Жорж Санд - La comtesse de Rudolstadt

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«Qu'est-ce, dit-il brusquement en fronçant le sourcil. Avez-vous de l'humeur? êtes-vous malade? pourquoi m'appelez-vous sire ? Ma visite vous dérange de quelque amourette?

– Non, Sire, répondit la jeune fille en reprenant la sérénité de la franchise. Je n'ai ni amourette ni amour.

– A la bonne heure! Quand cela serait, après tout, que m'importe? mais j'exigerais que vous m'en fissiez l'aveu.

– L'aveu? M. le capitaine veut dire la confidence, sans doute?

– Expliquez la distinction.

– Monsieur le capitaine la comprend de reste.

– Comme vous voudrez; mais distinguer n'est pas répondre. Si vous étiez amoureuse, je voudrais le savoir.

– Je ne comprends pas pourquoi.

– Vous ne le comprenez pas du tout? regardez-moi donc en face. Vous avez le regard bien vague aujourd'hui!

– Monsieur le capitaine, il me semble que vous voulez singer le roi. On dit, que quand il interroge un accusé, il lui lit dans le blanc des yeux. Croyez-moi, ces façons-là ne vont qu'à lui; et encore, s'il venait chez moi pour me les faire subir, je le prierais de retourner à ses affaires.

– C'est cela; vous lui diriez: «Va te promener, Sire.»

– Pourquoi non? La place du roi est sur son cheval ou sur son trône, et s'il avait le caprice de venir chez moi, je serais en droit de ne pas le souffrir maussade.

– Vous auriez raison; mais dans tout cela vous ne me répondez pas. Vous ne voulez pas me prendre pour le confident de vos prochaines amours?

– Il n'y a point de prochaines amours pour moi, je vous l'ai dit souvent, baron.

– Oui, en riant, parce que je vous interrogeais de même; mais si je parle sérieusement à cette heure?

– Je réponds de même.

– Savez-vous que vous êtes une singulière personne?

– Pourquoi cela?

– Parce que vous êtes la seule femme de théâtre qui ne soit pas occupée de belles passions ou de galanterie.

– Vous avez une mauvaise idée des femmes de théâtre, monsieur le capitaine!

– Non! j'en ai connu de sages; mais elles visaient à de riches mariages, et vous, on ne sait à quoi vous songez.

– Je songe à chanter ce soir.

– Ainsi vous vivez au jour le jour?

– Désormais, je ne vis pas autrement.

– Il n'en a donc pas été toujours ainsi?

– Non, Monsieur.

– Vous avez aimé?

– Oui, Monsieur.

– Sérieusement.

– Oui, Monsieur.

– Et longtemps?

– Oui, Monsieur.

– Et qu'est devenu votre amant?

– Mort!

– Mais vous en êtes consolée?

– Non.

– Oh! vous vous en consolerez bien?

– Je crains que non.

– Cela est étrange. Ainsi, vous ne voulez pas vous marier.

– Jamais.

– Et vous n'aurez pas d'amour?

– Jamais.

– Pas même un ami?

– Pas même un ami comme l'entendent les belles dames.

– Bast, si vous alliez à Paris, et que le roi Louis XV, ce galant chevalier…

– Je n'aime pas les rois, monsieur le capitaine, et je déteste les rois galants.

– Ah! je comprends; vous aimez mieux les pages. Un joli cavalier, comme Trenck, par exemple!

– Je n'ai jamais songé à sa figure.

– Et cependant vous avez conservé des relations avec lui!

– Si cela était, elles seraient de pure et honnête amitié.

– Vous convenez donc que ces relations subsistent?

– Je n'ai pas dit cela, répondit Consuelo, qui craignit de compromettre la princesse par ce seul indice.

– Alors vous le niez.

– Je n'aurais pas de raisons pour le nier, si cela était; mais d'où vient que le capitaine Kreutz m'interroge de la sorte? Quel intérêt peut-il prendre à tout cela?

– Le roi en prend apparemment, repartit Frédéric en ôtant son chapeau et en le posant brutalement sur la tête d'une Polymnie en marbre blanc dont le buste antique ornait la console.

– Si le roi me faisait l'honneur de venir chez moi, dit Consuelo en surmontant la terreur qui s'emparait d'elle, je penserais qu'il désire entendre de la musique, et je me mettrais à mon clavecin pour lui chanter l'air d' Ariane abandonnée

– Le roi n'aime pas les prévenances. Quand il interroge, il veut qu'on lui réponde clair et net. Qu'est-ce que vous avez été faire cette nuit dans le palais du roi? Vous voyez bien que le roi a le droit de venir faire le maître chez vous, puisque vous allez chez lui à des heures indues sans sa permission?»

Consuelo trembla de la tête aux pieds; mais elle avait heureusement dans toutes sortes de dangers une présence d'esprit qui l'avait toujours sauvée comme par miracle. Elle se rappela que Frédéric plaidait souvent le faux pour savoir le vrai, et qu'il passait pour arracher les aveux par la surprise plus que par tout autre moyen. Elle se tint sur ses gardes, et, souriant à travers sa pâleur, elle répondit:

«Voilà une singulière accusation, et je ne sais ce qu'on peut répondre à des demandes fantastiques.

– Vous n'êtes plus laconique comme tout à l'heure, reprit le roi; comme on voit bien que vous mentez! Vous n'avez pas été cette nuit au palais? répondez oui ou non?

– Eh bien, non! dit Consuelo avec courage, préférant la honte d'être convaincue de mensonge, à la lâcheté de livrer le secret d'autrui pour se disculper.

– Vous n'en êtes pas sortie à trois heures du matin, toute seule?

– Non, répondit Consuelo, qui retrouvait ses forces en voyant une imperceptible irrésolution dans la physionomie du roi, et qui jouait déjà la surprise avec supériorité.

– Vous avez osé dire trois fois non! s'écria le roi d'un air courroucé et avec des regards foudroyants.

– J'oserai le dire une quatrième fois, si Votre Majesté l'exige, répondit Consuelo, résolue de faire face à l'orage jusqu'au bout.

– Oh! je sais bien qu'une femme soutiendrait le mensonge dans les tortures, comme les premiers chrétiens y soutenaient ce qu'ils croyaient être la vérité. Qui pourra se flatter d'arracher une réponse sincère à un être féminin? Écoutez, Mademoiselle, j'ai eu jusqu'ici de l'estime pour vous, parce que je pensais que vous faisiez seule exception aux vices de votre sexe. Je ne vous croyais ni intrigante, ni perfide, ni effrontée. J'avais dans votre caractère une confiance qui allait jusqu'à l'amitié…

– Et maintenant, Sire…

– Ne m'interrompez pas. Maintenant, j'ai mon opinion, et vous en sentirez les effets. Mais écoutez-moi bien. Si vous aviez le malheur de vous immiscer dans de petites intrigues de palais, d'accepter certaines confidences déplacées, de rendre certains services dangereux, vous vous flatteriez vainement de me tromper longtemps, et je vous chasserais d'ici aussi honteusement que je vous y ai reçue avec distinction et bonté.

– Sire, répondit Consuelo avec audace, comme le plus cher et le plus constant de mes vœux est de quitter la Prusse, quels que soient le prétexte de mon renvoi et la dureté de votre langage, je reçois avec reconnaissance l'ordre de mon départ.

– Ah! vous le prenez ainsi, s'écria Frédéric transporté de colère, et vous osez me parler de la sorte!»

En même temps il leva sa canne comme s'il eût voulu frapper Consuelo; mais l'air de mépris tranquille avec lequel elle attendit cet outrage le fit rentrer en lui-même, et il jeta sa canne loin de lui, en disant d'une voix émue:

«Tenez, oubliez les droits que vous avez à la reconnaissance du capitaine Kreutz, et parlez au roi avec le respect convenable; car si vous me poussez à bout, je suis capable de vous corriger comme un enfant mutin.

– Sire, je sais qu'on bat les enfants dans votre auguste famille, et j'ai ouï dire que Votre Majesté, pour se soustraire à de tels traitements, avait autrefois essayé de prendre la fuite. Ce moyen sera plus facile à une zingara comme moi qu'il ne l'a été au prince royal Frédéric. Si Votre Majesté ne me fait pas sortir de ses États dans les vingt-quatre heures, j'aviserai moi-même à la rassurer sur mes intrigues, en quittant la Prusse sans passe-port, fallût-il fuir à pied et en sautant les fossés, comme font les déserteurs et les contrebandiers.

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