Alexandre Dumas - Le corricolo
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Don Philippe se vantait, mais il y a des momens où il faut savoir mentir pour intimider l'ennemi.
A ce nom redouté, le propriétaire pâlit. Jusque-là il avait ignoré quel illustre personnage il avait eu l'honneur de loger chez lui. Les bruits de magie qui s'étaient répandus sur le compte de don Philippe se présentaient à son esprit, et il se crut non seulement ruiné pour avoir hébergé un locataire insolvable, mais encore damné pour avoir frayé avec un sorcier.
Don Bernardo se retira pour réfléchir à la résolution qu'il devait prendre. S'il eût été le diable boiteux, il eût enlevé le toit; il n'était qu'un pauvre diable, il se décida à le laisser tomber, ce qui ne pouvait, au reste, entraîner de longs retards, vu l'état de dégradation de la maison. C'était justement dans la saison pluvieuse, et quand il pleut à Naples on sait avec quelle libéralité le Seigneur donne l'eau; le propriétaire se présenta de nouveau au seuil de la maison.
Comme nos premiers pères poursuivis par la vengeance de Dieu, à laquelle ils cherchaient à échapper, don Philippe s'était retiré de chambre en chambre devant le déluge. Le propriétaire crut donc, au premier abord, qu'il avait pris le parti de décamper, mais son illusion fut courte. Bientôt, guidé par la voix de son locataire, il pénétra dans un petit cabinet un peu plus imperméable que le reste de la maison, et le trouva sur son lit tenant d'une main son parapluie ouvert, de l'autre main un livre, et déclamant à tue-tête les vers d'Horace: Impavidum ferient ruinæ!
Le propriétaire s'arrêta un instant immobile et muet devant l'enthousiaste résignation de son hôte, puis enfin, retrouvant la parole:
– Vous ne voulez donc pas vous en aller? demanda-t-il faiblement et d'une voix consternée:
– Écoutez-moi, mon brave ami, écoutez-moi, mon digne propriétaire, dit don Philippe en fermant son livre. Pour me chasser d'ici, il faut me faire un procès; c'est évident: nous n'avons pas de bail, et j'ai la possession. Or, je me laisserai juger par défaut: un mois, je formerai opposition au jugement: autre mois; vous me réassignerez: troisième mois; j'interjetterai appel: quatrième mois; vous obtiendrez un second jugement: cinquième mois; je me pourvoirai en cassation: sixième mois. Vous voyez qu'en allongeant tant soit peu la chose, car je cote au plus bas, c'est une année de perdue, plus les frais.
– Comment les frais! s'écria le propriétaire; c'est vous qui serez condamné aux frais.
– Sans doute, c'est moi qui serai condamné aux frais, mais c'est vous qui les paierez, attendu que je n'ai pas le sou, et que, comme vous serez le demandeur, vous aurez été forcé de faire les avances.
– Hélas! ce n'est que trop vrai! murmura le pauvre propriétaire en poussant un profond soupir.
– C'est une affaire de six cents ducats, continua don Philippe.
– A peu près, répondit le propriétaire, qui avait rapidement calculé les honoraires des juges, des avocats et des greffiers.
– Eh bien! faisons mieux que cela, mon digne hôte, transigeons.
– Je ne demande pas mieux, voyons.
– Donnez-moi la moitié de la somme, et je sors à l'instant de ma propre volonté, et je me retire à l'amiable.
– Comment! que je vous donne trois cents ducats pour sortir de chez moi, quand c'est vous qui me devez deux termes!
– La remise de l'argent portera quittance.
– Mais c'est impossible!
– Très bien. Ce que j'en faisais, c'était pour vous obliger.
– Pour m'obliger, malheureux!
– Pas de gros mots, mon hôte; cela n'a pas réussi, vous le savez, au papa Félix.
– Eh bien! dit l'avare faisant un effort sur lui-même, eh bien! je donnerai moitié.
– Trois cents ducats, dit don Philippe, pas un grain de plus, pas un grain de moins.
– Jamais! s'écria le propriétaire.
– Prenez garde que, lorsque vous reviendrez, je ne veuille plus pour ce prix-là.
– Eh bien! je risquerai le procès, dût-il me coûter six cents ducats!
– Risquez, mon brave homme, risquez.
– Adieu; demain vous recevrez du papier marqué.
– Je l'attends.
– Allez au diable!
– Au plaisir de vous revoir.
Et tandis que don Bernardo se retirait furieux, don Philippe reprit son ode au Justum et tenacem .
VII
Suite
Le lendemain se passa, le surlendemain se passa, la semaine se passa, et don Philippe, comme il s'y attendait, ne vit apparaître aucune sommation; loin de là, au bout de quinze jours, ce fut le propriétaire qui revint, aussi doux et aussi mielleux au retour qu'il s'était montré menaçant et terrible au départ.
– Mon cher hôte, lui dit-il, vous êtes un homme si persuasif qu'il faut en passer par où vous voulez: voici les trois cents ducats que vous avez exigés; j'espère que vous allez tenir votre promesse. Vous m'avez promis, si je vous apportais trois cents ducats, de vous en aller à l'instant, de votre propre volonté et à l'amiable.
– Si vous me les donniez le jour même; mais je vous ai dit que si vous attendiez ce serait le double. Or, vous avez attendu. Payez-moi six cents ducats, mon cher, et je me retire.
– Mais c'est une ruine!
– C'est la vingtième partie de la somme qu'on vous a offerte hier pour votre maison.
– Comment! vous savez…
– Que milord Blumfild vous en donne dix mille écus.
– Vous êtes donc sorcier?
– Je croyais que c'était connu. Payez-moi mes six cents ducats, mon cher, et je me retire.
– Jamais!
– A votre prochaine visite, ce sera douze cents.
– Eh bien! quatre cent cinquante.
– Six cents, mon hôte, six cents. Et songez que si vous n'avez pas rendu réponse demain à milord Blumfild, milord Blumfild achète la maison de votre digne confrère le papa Félix.
– Allons, dit le propriétaire tirant une plume et du papier de sa poche, faites-moi votre obligation, quoiqu'on dise que votre obligation et rien c'est la même chose.
– Comment, mon obligation! c'est ma quittance que vous voulez dire?
– Va pour votre quittance alors, et n'en parlons plus. Signez. Voici votre argent.
– Voici votre quittance.
– Maintenant, dit le propriétaire en lui montrant la porte.
– C'est juste, répondit don Philippe en s'apprêtant à se retirer…
– Mais votre domestique!
– Marie! cria don Philippe.
La vieille domestique parut.
– Marie, mon enfant, nous déménageons, dit don Philippe; prenez mon parapluie, saluez notre digne hôte et suivez-moi.
Marie prit le parapluie, fit une révérence au propriétaire, et suivit son maître.
Le lendemain, le propriétaire attendit toute la journée la visite de milord Blumfild. Il l'attendit toute la journée du surlendemain, il l'attendit toute la semaine: milord Blumfild ne parut pas. Le pauvre propriétaire visita tous les hôtels de Naples; on n'y connaissait aucun Anglais de ce nom. Seulement, un soir, en allant par hasard aux Fiorentini, don Bernardo vit un acteur qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à son introuvable milord; il s'informa à la direction et apprit que le ménechme de sir Blumfild jouait à merveille les rôles d'Anglais. Il demanda si par hasard cet artiste n'était pas lié avec don Philippe Villani, et il apprit que non seulement ils étaient amis intimes, mais encore que l'artiste n'avait rien à refuser à l'industriel, l'industriel faisant des articles à la louange de l'artiste dans le Rat savant , seul journal littéraire qui existât dans la ville de Naples.
Grâce à cette recrudescence de fortune, don Philippe parvint à trouver un logement convenable dont il paya, pour ôter toute méfiance au propriétaire, le premier terme à l'avance. De plus, il fit l'acquisition de quelques meubles d'absolue nécessité.
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