Жорж Санд - La comtesse de Rudolstadt

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– Mais Trismégiste n'est-il pas parti? dit Consuelo, qui était trop bonne comédienne pour ne pas pouvoir imiter la voix rauque et changeante de la princesse Amélie.

– S'il est parti, vous devez le savoir mieux que moi, puisque cet homme n'a de rapports qu'avec vous. Pour moi, je ne le connais pas. Mais M. de Saint-Germain me parait l'ouvrier le plus habile et le plus extraordinairement versé dans la science qui nous occupe. Il s'est fait fort de nous attacher cette belle cantatrice et de la soustraire aux dangers qui la menacent.

– Est-elle réellement en danger? demanda Consuelo.

– Elle y sera si elle persiste à repousser les soupirs de M. le Marquis .

– Quel marquis? demanda Consuelo étonnée.

– Vous êtes bien distraite, ma sœur! Je vous parle de Fritz ou du grand lama .

– Oui, du marquis de Bandebourg! reprit la Porporina, comprenant enfin qu'il s'agissait du roi. Mais vous êtes donc bien sûr qu'il pense à cette petite fille?

– Je ne dirai pas qu'il l'aime, mais il en est jaloux. Et puis, ma sœur, il faut bien reconnaître que vous la compromettez, cette pauvre fille, en la prenant pour votre confidente… Allons! je ne sais rien de cela, je n'en veux rien savoir; mais, au nom du ciel, soyez prudente, et ne laissez pas soupçonner à nos amis que vous soyez mue par un autre sentiment que celui de la liberté politique. Nous avons résolu d'adopter votre comtesse de Rudolstadt. Quand elle sera initiée et liée par des serments, des promesses et des menaces, vous ne risquerez plus rien avec elle. Jusque-là, je vous en conjure, abstenez-vous de la voir et de lui parler de vos affaires et des nôtres… Et pour commencer, ne restez pas dans ce bal où votre présence n'est guère convenable, et où le grand lama saura certainement que vous êtes venue. Donnez-moi le bras jusqu'à la sortie. Je ne puis vous reconduire plus loin. Je suis censé garder les arrêts à Potsdam, et les murailles du palais ont des yeux qui perceraient un masque de fer.»

En ce moment on frappa à la porte de la loge, et comme le prince n'ouvrait pas, on insista.

«Voilà un drôle bien impertinent de vouloir entrer dans une loge où se trouve une dame!» dit le prince en montrant son masque barbu à la lucarne de la loge.

Mais un domino rouge, à face blême, dont l'aspect avait quelque chose d'effrayant, lui apparut, et lui dit avec un geste singulier:

« Il pleut. »

Cette nouvelle parut faire grande impression sur le prince.

«Dois-je donc sortir ou rester? demanda-t-il au domino rouge.

– Vous devez chercher, répondit ce domino, une nonne toute semblable à celle-ci, qui erre dans la cohue. Moi, je me charge de madame,» ajouta-t-il en désignant Consuelo, et en entrant dans la loge que le prince lui ouvrait avec empressement.

Ils échangèrent bas quelques paroles, et le prince sortit sans adresser un mot de plus à la Porporina.

«Pourquoi, dit le domino rouge en s'asseyant dans le fond de la loge, et en s'adressant à Consuelo, avez-vous pris un déguisement tout pareil à celui de la princesse? C'est l'exposer, ainsi que vous, à des méprises fatales. Je ne reconnais là ni votre prudence ni votre dévouement.

– Si mon costume est pareil à celui d'une autre personne, je l'ignore entièrement, répondit Consuelo, qui se tenait sur ses gardes avec ce nouvel interlocuteur.

– J'ai cru que c'était une plaisanterie de carnaval arrangée entre vous deux. Puisqu'il n'en est rien, madame la comtesse, et que le hasard seul s'en est mêlé, parlons de vous, et abandonnons la princesse à son destin.

– Mais si quelqu'un est en danger, Monsieur, il ne me semble pas que le rôle de ceux qui parlent de dévouement soit de rester les bras croisés.

– La personne qui vient de vous quitter veillera sur cette auguste tête folle. Sans doute, vous n'ignorez pas que la chose l'intéresse plus que nous, car cette personne vous fait la cour aussi?

– Vous vous trompez, Monsieur, et je ne connais pas cette personne plus que vous. D'ailleurs, votre langage n'est ni celui d'un ami, ni celui d'un plaisant. Permettez donc que je retourne au bal.

– Permettez-moi de vous demander auparavant un portefeuille qu'on vous a chargée de me remettre.

– Nullement, je ne suis chargée de rien pour qui que ce soit.

– C'est bien; vous devez parler ainsi. Mais avec moi, c'est inutile: je suis le comte de Saint-Germain.

– Je n'en sais rien.

– Quand même j'ôterais mon masque, comme vous n'avez vu mes traits que par une nuit obscure, vous ne me reconnaîtriez pas. Mais voici une lettre de créance.»

Le domino rouge présenta à Consuelo une feuille de musique accompagnée d'un signe qu'elle ne pouvait méconnaître. Elle remit le portefeuille, non sans trembler, et en ayant soin d'ajouter:

«Prenez acte de ce que je vous ai dit. Je ne suis chargée d'aucun message pour vous; c'est moi, moi seule, qui fais parvenir ces lettres et les traites qui y sont jointes à la personne que vous savez.

– Ainsi, c'est vous qui êtes la maîtresse du baron de Trenck?»

Consuelo, effrayée du mensonge pénible qu'on exigeait d'elle, garda le silence.

«Répondez, madame, reprit le domino rouge; le baron ne nous cache point qu'il reçoive des consolations et des secours d'une personne qui l'aime. C'est donc bien vous qui êtes l'amie du baron?

– C'est moi, répondit Consuelo avec fermeté, et je suis aussi surprise que blessée de vos questions. Ne puis-je être l'amie du baron sans m'exposer aux expressions brutales et aux soupçons outrageants dont il vous plaît de vous servir avec moi?

– La situation est trop grave pour que vous deviez vous arrêter à des mots. Écoutez bien: vous me chargez d'une mission qui me compromet, et qui m'expose à des dangers personnels de plus d'un genre. Il peut y avoir sous jeu quelque trame politique, et je ne me soucie pas de m'en mêler. J'ai donné ma parole aux amis de M. de Trenck de le servir dans une affaire d'amour. Entendons-nous bien: je n'ai pas promis de servir l'amitié . Ce mot est trop vague, et me laisse des inquiétudes. Je vous sais incapable de mentir. Si vous me dites positivement que de Trenck est votre amant, et si je puis en informer Albert de Rudolstadt…

– Juste ciel! Monsieur, ne me torturez pas ainsi; Albert n'est plus!..

– Au dire des hommes, il est mort, je le sais; mais pour vous comme pour moi il est éternellement vivant.

– Si vous l'entendez dans un sens religieux et symbolique, c'est la vérité; mais si c'est dans un sens matériel…

– Ne discutons pas. Un voile couvre encore votre esprit, mais ce voile sera soulevé. Ce qu'il m'importe de savoir à présent, c'est votre position à l'égard de Trenck. S'il est votre amant, je me charge de cet envoi d'où sa vie dépend peut-être; car il est privé de toutes ressources. Si vous refusez de vous prononcer, je refuse d'être votre intermédiaire.

– Eh bien, dit Consuelo avec un pénible effort, il est mon amant. Prenez le portefeuille, et hâtez-vous de le lui faire tenir.

– Il suffit, dit M. de Saint-Germain en prenant le portefeuille. Maintenant, noble et courageuse fille, laisse-moi te dire que je t'admire et te respecte. Ceci n'est qu'une épreuve à laquelle j'ai voulu soumettre ton dévouement et ton abnégation. Va, je sais tout! Je sais fort bien que tu mens par générosité, et que tu as été saintement fidèle à ton époux. Je sais que la princesse Amélie, tout en se servant de moi, ne daigne pas m'accorder sa confiance, et qu'elle travaille à s'affranchir de la tyrannie du grand lama sans cesser de faire la princesse et la réservée. Elle est dans son rôle, et elle ne rougit pas de t'exposer, toi, pauvre fille sans aveu (comme disent les gens du monde), à un malheur éternel; oui, au plus grand des malheurs! celui d'empêcher la brillante résurrection de ton époux, et de plonger son existence présente dans les limbes du doute et du désespoir. Mais heureusement, entre l'âme d'Albert et la tienne, une chaîne de mains invisibles est tendue incessamment pour mettre en rapport celle qui agit sur la terre à la lumière du soleil, et celle qui travaille dans un monde inconnu, à l'ombre du mystère, loin du regard des vulgaires humains.»

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