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Alexandre Dumas: Le corricolo

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Alexandre Dumas Le corricolo

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Or, Naples, à part ses environs, se compose de trois rues où l'on va toujours, et de cinq cents rues où l'on ne va jamais.

Ces trois rues se nomment la rue de Chiaja, la rue de Tolède et la rue de Forcella.

Les cinq cents autres rues n'ont pas de nom. C'est l'oeuvre de Dédale; c'est le labyrinthe de Crète, moins le Minautore, plus les lazzaroni.

Il y a trois manières de visiter Naples:

A pied, en corricolo, en calèche.

A pied, on passe partout.

En corricolo, l'on passe presque partout.

En calèche, l'on ne passe que dans les rues de Chiaja, de Tolède et de Forcella.

Je ne me souciais pas d'aller à pied. A pied, l'on voit trop de choses.

Je ne me souciais pas d'aller en calèche. En calèche, on n'en voit pas assez.

Restait le corricolo, terme moyen, juste milieu, anneau intermédiaire qui réunissait les deux extrêmes.

Je m'arrêtai donc au corricolo.

Mon choix fait, j'appelai M. Martin Zir. M. Martin Zir monta aussitôt.

– Mon cher hôte, lui dis-je, je viens de décider dans ma sagesse que je visiterai Naples en corricolo.

– A merveille, dit M. Martin. Le corricolo est une voiture nationale qui remonte à la plus haute antiquité. C'est la biga des Romains, et je vois avec plaisir que vous appréciez le corricolo.

– Au plus haut degré, mon cher hôte. Seulement, je voudrais savoir ce qu'on loue un corricolo au mois.

– On ne loue pas un corricolo au mois, me répondit M. Martin.

– Alors à la semaine.

– On ne loue pas le corricolo à la semaine.

– Eh bien! au jour.

– On ne loue pas le corricolo au jour.

– Comment donc loue-t-on le corricolo?

– On monte dedans quand il passe et l'on dit: «Pour un carlin.» Tant que le carlin dure, le cocher vous promène; le carlin usé, on vous descend. Voulez-vous recommencer? vous dites: «Pour un autre carlin;» le corricolo repart, et ainsi de suite.

– Mais moyennant ce carlin on va où l'on veut?

– Non, on va où le cheval veut aller. Le corricolo est comme le ballon, on n'a pas encore trouvé moyen de le diriger.

– Mais alors pourquoi va-t-on en corricolo!

– Pour le plaisir d'y aller.

– Comment! c'est pour leur plaisir que ces malheureux s'entassent à quinze dans une voiture où l'on est gêné à deux!

– Pas pour autre chose.

– C'est original!

– C'est comme cela.

– Mais si je proposais à un propriétaire de corricoli de louer un de ses berlingo au mois, à la semaine ou au jour?

– Il refuserait.

– Pourquoi?

– Ce n'est pas l'habitude.

– Il la prendrait.

– A Naples, on ne prend pas d'habitudes nouvelles: on garde les vieilles habitudes qu'on a.

– Vous croyez?

– J'en suis sûr.

– Diable! diable! J'avais une idée sur le corricolo; cela me vexera horriblement d'y renoncer.

– N'y renoncez pas.

– Comment voulez-vous que je la satisfasse, puisqu'on ne loue les corricoli ni au mois, ni à la semaine, ni au jour?

– Achetez un corricolo.

– Mais ce n'est pas le tout que d'acheter un corricolo, il faut acheter les chevaux avec.

– Achetez les chevaux avec.

– Mais cela me coûtera les yeux de la tête.

– Non.

– Combien cela me coûtera-t-il donc?

– Je vais vous le dire.

Et M. Martin, sans se donner la peine de prendre une plume et du papier, leva le nez au plafond et calcula de mémoire.

– Cela vous coûtera, reprit-il, le corricolo, dix ducats; chaque cheval, trente carlins; les harnais, une pistole; en tout quatre-vingts francs de France.

– C'est miraculeux! Et pour dix ducats j'aurai un corricolo?

– Magnifique.

– Neuf?

– Oh! vous en demandez trop. D'abord, il n'y a pas de corricoli neufs. Le corricolo n'existe pas, le corricolo est mort, le corricolo a été tué légalement.

– Comment cela?

– Oui, il y a un arrêté de police qui défend aux carrossiers de faire des corricoli.

– Et combien y a-t-il que cet arrêté a été rendu?

– Oh! il y a cinquante ans peut-être.

– Alors comment le corricolo survit-il à une pareille ordonnance?

– Vous connaissez l'histoire du couteau de Jeannot.

– Je crois bien! c'est une chronique nationale.

– Ses propriétaires successifs en avaient changé quinze fois le manche.

– Et quinze fois la lame.

– Ce qui ne l'empêchait pas d'être toujours le même.

– Parfaitement.

– Eh bien! c'est l'histoire du corricolo. Il est défendu de faire des corricoli, mais il n'est pas défendu de mettre des roues neuves aux vieilles caisses, et des caisses neuves aux vieilles roues.

– Ah! je comprends.

– De cette façon, le corricolo résiste et se perpétue; de cette façon, le corricolo est immortel.

– Alors vive le corricolo, avec des roues neuves et une vieille caisse! Je le fais repeindre, et fouette cocher! Mais l'attelage? Vous dite que pour trente francs j'aurai un attelage.

– Superbe! et qui ira comme le vent.

– Quelle espèce de chevaux?

– Ah! dame! des chevaux morts.

– Comment! des chevaux morts?

– Oui; vous comprenez que pour ce prix-là, vous ne pouvez pas exiger autre chose.

– Voyons, entendons-nous, mon cher monsieur Martin, car il me semble que nous pataugeons.

– Pas le moins du monde.

– Alors expliquez-moi la chose; je ne demande pas mieux que de m'instruire, je voyage pour cela.

– Vous connaissez l'histoire des chevaux?

– L'histoire naturelle? M. de Buffon? Certainement: le cheval est, après le lion, le plus noble des animaux.

– Non pas, l'histoire philosophique?

– Je m'en suis moins occupé; mais n'importe! allez toujours.

– Vous savez les vicissitudes auxquelles ces nobles quadrupèdes sont soumis.

– Dame! quand il sont jeunes, on en fait des chevaux de selle.

– Après?

– De la selle, ils passent à la calèche; de la calèche, ils descendent au fiacre; du fiacre, ils tombent dans le coucou; du coucou, ils dégringolent jusqu'à l'abattoir.

– Et de l'abattoir?

– Ils vont où va l'âme du juste; aux Champs-Élysées, je présume.

– Eh bien! ici ils parcourent une phase de plus.

– Laquelle?

– De l'abattoir, ils vont au corricolo.

– Comment cela?

– Voici l'endroit où l'on tue les chevaux, au ponte della Maddelena.

– J'écoute.

– Il y a des amateurs en permanence.

– Bon!

– Et lorsqu'on amène un cheval…

– Lorsqu'on amène un cheval?

– Ils achètent la peau sur pieds trente carlins, c'est le prix; il y a un tarif.

– Eh bien?

– Eh bien! au lieu de tuer le cheval et de lui enlever la peau, les amateurs prennent la peau et le cheval, et ils utilisent les jours qui restent à vivre au cheval, sûrs qu'ils sont que la peau ne leur échappera pas. Voilà ce que c'est que des chevaux morts.

– Mais que diable peut-on faire de ces malheureuses bêtes!

– On les attelle aux corricoli.

– Comment! ceux avec lesquels je suis venu de Salerne à Naples?..

– Étaient des fantômes de chevaux, des chevaux spectres!

– Mais ils n'ont pas quitté le galop!

– Les morts vont vite.

– Au fait, je comprends qu'en les bourrant d'avoine…

– D'avoine? Jamais un cheval de corricolo n'a mangé d'avoine!

– Mais de quoi vivent-ils?

– De ce qu'ils trouvent?

– Et que trouvent-ils?

– Toutes sortes de choses, des trognons de choux, des feuilles de salade, de vieux chapeaux de paille.

– Et à quelle heure prennent-ils leur aliment?

– La nuit on les mène paître.

– A merveille. Restent les harnais.

– Oh! quant à cela, je m'en charge.

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