Émile Zola - Paris
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Pierre allait redescendre, lorsque, tout en haut, à l'entrée d'un couloir, il tenta une dernière fois de frapper à une porte. Une femme ouvrit, dont les cheveux dépeignés grisonnaient déjà, bien qu'elle ne dût pas avoir plus de quarante ans; et ses lèvres pâlies, ses yeux meurtris, dans sa face jaune, exprimaient une lassitude extrême, un air d'effacement et de continuelle crainte, sous l'acharnée misère. Elle se troubla, à la vue de la soutane, elle balbutia, inquiète:
– Entrez, entrez, monsieur l'abbé.
Mais un homme, que Pierre n'avait pas vu d'abord, un ouvrier d'une quarantaine d'années aussi, grand, maigre, chauve, un roux décoloré, les moustaches et la barbe rares, eut un geste de violence, la sourde menace de jeter le prêtre à l'a porte. Il se calma, s'assit près d'une table boiteuse, affecta de tourner le dos. Et, comme il y avait là encore une fillette blonde, de onze à douze ans, la figure longue et douce, avec cet air intelligent et un peu vieux que la grande misère donne aux enfants, il l'appela, la tint entre ses genoux, sans doute pour la protéger du contact de la soutane.
Pierre, le cœur serré par cet accueil, sentant le profond dénuement de cette famille, à la pièce nue et sans feu, à la détresse morne de ces trois êtres, se décida pourtant à poser sa question.
– Madame, vous ne connaissez pas dans la maison un vieil ouvrier du nom de Laveuve?
La femme, tremblante maintenant de l'avoir fait entrer, puisque cela paraissait déplaire à son homme, essaya d'arranger les choses, timidement.
– Laveuve, Laveuve, non… Dis, Salvat, tu entends? Est-ce que tu connais, toi?
Salvat se contenta de hausser les épaules. Mais la petite fille ne put tenir sa langue.
– Ecoute donc, maman Théodore… C'est peut-être le Philosophe.
– Un ancien ouvrier peintre, continua Pierre, un vieillard malade, qui ne peut plus travailler.
Madame Théodore, du coup, fut renseignée.
– Alors, c'est ça, c'est bien ça… Nous l'appelons le Philosophe, un surnom qu'on lui a donné dans le quartier. Tout de même, rien n'empêche qu'il ne s'appelle Laveuve.
D'un de ses poings levés au plafond, vers le ciel, Salvat sembla protester contre l'abomination d'un monde et d'un Dieu qui laissaient crever de faim les vieux travailleurs, tels que des chevaux fourbus. Mais il ne parla pas, il retomba dans un silence sauvage et lourd, dans la sorte de méditation affreuse où il se trouvait, lorsque le prêtre avait paru. Il était mécanicien, et il regardait obstinément, posé sur la table, son sac à outils, un petit sac de cuir, où quelque chose faisait bosse, une pièce à reporter sans doute. Il devait songer au long chômage, à sa recherche vaine d'un travail quelconque, pendant ces deux derniers mois de terrible hiver. Ou peut-être songeait-il aux représailles prochaines et sanglantes des meurt-de-faim, dans la rêverie incendiaire qui allumait ses grands yeux bleus, singuliers, vagues et brûlants. Tout d'un coup, il s'aperçut que sa fille avait pris le sac, tâchait de l'ouvrir, pour voir. Il eut un frémissement, et enfin il parla, la bouche bonne et amère, cédant à la brusque émotion qui le pâlissait.
– Céline, veux-tu bien laisser ça! Je t'ai défendu de toucher aux outils.
Il prit le sac, le déposa derrière lui, contre le mur, avec de grandes précautions.
– Alors, madame, demanda Pierre, ce Laveuve habite à cet étage?
Madame Théodore, d'un regard craintif, consulta Salvat. Elle n'était pas pour qu'on bousculât les curés, quand ils se donnaient la peine de venir, parce qu'il y avait parfois à gagner des sous avec eux. Et, lorsqu'elle comprit que Salvat, retombé dans sa noire rêverie, la laissait agir à sa guise, elle s'offrit tout de suite.
– Si monsieur l'abbé le veut bien, je vais le conduire. C'est justement au fond du corridor. Mais il faut savoir, parce qu'il y a encore des marches à monter.
Céline, voyant là un amusement, s'échappa des genoux de son père, accompagna le prêtre, elle aussi. Et Salvat resta seul dans la chambre de pauvreté et de souffrance, d'injustice et de colère, sans feu, sans pain, hanté de son rêve ardent, les yeux de nouveau fixés sur le sac, comme s'il y avait eu là, avec les outils, la guérison du monde.
En effet, il fallut gravir quelques marches; et, derrière madame Théodore et Céline, Pierre se trouva dans une sorte d'étroit grenier, sous le toit, une soupente de quelques mètres carrés, où l'on ne pouvait se tenir debout. Le jour n'entrait que par une lucarne à tabatière; mais, comme la neige bouchait la vitre, on dut laisser la porte grande ouverte, pour y voir clair. Ce qui entrait, c'était le dégel, la neige qui fondait et qui, goutte à goutte, coulait, inondait le carreau. Après ces longues semaines de froid intense, la noire humidité noyait tout de son frisson. Et là, sans une chaise, sans même un bout de planche, dans un coin du carreau nu, sur un tas de loques immondes, Laveuve gisait, tel qu'une bête à demi crevée parmi un tas d'ordures.
– Tenez! dit Céline de sa voix chantante, le voilà, c'est le Philosophe!
Madame Théodore s'était penchée, pour écouter s'il vivait toujours.
– Oui, il respire, je crois qu'il dort. Oh! s'il mangeait seulement tous les jours, il se porterait bien. Mais, que voulez-vous? il n'a plus personne, et quand on marche sur ses soixante-dix ans, le mieux serait d'aller se jeter à l'eau. Dans son métier de peintre en bâtiment, dès cinquante ans parfois, on ne peut plus travailler sur les échelles. Lui, d'abord, a trouvé des travaux de plain-pied à faire. Puis, il a eu la chance d'avoir des chantiers à garder. Et c'est fini, on l'a congédié de partout, voici deux mois qu'il est venu tomber dans ce coin, pour y mourir. Le propriétaire n'a point osé encore le jeter à la rue, bien que ce ne soit pas l'envie qui lui en manque… Nous autres, n'est-ce pas? nous lui apportons parfois un peu de vin, des croûtes. Mais, quand on n'a rien soi-même, comment voulez-vous qu'on donne à un autre?
Epouvanté, Pierre regardait cet effroyable reste, ce que cinquante années de travail et de misère, d'injustice sociale, avaient fait d'un homme. Il finissait par distinguer la tête blanche, usée, déprimée, déformée. Toute la débâcle du travail sans espoir sur une face humaine. La barbe inculte, embroussaillant les traits, l'air d'un vieux cheval qu'on ne tond plus, avec les mâchoires de travers, depuis que les dents étaient tombées. Des yeux vitreux, un nez qui sombrait dans la bouche. Et surtout cet aspect de bête déjetée par les fatigues du métier, éclopée, écroulée, bonne uniquement pour l'abattoir.
– Ah! le pauvre être! murmura le prêtre frémissant. Et on le laisse mourir de faim, tout seul, sans une aide! et pas un hospice, pas un asile ne l'a recueilli!
– Dame! reprit madame Théodore de sa voix dolente et résignée, les hôpitaux sont faits pour les malades, et il n'est pas malade, il s'achève simplement, à bout de forces. Puis, il n'est pas toujours commode, on est venu encore dernièrement, pour le mettre dans un asile; mais il ne veut pas être enfermé, il répond grossièrement à ceux qui le questionnent, sans compter qu'il a la mauvaise réputation de boire et de mal parler des bourgeois… Ah! Dieu merci, il sera délivré bientôt!
Pierre s'était penché, en voyant les yeux de Laveuve s'ouvrir tout grands, et il lui parla avec tendresse, il raconta qu'il venait de la part d'un ami lui apporter quelque argent, pour s'acheter ce dont il aurait le plus besoin. D'abord, à la vue de la soutane, le vieillard avait grondé de gros mots. Mais, tout de même, dans son extrême faiblesse, il gardait la goguenardise de l'ouvrier parisien.
– Je boirai volontiers un coup alors, dit-il d'une voix distincte, et avec un bout de pain, s'il y a de quoi, car voilà deux jours que je n'en connais plus le goût.
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