Жорж Санд - Francia; Un bienfait n'est jamais perdu

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Francia; Un bienfait n'est jamais perdu: краткое содержание, описание и аннотация

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Le marquis implora vivement son appui politique, et plaida si chaudement la cause des Bourbons que l'aide de camp d'Alexandre ne put cacher sa surprise.

– Il est donc vrai, monsieur le marquis, lui dit-il, que ces princes ont laissé d'heureux souvenirs en France? Il n'en fut pas de même chez nous lorsque le comte d'Artois vint implorer la protection de notre grande Katherine. Ne ouïtes-vous point parler d'une merveilleuse épée qui lui fut donnée pour reconquérir la France, et qui fut promptement vendue en Angleterre?..

– Bah! dit le marquis, pris au dépourvu, il y si longtemps!..

– M, le comte d'Artois était jeune alors, ajouta la marquise, et M. Ogokskoï était bien jeune aussi! Il ne peut pas s'en souvenir.

Cette adroite flatterie pénétra Ogokskoï de reconnaissance. Avec la subtile pénétration que possèdent les femmes en ces sortes de choses, Flore de Thièvre avait trouvé l'endroit sensible et beaucoup plus gagné en trois mots que son mari avec ses torrents de paroles et de raisonnements.

M. de Thièvre, voyant qu'elle plaidait mieux que lui, et sachant que la beauté est meilleur avocat que l'éloquence, les laissa ensemble. Mourzakine restait en tiers; mais au bout d'un instant il reçut, des mains de Martin, un message auquel il demanda la permission d'aller répondre de vive voix.

Il trouva dans l'antichambre un personnage dont la pauvre mine contrastait avec celle des luxuriants valets de la maison. C'était un garçon de quinze à seize ans, petit, maigre, jaune, les cheveux noirs, gras et plaqués prétentieusement sur les tempes, la figure assez jolie quand même, l'oeil noir et lumineux, le menton garni déjà d'un précoce duvet. Il était misérablement étriqué dans un habit vert à boutons d'or qui semblait échappé à la hotte d'un chiffonnier; sa chemise était d'un blanc douteux, et sa cravate noire bien serrée avait une prétention militaire qui contrastait avec un jabot déchiré, assez ample pour cacher les dimensions exiguës du gilet; c'était le gamin de Paris, comiquement et cyniquement endimanché.

– Pour qui donc veux-tu te faire passer? lui dit involontairement Mourzakine en le toisant avec dégoût. Qui t'envoie et que veux-tu?

– Je veux parler à Votre Hauttesse , répondit tranquillement le gamin avec un dédain égal à celui qu'on lui manifestait. Est-ce que c'est défendu par la coalition ?

Son effronterie divertit le prince russe, qui vit un type à étudier.

– Parle, lui dit-il avec un sourire, la coalition ne s'y oppose pas.

– Bon! pensa le gamin, tout le monde aime à rire, même ces cocos-là. – Mais il faut que je vous parle en secret, ajouta-t-il. Je n'ai point affaire à messieurs les laquais.

– Diable! reprit Mourzakine, tu le prends de haut. Alors suis-moi dans le jardin.

Ils franchirent la porte, entrèrent dans une allée couverte qui longeait la muraille, et le gamin sans se déconcerter entama ainsi la conversation.

– C'est moi le frère à Francia.

– Très-bien, dit Mourzakine; mais qu'est-ce que c'est que Francia?

– Francia, excusez! vous n'avez pas seulement demandé le nom de celle que votre cheval a bousculée…

– Ah! j'y suis! non vraiment, je n'ai pas demandé son nom. Comment va-t-elle?

– Bien, merci, et vous?

– Il ne s'agit pas de moi.

– Si fait; c'est à vous qu'elle veut parler, rien qu'à vous. Dites si vous voulez qu'elle vous parle?

– Certainement.

– Je vais l'aller chercher.

– Non, je ne peux pas la voir ici.

– A cause donc?

– Je ne suis pas chez moi. Je la verrai chez elle.

– En ce cas, je marche devant, suivez-moi.

– Je ne peux pas sortir; mais dans trois jours…

– Ah oui! vous êtes en pénitence! on a dit ça dans l'antichambre, ça venait d'être dit dans le salon. Allons! voilà notre adresse, ajouta-t-il en lui remettant un papier assez malpropre; mais trois jours, c'est long, et en attendant on va se manger les moelles.

– Vous êtes donc bien pressés?

– Oui, monsieur, oui, nous sommes pressés d'avoir, si c'est possible, des nouvelles de notre pauvre mère.

– Qui, votre mère?

– Une femme célèbre, monsieur le Russe, Mademoiselle Mimi la Source, que vous avez vue danser, ça n'est pas possible autrement, au théâtre de Moscou, dans les temps, avant la guerre.

– Oui, oui, certainement, je me souviens, j'ai vécu à Moscou dans ce temps-là; mais je n'ai jamais été dans les coulisses. Je ne savais pas qu'elle eût des enfants… Ce n'est pas là que j'ai pu voir votre soeur.

– Ce n'est pas là que vous l'avez vue. D'ailleurs, vous n'auriez peut-être pas fait attention à elle, elle était trop jeune! Mais notre mère, monsieur le prince, notre pauvre mère, vous l'avez bien revue à la Bérézina! Vous y étiez bien avec les cosaques qui massacraient les pauvres traînards! Je n'y étais pas, moi, j'ai pas été élevé en Russie; mais ma soeur y était; elle jure qu'elle vous y a vu.

– Oui, elle a raison, j'y étais, je commandais un détachement, et à présent je me souviens d'elle.

– Et de notre mère? Voyons, où est-elle?

– Elle est probablement avec Dieu, mon pauvre garçon! Moi, je n'en sais rien!

– Morte! répéta le gamin, dont les yeux enflammés se remplirent de larmes. C'est peut-être vous qui l'avez tuée!

– Non, ce n'est pas moi: je n'ai jamais frappé l'ennemi sans défense. Sais-tu, enfant, ce que c'est qu'un homme d'honneur!

– Oui, j'ai entendu parler de ça, et ma soeur se souvient que les cosaques tuaient tout. Alors vous commandiez des hommes sans honneur?

– La guerre est la guerre; tu ne sais de quoi tu parles. Assez! ajouta-t-il en voyant que l'enfant allait riposter. Je ne puis te donner de nouvelles de ta mère. Je ne l'ai pas vue parmi les prisonniers. J'ai vu, à la première ville où nous nous sommes arrêtés après la Bérézina, ta soeur blessée d'un coup de lance; j'ai eu pitié d'elle, je l'ai fait mettre dans la maison que j'occupais, en la recommandant à la propriétaire. J'ai même laissé quelque argent en partant le lendemain, afin que l'on prit soin d'elle. A-t-elle encore besoin de quelque chose? J'ai déjà offert…

– Non, rien. Elle m'a bien défendu de rien accepter pour elle.

– Mais pour toi?.. dit Mourzakine en portant a main à sa ceinture.

Les yeux du gamin de Paris brillèrent un instant, allumés par la convoitise, par le besoin peut-être; mais il fit un pas en arrière comme pour échapper à lui-même, et s'écria avec une majesté burlesque:

Non! pas de çà, Lisette! On ne veut rien des Russes!

– Alors pourquoi ta soeur voulait-elle me voir? Espère-t-elle que je pourrai l'aider à retrouver sa mère? cela me paraît bien impossible!

– On pourrait toujours savoir si elle a été faite prisonnière? Moi je ne peux pas vous dire au juste où c'était et comment ça c'est passé; mais Francia vous expliquerait…

– Voyons, je ferai tout ce qui dépendra de moi. Qu'elle attende à dimanche, et j'irai chez vous. Es-tu content?

– Chez nous… le dimanche… dit le gamin en se grattant l'oreille, ça ne se peut guère!

– Pourquoi?

A cause de parce que! Il vaut mieux qu'elle vienne ici.

– Ici, c'est complètement impossible.

– Ah! oui, il y a une belle jolie dame qui serait jalouse…

– Tais-toi, maraud !

– Bah! les larbins se gênent bien pour le dire tout haut dans l'antichambre, que la bourgeoise en tient!..

– Hors d'ici, faquin! dit Mourzakine, qui avait appris dans les auteurs français du siècle dernier comment un homme du monde parlait à la canaille.

Mais il ajouta, dans des formes plus à son usage:

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