Жорж Санд - La comtesse de Rudolstadt

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Le roi s'en alla tout doucement, après être revenu plusieurs fois sur ses pas en causant avec une familiarité gracieuse, et en prodiguant à l'objet de sa bienveillance de frivoles cajoleries. Il savait dire des riens quand il le voulait, quoique en général sa parole fût concise, énergique et pleine de sens. Nul homme n'avait plus de ce qu'on appelait du fond dans la conversation, et rien n'était plus rare à cette époque que ce ton sérieux et ferme dans les entretiens familiers. Mais avec Consuelo, il eût voulu être bon enfant, et il réussissait assez à s'en donner l'air, pour qu'elle en fut parfois naïvement émerveillée. Quand il fut parti, elle se repentit, comme à l'ordinaire, de ne pas avoir réussi à le dégoûter d'elle et de la fantaisie de ces dangereuses visites. De son côté, le roi s'en alla à demi mécontent de lui-même. Il aimait Consuelo à sa manière, et il eût voulu lui inspirer en réalité l'attachement et l'admiration que ses faux amis les beaux esprits jouaient auprès de lui. Il eût donné peut-être beaucoup, lui qui n'aimait guère à donner, pour connaître une fois dans sa vie le plaisir d'être aimé de bonne foi et sans arrière-pensée. Mais il sentait bien que cela n'était pas facile à concilier avec l'autorité dont il ne voulait pas se départir; et, comme un chat rassasié qui joue avec la souris prête à fuir, il ne savait trop s'il voulait l'apprivoiser ou l'étrangler. «Elle va trop loin, et cela finira mal, se disait-il en remontant dans sa voiture; si elle continue à faire la mauvaise tête, je serai forcé de lui faire commettre quelque faute, et de l'envoyer dans une forteresse pendant quelque temps, afin que le régime émousse ce fier courage. Pourtant j'aimerais mieux l'éblouir et la gouverner par le prestige que j'exerce sur tant d'autres. Il est impossible que je n'en vienne pas à bout avec un peu de patience. C'est un petit travail qui m'irrite et qui m'amuse en même temps. Nous verrons bien! Ce qu'il y a de certain, c'est qu'il ne faut pas qu'elle parte maintenant, pour aller se vanter de m'avoir dit mes vérités impunément. Non, non! elle ne me quittera que soumise ou brisée…» Et puis le roi qui avait bien d'autres choses dans l'esprit, comme on peut croire, ouvrit un livre pour ne pas perdre cinq minutes à d'inutiles rêveries, et descendit de sa voiture sans trop se rappeler dans quelles idées il y était monté.

La Porporina, inquiète et tremblante, se préoccupa un peu plus longtemps des dangers de sa situation. Elle se reprocha beaucoup de n'avoir pas insisté jusqu'au bout sur son départ, et de s'être laissé engager tacitement à y renoncer. Mais elle fut tirée de ses méditations par un envoi d'argent et de lettres que madame de Kleist lui faisait passer pour M. de Saint-Germain. Tout cela était destiné à Trenck, et Consuelo devait en accepter la responsabilité; elle devait au besoin accepter aussi le rôle d'amante du fugitif, pour couvrir le secret de la princesse Amélie. Elle se voyait donc embarquée dans une situation désagréable et dangereuse, d'autant plus qu'elle ne se sentait pas très-rassurée sur la loyauté de ces agents mystérieux avec lesquels on la mettait en relation, et qui semblaient vouloir s'immiscer par contre-coup dans ses propres secrets. Elle s'occupa de son déguisement pour le bal de l'Opéra, où elle avait accepté le rendez-vous avec Saint-Germain, tout en se disant avec une terreur résignée qu'elle était sur le bord d'un abîme.

XII

Aussitôt après l'opéra, la salle fut nivelée, illuminée, décorée suivant l'usage, et le grand bal masqué, appelé à Berlin la redoute , fut ouvert à minuit précis. La société y était passablement mêlée, puisque les princes et peut-être même les princesses du sang royal s'y trouvaient confondus avec les acteurs et les actrices de tous les théâtres. La Porporina s'y glissa seule, déguisée en religieuse, costume qui lui permettait de cacher son cou et ses épaules sous le voile, et sa taille sous une robe très ample. Elle sentait la nécessité de se rendre méconnaissable pour échapper aux commentaires que pourrait faire naître sa rencontre avec M. de Saint-Germain; et elle n'était pas fâchée d'éprouver la perspicacité de ce dernier, qui s'était vanté à elle de la reconnaître quelque déguisée qu'elle fût. Elle avait donc composé seule, et sans mettre même sa suivante dans la confidence, cet habit simple et facile: et elle était sortie bien enveloppée d'une longue pelisse qu'elle ne déposa qu'en se trouvant au milieu de la foule. Mais elle n'eut pas fait le tour de la salle, qu'elle remarqua une circonstance inquiétante. Un masque de sa taille, et qui paraissait être de son sexe, revêtu d un costume de nonne exactement semblable au sien, vint se placer devant elle à plusieurs reprises, en lui faisant des plaisanteries sur leur identité.

«Chère sœur, lui disait cette nonne, je voudrais bien savoir laquelle de nous est l'ombre de l'autre; et comme il me semble que tu es plus légère et plus diaphane que moi, je demande à te toucher la main pour m'assurer si tu es ma sœur jumelle ou mon spectre.»

Consuelo repoussa ces attaques, et s'efforça de gagner sa loge afin d'y changer de costume, ou de faire au sien quelque modification qui empêchât l'équivoque. Elle craignait que le comte de Saint-Germain, au cas où il aurait eu, en dépit de ses précautions, quelque révélation sur son déguisement, n'allât s'adresser à son Sosie et lui parler des secrets qu'il lui avait annoncés la veille. Mais elle n'eut point ce loisir. Déjà un capucin s'était mis à sa poursuite, et bientôt, il s'empara, bon gré, mal gré, de son bras.

«Vous ne m'éviterez pas, ma sœur, lui dit-il à voix basse, je suis votre père confesseur, et je vais vous dire vos péchés. Vous êtes la princesse Amélie.

– Tu es un novice, frère, répondit Consuelo en contrefaisant sa voix comme il est d'usage au bal masqué. Tu connais bien mal tes pénitentes.

– Oh! il est très-inutile de contrefaire ta voix, sœur. Je ne sais pas si tu as le costume de ton ordre, mais tu es l'abbesse de Quedlimbourg, et tu peux bien en convenir avec moi qui suis ton frère Henri.»

Consuelo reconnaissait effectivement la voix du prince, qui lui avait parlé souvent, et qui avait une espèce de grasseyement assez remarquable. Pour s'assurer que son Sosie était bien la princesse, elle nia encore, et le prince ajouta:

«J'ai vu ton costume chez le tailleur; et comme il n'y a pas de secrets pour les princes, j'ai surpris le tien. Allons, ne perdons pas le temps à babiller. Vous ne pouvez avoir la prétention de m'intriguer, ma chère sœur, et ce n'est nullement pour vous tourmenter que je m'attache à vos pas. J'ai des choses sérieuses à vous dire. Venez un peu à l'écart avec moi.»

Consuelo se laissa emmener par le prince, bien résolue à lui montrer ses traits plutôt que d'abuser de sa méprise pour surprendre des secrets de famille. Mais, au premier mot qu'il lui adressa lorsqu'ils eurent gagné une loge, elle devint attentive malgré elle, et crut avoir le droit d'écouter jusqu'au bout.

«Prenez garde d'aller trop vite avec la Porporina, dit le prince à sa prétendue sœur. Ce n'est pas que je doute de sa discrétion ni de la noblesse de son cœur. Les personnages les plus importants de l'ordre s'en portent garants; et dussiez-vous me plaisanter encore sur la nature de mes sentiments pour elle, je vous dirai encore que je partage votre sympathie pour cette aimable personne. Mais ni ces personnages ni moi ne sommes d'avis que vous vous compromettiez vis-à-vis d'elle avant que l'on se soit assuré de ses dispositions. Telle entreprise qui saisira d'emblée une imagination ardente comme la vôtre et un esprit justement irrité comme le mien, peut épouvanter au premier abord une fille timide, étrangère sans doute à toute philosophie et à toute politique. Les raisons qui ont agi sur vous ne sont pas celles qui feront impression sur une femme placée dans une sphère si différente. Laissez donc à Trismégiste ou à Saint-Germain le soin de cette initiation.

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