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Simenon, Georges: Le port des brumes

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Quand on avait quitté Paris, vers trois heures, la foule s’agitait encore dans un frileux soleil d’arrière-saison. Puis, vers Mantes, les lampes du compartiment s’étaient allumées. Dès Evreux, tout était noir dehors. Et maintenant, à travers les vitres où ruisselaient des gouttes de buée, on voyait un épais brouillard qui feutrait d’un halo les lumières de la voie. Bien calé dans son coin, la nuque sur le rebord de la banquette, Maigret, les yeux mi-clos, observait toujours, machinalement, les deux personnages, si différents l’un de l’autre, qu’il avait devant lui. Le capitaine Joris dormait, la perruque de travers sur son fameux crâne, le complet fripé. Et Julie, les deux mains sur son sac en imitation de crocodile, fixait un point quelconque de l’espace, en essayant de garder, malgré sa fatigue, une attitude réfléchie. Joris ! Julie ! [http://www.amazon.fr/Port-brumes-Georges-Simenon/dp/2253142581](http://www.amazon.fr/Port-brumes-Georges-Simenon/dp/2253142581)

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— En somme, on a voulu le tuer…

On a tiré sur lui, c’est un fait ! Mais aussi on l’a soigné d’une façon remarquable !

Il est parti sans argent sur lui et on l’a retrouvé avec cinq mille francs en poche.

Il y a mieux ! Julie ouvre soudain son sac.

— J’oubliais que j’ai apporté le courrier de monsieur…

Presque rien. Des prospectus de maisons d’articles pour la marine. Un reçu de cotisation du Syndicat des capitaines de la marine marchande… Des cartes postales d’amis encore en service, dont une de Punta Arenas…

Une lettre de la Banque de Normandie, de Caen. Une formule imprimée, dont les blancs sont remplis à la machine :

… avons l’honneur de vous confirmer que nous avons crédité votre compte 14 173 de la somme de trois cent mille francs que vous avez fait virer par la Banque Néerlandaise, de Hambourg…

Et Julie qui a déjà répété dix fois que le capitaine n’est pas riche ! Maigret regarde tour à tour ces deux êtres assis en face de lui.

La rogue de morue… Hambourg… Les souliers qui sont de fabrication allemande…

Et Joris seul qui pourrait tout éclaircir ! Joris qui esquisse un sourire gentil tout plein, parce qu’il s’aperçoit que Maigret le regarde !

— Caen !… Les voyageurs pour Cherbourg continuent… Les voyageurs pour Ouistreham, Lion-sur-Mer, Luc…

Il est sept heures. L’humidité de l’air est telle que la lumière des lampes, sur le quai, perce à peine la couche laiteuse.

— Quel moyen de transport avons-nous, maintenant ? demanda Maigret à Julie, tandis que la foule les bouscule.

— Il n’y en a plus. L’hiver, le petit train ne fait la route que deux fois par jour…

Il y a des taxis devant la gare. Maigret a faim. Il ne sait pas ce qu’il trouvera là-bas et il préfère dîner au buffet.

Le capitaine Joris est toujours aussi sage. Il mange ce qu’on lui sert, comme un enfant qui a confiance en ceux qui le guident. Un employé du chemin de fer tourne un instant autour de la table, l’observe, s’approche de Maigret.

— Ce n’est pas le chef de port de Ouistreham ?

Et il fait tourner son index sur son front. Quand il a obtenu confirmation, il s’éloigne, impressionné. Julie, elle, se raccroche à des détails matériels.

— Douze francs pour un dîner pareil, qui n’est même pas préparé au beurre ! Comme si nous n’aurions pas pu manger en arrivant à la maison…

Au même moment Maigret pense :

— Une balle dans la tête… Trois cent mille francs…

Et son regard aigu fouille les yeux innocents de Joris, tandis que sa bouche a un pli menaçant.

Le taxi qui s’avance est une ancienne voiture de maître, aux coussins défoncés, aux jointures qui craquent. Les trois occupants sont serrés dans le fond, car les strapontins sont démantibulés. Julie est coincée entre les deux hommes, qui l’écrasent tour à tour.

— Je suis en train de me demander si j’ai fermé la porte du jardin à clé ! murmure-t-elle, reprise par ses soucis de ménagère à mesure qu’on approche.

Et, au sortir de la ville, on fonce littéralement dans un mur de brouillard. Un cheval et une charrette naissent à deux mètres à peine, cheval fantôme, charrette fantôme ! Et ce sont des arbres fantômes, des maisons fantômes qui passent aux deux côtés du chemin.

Le chauffeur ralentit l’allure. On roule à dix kilomètres à l’heure à peine, ce qui n’empêche pas un cycliste de jaillir de la brume et de heurter une aile. On s’arrête. Il ne s’est fait aucun mal.

On traverse le village de Ouistreham. Julie baisse la vitre :

— Vous irez jusqu’au port et vous franchirez le pont tournant… Arrêtez-vous à la maison qui est juste à côté du phare !

Entre le village et le port, un ruban de route d’un kilomètre environ, désert, dessiné par les lucioles pâles des becs de gaz. À l’angle du pont, une fenêtre éclairée et du bruit.

— La Buvette de la Marine ! dit Julie. C’est là que tous ceux du port se tiennent la plupart du temps.

Au-delà du pont, la route est presque inexistante. Le chemin va se perdre dans les marécages formant les rives de l’Orne.

Il n’y a que le phare et une maison à un étage, entourée d’un jardin. L’auto s’arrête. Maigret observe son compagnon, qui descend le plus naturellement du monde et se dirige vers la grille.

— Vous avez vu, monsieur le commissaire ! s’écrie Julie, pantelante de joie. Il a reconnu la maison ! Je suis sûre qu’il finira par revenir à lui tout à fait.

Et elle introduit la clé dans la serrure, pousse la grille qui grince, suit l’allée semée de gravier. Maigret paie le chauffeur, la rejoint rapidement. L’auto partie, on ne voit plus rien.

— Vous ne voulez pas frotter une allumette ? Je ne trouve pas la serrure.

Une petite flamme. La porte est poussée. Une forme sombre passe, frôle les jambes de Maigret. Déjà Julie, dans le corridor, tourne le commutateur électrique, regarde curieusement par terre, murmure :

— C’est bien le chat qui vient de sortir, n’est-ce pas ?

Tout en parlant, elle retire son chapeau et son manteau d’un geste familier, accroche le tout à la patère, pousse la porte de la cuisine, où elle fait de la lumière, indiquant ainsi sans le vouloir que c’est dans cette pièce que les hôtes de la maison ont coutume de se tenir.

Une cuisine claire, avec des pavés de faïence sur les murs, une grande table de bois blanc frotté au sable, des cuivres qui étincellent. Et le capitaine va s’asseoir machinalement dans son fauteuil d’osier, près du poêle.

— Je suis pourtant sûre d’avoir mis le chat dehors en partant, comme toujours.

Elle parle pour elle-même. Elle s’inquiète.

— Oui, c’est bien certain. Toutes les portes sont bien fermées. Dites ! monsieur le commissaire, vous ne voulez pas faire le tour de la maison avec moi ? J’ai peur.

Au point qu’elle ose à peine marcher la première. Elle ouvre la salle à manger, dont l’ordre parfait, le parquet et les meubles trop bien cirés proclament qu’elle ne sert jamais.

— Regardez derrière les rideaux, voulez-vous ?

Il y a un piano droit, des laques de Chine et des porcelaines que le capitaine a dû rapporter d’Extrême-Orient.

Puis le salon, dans le même ordre, dans le même état qu’à la vitrine du magasin où il a été acheté. Le capitaine suit, satisfait, presque béat. On monte l’escalier aux marches couvertes d’un tapis rouge. Il y a trois chambres, dont une non utilisée.

Et toujours cette propreté, cet ordre méticuleux, une tiède odeur de campagne et de cuisine.

Personne n’est caché. Les fenêtres sont bien fermées. La porte du jardin est close, mais la clé est restée à l’extérieur.

— Le chat sera entré par un soupirail, dit Maigret.

— Il n’y en a pas.

Ils sont revenus à la cuisine. Elle ouvre un placard.

— Je peux vous offrir un petit verre de quelque chose ?

Et c’est alors, au milieu de ces allées et venues rituelles, en versant de l’alcool dans de tout petits verres ornés de fleurs peintes, qu’elle sent le plus intensément sa détresse et qu’elle fond en larmes.

Elle regarde à la dérobée le capitaine qui s’est assis dans son fauteuil. Ce spectacle lui fait si mal qu’elle détourne la tête, bégaie pour changer le cours de ses pensées :

— Je vais vous préparer la chambre d’ami.

Et c’est entrecoupé de sanglots. Elle décroche un tablier blanc, au mur, pour s’essuyer les yeux.

— Je préfère m’installer à l’hôtel. Je suppose qu’il y en a un…

Elle regarde une petite pendule de faïence comme celles que l’on gagne dans les foires et dont le tic-tac fait partie des dieux lares de la maison.

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