Victor Hugo - Le Rhin, Tome I

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Départ de Paris. – Le coteau de S. – P. – Prouesses des démolisseurs. – Nanteuil-le-Haudoin. – Villers-Cotterets. – Les 1600 curiosités de Dammartin. – Dieu offre la diligence à qui perd son cabriolet. – La Ferté-sous-Jouarre. – Un épicier héritier du duc de Saint-Simon. – Aspect de la campagne. – Le voyageur raconte ses goûts. – Le bossu et le gendarme. – Pourquoi un homme est un brave. – Pourquoi le même homme est un lâche. – La peau et l'habit. – 1814 et 1830. – Meaux. – Un fort bel escalier. – La cathédrale de Bossuet. – Meaux a eu un théâtre avant Paris. – Pourquoi les gens de Meaux ont pendu le diable. – Comment une reine s'y prend pour faire entrer un roi dans le paradis.

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Trois choses m'ont intéresse à Meaux: un délicieux petit portail de la renaissance accolé à une vieille église démantelée, à droite, en entrant dans la ville; puis la cathédrale; puis, derrière la cathédrale, un bon vieux logis de pierre de taille, à demi fortifié, flanqué de grandes tourelles engagées. Il y avait une cour. Je suis entré bravement dans la cour, quoique j'y eusse avisé une vieille femme qui tricotait. Mais la bonne dame m'a laissé faire. J'y voulais étudier un fort bel escalier extérieur, dallé de pierre et charpenté de bois, qui monte à la vieille maison, appuyé sur deux arches surbaissées et couvert d'un toit-auvent à arcades en anse de panier. Le temps m'a manqué pour le dessiner. Je le regrette; c'est le premier escalier de ce genre que j'aie vu. Il m'a paru être du quinzième siècle.

La cathédrale est une noble église commencée au quatorzième siècle et continuée au quinzième. On vient de la restaurer d'une odieuse façon. Elle n'est d'ailleurs pas finie. De ses deux tours projetées par l'architecte, une seulement est bâtie. L'autre, qui a été ébauchée, cache son moignon sous un appareil d'ardoise. La porte du milieu et celle de droite sont du quatorzième siècle; celle de gauche est du quinzième. Toutes trois sont fort belles, quoique d'une pierre que la lune et la pluie ont rongée.

J'en ai voulu déchiffrer les bas-reliefs. Le tympan de la porte de gauche représente l'histoire de saint Jean-Baptiste; mais le soleil, qui tombait à plomb sur la façade, n'a pas permis à mes yeux d'aller plus loin. L'intérieur de l'église est d'une composition superbe. Il y a sur le chœur de grandes ogives trilobées à jour du plus bel effet. A l'apside, il ne reste plus qu'une verrière magnifique et qui fait regretter les autres. On repose en ce moment, à l'entrée du chœur, deux autels en ravissante menuiserie du quinzième siècle; mais on barbouille cela de peinture à l'huile, couleur bois. C'est le goût des naturels du pays. A gauche du chœur, près d'une charmante porte surbaissée avec imposte, j'ai vu une belle statue de marbre à genoux d'un homme de guerre du seizième siècle, sans armoiries ni inscription d'ailleurs. Je n'ai pas su deviner le nom de cette statue. Vous qui savez tout, vous l'auriez fait. De l'autre côté est une autre statue; celle-là porte son inscription, et bien lui en prend: car vous-même vous ne devineriez pas dans ce marbre fade et dur la figure sévère de Bénigne Bossuet. Quant à Bossuet, j'ai grand'peur que la destruction des vitraux ne soit de son fait. J'ai vu son trône épiscopal, d'une assez belle boiserie en style Louis XIV, avec baldaquin figuré. Le temps m'a manqué pour aller visiter son fameux cabinet à l'évêché.

Un fait étrange, c'est que Meaux a eu un théâtre avant Paris, une vraie salle de spectacle, construite dès 1547, – dit un manuscrit de la bibliothèque locale, – tenant du cirque antique en ce qu'elle était couverte d'un velarium, et du théâtre actuel en ce qu' il y avait tout autour des loges fermant à clef, lesquelles étaient louées à des habitants de Meaux . On représentait là des mystères. Un nommé Pascalus jouait le Diable et en garda le surnom. En 1562 il livra la ville aux huguenots, et l'année d'après les catholiques le pendirent, un peu parce qu'il avait livré la ville, beaucoup parce qu'il s'appelait le Diable . – Aujourd'hui Paris a vingt théâtres, la ville champenoise n'en a plus un seul. On prétend qu'elle s'en vante; c'est comme si Meaux se vantait de n'être pas Paris.

Du reste, ce pays est plein du siècle de Louis XIV. Ici, le duc Saint-Simon; à Meaux, Bossuet; à la Ferté-Milon, Racine; à Château-Thierry, la Fontaine. Le tout en un rayon de douze lieues. Le grand seigneur avoisine le grand évêque. La Tragédie coudoie la Fable.

En sortant de la cathédrale, j'ai trouvé le soleil voilé et j'ai pu examiner la façade. Le grand tympan du portail central est des plus curieux. Le compartiment inférieur représente Jeanne, femme de Philippe le Bel, des deniers de laquelle l'église fut construite après sa mort. La reine de France, sa cathédrale à la main, se présente aux portes du paradis. Saint Pierre les lui ouvre à deux battants. Derrière la reine se tient le beau roi Philippe avec je ne sais quel air de pauvre honteux. La reine, fort spirituellement sculptée et atournée, désigne le pauvre diable de roi d'un regard de côté et d'un geste d'épaule, et semble dire à saint Pierre: Bah! laissez-le entrer par-dessus le marché!

LETTRE II

MONTMIRAIL. – MONTMORT. – ÉPERNAY

Montmirail. — Nos patriam fugimus, nos dulcia linquimus arva. – Champ de bataille de Montmirail. – Soleil couché. – Napoléon disparu. – Le voyageur parle des ormes. – Le château de Montmort. – Comment le voyageur éblouit mademoiselle Jeannette. – Route de nuit dans les bois. – Epernay. – Les trois églises: Thibaut I er, Pierre Strozzi, Poterlet-Galichet. – Odry apparaît à l'auteur dans l'église d'Epernay. – Comme quoi le voyageur aime mieux regarder des coquelicots et des papillons que quinze cent mille bouteilles de vin de Champagne. – Pilogène et Phyotrix. – A Montmirail le voyageur remarque un œuf frais. – De quoi on riait au seizième siècle.

Epernay, 21 juillet.

A la Ferté-sous-Jouarre j'ai loué la première carriole venue, en ne m'informant guère que d'une chose: a-t-elle la voie, et les roues sont-elles bonnes? et je m'en suis allé à Montmirail. Rien dans cette petite ville qu'un assez frais paysage à l'entrée de deux belles allées d'arbres. Le reste, le château excepté, est un fouillis de masures.

Lundi, vers cinq heures du soir, je quittais Montmirail en me dirigeant vers la route de Sézanne à Epernay. Une heure après j'étais à Vaux-Champs, et je traversais le fameux champ de bataille. Un moment avant d'y arriver j'avais rencontré sur la route une charrette bizarrement chargée. Pour attelage un âne et un cheval. Sur la voiture, des casseroles, des chaudrons, de vieux coffres, des chaises de paille, un tas de meubles; à l'avant, dans une espèce de panier, trois petits enfants presque nus; à l'arrière, dans un autre panier, des poules. Pour conducteur, un homme en blouse, à pied, portant un enfant sur son dos. A quelques pas, une femme, marchant aussi, et portant aussi un enfant, mais dans son ventre. Tout ce déménagement se hâtait vers Montmirail comme si la grande bataille de 1814 allait recommencer. «Oui, me disais-je, on devait rencontrer ici de ces charrettes-là il y a vingt-cinq ans.» Je me suis informé, ce n'était pas un déménagement, c'était une expatriation. Cela n'allait pas à Montmirail, cela allait en Amérique. Cela ne fuyait pas une bataille, cela fuyait la misère. En deux mots, cher ami, c'était une famille de pauvres paysans alsaciens émigrants, à qui l'on promet des terres dans l'Ohio, et qui s'en vont de leur pays sans se douter que Virgile a fait sur eux les plus beaux vers du monde il y a deux mille ans.

Du reste, ces braves gens s'en allaient avec une parfaite insouciance. L'homme refaisait une mèche à son fouet, la femme chantonnait, les enfants jouaient. Les meubles seuls avaient je ne sais quoi de malheureux et de désorienté qui faisait peine. Les poules aussi m'ont paru avoir le sentiment de leur malheur.

Cette indifférence m'a étonné. Je croyais vraiment la patrie plus profondément gravée dans les hommes. Cela leur est donc égal, à ces gens, de ne plus voir les mêmes arbres?

Je les ai suivis quelque temps des yeux. Où allait ce petit groupe cahoté et trébuchant? Où vais-je moi-même? La route tourna, ils disparurent. J'entendis encore quelque temps le fouet de l'homme et la chanson de la femme, puis tout s'évanouit.

Quelques minutes après j'étais dans les glorieuses plaines qui ont vu l'empereur. Le soleil se couchait. Les arbres faisaient de grandes ombres. Les sillons, déjà retracés çà et là, avaient une couleur blonde. Une brume bleue montait du fond des ravins. La campagne était déserte. On n'y voyait au loin que deux ou trois charrues oubliées, qui avaient l'air de grandes sauterelles. A ma gauche, il y avait une carrière de pierres meulières. De grosses meules toutes faites et bien rondes, les unes blanches et neuves, les autres vieilles et noires, gisaient pêle-mêle sur le sol, debout, couchées, en piles, comme les pièces d'un énorme damier bouleversé. En effet, des géants avaient joué là une grande partie.

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