Simenon, Georges - Pietr-le-Letton

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Pietr-le-Letton arrive à Paris. Nul doute qu'il est là pour réaliser une des colossales escroqueries dont il est coutumier. Le commissaire Maigret, qui a reçu son signalement, le repère à son arrivée en gare du Nord. Il s'apprête à le filer lorsqu'un employé du train l'entraîne vers un compartiment où gît le cadavre d'un homme, parfait sosie du Letton. Mais est-ce bien lui ? Pour en être sûr, le policier retrouve la trace du premier voyageur dans un hôtel parisien. Le soi-disant Letton y a rencontré un comparse avec laquelle il a disparu. La piste semble coupée jusqu'au moment où Maigret trouve un indice qui le mène à Fécamp. La traque continue mais les choses se gâtent lorsqu'on tente de tuer le commissaire.

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» On buvait beaucoup de bière, dans les tavernes. Moi surtout ! Je ne sais pas pourquoi je me suis mis si tôt à boire. Je n’avais pas de raison. En somme, j’ai toujours bu.

» Je crois que c’est surtout parce que, après quelques verres, j’imaginais un monde à mon idée, où je jouais un rôle magnifique…

» Pietr était très dur envers moi. Il me traitait de « sale Russe ». Vous ne pouvez pas comprendre. Notre grand-mère maternelle était Russe. Et, chez nous, les Russes, surtout après la guerre, passaient pour des paresseux, des ivrognes, des rêveurs.

» Il y eut à cette époque des émeutes fomentées par les communistes. Mon frère s’est mis à la tête de la corporation Ugala. Ils sont allés chercher des armes dans une caserne et ils ont engagé le combat en pleine ville.

» Moi, j’ai eu peur… Ce n’était pas ma faute… J’avais peur… Je ne pouvais pas marcher… Je suis resté dans une taverne dont on avait baissé les volets et j’ai bu tout le temps que cela a duré…

» Je croyais que ma destinée était de devenir un grand dramaturge, comme Tchékhov, dont je connaissais les œuvres par cœur. Pietr riait.

» — Toi… Tu ne seras jamais qu’un raté ! prétendait-il.

» Il y eut toute une année de troubles, d’émeutes, de vie désaxée. L’armée ne suffisant pas à maintenir l’ordre, les habitants formaient des espèces de légions pour défendre la ville.

» Mon frère, chef des Ugala, devenait un personnage que les gens les plus graves prenaient au sérieux. Il n’avait pas encore de moustaches qu’on parlait de lui comme d’un futur homme d’Etat de l’Estonie libérée.

» Mais l’ordre a été rétabli et on a découvert un scandale, qu’il fallut étouffer. En faisant des comptes, on s’aperçut que Pietr s’était surtout servi de l’Ugala pour sa fortune personnelle.

» Membre de plusieurs comités, il avait tripoté toutes les écritures.

» Il a dû quitter le pays. Il est allé à Berlin, d’où il m’a écrit de venir le rejoindre.

» C’est là que nous avons débuté tous les deux.

Maigret observait le visage trop animé du Letton.

— Qui faisait les faux ?

— Pietr m’a appris à imiter n’importe quelle écriture, m’a fait suivre un cours de chimie… J’habitais une petite chambre et il me donnait deux cents marks par mois… Quelques semaines plus tard, il achetait, lui, une auto pour promener ses maîtresses…

» Nous lavions surtout des chèques… Avec un chèque de dix marks, je fabriquais un effet de dix mille marks que Pietr écoulait en Suisse, en Hollande et même, une fois, en Espagne…

» Je buvais beaucoup. Il me méprisait, me traitait avec méchanceté. Un jour, j’ai failli le faire prendre sans le vouloir, à cause d’un faux moins réussi que les autres.

» Il m’a frappé à coups de canne…

» Et je n’ai rien dit ! Je l’admirais toujours… Je ne sais pas pourquoi… D’ailleurs, il en imposait à tout le monde… Un moment, il eût pu, s’il l’eût voulu, épouser la fille d’un ministre du Reich…

» A la suite du chèque raté, il nous a fallu gagner la France, où j’ai d’abord habité rue de l’Ecole-de-Médecine…

» Pietr ne travaillait plus seul. Il s’était affilié à plusieurs bandes internationales… Il voyageait beaucoup à l’étranger, et il se servait de moins en moins de moi… Quelquefois, seulement, pour des faux, car j’étais devenu très habile à ce travail…

» Il me donnait un peu d’argent.

» — Tu ne seras jamais bon qu’à boire, sale Russe !… répétait-il.

» Un jour, il m’a annoncé qu’il partait en Amérique, pour faire une affaire colossale, qui en ferait l’égal d’un milliardaire. Il m’a ordonné de m’installer en province parce que, à Paris, la police des étrangers m’avait déjà interpellé à plusieurs reprises.

» — Tout ce que je te demande, c’est de rester tranquille !… Ce n’est pas trop, hein !…

» En même temps, il me commandait toute une série de faux passeports, que j’ai fournis.

» J’ai gagné le Havre…

— Vous y avez rencontré celle qui est devenue Mme Swaan…

— Elle s’appelait Berthe…

Un silence. La pomme d’Adam du Letton se gonflait. Enfin, il éclata :

— Ce que j’ai pu avoir envie de devenir quelque chose, alors !… Elle était caissière de l’hôtel où j’habitais… Elle me voyait rentrer ivre chaque jour… Et elle me grondait…

» Elle était toute jeune, mais grave. Pour moi, elle évoquait une maison, des enfants…

» Un soir qu’elle me faisait de la morale et que je n’étais pas trop soûl, j’ai pleuré dans ses bras et j’ai juré, je crois, de devenir un autre homme.

» Je pense que j’aurais tenu parole. Tout me dégoûtait ! J’en avais assez de traîner !…

» Cela a duré près d’un mois… Tenez ! C’est bête !… Le dimanche, nous assistions aux concerts publics, tous les deux… C’était l’automne… Nous revenions par le port, où nous regardions les bateaux…

» Nous ne parlions pas d’amour… Elle disait qu’elle était mon amie… Mais je savais bien qu’un jour…

» Ah ! Oui… Un jour, mon frère est revenu… Il avait besoin de moi tout de suite… Il apportait une mallette pleine de chèques à truquer… A se demander où il les avait récoltés !… Il y en avait sur toutes les grandes banques du monde…

» Pour la circonstance, il était devenu officier de marine et se faisait appeler Olaf Swaan…

» Il descend à mon hôtel… Pendant que, des semaines durant – car c’est un travail délicat ! — je falsifie les chèques, il court les ports de la côte afin d’acheter des bateaux…

» Car sa nouvelle affaire marchait. Il m’avait expliqué qu’il s’était entendu avec un des plus importants financiers américains qui ne devait évidemment jouer qu’un rôle occulte dans la combinaison.

» Il s’agissait de réunir toutes les grandes bandes internationales dans une seule main.

» Déjà l’accord des bootleggers était réalisé… Il fallait des bateaux de petit tonnage pour la contrebande de l’alcool…

» Est-ce la peine de vous apprendre le reste ? Pietr m’avait coupé la boisson, pour m’obliger à travailler… Je vivais enfermé dans ma chambre, avec des loupes d’horloger, des acides, des plumes, des encres de toutes sortes et même une imprimerie portative…

» Un jour, j’entre brusquement chez mon frère.

» Berthe était dans ses bras…

Il saisit nerveusement la bouteille, qui ne contenait plus qu’un fond de liquide, et l’avala d’une lampée.

— Je suis parti ! conclut-il d’une drôle de voix. Je n’ai rien pu faire d’autre. Je suis parti… J’ai pris un train. J’ai traîné des jours et des jours dans tous les bistrots de Paris… J’ai échoué rue du Roi-de-Sicile, ivre mort, malade à crever !

XVIII

Le ménage de Hans

— Il faut croire que je ne suis capable d’inspirer aux femmes que de la pitié. Quand je me suis réveillé, il y avait une juive qui me soignait…

» Et elle s’est mise en tête de m’empêcher de boire, elle aussi !… Elle m’a traité en enfant, comme l’autre !…

Il rit. Il avait les yeux embués. C’était fatigant de suivre tous ses déplacements, ses jeux de physionomie.

— Seulement, celle-ci a tenu bon. Quant à Pietr… Sans doute, n’est-ce pas pour rien que nous sommes des jumeaux et y a-t-il quand même en nous des choses communes…

» Je vous ai dit qu’il aurait pu épouser une Allemande de la haute société… Eh bien ! Non… Il a épousé Berthe, un peu plus tard, alors qu’elle avait changé de place et qu’elle travaillait à Fécamp… Il ne lui a pas dit la vérité…

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