Эжен Сю - Mathilde

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«Sans me donner le temps de lui répondre un mot, mon père me laissa seule.

«Oh! mon amie, je ne saurais te dire dans quel abîme je crus tomber en entendant ces fatales paroles, moi qui, tu le sais, avais toujours rêvé comme toi cette ravissante union des âmes qui tôt ou tard se rencontrent, parce qu'elles se cherchent involontairement!!

«Je passai la nuit dans les larmes… Tu me demanderas peut-être, bonne et tendre sœur, si j'avais oublié la généreuse promesse que tu m'avais faite de partager ta fortune avec moi pour me faciliter un mariage selon mon cœur, ou bien de me garder près de toi si je ne trouvais pas un parti qui me convînt. Non, Mathilde, non, je ne l'avais pas oubliée, cette promesse! Je savais que ton cœur était assez grand, assez noble pour la tenir… C'est pour cela que j'ai voulu rendre impossible le sacrifice que tu voulais faire à notre amitié.

«Dans ton dévouement, aussi admirable qu'irréfléchi, tu n'avais pas songé à l'avenir; quoique considérables, tes biens ne sont pas assez grands pour pouvoir ainsi se diviser; avec ta fortune entière, tu es une très-riche héritière, et tu peux prétendre aux plus brillants partis. En la partageant, tu diminues tes chances de moitié.

«Sans doute, rester éternellement près de toi a été un de mes plus doux rêves de jeune fille. Mais qui sait si cet arrangement conviendrait à celui que tu choisiras pour mari? Grand Dieu! plutôt mourir mille fois que d'être la cause du plus léger dissentiment entre vous! Je me suis donc résignée, Mathilde. J'ai trouvé la force de cette résignation dans mon amitié, dans mon dévouement pour toi. Je bénirai toujours le sacrifice que je me suis imposé, en songeant qu'il a peut-être pu contribuer à assurer ton bonheur à venir.

«Hélas! il m'en a bien coûté, j'ai pleuré, amèrement pleuré pendant la nuit qui précéda ma première entrevue avec M. Sécherin.

«Oserai-je tout te dire, tout t'avouer? Un moment une pensée impie suspendit mes larmes… La maison de mon père est entourée de fossés profonds et remplis d'eau… je me levai… j'ouvris ma fenêtre… je mesurai la hauteur; la lune était voilée, il faisait une triste nuit d'hiver, le vent gémissait, je m'avançai hors du balcon… je me dis: Mieux vaut une mort criminelle, sans doute, que la vie qui m'attend. Un vertige me saisit; j'allais peut-être céder à une funeste inspiration, lorsqu'en donnant un dernier adieu à tout ce qui m'était cher, c'est à dire à toi, ton souvenir m'arrêta… Grâce encore te soit rendue, Mathilde! car ce souvenir m'a retenue au bord du précipice, il m'a empêchée de commettre un crime, je me suis résignée à vivre…

«Hélas! cette vie que je dispute si faiblement aux chagrins qui m'accablent, cette vie ne s'usera-t-elle pas bientôt? Oh! si cela était… si cela était! Je bénirais Dieu de me retirer de cette terre, j'accepterais la mort comme la douce récompense de tant de sacrifices que j'ai eu le courage de m'imposer.

«Le jour fatal arriva; le matin mon père me renouvela les plus sévères recommandations. J'attendis avec autant d'accablement que de morne indifférence le moment où l'on me présenterait M. Sécherin.

«Malgré les ordres, malgré la colère de mon père, je n'avais mis aucun soin à ma toilette. Comment en aurais-je eu le courage, mon Dieu! j'avais une robe noire, véritable emblème des pensées qui navraient mon cœur. Mes cheveux tombaient en longues boucles autour de mon visage pâli par la douleur; je me tenais si courbée sous le poids du malheur qui m'accablait, que mademoiselle de Maran m'aurait bien certainement cette fois et avec raison reproché d'être contrefaite.

«Mon père eut beau me gronder durement, m'ordonner de me tenir mieux, de prendre un air souriant, je ne pus vaincre les pénibles émotions qui m'agitaient; c'est à peine si je tournai la tête lorsqu'on annonça M. Sécherin et sa mère.

«M. Éloi Sécherin est, m'a dit mon père, intéressé dans de très-grandes entreprises, et il augmente chaque jour la fortune que lui a laissée son père. Je ne puis rien te dire de sa figure, de ses manières… car je vois tout à travers un nuage de larmes.

«Il faut que M. Éloi Sécherin ne soit pas difficile à séduire; car après son départ, mon père est venu me complimenter en m'assurant que j'avais été parfaitement bien, simple, sans prétention, et que M. Sécherin et sa mère étaient partis enchantés de moi.

«Je suis comme une pauvre prisonnière dont les yeux n'ont pas encore pu percer les ténèbres glacées qui l'environnent. J'ai bien vu vaguement M. Sécherin et sa mère; mais il ne m'en reste qu'une idée indécise. J'ai entendu plutôt qu'écouté quelques paroles. J'ai répondu machinalement. Aujourd'hui même on signe le contact, et mon mariage doit avoir lieu demain ou après demain, je crois.

«Quand tu me reverras à Paris, dans quelques jours, tu ouvriras tes bras à la pauvre victime obéissante et résignée…

«Pardon, pardon, Mathilde, d'être venue ainsi attrister ton bonheur; car un secret pressentiment me dit que tu es heureuse, qu'il t'aime. Tu le sais depuis le jour de l'ambassade. Je te l'ai dit. — Tu l'aimeras , – et je suis sûre qu'il s'est rendu digne de cet amour en le partageant.

«Heureuse, heureuse Mathilde, il me faut la certitude de ta félicité pour m'aider à supporter la vie que je vais misérablement traîner, jusqu'à ce que le fardeau de mes souffrances soit trop lourd; alors je quitterai cette terre de douleur, en jetant un dernier regard de regret sur les années passées près de toi…

«Adieu, adieu, bien tristement adieu! Un moment j'avais songé à te supplier à genoux de venir assister à mon mariage pour me donner du courage; mais j'ai bientôt réfléchi que ta vue, en me rappelant tout ce que je perds en me séparant de toi, m'ôterait le peu d'énergie qui me reste… Adieu encore! Quand tu reverras ta pauvre Ursule, tu auras, j'en suis sûre, bien de la peine à la reconnaître.

«Adieu… oh! adieu! la force me manque; j'ai tant pleuré! A toi de cœur, du plus profond de mon cœur.

«Ursule d'Orbeval.»

Après la lecture de cette lettre, je fus atterrée.

La pensée qui domina toutes les autres fut qu'Ursule, ainsi qu'elle me le disait, s'était littéralement sacrifiée pour moi, dans la crainte de nuire à mon mariage avec M. de Lancry.

Je fis ensuite presque un reproche à ma cousine d'avoir si peu compté sur mon affection et sur celle de Gontran. Il régnait dans sa lettre une tristesse si profonde, un abattement si désespéré, que je fus sérieusement inquiète, redoutant pour elle une maladie de langueur.

Il me restait un espoir. Le mariage d'Ursule pouvait être retardé. Je me décidai le lendemain à prier Gontran de partir aussitôt pour la Touraine; il devait supplier ma cousine de rompre cette union, et l'assurer lui-même que l'exécution de mes promesses ne pouvait apporter la moindre difficulté à notre mariage.

Je passai une nuit très-agitée. Le lendemain j'attendis avec la plus grande anxiété l'arrivée de Gontran. Il n'hésita pas un moment à aller trouver Ursule; il comprit, il partagea mes craintes, mes espérances avec une adorable bonté. Il ne devait pas parler de ce voyage à mademoiselle de Maran, et partir à l'instant même. Nous causions de ce sujet si intéressant pour moi, lorsqu'on m'apporta une lettre de Tours…

Le mariage d'Ursule était accompli. Sa lettre de la veille avait eu plusieurs jours de retard.

Cette nouvelle m'accabla. J'étais si heureuse de mon amour pour Gontran que je comprenais mieux encore combien le sort d'Ursule devait être cruel.

Ma cousine m'annonçait qu'elle arriverait sous peu de jours avec son père et son mari, et qu'elle passerait la fin de l'hiver à Paris.

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