Жорж Санд - Francia; Un bienfait n'est jamais perdu
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– Je ne crois pas! l'épithète ne s'applique qu'à celles qui ont des moeurs légères. Ah çà! pourquoi me faites-vous cette question-là avec tant d'insistance? On dirait que vous êtes curieux des sottes aventures que Paris offre à bon marché aux nouveaux-venus?
Il y avait du dépit et même une jalousie brutalement ingénue dans l'accent de madame de Thièvre. Mourzakine en prit note et se hâta de la rassurer en lui racontant succinctement son aventure de la veille et en lui avouant qu'il était aux arrêts pour ce fait à l'hôtel de Thièvre.
– C'est, ajouta-t-il, parce que votre valet de chambre, en désignant la cause de ma disgrâce, s'est servi du mot grisette , que je tenais à savoir ce que ce pouvait être.
– Ce n'est pas grand'chose, reprit la marquise. Il faut lui envoyer un louis d'or, et tout sera dit?
– Il parait qu'elle ne veut rien, dit Mourzakine, qui crut inutile d'ajouter que la grisette demandait à le voir.
– Alors, c'est qu'elle est richement entretenue, répliqua la marquise.
– Richement, non! pensa Mourzakine, puisqu'elle demeure dans un taudis et repasse ses nippes elle-même. Où donc ai-je déjà vu cette jolie petite figure chiffonnée ?
Mourzakine pensait plus volontiers en français qu'en russe, surtout depuis qu'il était en France; c'est ce qui fait qu'il pensait souvent de travers, faute de bien approprier les mots aux idées. Figure chiffonnée était un mot du temps, qui s'appliquait alors à une petite laideur agréable ou agaçante. La grisette en question n'avait pas du tout cette figure-là. Pâle et menue, sans éclat et sans ampleur, elle avait une harmonie et une délicatesse de lignes qui ne pouvaient pas constituer la grande beauté classique; c'était le joli exquis et complet. La taille était à l'avenant du visage, et en y réfléchissant Mourzakine se reprit intérieurement:
– Non pas chiffonnée, se dit-il, jolie, très-jolie! Pauvre, et ne voulant rien!
– A quoi songez-vous? lui demanda la marquise.
– Il m'est impossible de vous le dire, répliqua effrontément le jeune prince.
– Ah! vous pensez à cette grisette?
– Vous ne le croyez pas! mais vous m'avez si bien rembarré tout à l'heure! vous n'avez plus le droit de m'interroger.
Il accompagna cette réponse d'un regard si langoureusement pénétrant, que la marquise rougit de nouveau et se dit en elle-même:
– Il est entêté, il faudra prendre garde! Le marquis vint les interrompre.
– Flore, dit-il à sa femme, vous saurez une bonne nouvelle. Il a été décidé hier soir à la rue Saint-Florentin (manière de désigner l'hôtel Talleyrand où résidait le tsar) qu'on ne traiterait de la paix ni avec Buonaparte , ni avec aucun membre de sa famille. C'est M. Dessoles qui vient de me l'apprendre. Ordonnez qu'on nous fasse vite déjeûner; nous nous réunissons à midi pour rédiger et porter une adresse à l'empereur de Russie. Il faut bien formuler ce que l'on désire, et l'appel au retour des Bourbons n'a encore eu lieu qu'en petit comité. Prince Mourzakine, vous devez avoir une grande influence à la cour du gsar , vous parlerez pour nous, pour notre roi légitime!
– Soyez tranquille, notre cousin est avec nous, répondit madame de Thièvre en passant son bras sous celui de Mourzakine. Allons déjeuner.
– Inutile, dit-elle tout bas au prince en se rendant à la salle à manger, de dire au marquis que vous êtes pour le moment en froid avec votre empereur. Il s'en tourmenterait…
– Vous vous appelez Flore! dit Mourzakine d'un air enivré en pressant contre sa poitrine le bras de la marquise.
– Eh bien! oui, je m'appelle Flore! ce n'est pas ma faute.
– Ne vous en défendez pas, c'est un nom délicieux, et qui vous va si bien!
Il s'assit auprès d'elle en se disant:
– Flore! c'était le nom de la petite chienne de ma grand'mère. C'est singulier qu'en France ce nom soit un nom distingué! Peut-être que le marquis s'appelle Fidèle , comme le chien de mon grand-oncle!
Le temps n'était pas encore venu où toutes les jeunes filles bien nées devaient se nommer Marie. La marquise datait des temps païens de la Révolution et du Directoire. Elle ne rougissait pas encore de porter le nom de la déesse des fleurs. Ce ne fut qu'en 1816 qu'elle signa son autre prénom Elisabeth, jusque-là relégué au second plan.
Le marquis, tout plein de son sujet, entretint loquacement sa femme et Mourzakine de ses espérances politiques. Le Russe admira la prodigieuse facilité avec laquelle ce petit homme parlait, mangeait et gesticulait en même temps. Il se demanda s'il lui restait, au milieu d'une telle dépense de vitalité, la faculté de voir ce qui se passait entre sa femme et lui. A cet égard, le cerveau du marquis lui apparut à l'état de vacuité ou d'impuissance complète, et, pour aider à cette bienfaisante disposition, il promit de s'intéresser à la cause des Bourbons, dont il se souciait moins que d'un verre de vin et à laquelle il ne pouvait absolument rien, n'étant pas un aussi grand personnage qu'il plaisait à son cousin le marquis de se l'imaginer.
Celui-ci, ayant engouffré une quantité invraisemblable de victuailles dans son petit corps, venait de demander sa voiture, lorsqu'on annonça le comte Ogokskoï.
– C'est mon oncle, aide de camp du tsar, dit Mourzakine; me permettrez-vous de vous le présenter?
– Aide de camp du gzar ? Nous irons ensemble à sa rencontre! s'écria le marquis, enchanté de pouvoir établir des relations avec un serviteur direct du maître.
Il oubliait, l'habile homme, que le rôle des serviteurs d'un grand prince est de ne jamais vouloir que ce que veut le prince avant de les consulter.
Le comte Ogokskoï avait été un des beaux hommes de la cour de Russie, et, quoique brave et instruit, étant né sans fortune, il n'avait dû la sienne qu'à la protection des femmes. La protection, de quelque part qu'elle vînt, était à cette époque la condition indispensable de toute destinée pour la noblesse pauvre en Russie. Ogokskoï avait été protégé par le beau sexe, Mourzakine était protégé par son oncle: on avait du mérite personnel si on pouvait, mais il fallait, pour obtenir quelque chose, ne pas commencer exclusivement par le mériter. Le temps était proche où la monarchie française profiterait de cet exemple, qui rend l'art de gouverner si facile.
Ogokskoï n'était plus beau. Les fatigues et les anxiétés de la servitude avaient dégarni son front, altéré ses dents, flétri son visage. Il avait dépassé notablement, disait-on, la cinquantaine, et il aurait pris du ventre, si l'habitude qu'ont les officiers russes de se serrer cruellement les flancs à grands renfort de ceinture n'eût forcé l'abdomen à se réfugier dans la région de l'estomac. Il avait donc le buste énorme et la tête petite, disproportion que rendait plus sensible l'absence de chevelure sur un crâne déprimé. Il avait en revanche plus de croix sur la poitrine que de cheveux au front; mais si sa haute position lui assurait le privilège d'être bien accueilli dans les familles, elle ne le préservait pas d'une baisse considérable dans ses succès auprès des femmes. Ses passions, restées vives, n'ayant plus le don de se faire partager, avaient empreint d'une tristesse hautaine la physionomie et toute l'attitude du personnage.
Il se présenta avec une grande science des bonnes manières. On eût dit qu'il avait passé sa vie en France dans le meilleur monde; telle fut du moins l'opinion de la marquise. Un observateur moins prévenu eût remarqué que le trop est ennemi du bien, que le comte parlait trop grammaticalement le français, qu'il employait trop rigoureusement l'imparfait du subjonctif et le prétérit défini, qu'il avait une grâce trop ponctuelle et une amabilité trop mécanique. Il remercia vivement la marquise des bontés qu'elle avait pour son neveu et affecta de le traiter devant elle comme un enfant que l'on aime et que l'on ne prend pas au sérieux. Il le plaisanta même avec bienveillance sur son aventure de la veille, disant qu'il était dangereux de regarder les Françaises, et que, quant à lui, il craignait plus certains yeux que les canons chargés à mitraille. En parlant ainsi, il regarda la marquise, qui le remercia par un sourire.
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