Alexandre Dumas - Le corricolo

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– Osmin et Zaïda m'appartiennent, dit le dey, j'en ferai ce que bon me semblera.

– Alors Votre Hautesse ne partira point.

– Comment, je ne partirai point!

– Non, du moins avant de m'avoir remis Osmin et Zaïda.

– Jamais! s'écria le dey.

– Alors je les prendrai, dit le ministre.

– Vous les prendrez? vous me prendrez mon eunuque et mon esclave?

– En touchant le sol de Naples, votre esclave et votre eunuque sont devenus libres. Vous ne quitterez Naples qu'à la condition que les deux coupables seront remis à la justice du roi.

– Et si je ne veux pas vous les remettre, qui m'empêchera de partir?

– Moi.

– Vous?

Le pacha porta la main à son poignard; le ministre lui saisit le bras au dessus du poignet.

– Venez ici, lui dit-il en le conduisant vers la fenêtre, regardez dans la rue. Que voyez-vous à la porte de l'hôtel?

– Un peloton de gendarmerie.

– Savez-vous ce que le brigadier qui le commande attend? Que je lui fasse un signe pour vous conduire en prison.

– En prison, moi? je voudrais bien voir cela!

– Voulez-vous le voir?

Son Excellence fit un signe: un instant après, on entendit retentir dans l'escalier le bruit de deux grosses bottes garnies d'éperons. Presque aussitôt la porte s'ouvrit, et le brigadier parut sur le seuil, la main droite à son chapeau, la main gauche à la couture de sa culotte.

– Gennaro, lui dit le ministre de la police, si je vous donnais l'ordre d'arrêter monsieur et de le conduire en prison, y verriez-vous quelque difficulté?

– Aucune, Excellence.

– Vous savez que monsieur s'appelle Hussein-Pacha?

– Non, je ne le savais pas.

– Et que monsieur n'est ni plus ni moins que le dey d'Alger?

– Qu'est-ce que c'est que ça, le dey d'Alger?

– Vous voyez, dit le ministre.

– Diable! fit le dey.

– Faut-il? demanda Gennaro en tirant une paire de poucettes de sa poche et en s'avançant vers Hussein-Pacha, qui, le voyant faire un pas en avant, fit de son côté un pas en arrière.

– Non, il ne le faut pas, dit le ministre. Sa Hautesse sera bien sage.

Seulement cherchez dans l'hôtel un certain Osmin et une certaine Zaïda, et conduisez-les tous les deux à la préfecture.

– Comment, comment, dit le dey, cet homme entrerait dans mon harem!

– Ce n'est pas un homme ici, répondit le ministre; c'est un brigadier de gendarmerie.

– N'importe. Il n'aurait qu'à laisser la porte ouverte!

– Alors il y a un moyen. Faites-lui remettre Osmin et Zaïda.

– Et ils seront punis? demanda le dey.

– Selon toute la rigueur de nos lois, répondit le ministre.

– Vous me le promettez?

– Je vous le jure.

– Allons, dit le dey, il faut bien en passer par où vous voulez, puisqu'on ne peut pas faire autrement.

– A la bonne heure, dit le ministre; je savais bien que vous n'étiez pas aussi méchant que vous en aviez l'air.

Hussein-Pacha frappa dans ses mains; un esclave ouvrit une porte cachée dans la tapisserie.

– Faites descendre Osmin et Zaïda, dit le dey.

L'esclave croisa les mains sur sa poitrine, courba la tête et s'éloigna sans répondre un mot. Un instant après il reparut avec les coupables.

L'eunuque était une petite boule de chaire, grosse, grasse, ronde, avec des mains de femme, des pieds de femme, une figure de femme.

Zaïda était une Circassienne, aux yeux peints avec du cool, aux dents noircies avec du bétel, aux ongles rougis avec du henné.

En apercevant Hussein-Pacha, l'eunuque tomba à genoux, Zaïda releva la tête. Les yeux du dey étincelèrent, et il porta la main à son canjiar. Osmin pâlit, Zaïda sourit.

Le ministre se plaça entre le pacha et les coupables.

– Faites ce que j'ai ordonné, dit-il en se retournant vers Gennaro.

Gennaro s'avança vers Osmin et vers Zaïda, leur mit à tous deux les poucettes et les emmena.

Au moment où ils quittaient la chambre avec le brigadier, Hussein poussa un soupir qui ressemblait à un rugissement.

Le ministre de la police alla vers la fenêtre, vit les deux prisonniers sortir de l'hôtel, et, accompagné de leur escorte, disparaître au coin de la rue Chiatamone.

– Maintenant, dit-il en se retournant vers le dey, Votre Hautesse est libre de partir quand elle voudra.

– A l'instant même! s'écria Hussein, à l'instant même! Je ne resterai pas un instant de plus dans un pays aussi barbare que le vôtre!

– Bon voyage! dit le ministre.

– Allez au diable! dit Hussein.

Une heure ne s'était pas écoulée que Hussein avait frété un petit bâtiment; deux heures après il y avait fait conduire ses femmes et ses trésors. Le même soir il s'y rendait à son tour avec sa suite, et à minuit il mettait à la voile, maudissant ce pays d'esclaves où l'on n'était pas libre de couper le cou à son eunuque et de noyer sa femme.

Le lendemain, le ministre fit comparaître devant lui les deux coupables et leur fit subir un interrogatoire.

Osmin fut convaincu d'avoir dormi quand il aurait dû veiller, et Zaïda d'avoir veillé quand elle aurait dû dormir.

Mais comme dans le code napolitain ces deux crimes de lèze-hautesse n'étaient point prévus, ils n'étaient passibles d'aucune punition.

En conséquence, Osmin et Zaïda furent, à leur grand étonnement, mis en liberté le lendemain même du jour où le dey avait quitté Naples.

Or, comme tous les deux ne savaient que devenir, n'ayant ni fortune ni état, ils furent forcés de se créer chacun une industrie.

Osmin devint marchand de pastilles du sérail, et Zaïda se fit demoiselle de comptoir.

Quant au dey d'Alger, il était sorti de Naples avec l'intention de se rendre en Angleterre, pays où il avait entendu dire qu'on avait au moins la liberté de vendre sa femme, à défaut du droit de la noyer: mais il se trouva indisposé pendant la traversée et fut forcé de relâcher à Livourne, où il fit, comme chacun sait, une fort belle mort, si ce n'est cependant qu'il mourut sans avoir pardonné à M. Martin Zir, ce qui aurait eu de grandes conséquences pour un chrétien, mais ce qui est sans importance pour un Turc.

II

Les Chevaux spectres

J'avais été recommandé à M. Martin Zir comme artiste; j'avais admiré ses galeries de tableaux, j'avais exalté son cabinet de curiosités, et j'avais augmenté sa collection d'autographes. Il en résultait que M. Martin Zir, à mon premier passage, si rapide qu'il eût été, m'avait pris en grande affection; et la preuve, c'est qu'il s'était, comme on l'a vu ailleurs, défait en ma faveur de son cuisinier Cama, dont j'ai raconté l'histoire (voir le Speronare ), et qui n'avait d'autre défaut que d'être appassionnato de Roland et de ne pouvoir supporter la mer, ce qui était cause que sur terre il faisait fort peu de cuisine, et que sur mer il n'en faisait pas du tout.

Ce fut donc avec grand plaisir que M. Martin Zir nous vit, après trois mois d'absence, pendant lesquels le bruit de notre mort était arrivé jusqu'à lui, descendre à la porte de son hôtel.

Comme sa galerie s'était augmentée de quelques tableaux, comme son cabinet s'était enrichi de quelques curiosités, comme sa collection d'autographes s'était recrutée de quelques signatures, il me fallut avant toute chose parcourir la galerie, visiter le cabinet, feuilleter les autographes.

Après quoi je le priai de me donner un appartement.

Cependant il ne s'agissait pas de perdre mon temps à me reposer. J'étais à Naples, c'est vrai; mais j'y étais sous un nom de contrebande; et comme d'un jour à l'autre le gouvernement napolitain pouvait découvrir mon incognito et me prier d'aller voir à Rome si son ministre y était toujours, il fallait voir Naples le plus tôt possible.

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