Alexandre Dumas - Le corricolo

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Cependant six cents ducats dans les mains d'un homme à qui l'avenir appartenait d'une façon si certaine ne devaient pas durer long-temps; mais l'exactitude de ses paiemens lui avait rendu quelque crédit; et lorsque ses six cents ducats furent épuisés, il trouva moyen, sur lettre de change, d'en emprunter cent cinquante autres.

Ces cent cinquante autres s'usèrent comme les premiers; les ducats disparurent, la lettre de change resta. Il n'y a que deux choses qui ne sont jamais perdues: un bienfait et une lettre de change.

Toute lettre de change a une échéance: l'échéance de la lettre de change de don Philippe arriva, puis le créancier suivit l'échéance, puis l'huissier suivit le créancier, puis la saisie devait le surlendemain suivre le tout.

Le soir, don Philippe rentra chargé de vieilles porcelaines du plus beau Chine et du plus magnifique Japon; seulement la porcelaine était en morceaux. Il est vrai que, comme dit Jocrisse, il n'y avait pas un de ces morceaux de cassé.

Aussitôt, avec l'aide de la vielle servante, il dressa un buffet contre la porte d'entrée et sur le buffet il dressa toute sa porcelaine, puis il se coucha et attendit les événemens.

Les événemens étaient faciles à prévoir: le lendemain, à huit heures du matin, l'huissier frappa à la porte, personne ne répondit; l'huissier frappa une seconde fois, même silence; une troisième, néant.

L'huissier se retira et s'en vint requérir l'assistance d'un commissaire de police et l'aide d'un serrurier; puis tous trois revinrent sur le palier de don Philippe. L'huissier frappa aussi inutilement que la première fois; le commissaire donna au serrurier l'autorisation d'ouvrir la porte; le serrurier introduisit le rossignol dans la serrure: le pêne céda. Quelque chose cependant s'opposait encore à l'ouverture de la porte.

– Faut-il pousser? demanda l'huissier.

– Poussez! dit le commissaire. Le serrurier poussa.

Au même instant on entendit un bruit pareil à celui que ferait en tombant un étalage de marchand de bric-à-brac; puis de grandes clameurs retentirent:

– A l'aide! au secours! on me pille! on m'assassine! Je suis un homme perdu! je suis un homme ruiné! criait la voix.

Le commissaire entra, l'huissier suivit le commissaire, et le serrurier suivit l'huissier. Ils trouvèrent don Philippe qui s'arrachait les cheveux devant les morceaux de sa porcelaine multipliés à l'infini.

– Ah! malheureux que vous êtes! s'écria don Philippe en les apercevant, vous m'avez brisé pour deux mille écus de porcelaine!

C'eût été au bas prix si la porcelaine n'avait pas été brisée auparavant. Mais c'est ce qu'ignoraient le commissaire de police et l'huissier; ils se trouvaient en face des débris: le buffet était renversé, la porcelaine en morceaux; ce malheur était arrivé de leur fait, et si à la rigueur ils n'étaient légalement pas tenus d'en répondre, consciencieusement ils n'en étaient pas moins coupables.

La fausseté de leur situation s'augmenta encore du désespoir de don Philippe.

On devine que pour le moment il ne fut pas question de saisie. Le moyen de saisir, pour une misérable somme de cent cinquante ducats, les meubles d'un homme chez qui l'on vient de briser pour deux mille écus de porcelaine!

Le commissaire et l'huissier essayèrent de consoler don Philippe, mais don Philippe était inconsolable, non pas précisément pour la valeur de la porcelaine, don Philippe avait fait bien d'autres pertes et de bien plus considérables que celle-là; mais don Philippe n'était que dépositaire: le propriétaire qui était un amateur de curiosités, allait venir réclamer son dépôt; don Philippe ne pouvait le lui remettre; don Philippe était déshonoré.

Le commissaire et l'huissier se cotisèrent. L'affaire en s'ébruitant pouvait leur faire grand tort; la loi accorde à ses agens le droit de saisir les meubles, mais non celui de les briser. Ils offrirent à don Philippe une somme de trois cents ducats à titre d'indemnité, et leur influence près de son créancier pour lui faire obtenir un mois de délai à l'endroit du paiement de sa lettre de change. Don Philippe, de son côté, se montra large et grand envers l'huissier et le commissaire; la douleur réelle n'est point calculatrice; il consentit à tout sans rien discuter: le commissaire et l'huissier se retirèrent le coeur brisé de ce muet désespoir.

Le délai accordé à don Philippe s'écoula sans que, comme on s'en doute bien, le débiteur eût songé à donner un sou d'à-compte. Il en résulta qu'un matin don Philippe, en regardant attentivement par sa fenêtre ce qui se passait dans la rue, précaution dont il usait toujours lorsqu'il se sentait sous le coup d'une prise de corps, vit sa maison cernée par des gardes du commerce. Don Philippe était philosophe; il résolut de passer sa journée à méditer sur les vicissitudes humaines, et de ne plus sortir désormais que le soir. D'ailleurs, on était en plein été, et qui est-ce qui, en plein été, sort pendant le jour dans les rues de Naples, excepté les chiens et les recors? Huit jours se passèrent donc pendant lesquels les recors firent bonne, mais inutile garde.

Le neuvième jour, don Philippe se leva comme d'habitude, à dix heures du matin: don Philippe était devenu fort paresseux depuis qu'il ne sortait plus. Il regarda par la fenêtre: la rue était libre; pas un seul recors! Don Philippe connaissait trop bien l'activité de l'ennemi auquel il avait affaire pour se croire ainsi, un beau matin et sans cause, délivré de lui. Ou ses persécuteurs sont cachés pour faire croire à leur absence, et tomber sur lui au moment où, affamé d'air et de soleil, il sortira pour respirer: et le moyen serait bien faible et bien indigne d'eux et de lui! ou ils sont chez le président à solliciter une ordonnance pour l'arrêter à domicile. A peine cette idée a-t-elle traversé la tête de don Philippe, qu'il la reconnaît juste avec la sagacité du génie et s'y arrête avec la persistance de l'instinct. Le danger devient enfin digne de lui: il s'agit d'y faire face.

Don Philippe était un de ces généraux habiles qui ne risquent une bataille que lorsqu'ils sont sûrs de la gagner, mais qui, dans l'occasion, savent temporiser comme Fabius ou ruser comme Anibal. Cette fois, il ne s'agissait pas de combattre, il s'agissait de fuir; cette fois, il s'agissait de gagner une retraite inviolable; cette fois, il s'agissait d'atteindre une église, l'église étant à Naples lieu d'asile pour les voleurs, les assassins, les parricides et même pour les débiteurs.

Mais gagner une église n'était pas chose facile. L'église la plus proche était distante de six cents pas au moins. Il existe, comme nous l'avons dit, un livre intitulé: Naples sans soleil , mais il n'en existe pas qui soit intitulé: Naples sans recors .

Tout à coup une idée sublime traverse son cerveau. La veille, il a laissé sa vieille domestique un peu indisposée; il entre chez elle, la trouve au lit, s'approche d'elle et lui tâte le pouls.

– Marie, lui dit-il en secouant la tête, ma pauvre Marie, nous allons donc plus mal qu'hier?

– Non, excellence, au contraire, répond la vieille, je me sens beaucoup mieux, et j'allais me lever.

– Gardez-vous-en bien, ma bonne Marie! gardez-vous-en bien! je ne le souffrirai pas. Le pouls est petit, saccadé, sec, profond; il y a pléthore.

– Eh mon Dieu! monsieur, qu'est-ce que c'est que cette maladie-là?

– C'est un engorgement des canaux qui conduisent le sang veineux aux extrémités et qui ramènent le sang artériel au coeur.

– Et c'est dangereux, excellence?

– Tout est dangereux, ma pauvre Marie, pour le philosophe; mais pour le chrétien tout est louable: la mort elle-même qui, pour le philosophe, est une cause de terreur, est pour le chrétien un objet de joie; le philosophe essaie de la fuir, le chrétien se hâte de s'y préparer.

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