Edward Trelawny - Un Cadet de Famille, v. 2/3

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Un Cadet de Famille, v. 2/3: краткое содержание, описание и аннотация

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– Non, me disait-elle d'une voix grave, je dois rester debout devant mon malek, et, du reste, sa bonté me permettrait-elle de prendre un siége qu'il me serait encore impossible d'user de cette bienveillante autorisation. Lady Zéla attend mon retour pour prendre son café.

Je conclus de là que la jeune fille était douée d'une merveilleuse patience, si elle attendait ainsi une douzaine de fois par jour la rentrée de sa camériste, qui causait souvent de longues heures avec moi.

J'avais tant de plaisir à écouter, à faire répéter à la vieille femme que Zéla n'était pas insensible à mes soins, qu'elle disait que j'étais bon, que je l'étais non-seulement parce qu'elle le jugeait ainsi, mais parce que son peuple le trouvait, qu'il était bien dommage que je ne parlasse sa langue qu'imparfaitement, bien dommage encore que j'appartinsse à une tribu si éloignée de la sienne, qu'elle était fâchée que la grande Kala passée (mer Noire) se trouvât entre moi et le pays de ses pères, mais que j'étais doux, bon, beau comme un zèbre, et qu'elle aimait à entendre ma voix.

Ce délicieux poison rallumait des espérances qui commençaient à s'éteindre; il me faisait croire à l'avenir et souffrir avec patience les douleurs du présent. À mes yeux la bonne vieille devint un personnage amusant, spirituel; elle s'embellit de ses paroles comme d'un fard, et je finis par trouver sa voix dure et sèche plus musicale que le son harmonieux d'une harpe éolienne. Mes veilles de nuit s'abrégeaient merveilleusement, elles se remplissaient de l'éclatante lumière des yeux de Zéla, que je n'avais cependant pas vus.

Je ne m'explique pas encore par quelle puissance attractive et magnétique j'ai pu si tendrement aimer Zéla, dont je n'avais pas entendu la voix, dont je n'avais pas rencontré le regard, dont je n'avais pas même reçu un signe de sympathie, car son premier et bienveillant accueil n'avait été que l'accomplissement d'une coutume; elle avait reçu son sauveur, son mari, mais le cœur n'entrait pour rien dans le témoignage de son respect et de sa gratitude.

Mon esprit indépendant ne s'était jamais plié ni même arrêté à la recherche de ce grand sentiment qu'on appelle l'amour, et en vérité je ne sais pas quand et pourquoi, où et comment il a pu pénétrer et remplir si exclusivement mon cœur.

Avant de comprendre que j'aimais ardemment Zéla, les soins dont je l'entourais m'apparaissaient sous la forme froide de l'accomplissement d'un devoir, devoir sacré, parce qu'il m'avait été imposé par un père mourant, par un père dont la suprême volonté me confiait son enfant prisonnière et orpheline. Dans la transparente pureté de la jeunesse, les scènes touchantes se reflètent comme sur un lac d'azur, et cette scène de deuil, d'exil, de larmes, fut la première dans laquelle le hasard me fit jouer un rôle, la première où un appel sympathique fut fait aux bons sentiments de mon cœur, qui alors était une fontaine scellée, mais qui s'ouvrit bientôt à la pitié et à la tendresse, et maintenant l'amour en coule comme un puissant torrent, il emporte tout ce qu'il trouve devant lui.

Le pauvre petit oiseau captif bâtissait donc silencieusement son nid sous l'abri de mon cœur, tandis que je le croyais tranquillement encagé dans la chambre qui lui servait de prison.

Les paroles de la duègne, en ranimant le feu de mes espérances, me conduisirent plus souvent auprès de Zéla, dont je regardais pendant des heures entières la passive main pressée entre les miennes. L'air qui entourait la jeune fille me semblait chargé de parfums odoriférants, et le contact de ses insensibles cheveux, plus gracieux que les branches pendantes d'un saule, remplissait mon âme d'amour quand par hasard ils effleuraient ma joue. Tous mes sens me parurent délicieusement raffinés, et un monde de nouvelles pensées, un monde d'idées naquit dans mon cœur.

Quand enfin il me fut permis de voir la radieuse splendeur des grands yeux noirs de Zéla, mes membres chancelèrent, mon cœur palpita convulsivement, et, les deux mains de la jeune fille enfermées dans les miennes, je restai pendant un quart d'heure dans l'extase d'une adoration absolue et muette. Je ne sais pas si la jeune fille remarqua mon agitation, si elle en fut émue ou seulement flattée; mais elle retira vivement ses mains et couvrit ses yeux de diamant. Je les avais assez vus: leur regard de flamme avait embrasé mon cœur, et le feu en devint inextinguible.

D'une voix entrecoupée, Zéla murmura quelques paroles qui bourdonnèrent à mon oreille comme le chant d'un colibri, oiseau charmant et gazouilleur des bosquets de cannebiers. L'haleine de Zéla fut plus odoriférante que ne le sont ces arbres. La tête me tourna, et je crus devenir fou en contemplant le monde de délices qui s'ouvrait devant mes yeux.

C'est ainsi que l'amour s'alluma dans mon sein, un amour pur, profond, ardent et impérissable. Depuis le jour où je plongeai mon regard dans le brillant miroir où se reflétait l'âme divine de Zéla, elle fut l'étoile de ma vie, la déité à laquelle je devais offrir la virginité de mes affections. Jamais un saint dévot ne s'est consacré à son Dieu avec une adoration plus intense que la mienne. Je n'étais ni l'époux ni l'amant de Zéla, j'étais son esclave; ma vie lui appartenait sans partage, elle était tout pour moi, j'étais à elle pour elle.

Quand la triste mortalité rendra mon corps au néant, quand mon âme s'envolera, comme une colombe longtemps captive, elle n'aura de joie et de repos que le jour où il lui sera permis d'être réunie à celle de Zéla. Alors ces deux âmes sœurs se confondront ensemble, et comme un rayon de soleil elles s'élanceront brillantes dans l'éternité.

LII

Aucune circonstance digne d'être mentionnée ne marque dans mes souvenirs l'époque de ce mémorable voyage. Nous nous trouvâmes bientôt dans la latitude de l'île Maurice, à trente-deux lieues N. – O. de l'île Bourbon.

En visitant l'île Maurice, en 1521, les Portugais la nommèrent l'île des Cygnes, parce qu'elle était l'asile favori de cet oiseau. Les lourds et avares Hollandais furent les premiers qui prirent possession de cette île, mais vers une époque très-éloignée du passage des Portugais, c'est-à-dire vers l'an 1600. Ces nouveaux possesseurs changèrent le doux nom de l'île des Cygnes en celui de Maurice, faisant, par cette dénomination, un compliment à l'amiral dont Maurice était le prénom.

Comme je l'ai déjà dit, les Français succédèrent aux Hollandais, et ils appelèrent l'île île de France; ils en firent leur place de ralliement et le rendez-vous de tous leurs croiseurs. Les Français avaient soin d'apprendre le moment du départ des flottes indiennes appartenant à la compagnie qui rentraient dans leur patrie ou qui partaient pour l'étranger. Dans l'un ou l'autre cas, ils envoyaient leurs vaisseaux pour les arrêter, et les vaisseaux, secrètement armés en guerre, avaient des lettres de marque.

Ce mode d'attaque faisait beaucoup de tort aux flottes anglaises, qui souvent marchaient protégées par leurs propres vaisseaux de guerre. Mais les petits croiseurs français, qui naviguaient très-vite et qui étaient remplis d'aventuriers intrépides, s'attachaient aux flottes anglaises comme s'attachent des Arabes vagabonds autour d'une caravane dans le désert; tandis que les vaisseaux de guerre anglais étaient empêchés d'agir par la crainte de perdre de vue les vaisseaux marchands, qui pouvaient être arrêtés d'un autre côté pendant leur absence.

Les Français s'exposaient rarement à attaquer les Anglais en plein jour ou quand il faisait beau temps, à moins cependant qu'ils ne fussent soutenus par une frégate, presque toujours à leur suite, dans l'espoir de s'emparer de quelque traînard. Quand il faisait mauvais temps et pendant les nuits obscures, les Français trompaient les Anglais en faisant de faux signaux pour les attirer; cela avait lieu au moment des rafales, qui sont très-fréquentes dans ces latitudes. Si les Anglais perdaient leur convoi de vue, ce qui arrivait souvent, ils étaient sûrs d'être attaqués par un ou par plusieurs de ces corsaires français; mais étant tous très-bien armés, les vaisseaux réussissaient quelquefois à se défendre non-seulement contre les vaisseaux de guerre secrets de l'ennemi, mais encore ils parvenaient à chasser bravement l'escadre française.

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