Жорж Санд - Francia; Un bienfait n'est jamais perdu
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– Martin.
– Eh bien, Martin, faites-moi le plaisir d'envoyer une personne faubourg Saint-Martin, numéro… je ne sais plus; c'est un petit café où l'on fume;… il y a des queues de billard peintes sur la devanture, c'est le plus proche du boulevard en arrivant par le faubourg.
– On trouvera ça, répondit gravement Martin.
– Oui, il faut retrouver ça, reprit le prince, et il faut s'informer d'une personne dont je ne sais pas le nom: une jeune fille de seize ou dix-sept ans, habillée de blanc et de bleu, assez jolie.
Martin ne put réprimer un sourire que Mourzakine comprit très-vite.
– Ce n'est pas une… fantaisie, continua-t-il. Mon cheval en passant a fait tomber cette personne; on l'a emportée dans le café: je veux savoir si elle est blessée, et lui faire tenir mes excuses ou mon secours, si elle en a besoin.
C'était parler en prince. Martin redevenu sérieux s'inclina profondément et se disposa à obéir sans retard.
M. de Thièvre, après avoir été un des satisfaits de l'empire par la restitution de ses biens après l'émigration de sa famille, était un des mécontents de la fin. Avide d'honneurs et d'influence, il avait sollicité une place importante qu'il n'avait pas obtenue, parce qu'en se précipitant, les événements désastreux n'avaient pas permis de contenter tout le monde. Initié aux efforts des royalistes pour amener par surprise une restauration royale, il s'était jeté avec ardeur dans l'entreprise et il était de ceux qui avaient fait aux alliés l'accueil que l'on sait. Il devait à sa femme l'heureuse idée d'offrir sa maison au premier Russe tant soit peu important dont il pourrait s'emparer. La marquise, à pied, aux Champs-Elysées, avait été admirer la revue. Elle avait été frappée de la belle taille et de la belle figure de Mourzakine. Elle avait réussi à savoir son nom, et ce nom ne lui était pas inconnu; elle avait réellement une parente mariée en Russie, qui lui avait écrit quelquefois, qui s'appelait Mourzakine, et qui était ou pouvait être parente du jeune prince. Du moment qu'il était prince, il n'y avait aucun inconvénient à réclamer la parenté, et du moment qu'il était un des plus beaux hommes de l'armée, il n'y avait rien de désagréable à l'avoir pour hôte.
La marquise avait vingt-deux ans; elle était blanche et blonde, un peu grasse pour le costume étriqué que l'on portait alors, mais assez grande pour conserver une réelle élégance de formes et d'allures. Elle ne pouvait souffrir son petit mari, ce qui ne l'empêchait pas de s'entendre avec lui parfaitement pour tirer de toute situation donnée le meilleur parti possible. Légère pourtant et très-dissipée, elle portait dans son ambition et dans ses convoitises d'argent une frivolité absolue. Il ne s'agissait pas pour elle d'intriguer habilement pour assurer une fortune aux enfants qu'elle n'avait pas ou à la vieillesse qu'elle ne voulait pas prévoir. Il s'agissait de plaire pour passer agréablement la vie, de mener grand train et de pouvoir faire des dettes sans trop d'inquiétude enfin de prendre rang à une cour quelconque, pourvu qu'on y put étaler un grand luxe et y placer sa beauté sur un piédestal élevé au-dessus de la foule.
Elle n'était pas de noble race, elle avait apporté sa brillante jeunesse avec une grosse fortune à un époux peu séduisant, uniquement pour être marquise, et il n'eût pas fallu lut demander pourquoi elle tenait tant à un titre, elle n'en savait rien. Elle avait assez d'esprit pour le babil; son intelligence pour le raisonnement était nulle. Toujours en l'air, toujours occupée de caquets et de toilettes, elle n'avait qu'une idée: surpasser les autres femmes, être au moins une des plus remarquées.
Avec ce goût pour le bruit et le clinquant, il eût été bien difficile qu'elle ne fût pas fortement engouée du militaire en général. Un temps n'était pas bien loin où elle avait été fière de valser avec les beaux officiers de l'empire; elle avait eu du regret lorsque son mari lui avait prescrit de bouder l'empire. Elle était donc ivre de joie en voyant surgir une armée nouvelle avec des plumets, des titres, des galons et des noms nouveaux; toute cette ivresse était à la surface, le coeur et les sens n'y jouaient qu'un rôle secondaire. La marquise était sage, c'est-à-dire qu'elle n'avait jamais eu d'amant; elle était comme habituée à se sentir éprise de tous les hommes capables de plaire, mais sans en aimer assez un seul pour s'engager à n'aimer que lui. Elle eût pu être une femme galante, car ses sens parlaient quelquefois malgré elle; mais elle n'eût pas eu le courage de ses passions, et un grand fonds d'égoïsme l'avait préservée de tout ce qui peut engager et compromettre.
Elle reçut donc Mourzakine avec autant de satisfaction que d'imprévoyance.
– Je l'aimerai, je l'aime, se disait-elle dès le premier jour; mais c'est un oiseau de passage, et il ne faudra pas l'aimer trop.
Ne pas aimer trop lui avait toujours été plus ou moins facile; elle ne s'était jamais trouvée aux prises avec une volonté bien persistante en fait d'amour. Le Français de ce temps-là n'avait point passé par le romantisme; il se ressentait plus qu'on ne pense des moeurs légères du Directoire, lesquelles n'étaient elles-mêmes qu'un retour aux moeurs de la régence. La vie d'aventures et de conquêtes avait ajouté à cette disposition au sensualisme quelque chose de brutal et de pressé qui ne rendait pas l'homme bien dangereux pour la femme prudente. Dans les temps de grandes préoccupations guerrières et sociales, il n'y a pas beaucoup de place pour les passions profondes, non plus que pour les tendresses prolongées.
Rien ne ressemblait moins à un Français qu'un Russe de cette époque. C'est à cause de leur facilité à parler notre langue, à se plier à nos usages, qu'on les appela chez nous les Français du Nord; mais jamais l'identification ne fut plus lointaine et plus impossible. Ils ne pouvaient prendre de nous que ce qui nous faisait le moins d'honneur alors, l'amabilité.
Mourzakine n'était pourtant pas un vrai Russe. Géorgien d'origine, peut-être Kurde ou Persan en remontant plus haut, Moscovite d'éducation, il n'avait jamais vu Pétersbourg et ne se trouvait que par les hasards de la guerre et la protection de son oncle Ogokskoï placé sous les yeux du tsar. Sans la guerre, privé de fortune comme il l'était, il eût végété dans d'obscurs et pénibles emplois militaires aux frontières asiatiques, à moins que, comme il en avait été tenté quelquefois dans son adolescence, il n'eût franchi cette frontière pour se jeter dans la vie d'héroïques aventures de ses aïeux indépendants; mais il s'était distingué à la bataille de la Moskowa, et plus tard il s'était battu comme un lion sous les yeux du maître. Dès lors il lui appartenait corps et âme. Il était bien et dûment baptisé Russe par le sang français qu'il avait versé; il était rivé à jamais, lui et sa postérité, au joug de ce qu'on appelle en Russie la civilisation, c'est-à-dire le culte aveugle de la puissance absolue. Il faut monter plus haut que ne le pouvait faire Mourzakine pour disposer de cette puissance par le fer ou le poison.
Sa volonté à lui, ne pouvait s'exercer que sur sa propre destinée; mais qu'elles sont tenaces et patientes, ces énergies qui consistent à écraser les plus faibles pour se rattacher aux plus forts! C'est toute la science de la vie chez les Russes; science incompatible avec notre caractère et nos habitudes. Nous savons bien aussi plier déplorablement sous les maîtres; mais nous nous lassons d'eux avec une merveilleuse facilité, et, quand la mesure est comble, nous sacrifions nos intérêts personnels au besoin de reprendre possession de nous-mêmes 2 2 Ivan Tourguenef, qui connaît bien la France, a créé en maître le personnage du Russe intelligent, qui ne peut rien être en Russie parce qu'il a la nature du Français. Relisez les dernières pages de l'admirable roman: Dimitri Roudine .
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