Simenon, Georges - La tête d'un homme

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Quand une cloche, quelque part, sonna deux coups, le prisonnier était assis sur son lit et deux grandes mains noueuses étreignaient ses genoux repliés. L'espace d'une minute peut-être il resta immobile, comme en suspens, puis soudain, avec un soupir, il étendit ses membres, se dressa dans la cellule, énorme, dégingandé, la tête trop grosse, les bras trop longs, la poitrine creuse. Son visage n'exprimait rien, sinon l'hébétude, ou encore une indifférence inhumaine. Et pourtant, avant de se diriger vers la porte au judas fermé, il tendit le poing dans la direction d'un des murs.

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Il montrait de la sorte un minimum de cent mille francs.

— C’est tout ce que vous avez à me dire ?

C’était Radek qui s’adressait à Maigret, avec un dépit qu’il ne parvenait pas à cacher.

— C’est tout…

— Voulez-vous que je vous dise quelque chose, moi, commissaire ?

Silence.

— Eh bien !… Vous n’y comprendrez jamais rien !…

Il chercha son feutre noir, gagna gauchement la porte, en proie à une mauvaise humeur évidente, tandis que le commissaire grommelait entre ses dents :

— Chante, Fifi !… Chante !…

X

Le placard à surprise

— Combien gagnes-tu en vendant des journaux ?

C’était à une terrasse de Montparnasse. Radek, un peu renversé sur sa chaise, avec, aux lèvres, un sourire plus terrible que jamais, fumait un havane.

Une pauvre vieille se glissait entre les tables, tendait les journaux du soir aux consommateurs en murmurant une prière indistincte. Elle était ridicule et pitoyable des pieds à la tête.

— Combien je…

Elle ne comprenait pas, et son regard éteint prouvait qu’elle n’avait plus qu’une falote lueur d’intelligence.

— Assieds-toi ici… Tu vas boire un verre avec moi… Garçon ! Une chartreuse pour Madame…

Les yeux de Radek cherchèrent Maigret, qu’il savait assis à quelques mètres de lui.

— Tiens ! je commence par t’acheter tous tes journaux… Mais tu vas les compter…

La vieille, ahurie, ne savait si elle devait obéir ou s’en aller. Mais le Tchèque lui montra un billet de cent francs et elle se mit fébrilement à compter ses feuilles.

— Bois !… Tu dis qu’il y en a quarante ?… A cinq sous pièce… Attends ! Voudrais-tu encore gagner cent francs ?…

Maigret, qui voyait et entendait, ne bronchait pas, n’avait même pas l’air de s’apercevoir de ce qui se passait.

— Deux cents francs… Trois cents… Tiens !… Les voici… En veux-tu cinq cents ?… Seulement, pour les gagner, il faut que tu nous chantes quelque chose… Bas les pattes !… Chante d’abord…

— Qu’est-ce que je dois chanter ?

L’idiote était bouleversée. Une goutte de liqueur coulait, gluante, sur son menton piqueté de poils gris. Des voisins se poussaient du coude.

— Chante ce que tu voudras… Quelque chose de gai… Et, si tu danses, tu auras cent francs de plus…

Ce fut atroce. La malheureuse ne quittait pas les billets des yeux. Et tandis qu’elle commençait à fredonner un air impossible à reconnaître, d’une voix cassée, sa main se tendait vers l’argent.

— Assez ! firent des voisins.

— Chante ! ordonna Radek…

Il épiait toujours Maigret. Des protestations s’élevèrent. Un garçon s’approcha de la femme et voulut l’expulser. Elle s’obstinait, se raccrochait à l’espoir de gagner une somme fabuleuse.

— Je chante pour ce jeune monsieur… Il m’a promis…

La fin fut plus odieuse encore. Un agent intervint, emmena la vieille qui n’avait pas reçu un centime, tandis qu’un chasseur courait après elle pour lui rendre ses journaux.

Des scènes de ce genre, il y en avait eu dix en trois jours. Depuis trois jours, le commissaire Maigret, le front têtu, la bouche mauvaise, suivait Radek pas à pas, du matin au soir et du soir au matin.

Le Tchèque avait d’abord tenté de renouer la conversation. Il avait répété :

— Puisque vous tenez à ne pas me quitter, marchons ensemble ! Ce sera plus gai…

Maigret avait refusé. A la Coupole ou ailleurs, il s’installait à une table voisine de Radek. Dans la rue, il marchait ostensiblement sur ses talons.

L’autre s’impatientait. C’était une lutte de nerfs.

L’enterrement de William Crosby avait eu lieu, mélangeant des mondes différents, le plus fastueux de la colonie américaine de Paris et la foule bigarrée de Montparnasse.

Les deux femmes, comme Radek l’avait annoncé, étaient en grand deuil. Et le Tchèque lui-même avait suivi le convoi jusqu’au cimetière, sans broncher, sans adresser la parole à qui que ce fût.

Trois jours d’une vie si invraisemblable qu’elle prenait des allures de cauchemar.

— Vous n’y comprenez quand même rien ! répétait parfois Radek en se tournant vers Maigret.

Celui-ci feignait de ne pas entendre, restait aussi impassible qu’un mur. C’est à peine si une fois ou deux son compagnon avait pu croiser son regard.

Il le suivait, un point c’est tout ! Il ne semblait pas chercher quelque chose ! C’était une présence hallucinante, obstinée, de toutes les minutes.

Radek passait ses matinées dans les cafés, sans rien faire. Soudain il commandait au garçon :

— Appelez le gérant…

Et, lorsque celui-ci se présentait :

— Vous remarquerez que le garçon qui m’a servi a les mains sales.

Il ne payait qu’avec des billets de cent francs ou de mille, repoussait la monnaie dans n’importe laquelle de ses poches.

Au restaurant, il renvoyait les plats qui n’étaient pas à son goût. Un midi, il fit un déjeuner de cent cinquante francs, annonça ensuite au maître d’hôtel :

— Il n’y aura pas de pourboire ! Vous n’avez pas été assez empressé…

Et le soir il traînait dans les cabarets, dans les boîtes de nuit, offrait à boire aux filles, les tenait en haleine jusqu’à la dernière minute, puis soudain jetait un billet de mille francs au milieu de la salle en annonçant :

— Pour celle qui l’attrapera…

Il y eut une vraie bataille et une femme fut expulsée de l’établissement tandis que Radek, selon son habitude, cherchait à se rendre compte de l’impression produite sur Maigret.

Il n’essayait pas d’échapper à la surveillance dont il était l’objet. Au contraire ! S’il prenait un taxi, il attendait que le commissaire en eût arrêté un à son tour.

L’enterrement avait eu lieu le 22 octobre. Le 23, à onze heures du soir, Radek achevait de dîner dans un restaurant du quartier des Champs-Elysées.

A onze heures et demie, il sortait, suivi de Maigret, choisissait avec soin une voiture confortable et donnait une adresse à voix basse.

Deux autos roulèrent bientôt l’une derrière l’autre dans la direction d’Auteuil. Et c’est en vain que sur la large face du policier on eût cherché trace d’émotion, d’impatience ou de lassitude, encore qu’il n’eût pas dormi de quatre jours.

Ses yeux, simplement, étaient un peu plus fixes que d’habitude.

Le premier taxi suivit les quais, traversa la Seine au pont Mirabeau et s’engagea cahin-caha sur le chemin qui mène à la Citanguette.

A cent mètres du bistrot, Radek arrêta sa voiture, dit quelques mots au chauffeur et marcha, les deux mains dans les poches, jusqu’au quai de déchargement situé en face de l’auberge.

Là, il s’assit sur une bitte d’amarrage, alluma une cigarette, s’assura que Maigret l’avait suivi et se tint immobile.

A minuit, il ne s’était rien passé. Dans le bistrot, trois Arabes jouaient aux dés et un homme sommeillait dans un coin, probablement engourdi par l’ivresse. Le patron lavait ses verres. A l’étage, il n’y avait aucune lumière.

A minuit cinq, un taxi s’avançait le long du chemin, stoppait en face de la devanture, et une silhouette féminine, après une courte hésitation, pénétrait vivement dans le bistrot.

Les yeux sarcastiques de Radek cherchaient Maigret plus que jamais. La femme était éclairée par la lampe sans abat-jour. Elle portait un manteau noir et un large col de fourrure sombre. Il était néanmoins impossible de ne pas reconnaître Ellen Crosby.

Elle parlait bas au patron, en se penchant sur le comptoir de zinc. Les Arabes avaient cessé de jouer pour l’observer.

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