Эжен Сю - Le morne au diable
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Cette déclaration du père Griffon sembla donner à réfléchir au chevalier; il baissa d’abord la tête en silence, puis il reprit résolument:
– Je le sais, le Morne-au-Diable est éloigné de quatre lieues d’ici; il est situé dans le nord de l’île; mon cœur me servira de boussole et me guidera vers la dame de mes pensées… avec l’assistance du soleil et de la lune.
– Mais, malheureux insensé! s’écria le père Griffon, il n’y a pas de chemin tracé dans les forêts où vous allez vous engager; les arbres sont si touffus qu’ils vous cacheront la position du soleil; vous vous égarerez.
– J’irai tout droit devant moi, j’arriverai toujours quelque part, votre île n’est pas si grande (soit dit sans humilier la Martinique), mon père, alors je reviendrai sur mes pas et je chercherai jusqu’à ce que je trouve le Morne-au-Diable…
– Mais le sol de ces forêts est souvent impraticable; elles sont infestées des serpents les plus dangereux: je vous dis que vous y aventurer, c’est braver mille morts…
– Eh! mon père, qui ne risque rien n’a rien; s’il y a des serpents, eh bien, je mettrai des échasses, comme les habitants de nos landes!
– Allez donc marcher avec des échasses au milieu des lianes, des ronces, des rochers, des arbres déracinés par le temps! Je vous dis que vous ne savez pas ce que sont nos forêts.
– Si l’on pensait toujours au péril, mon révérend, on ne ferait jamais rien de bon. Est-ce que vous pensez au mal de Siam quand vous soignez ceux de vos paroissiens qui en sont attaqués?
– Mais mon but est pieux, à moi; je puis affronter la mort en faisant mon devoir… tandis que vous y courez certainement pour une vanité.
– Une vanité! mon révérend! une commère qui a des écuelles remplies de diamants, des sacs pleins de perles fines, et peut-être encore cinq à six millions de biens! Peste! quelle vanité!
Il n’y avait pas à espérer de vaincre une pareille opiniâtreté: le curé ne l’essaya pas; il conduisit son hôte dans la chambre qu’il lui destinait, bien décidé à mettre tous les obstacles possibles à la fantaisie du chevalier.
Inébranlable dans sa résolution, Croustillac s’endormit profondément. Une ardente curiosité était venue augmenter son entêtement naturel et sa confiance imperturbable dans sa destinée; plus cette confiance avait été jusqu’alors trompée, plus l’aventurier croyait que l’heure promise devait arriver pour lui.
Le lendemain matin, au point du jour, il s’éveilla, et alla sur la pointe du pied jusqu’à la porte de la chambre du père Griffon.
Le curé dormait encore, ne croyant pas le chevalier capable de s’aventurer sans guide dans un pays inconnu. Il se trompait.
Croustillac, pour échapper aux instances et aux reproches de son hôte, partit au moment même.
Il ceignit sa formidable épée, arme assez incommode pour traverser des buissons; il enfonça son feutre sur sa tête, prit une gaule à la main pour effaroucher les serpents, et le jarret ferme, le nez au vent, le cœur un peu palpitant, il quitta la demeure hospitalière du curé du Macouba, et se dirigea vers le nord en suivant pendant quelque temps la lisière d’un bois extrêmement touffu.
Il lui fallut bientôt quitter cette lisière qui, formant un angle vers l’orient, se prolongeait indéfiniment dans cette direction.
Le chevalier, au moment d’entrer dans la forêt, hésita un instant; il se rappela les sages conseils du père Griffon, il songea aux dangers qu’il allait courir; mais, évoquant aussitôt par la pensée les trésors de la Barbe-Bleue, il fut ébloui des monceaux d’or, de perles, de rubis, de diamants qu’il crut voir étinceler et fourmiller à ses yeux; il se figura l’habitante du Morne-au-Diable d’une beauté achevée. Entraîné par ce mirage, il entra résolument dans la forêt, en soulevant un épais rideau de lianes qui retombaient du haut des arbres après s’y être enlacées.
Le chevalier n’oublia pas de battre les buissons avec sa gaule, en criant à haute voix: – Dehors, les serpents… dehors!
Excepté les cris du Gascon, on n’entendait aucun bruit.
Le soleil allait bientôt se lever; l’air, rafraîchi par l’abondante rosée de la nuit et par la brise de mer, était imprégné des odeurs fortes et aromatiques des fleurs tropicales.
La forêt était encore presque plongée dans les ténèbres au moment où le chevalier y pénétra…
Pendant quelques minutes, le profond silence qui régnait dans cette solitude imposante ne fut troublé que par les coups de gaule que le chevalier donnait sur les buissons en répétant: – Dehors, les serpents, dehors!
Peu à peu les cris du Gascon, qui s’éloignait de plus en plus, devinrent moins distincts; puis ils cessèrent tout à fait…
Le morne et profond silence qui régnait alors fut subitement interrompu par une espèce de hurlement sauvage qui n’avait rien d’humain.
Ce bruit et les premiers rayons du soleil qui jaillirent à l’horizon comme une gerbe enflammée semblèrent éveiller les habitants de ces grands bois. Ils y répondirent sur tous les tons; le tapage devint infernal: les glapissements des singes, les miaulements des chats-tigres, les sifflements des serpents, le grognement des sangliers, les beuglements des taureaux éclatèrent de toutes parts avec un ensemble effrayant; les échos de la forêt et des mornes se renvoyèrent ces sons discordants; on eût dit une bande de démons répondant à l’appel d’un démon supérieur.
CHAPITRE VII.
LA CAVERNE
Pendant que le chevalier cherche la route du Morne-au-Diable à travers la forêt, nous conduirons le lecteur vers la partie la plus septentrionale de la côte de la Martinique.
La mer déferlait avec une majestueuse lenteur au pied des grands rochers presque à pic qui défendaient naturellement cette partie de l’île, en formant une sorte de muraille perpendiculaire de deux cents pieds de haut; le continuel ressac des vagues rendait ces parages si dangereux, qu’une embarcation ne pouvait risquer d’aborder en cet endroit sans être infailliblement brisée.
Le site dont nous parlons était d’une simplicité sauvage, grandiose; une ceinture de rochers âpres, nus, d’un rouge fauve, se dessinait sur un ciel d’un bleu de saphir; leur base disparaissait au milieu d’un brouillard de neigeuse écume, soulevée par le choc incessant d’énormes montagnes d’eau qui s’abattaient sur ces récifs en tonnant comme la foudre.
Le soleil dans toute sa force jetait une lumière éblouissante, torride sur cette masse granitique; il n’y avait pas le plus léger nuage sur ce ciel d’airain. A l’horizon apparaissaient, à travers une vapeur brûlante, les terres élevées des autres Antilles.
A quelque distance de la côte, où brisaient les lames, la mer était d’un azur sombre, et calme comme un miroir.
Un objet d’abord imperceptible, tant il offrait peu de surface au-dessus de l’eau, s’approchait rapidement de cette partie de l’île appelée la Cabesterre.
Peu à peu on put distinguer un balaou , pirogue longue, légère, étroite, dont l’arrière et l’avant sont également coupés en taille-mer; cette embarcation non voilée s’avançait à force de rames.
A chaque banc, on distinguait parfaitement un homme qui nageait vigoureusement. Quoique pendant l’espace de trois lieues la côte fût aussi inabordable qu’en cet endroit, l’on ne pouvait douter que le balaou se dirigeât pourtant vers ces rochers.
Le dessein de ceux qui s’approchaient ainsi semblait inexplicable. Bientôt la pirogue fut engagée au milieu des vagues énormes qui déferlaient sur les récifs. Sans la merveilleuse adresse du pilote, qui évitait les masses d’eau dont l’arrière de cette frêle barque était incessamment menacé, elle eût été bientôt submergée.
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