Жорж Санд - La comtesse de Rudolstadt

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Ce langage bizarre émut Consuelo, bien qu'elle eût résolu de se méfier des captieuses déclamations des prétendus prophètes.

«Expliquez-vous, Monsieur le comte, dit-elle en s'efforçant de garder un ton calme et froid. Je sais bien que le rôle d'Albert n'est pas fini sur la terre, et que son âme n'a pas été anéantie par le souffle de la mort. Mais les rapports qui peuvent subsister entre elle et moi sont couverts d'un voile que ma propre mort peut seule soulever, s'il plaît à Dieu de nous laisser un vague souvenir de nos existences précédentes. Ceci est un point mystérieux, et il n'est au pouvoir de personne d'aider à l'influence céleste qui rapproche dans une vie nouvelle ceux qui se sont aimés dans une vie passée. Que prétendez-vous donc me faire accroire, en disant que certaines sympathies veillent sur moi pour opérer ce rapprochement?

– Je pourrais vous parler de moi seulement, répondit M. de Saint-Germain, et vous dire qu'ayant connu Albert de tout temps, aussi bien lorsque je servais sous ses ordres dans la guerre des Hussites contre Sigismond, que plus tard, dans la guerre de trente ans, lorsqu'il était…

– Je sais, Monsieur, que vous avez la prétention de vous rappeler toutes vos existences antérieures, comme Albert en avait la persuasion maladive et funeste. À Dieu ne plaise que j'aie jamais suspecté sa bonne foi à cet égard! mais cette croyance était tellement liée chez lui à un état d'exaltation délirante, que je n'ai jamais cru à la réalité de cette puissance exceptionnelle et peut-être inadmissible. Épargnez-moi donc l'embarras d'écouter les bizarreries de votre conversation sur ce chapitre. Je sais que beaucoup de gens, poussés par une curiosité frivole, voudraient être maintenant à ma place, et recueillir, avec un sourire d'encouragement et de crédulité simulée, les merveilleuses histoires qu'on dit que vous racontez si bien. Mais moi je ne sais pas jouer la comédie quand je n'y suis pas forcée, et je ne pourrais m'amuser de ce qu'on appelle vos rêveries. Elles me rappelleraient trop celles qui m'ont tant effrayée et tant affligée dans le comte de Rudolstadt. Daignez les réserver pour ceux qui peuvent les partager. Je ne voudrais pour rien au monde vous tromper en feignant d'y croire; et quand même ces rêveries ne réveilleraient en moi aucun souvenir déchirant, je ne saurais pas me moquer de vous. Veuillez donc répondre à mes questions, sans chercher à égarer mon jugement par des paroles vagues et à double sens. Pour aider à votre franchise, je vous dirai que je sais déjà que vous avez sur moi des vues particulières et mystérieuses. Vous devez m'initier à je ne sais quelle redoutable confidence, et des personnes d'un haut rang comptent sur vous pour me donner les premières notions de je ne sais quelle science occulte.

– Les personnes d'un haut rang divaguent parfois étrangement, madame la comtesse, répondit le comte avec beaucoup de calme. Je vous remercie de la loyauté avec laquelle vous me parlez, et je m'abstiendrai de toucher à des choses que vous ne comprendriez pas, faute peut-être de vouloir les comprendre. Je vous dirai seulement qu'il y a, en effet, une science occulte dont je me pique, et dans laquelle je suis aidé par des lumières supérieures. Mais cette science n'a rien de surnaturel, puisque c'est purement et simplement celle du cœur humain, ou, si vous l'aimez mieux, la connaissance approfondie de la vie humaine, dans ses ressorts les plus intimes et dans ses actes les plus secrets. Et pour vous prouver que je ne me vante pas, je vous dirai exactement ce qui se passe dans votre propre cœur depuis que vous êtes séparée du comte de Rudolstadt, si toutefois vous m'y autorisez.

– J'y consens, répondit Consuelo, car sur ce point je sais que vous ne pourrez m'abuser.

– Eh bien, vous aimez pour la première fois de votre vie, vous aimez complètement, véritablement: et celui que vous aimez ainsi, dans les larmes du repentir, car vous ne l'aimiez pas il y a un an, celui dont l'absence vous est amère, et dont la disparition a décoloré votre vie et désenchanté votre avenir, ce n'est pas le baron de Trenck, pour lequel vous n'avez qu'une amitié de reconnaissance et de sympathie tranquille; ce n'est pas Joseph Haydn, qui n'est pour vous qu'un jeune frère en Apollon; ce n'est pas le roi Frédéric, qui vous effraie et vous intéresse en même temps; ce n'est pas même le bel Anzoleto, que vous ne pouvez plus estimer; c'est celui que vous avez vu couché sur un lit de mort et revêtu des ornements que l'orgueil des nobles familles place jusque dans la tombe, sur le linceul des trépassés: c'est Albert de Rudolstadt.»

Consuelo fut un instant frappée de cette révélation de ses sentiments intimes dans la bouche d'un homme qu'elle ne connaissait pas. Mais en songeant qu'elle avait raconté toute sa vie et mis à nu son propre cœur la nuit précédente, devant la princesse Amélie, en se rappelant tout ce que le prince Henri venait de lui faire pressentir des relations de la princesse avec une affiliation mystérieuse où le comte de Saint-Germain jouait un des principaux rôles, elle cessa de s'étonner, et avoua ingénument à ce dernier qu'elle ne lui faisait pas un grand mérite de savoir des choses récemment confiées à une amie indiscrète.

«Vous voulez parler de l'abbesse de Quedlimbourg, dit M. de Saint-Germain. Eh bien, voulez-vous croire à ma parole d'honneur?

– Je n'ai pas le droit de la révoquer en doute, répondit la Porporina.

– Je vous donne donc ma parole d'honneur, reprit le comte, que la princesse ne m'a pas dit un mot de vous, par la raison que jamais je n'ai eu l'avantage d'échanger une seule parole avec elle, non plus qu'avec sa confidente madame de Kleist.

– Cependant, Monsieur, vous avez des rapports avec elle, au moins indirectement?

– Quant à moi, tous ces rapports consistent à lui faire passer les lettres de Trenck et à recevoir les siennes pour lui par des tiers. Vous voyez que sa confiance en moi ne va pas bien loin, puisqu'elle se persuade que j'ignore l'intérêt qu'elle prend à notre fugitif. Du reste, cette princesse n'est point perfide; elle n'est que folle, comme les natures tyranniques le deviennent lorsqu'elles sont opprimées. Les serviteurs de la vérité ont beaucoup espéré d'elle, et lui ont accordé leur protection. Fasse le ciel qu'ils n'aient point à s'en repentir!

– Vous jugez mal une princesse intéressante et malheureuse, Monsieur le comte, et peut-être connaissez-vous mal ses affaires. Quant à moi, je les ignore…

– Ne mentez pas inutilement, Consuelo. Vous avez soupé avec elle la nuit dernière, et je puis vous dire toutes les circonstances.»

Ici le comte de Saint-Germain rapporta les moindres détails du souper de la veille, depuis les discours de la princesse et de madame de Kleist jusqu'à la parure qu'elles portaient, le menu du repas, la rencontre de la balayeuse , etc. Il ne s'arrêta pas là, et raconta de même la visite que le roi avait faite le matin à notre héroïne, les paroles échangées entre eux, la canne levée sur Consuelo, les menaces et le repentir de Frédéric, tout, jusqu'aux moindres gestes et à l'expression des physionomies, comme s'il eût assisté à cette scène. Il termina en disant:

«Et vous avez eu grand tort, naïve et généreuse enfant, de vous laisser prendre à ces retours d'amitié et de bonté que le roi sait avoir dans l'occasion. Vous vous en repentirez. Le tigre royal vous fera sentir ses ongles, à moins que vous n'acceptiez une protection plus efficace et plus honorable, une protection vraiment paternelle et toute-puissante, qui ne se bornera pas aux étroites limites du marquisat de Brandebourg, mais qui planera sur vous sur toute la surface de la terre, et qui vous suivrait jusque dans les déserts du nouveau monde.

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