Alexandre Dumas - Le corricolo

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Pendant qu'on rechargeait les armes, Mirelli et Crescimani échangèrent quelques paroles sur leur maladresse mutuelle, mais sans quitter leur place. On leur remit les pistolets chargés de nouveau. Ils firent feu une seconde fois, et, cette fois comme l'autre, ils se manquèrent tous deux.

Enfin, à la troisième décharge, Mirelli tomba.

Une balle l'avait percé à jour au dessus des deux hanches; on le crut mort, mais lorsqu'on s'approcha de lui on vit qu'il n'était que blessé. Il est vrai que la blessure était terrible: la balle lui avait traversé tout le corps, et avait en passant ouvert le tube intestinal.

On fit approcher une voiture pour transporter le blessé chez lui; on voulut le soutenir pour l'aider à y monter; mais il écarta de la main ceux qui lui offraient leurs secours, et, se relevant vivement par un effort incroyable sur lui-même, il s'élança dans la voiture en disant: «Allons donc! il ne sera pas dit que j'aie eu besoin d'être soutenu pour monter, fût-ce dans mon corbillard!» A peine fut-il entré dans la voiture que la douleur reprit le dessus, et il s'évanouit. Arrivé chez lui, il voulut descendre comme il était monté; mais on ne le souffrit point. Deux amis le prirent à bras et le portèrent sur son lit.

On envoya chercher le meilleur chirurgien de Naples, le docteur Penza; c'était un homme qui s'était fait dans la science un nom européen. Le docteur sonda la blessure et dit qu'il ne répondait de rien, mais qu'en tout cas la cure serait longue et horriblement douloureuse.

– Faites ce que vous voudrez, docteur, dit Mirelli. Marius n'a pas jeté un cri pendant qu'on lui disséquait la jambe, je serai muet comme Marius.

– Oui, dit le docteur; mais lorsque le chirurgien en eut fini avec la jambe droite, Marius ne voulut jamais lui donner la gauche. N'allez pas me laisser entreprendre une opération et m'arrêter au milieu.

– Vous irez jusqu'au bout, docteur, soyez tranquille, répondit Mirelli; mon corps vous appartient, et vous pouvez l'anatomiser tout à votre aise.

Sur cette assurance, le docteur commença.

Mirelli tint sa parole; mais à mesure que la nuit s'approcha, il parut plus agité, plus inquiet; il avait une fièvre terrible. Sa mère le gardait avec deux de ses amis. Vers les onze heures il s'endormit, mais au premier coup de minuit il se réveilla. Alors, sans paraître voir ceux qui étaient là, il s'appuya sur son coude et parut écouter. Il était pâle comme un mort, mais ses yeux étaient ardens de délire. Peu à peu ses regards se fixèrent sur une porte qui donnait dans un grand salon. Sa mère se leva alors et lui demanda s'il avait besoin de quelque chose.

– Non, rien, répondit Mirelli. C'est lui qui vient.

– Qui, lui? demanda sa mère avec inquiétude.

– Entendez-vous le traînement de sa robe dans le salon? s'écria le malade. L'entendez-vous? Tenez, il vient, il s'approche; voyez, la porte s'ouvre… sans que personne la pousse… Le voilà… le voilà!.. il entre… il se traîne sur ses cuisses brisées… il vient droit à mon lit. Lève ton froc, moine, lève ton froc, que je voie ton visage. Que veux-tu?.. parle… voyons!.. viens-tu pour me chercher?.. d'où sors-tu?.. de la terre… Tenez, voyez-vous?.. il lève les deux mains; il les frappe l'une contre l'autre; elles rendent un son creux, comme si elles n'avaient plus de chair… Eh bien! oui, je t'écoute, parle!..

Et Mirelli, au lieu de chercher à fuir la terrible vision, s'approchait au bord de son lit comme pour entendre ses paroles; mais au bout de quelques secondes d'attention, pendant lesquelles il resta dans la pose d'un homme qui écoute, il poussa un profond soupir et tomba sur son lit en murmurant:

– Le moine de Sant'Antimo!

C'est alors qu'on se rappela seulement cet événement arrivé le jour de sa naissance, c'est-à-dire vingt-cinq ans auparavant, et qui, conservé toujours vivant dans la pensée du jeune homme, prenait un corps au milieu de son délire.

Le lendemain, soit que Mirelli eût oublié l'apparition, soit qu'il ne voulût donner aucun détail, il répondit à toutes les questions qui lui furent faites qu'il ignorait complètement ce qu'on voulait lui dire.

Pendant trois mois l'apparition infernale se renouvela chaque nuit, détruisant ainsi en quelques minutes les progrès que le reste du temps le blessé faisait vers la guérison. Mirelli ressemblait à un spectre lui-même. Enfin, une nuit il demanda instamment à rester seul, avec tant d'insistance, que sa mère et ses amis ne purent s'opposer à sa volonté. A neuf heures, tout le monde ayant quitté sa chambre, il mit son épée sous le chevet de son lit et attendit. Sans qu'il le sût, un de ses amis était caché dans une chambre voisine, voyant par une porte vitrée et prêt à porter secours au malade s'il en avait besoin. A dix heures il s'endormit comme d'habitude, mais au premier coup de minuit il s'éveilla. Aussitôt on le vit se soulever sur son lit et regarder la porte de son regard fixe et ardent; un instant après il essuya son front, d'où la sueur ruisselait; ses cheveux se dressèrent sur sa tête, un sourire passa sur ses lèvres: puis saisissant son épée, il la tira hors du fourreau, bondit hors de son lit, frappa deux fois comme s'il eût voulu poignarder quelqu'un avec la pointe de sa lame, et, jetant un cri, il tomba évanoui sur le plancher.

L'ami qui était en sentinelle accourut et porta Mirelli sur son lit; celui-ci serrait si fortement la garde de son épée qu'on ne put la lui arracher de la main.

Le lendemain, il fit venir le supérieur de Sant'Antimo et lui demanda, dans le cas où il mourrait des suites de sa blessure, à être enterré dans le cloître du couvent, réclamant la même faveur, en supposant qu'il en échappât cette fois, pour l'époque où sa mort arriverait, quelle que fût cette époque et en quelque lieu qu'il expirât. Puis il raconta à ses amis qu'il avait résolu la veille de se débarrasser du fantôme en luttant corps à corps, mais qu'ayant été vaincu, il lui avait promis enfin de se faire enterrer dans son couvent: promesse qu'il n'avait pas voulu lui accorder jusque-là, tant il lui répugnait de paraître céder à une crainte, même religieuse et surnaturelle.

A partir de ce moment, la vision disparut, et neuf mois après Mirelli était complètement guéri.

Nous avons raconté en détail cette anecdote, d'abord parce que de pareilles légendes, surtout parmi les contemporains, sont rares en Italie, le pays le moins fantastique de la terre; et ensuite parce qu'elle nous a paru développer dans un seul homme trois courages bien différens: le courage patriotique, qui consiste à risquer froidement sa vie pour la cause de la patrie; le courage physique, qui consiste à supporter stoïquement la douleur; et enfin le courage moral, qui consiste à réagir contre l'invisible et à lutter contre l'inconnu. Bayard eût certainement eu les deux premiers, mais il est douteux qu'il eût eu le troisième.

Maintenant passons au courage civil.

Nous sommes en 99: les Français ont évacué la ville des délices. Le cardinal Ruffo, parti de Palerme, descendu de la Calabre et soutenu par les flottes turque, russe et anglaise, qui bloquent le fort, a assiégé Naples, et, voyant l'impossibilité de prendre la ville défendue du côté de la mer par Caracciolo, et du côté de la terre par Manthony, Caraffa et Schiappani, a signé une capitulation qui assure aux patriotes la vie et la fortune sauves: près de sa signature on lit celle de Foote, commandant la flotte britannique; de Keraudy, commandant la flotte russe; et de Bonnieu, commandant la flotte ottomane. Mais, dans une nuit de débauche et d'orgie, Nelson a déchiré le traité. Le lendemain, il déclare que la capitulation est nulle, que Bonnieu, Keraudy et Foote ont outre-passé leurs pouvoirs en transigeant avec les rebelles, et il livre à la haine de la cour, en échange de l'amour de lady Hamilton, les troupeaux de victimes qu'on lui demande. Alors il y eut spectacle et joie pour bien des jours, car on avait à peu près vingt mille têtes à faire tomber. Eh bien! toutes ces têtes tombèrent, et pas une seule ne tomba déshonorée par une larme ou par un soupir.

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