Эжен Сю - Le morne au diable
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Une vaste pièce, formant à la fois salon et salle a manger, communiquait avec la cuisine, bâtie en retour; à gauche de cette pièce principale, était la chambre à coucher du père Griffon, ainsi que deux autres petits réduits s’ouvrant sur le jardin, et destinés aux étrangers ou aux autres curés de la Martinique, qui venaient quelquefois demander l’hospitalité à leur confrère.
Un poulailler, une écurie pour la haquenée, le logement des deux nègres, et quelques autres hangars, complétaient cette habitation, meublée avec une simplicité rustique.
Le jardin avait été soigneusement entretenu. Quatre grandes allées le partageaient en autant de carrés, dont les bordures se composaient de thym, de lavande, de serpolet, d’hysope et autres herbes odoriférantes.
Ces quatre carrés principaux étaient subdivisés en plusieurs planches destinées aux légumes et aux fruits, mais entourées de larges plates-bandes de fleurs d’agrément.
Enfin, de deux petits cabinets de verdure couverts de jasmin d’Arabie et de lianes odorantes, on découvrait à l’horizon la mer et les terres élevées des autres Antilles.
On ne pouvait rien voir de plus frais, de plus charmant que ce jardin, dans lequel les plus belles fleurs se mêlaient à des fruits et à des légumes magnifiques.
Ici une couche de melons côtelés, couleur d’ambre, était entourée d’une bordure de grenadiers nains, taillés comme du buis à un pied de terre, et couverts à la fois de fleurs pourpres et de fruits si lourds et si abondants qu’ils touchaient à terre.
Plus loin, une planche de bois d’Angole aux longues gousses vertes, aux fleurs bleues, était entourée d’un rang de frangipaniers blancs et roses d’une odeur suave; des plants de carottes, d’oseille de Guinée, de guingambo, de pourpier, étaient encadrés d’un quadruple rang de tubéreuses des plus riches couleurs; enfin, un carré d’ananas qui parfumaient l’air, avait pour bordure une haie de magnifiques cactus à calices orange à longs pistils d’argent.
Derrière la maison s’étendait un verger composé de cocotiers, de bananiers, de goyaviers, d’avocatiers, de tamariniers et d’orangers, dont les branches courbaient sous le poids des fleurs et des fruits.
Le père Griffon parcourait les allées de son jardin avec un bonheur indicible, interrogeant du regard chaque fleur, chaque plante, chaque arbre.
Ses deux nègres le suivaient: l’un s’appelait Monsieur , l’autre Jean. Ces deux bonnes créatures pleuraient de joie en revoyant leur maître, ne répondaient à aucune de ses questions, tant ils étaient émus, et ne pouvaient que se dire l’un à l’autre en levant les mains au ciel:
– Bon Dieu! li ici, li ici!
Le chevalier, insensible à ces joies naïves, suivait machinalement le curé; il brûlait du désir de demander à son hôte si, à travers les bois qui s’élevaient au loin en amphithéâtre, on pouvait apercevoir le chemin du Morne-au-Diable.
Après avoir examiné son jardin, le bon prêtre alla voir sa haquenée, qu’il appelait Grenadille , et son gros dogue anglais, qu’il appelait Snog ; lorsqu’il ouvrit la porte de l’écurie, Snog manqua de renverser son maître en sautant autour de lui. Ce n’étaient pas des aboiements, c’étaient des hurlements de joie, des emportements de tendresse si violents, que le nègre Monsieur fut obligé de prendre le chien par son collier et de le retenir à grand’peine pendant que le prêtre caressait Grenadille , dont la robe luisante, dont le ferme embonpoint témoignaient des bons soins de Monsieur , particulièrement chargé de l’écurie.
Après cette visite minutieuse de son petit domaine, le père Griffon conduisit le chevalier dans la chambre qui lui était destinée; un lit entouré d’une moustiquaire de gaze, un canapé de paille, un grand coffre de bois d’acajou, une table, tel était l’ameublement de cette chambre, qui s’ouvrait sur le jardin.
Pour tout ornement, on voyait un Christ suspendu au milieu de la boiserie à peine dégrossie.
– Vous trouverez ici une pauvre et modeste hospitalité, dit le père Griffon au chevalier; mais elle vous est offerte de grand cœur.
– Et je l’accepte avec reconnaissance, mon père, dit Croustillac.
A ce moment, Monsieur vint avertir le curé qu’il était servi, et le père Griffon précéda le chevalier dans la salle à manger.
CHAPITRE V.
LA SURPRISE
Une grande verrine, où brillait une bougie de cire jaune, éclairait la table; le couvert était mis sur une nappe de grosse toile bien blanche: il n’y avait pas d’argenterie. Les fourchettes d’acier et les cuillers de bois d’érable étaient d’une merveilleuse propreté; une botterine de verre bleuâtre contenait environ une pinte de vin des Canaries; dans un grand pot d’étain moussait l’ oagou , boisson fermentée faite avec le marc des cannes à sucre; enfin, une amphore de terre sigillée tenait l’eau aussi fraîche que si elle eût été à la glace.
Une belle dorade grillée dans ses écailles, à la mode caraïbe, un perroquet rôti de la grosseur d’un faisan, deux plats de crabes de mer cuits dans leur carapace et arrosés de jus de citron, une salade et des pois verts avaient été symétriquement arrangés par le nègre Jean, autour d’un surtout composé d’une grande corbeille de jonc caraïbe, où s’élevait une pyramide de fruits, qui avait pour base un melon d’Europe, un pastèque et un melon d’eau, et pour sommet un ananas; enfin, pour hors-d’œuvre des tranches de choux-palmistes confits dans du vinaigre et de très petits poissons blancs conservés dans une saumure pimentée pouvaient ranimer l’appétit des convives ou exciter leur soif.
– Mais, mon père, vous me traitez avec une magnificence royale, dit le chevalier au père Griffon; c’est la terre promise que votre île!
– Excepté le vin des Canaries dont on m’a fait présent, tout ceci, mon fils, vient du jardin que je cultive, ou de la pêche et de la chasse de mes deux noirs, car les provisions de mes paroissiens m’ont été inutiles, grâce à la prévoyance de Monsieur et de Jean, qui savaient mon arrivée par un patron de barque du Fort-Saint-Pierre. Vous servirai-je de ce perroquet, mon fils? dit le père Griffon au chevalier qui avait paru trouver le poisson fort à son goût.
Croustillac hésita quelque peu et regarda le curé d’un air indécis.
– Je ne sais pourquoi il me semble bizarre de manger du perroquet, dit le chevalier.
– Essayez, essayez, dit le père Griffon en lui mettant une aile d’arras sur son assiette; voyez: un faisan a-t-il une chair plus grasse, plus rebondie, plus dorée? Il est cuit à merveille; et puis sentez-vous quel parfum?
– On dirait des quatre épices, dit le chevalier en ouvrant ses larges narines.
– Cela vient tout bonnement de ce que ces oiseaux sont très friands des baies du bois d’Inde qu’ils trouvent dans les forêts; ces baies ont à la fois le goût de la cannelle, du girofle et du poivre, et la chair du gibier participe de la senteur de ces aromates; et ce jus, comme il est moiré! Ajoutez-y un peu de suc d’orange, et vous me direz si le Seigneur ne comble pas ses créatures en leur faisant de tels dons.
– De ma vie je n’ai rien mangé de plus tendre, de plus délicat, de plus gras, de plus savoureux, répondit le chevalier, la bouche pleine et en fermant à demi les yeux avec sensualité, s’écoutant, pour ainsi dire, manger.
– N’est-ce pas? dit le bon père qui, son couteau et sa fourchette à la main, regardait son hôte avec une orgueilleuse satisfaction.
Le repas terminé, Monsieur plaça un pot de tabac et des pipes à côté de la botterine de vin des Canaries; le père Griffon et Croustillac restèrent seuls.
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