Simenon, Georges - Au Rendez-vous des Terre-Neuvas

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- Que c'est le meilleur petit-gars du pays et que sa maman, qui n'a que lui, est capable d'en mourir. J'ai la certitude, comme tout le monde ici, qu'il est innocent. Mais les marins à qui j'en ai parlé prétendent qu'il sera condamné parce que les tribunaux civils n'ont jamais rien compris aux choses de la mer...
" Fais tout ce que tu pourras, comme si c'était pour toi-même... J'ai appris par les journaux que tu es devenu une haute personnalité de la Police judiciaire... " C'était un matin de juin ; Mme Maigret, dans l'appartement du boulevard Richard-Lenoir, dont toutes les fenêtres étaient ouvertes, achevait de bourrer de grandes malles d'osier, et Maigret, sans faux col, lisait à mi-voix. " De qui est-ce ?
- Jorissen... Nous avons été à l'école ensemble... Il est devenu instituteur à Quimper... Dis donc, tu tiens beaucoup à ce que nous passions nos huit jours de vacances en Alsace ?....
[http://www.amazon.fr/Au-rendez-vous-Terres-Neuvas-Georges-Simenon/dp/2253142980](http://www.amazon.fr/Au-rendez-vous-Terres-Neuvas-Georges-Simenon/dp/2253142980)

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— Il ne faut pas que l’équipage apprenne la vérité !… Pour la discipline !…

— Et c’est lui, devant moi, qui a soulevé le gamin… Il n’y avait qu’un geste à faire… Tenez ! Je me souviens qu’il lui a tracé, du pouce, une croix sur le front…

— Le corps, emporté par la mer, a heurté deux fois la coque. Nous étions toujours debout l’un et l’autre dans l’obscurité. Nous n’osions pas nous regarder. Nous n’osions pas parler…

Maigret venait d’allumer sa pipe, dont il serrait fortement le tuyau entre ses dents.

Une infirmière entra. Les deux hommes la regardèrent avec des yeux tellement absents, qu’elle se troubla, balbutia :

— C’était pour la température…

— Tout à l’heure !

Et, la porte refermée, le commissaire murmura :

— C’est alors qu’il vous a parlé de sa maîtresse ?

— Dès ce moment, il n’a plus jamais été le même… Il ne devait pas être fou à proprement parler… Mais il y avait quelque chose de faussé… Il a commencé par me toucher l’épaule… Il a murmuré :

— À cause d’une femme, jeune homme !…

— J’avais froid. J’étais fiévreux. Je ne pouvais m’empêcher de regarder la mer du côté où le corps avait été emporté…

— On vous a parlé du capitaine ?… Il était petit et sec, avec un visage énergique… Et il parlait volontiers par petites phrases inachevées…

— Voilà !… Cinquante-cinq ans… La retraite proche… Une réputation solide… Quelques économies… Fini !… Sapé !… En une minute !… En moins d’une minute… À cause d’un gamin qui… Ou plutôt à cause d’une fille…

— Et comme ça, dans la nuit, d’une voix sourde, rageuse, il m’a tout dit, bribe par bribe… Une femme du Havre… Une femme qui ne devait pas valoir grand-chose, il s’en rendait compte… Mais il ne pouvait plus s’en passer…

— Il l’avait emmenée… Et il avait eu au même moment la sensation que sa présence provoquerait des drames…

— Elle était là… Elle dormait…

Le télégraphiste s’agitait.

— Je ne sais pas tout ce qu’il m’a raconté… Car il éprouvait le besoin de parler d’elle… Avec haine et passion tout ensemble…

— Un capitaine n’a pas le droit de déclencher un scandale susceptible de ruiner son autorité…

— J’entends encore ces mots-là… C’était la première fois que je naviguais… Et je considérais maintenant la mer comme un monstre qui allait nous happer tous…

— Fallut me citait des exemples… En telle année, un capitaine qui avait emmené sa maîtresse… Il y avait eu de telles rixes à bord que trois hommes n’étaient pas revenus…

— Il ventait… Les embruns succédaient aux embruns… Parfois une lame venait lécher nos pieds qui glissaient sur le métal gras du pont…

— Il n’était pas fou, non !… Mais il n’était quand même plus Fallut…

— Finir seulement la campagne !… Après, on verra…

— Je ne comprenais pas ce qu’il voulait dire. Il me paraissait à la fois respectable et fantasque, raccroché au sentiment du devoir.

— Il ne faut pas qu’on sache… Un capitaine ne peut pas avoir tort…

— J’étais malade d’énervement. Je ne pouvais plus penser. Les idées se brouillaient dans ma tête et, à la fin, c’était un vrai cauchemar que je vivais debout…

— Cette femme, dans la cabine, cette femme dont un homme comme le capitaine était incapable de se passer… Cette femme dont le seul nom le faisait haleter…

— Moi, j’écrivais des lettres et des lettres à ma fiancée, mais je m’en étais séparé pour trois mois. Je ne connaissais pas ces transes… Et quand il me disait sa chair … ou son corps … je rougissais sans savoir pourquoi…

Maigret questionna lentement :

— Personne, hormis vous deux, à bord, n’a connu la vérité sur la mort de Jean-Marie ?

— Personne !

— Et c’est le capitaine qui, selon la tradition, a récité la prière des morts ?

— Au petit jour… Le temps était brouillé… On glissait dans une grisaille glaciale…

— L’équipage n’a rien dit ?

— Il y avait de drôles de regards, des chuchotements… Mais Fallut était plus volontaire que jamais et sa voix était devenue mordante… Il n’admettait plus la moindre réplique… Il se fâchait pour un regard qui ne lui plaisait pas… Il épiait les hommes, comme pour deviner le soupçon qui pourrait naître en eux…

— Et vous ?…

Le Clinche ne répondit pas. Il tendit le bras pour atteindre un verre d’eau qui se trouvait sur la table de nuit et il but goulûment.

— Vous avez rôdé de plus belle autour de la cabine, n’est-ce pas ?… Vous vouliez voir cette femme qui avait troublé à ce point le capitaine ?… C’est la nuit suivante ?…

— Oui… Je l’ai rencontrée un instant… Ensuite la nuit d’après… J’avais remarqué que la clef du poste de T.S.F. était la même que celle de la cabine… Le capitaine était de quart… Je suis entré, comme un voleur…

— Vous êtes devenu son amant ?…

Les traits du télégraphiste se durcirent.

— Je vous jure que vous ne pouvez pas comprendre !… Il régnait une atmosphère sans aucun rapport avec les réalités de tous les jours… Ce gosse… Et la cérémonie de la veille… N’empêche que quand j’y pensais c’était toujours la même image qui me revenait à l’esprit : celle d’une femme différente des autres, une femme dont le corps, dont la chair pouvaient rendre un homme si différent de lui-même…

— Elle vous a provoqué ?

— Elle était couchée, demi-nue…

Et il rougit violemment… Il détourna la tête.

— Combien de temps êtes-vous resté dans la cabine ?

— Peut-être deux heures… Je ne sais plus… Quand je suis sorti, les oreilles bourdonnantes, le capitaine était devant la porte… Il ne m’a rien dit… Il m’a regardé passer… J’ai failli me jeter à ses genoux, lui crier que ce n’était pas ma faute, lui demander pardon… Mais il avait un visage glacé… J’ai marché… J’ai regagné mon poste…

— J’avais peur… À partir de ce moment, j’ai toujours eu mon revolver chargé en poche, parce que j’étais persuadé qu’il allait me tuer…

— Il ne m’a jamais plus adressé la parole, sauf pour le service… Et encore ! la plupart du temps il me faisait porter des ordres écrits…

— Je voudrais mieux vous expliquer… J’en suis incapable… Chaque jour c’était pis… J’avais l’impression que tout le monde était au courant du drame…

— Le chef mécanicien rôdait, lui aussi, autour de la cabine… Et le capitaine y restait enfermé des heures durant…

— Les hommes nous regardaient avec des yeux interrogateurs, inquiets… Ils devinaient qu’il se passait quelque chose… Cent fois j’ai entendu parler du mauvais œil…

— Et je n’avais qu’une envie…

— Naturellement ! grommela Maigret.

Il y eut un silence. Le Clinche fixait le commissaire avec des yeux chargés de reproche.

— Il y a eu du vilain temps dix jours de suite… J’étais malade… Mais c’est à elle que je pensais… Elle était parfumée… Elle… Je ne peux pas vous dire !… Cela me faisait mal !… Oui !… Un désir capable de faire mal, capable de me faire pleurer de rage !… Surtout quand je voyais le capitaine entrer dans la cabine !… Parce que, maintenant, j’imaginais des choses… Tenez !… Elle m’avait appelé son grand gosse … Avec une voix spéciale, un peu rauque !… Et je répétais ces deux mots-là pour me torturer… Je n’écrivais plus à Marie… J’échafaudais des rêves impossibles : fuir avec cette femme, dès l’arrivée à Fécamp…

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