je comprends cela !… Le besoin, voyez-vous, d’un petit coin propre, tranquille…

» Il a eu des enfants !…

On eût dit que ça, c’était de trop ! La voix se cassa. Il y eut de vraies larmes dans les yeux, mais qui séchèrent aussitôt, comme si les paupières eussent été trop brûlantes.

— Elle croyait, ce matin encore, qu’elle avait épousé un vrai capitaine au long cours…

» Il venait de temps en temps passer deux jours ou un mois près d’elle, près des gosses…

» Moi, pendant ce temps-là, je ne pouvais pas me débarrasser de l’autre… Anna…

» Bien malin qui dira pourquoi elle m’aimait… Mais elle m’aimait, c’est certain…

» Et je la traitais comme j’avais été traité toute ma vie par mon frère… Je l’injuriais… Je la rabaissais sans cesse…

» Quand je m’enivrais, elle pleurait… Et je buvais exprès !…

» J’ai même pris de l’opium et des tas de saletés… Exprès !…

» Puis j’étais malade et elle me soignait pendant des semaines… Car ça finissait par casser…

Il montrait son corps avec dégoût. Il supplia :

— Vous ne voulez pas faire monter à boire ?

Maigret n’hésita qu’un instant, cria du palier :

— Du rhum !

Le Letton ne le remercia pas.

— De temps en temps, je m’enfuyais, j’allais à Fécamp, je rôdais autour de la villa où Berthe était installée… Je la revois poussant la voiture de son premier bébé…

» Pietr avait bien été forcé de lui dire que j’étais son frère, à cause de notre ressemblance…

» Une fois, il m’est venu une autre idée… Déjà, quand nous étions des gamins, je m’ingéniais à imiter les allures de Pietr, à force de l’admirer…

» Bref, j’étais rongé par tant de pensées troubles qu’un jour je me suis habillé comme lui, je suis allé là-bas…

» La bonne n’y a vu que du feu… Mais, au moment où j’allais entrer, le gosse est arrivé, a crié :

» — Papa…

» Je ne suis qu’un imbécile ! Je me suis sauvé ! N’empêche que cela m’est resté dans la tête…

» De loin en loin, Pietr me donnait un rendez-vous… Il lui fallait des faux…

» Je les faisais ! Pourquoi ?

» Je le haïssais, et pourtant je subissais son autorité…

» Il remuait des millions, fréquentait les palaces, les salons…

» Deux fois, il a été pris, et les deux fois il s’en est tiré…

» Jamais je ne me suis occupé de son organisation, mais vous devez la deviner comme moi. Tant qu’il avait été seul, ou avec une poignée de complices, il n’avait tenté que des affaires d’envergure moyenne…

» Mais Mortimer, que je n’ai connu que tout récemment, l’a remarqué… Mon frère avait l’habileté, le culot, on peut dire le génie. L’autre possédait la surface et une réputation solide dans le monde entier…

» Pietr travaillait à réunir les grands escrocs sous son autorité, organisait les coups.

» Mortimer était le banquier de l’affaire…

» Tout cela m’était égal… Comme mon frère me l’annonçait quand je n’étais qu’étudiant à Tartu, j’étais un raté… Et, comme tous les ratés, je buvais, passant d’une période d’abattement à une période d’exaltation…

» Une seule bouée qui surnageât, j’en suis encore à me demander pourquoi, parmi tous ces remous, sans doute parce que c’est la seule fois que j’aie entrevu un bonheur possible : Berthe…

» J’ai eu le malheur d’aller là-bas le mois dernier… Berthe m’a donné des conseils… Et elle a ajouté :

» — Pourquoi ne pas suivre l’exemple de votre frère ?…

» Alors, une idée m’est venue brusquement. Je n’ai pas compris pourquoi je n’y avais pas pensé plus tôt…

» Je pouvais être Pietr lui-même quand cela me plairait !

» Quelques jours après, il m’écrivait qu’il arrivait en France et qu’il aurait besoin de moi.

» Je suis allé l’attendre à Bruxelles. Je suis monté dans le train à contre-voie et je me suis caché derrière des valises jusqu’au moment où je l’ai vu se lever pour se rendre au lavabo. J’y étais avant lui.

» Je l’ai tué ! Je venais d’avaler un litre de genièvre belge. Le plus dur a été de le déshabiller, de lui passer mes vêtements…

Il but goulûment, avec une avidité que Maigret n’avait jamais imaginée.

— Lors de votre première entrevue, au Majestic, Mortimer s’est-il douté de quelque chose ?

— Je crois que oui. Mais c’était un soupçon vague. A ce moment, je n’avais qu’une seule idée : revoir Berthe…

» Je voulais lui avouer la vérité… Je n’avais pas de remords à proprement parler, et pourtant j’étais incapable de profiter de mon crime… Dans la malle de Pietr, il y avait des vêtements de toute sorte… Je me suis habillé en vagabond, comme j’en ai l’habitude… Je suis sorti de l’hôtel par-derrière… J’ai senti que Mortimer me suivait et, deux heures durant, j’ai travaillé à le dépister…

» Puis j’ai pris une auto et je me suis fait conduire à Fécamp…

» Berthe n’a rien compris à mon arrivée… Et moi, une fois devant elle, qui me questionnait, je n’avais plus le courage de m’accuser !

» Vous êtes survenu… Je vous ai vu par la fenêtre… J’ai raconté à Berthe que j’étais poursuivi pour vol et je lui ai demandé de me sauver.

» Vous parti, elle m’a dit :

» — Allez, maintenant ! Vous déshonorez la maison de votre frère…

» Parfaitement ! Elle a dit cela ! Et je me suis éloigné ! Et nous sommes revenus à Paris, vous et moi…

» J’ai retrouvé Anna… Une scène, bien entendu !… Des larmes !… A minuit, Mortimer arrivait, ayant, cette fois, tout compris, me menaçant de mort si je ne prenais pas définitivement la place de Pietr…

» C’était pour lui une question capitale… Pietr était son seul point de contact avec les bandes… Sans lui, il était sans pouvoir sur elles…

» Majestic, à nouveau… Et vous derrière moi !… J’entendais parler d’un inspecteur mort… Je vous voyais tout raide sous votre veston…

» Vous n’imaginerez jamais quel dégoût j’avais de la vie…

» A l’idée que j’étais condamné à jouer éternellement le rôle de mon frère…

» Vous vous souvenez du petit bar ? Et de la photo que vous avez laissé tomber ?…

» Lors de la visite de Mortimer au Roi-de-Sicile, Anna avait protesté… Elle se sentait lésée dans la combinaison… Elle comprenait que mon nouveau rôle m’éloignerait d’elle…

» Dans ma chambre du Majestic, le soir, j’ai trouvé un paquet et une lettre…

— Un complet de confection gris et un billet d’Anna annonçant qu’elle allait tuer Mortimer et vous donnant rendez-vous quelque part…

La fumée avait épaissi l’atmosphère, qui était plus chaude. Les contours des objets s’estompaient.

— Vous êtes venu ici pour tuer Berthe… articula Maigret.

Son compagnon buvait. Il vida son verre avant de répondre, en se retenant à la cheminée :

— Pour en finir avec tout le monde ! Et avec moi !… J’en avait assez, de tout !… Et il me restait une idée dans le genre de celles que mon frère appelait des idées de Russe… Mourir avec Berthe, dans les bras l’un de l’autre…

Il interrompit d’une voix changée :

— C’est idiot ! Il faut un litre d’alcool pour vous donner ces idées-là… Il y avait un policier à la porte… J’étais dégrisé… J’ai rôdé… Ce matin, j’ai remis à la bonne un billet donnant à ma belle-sœur un rendez-vous sur la jetée d’aval et spécifiant que, si elle ne m’apportait pas elle-même un peu d’argent, je serais pris…

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