Эжен Сю - Le morne au diable

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– Tout est donc pour le mieux: tu auras tes cinquante guinées… Mais encore une fois, tu es bien sûr que le conduit souterrain…?

– Soyez donc tranquille, colonel; j’y ai passé, vous dis-je, avec le nègre pêcheur de perles, qui m’a le premier conduit ici.

– Mais pour sortir du précipice, il t’a fallu traverser le parc du Morne-au-Diable?

– Sans doute, colonel, puisque c’était la curiosité de voir ce parc, dans lequel nous ne pouvions jamais entrer, qui m’avait fait accepter l’offre du pêcheur de perles; étant de la maison, je savais la Barbe-Bleue et son mari absents; j’étais donc bien sûr de pouvoir sortir par le jardin après être sorti du précipice: c’est ce que nous avons fait, non pas sans risquer de nous rompre le cou mille fois, mais, que voulez-vous! je mourais d’envie de voir l’intérieur de cette habitation, qui nous était défendue. De fait, c’était un vrai paradis. Ce qui a été très amusant, c’est la surprise de la mulâtresse qui servait de portière; quand elle nous a vus, moi et le noir, elle ne pouvait pas concevoir comment nous avions fait pour entrer. Nous lui avons dit que nous avions échappé à sa surveillance. Elle nous a crus; aussi nous a-t-elle mis à la porte le plus vite possible, et elle s’est tue pour n’être pas chassée par ses maîtres.

Après quelques moments de silence, le colonel dit brusquement à John:

– Ce n’est pas tout, maintenant il n’y a plus à reculer, je dois tout te dire.

– Quoi donc, colonel?

– Une fois introduits dans le Morne-au-Diable, nous aurons un homme à surprendre et à garrotter; quoi qu’il fasse pour se défendre, il ne faudra pas qu’il lui tombe un cheveu de la tête… à moins qu’il ne nous force absolument à défendre notre vie; alors, ajouta le colonel avec un sourire sinistre, alors… deux cents guinées pour toi, que nous réussissions ou non.

– Mille diables… Vous attendez un peu tard pour me dire cela, colonel… Mais maintenant le vin est tiré, il faut le boire.

– Allons, je ne me suis pas trompé, tu es un brave…

– Ah ça! mais cet homme que vous cherchez est-il fort et courageux?

– Mais… dit Rutler, après avoir réfléchi quelques minutes, figure-toi à peu près le premier mari de la veuve… un homme grand et mince.

– Diable… celui-là était mince, c’est vrai; mais une baguette d’acier aussi est mince, ce qui ne l’empêche pas d’être furieusement forte. Voyez-vous, colonel, cet homme-là savait mieux que personne comment on se sert du plomb et du fer; il était si vigoureux que je l’ai vu prendre un nègre insolemment par la ceinture et le jeter à dix pas de lui, comme il eût fait d’un enfant, quoique ce nègre fût plus grand et plus robuste que vous. Ainsi donc, colonel, si l’homme que vous cherchez ressemble à celui-là, nous aurons du mal à le bâter, comme on dit…

– Moins que tu ne le crois… je t’expliquerai ça…

– Et puis, dit John, si par hasard le flibustier, le boucanier ou le Caraïbe, qui, dit-on, fréquentent la veuve, sont aussi là… ça commencera à devenir gênant…

– Écoute-moi, d’après ce que tu m’as dit, il y a au bout du parc un bois où l’on peut se cacher.

– Oui, colonel.

– Excepté le boucanier, le flibustier ou le Caraïbe, personne n’entre dans l’habitation particulière de la Barbe-Bleue?..

– Personne, colonel, excepté les mulâtresses de service…

– Et aussi excepté l’homme que je cherche, bien entendu; j’ai mes raisons pour croire que nous l’y trouverons.

– Bien, colonel.

– Alors rien de plus simple, nous nous embusquons au plus épais du bois, jusqu’à ce que mon homme vienne de notre côté.

– Ce qui ne peut manquer d’arriver, colonel, car le parc n’est pas grand, et quand on s’y promène, il faut forcément passer près d’un bassin de marbre, non loin duquel nous serons très bien cachés…

– Si notre homme ne se promène pas, une fois la nuit venue, nous attendons qu’il soit couché, et nous le surprenons au lit…

– Cela serait plus sûr, colonel, à moins que votre homme n’appelât à son secours un des consolateurs de la Barbe-Bleue!..

– Sois donc tranquille… pourvu qu’avec ton aide je puisse mettre la main sur lui, alors, fût-il entouré de cent personnes armées jusqu’aux dents, il est à moi, j’ai un moyen sûr de le forcer à m’obéir… Ceci me regarde… Tout ce que je te demande, c’est de me conduire dans un endroit d’où je puisse sauter sur lui à l’improviste…

– C’est convenu, colonel…

– Alors, marchons… dit Rutler en se levant.

– A vos ordres, colonel, seulement au lieu de marchons… c’est rampons qu’il faut dire. Mais voyons donc, ajouta John en se baissant, si l’on aperçoit toujours la lumière du jour. Oui, oui… la voilà, mais comme ça paraît loin. A propos, colonel, si depuis que je suis venu ici le conduit avait été bouché par un éboulement, nous ferions, à l’heure qu’il est, une singulière figure! condamnés à rester ici et à mourir de faim… à moins de nous dévorer mutuellement… Impossible de sortir par le gouffre, vu qu’on ne peut pas remonter une chute d’eau comme une truite remonte une cascade…

– C’est vrai, dit Rutler en frémissant, tu m’épouvantes: heureusement il n’en est rien; tu as toujours le sac?

– Oui, oui, colonel; les courroies sont solides, et la peau de lamentin imperméable; nous trouverons là-dedans nos poignards, nos pistolets et notre cartouchière aussi secs que s’ils sortaient d’un râtelier d’armes.

– Allons… John, en route, passe le premier, dit le colonel, il nous faut le temps de faire sécher nos habits.

– Cela ne sera pas long, colonel… une fois au fond du précipice, nous serons comme dans un four; le soleil y donne en plein.

John, se mettant à plat ventre, commença à se glisser dans un passage si étroit, qu’il put à peine s’y introduire.

Les ténèbres y étaient profondes… au loin seulement on distinguait une pâle lueur.

Le colonel suivit John en se traînant sur un sol humide et fangeux..

Pendant quelque temps, les deux Anglais s’avancèrent ainsi, rampant sur les genoux, sur les mains et sur le ventre, dans l’obscurité la plus complète.

Tout à coup John s’arrêta brusquement, et s’écria d’une voix altérée par l’épouvante:

– Colonel…

– Que veux-tu?

– Ne sentez-vous pas une odeur forte?

– Oui, cette odeur est fétide.

– Ne bougez pas… c’est un serpent… fer-de-lance! Nous sommes perdus…

– Un serpent? s’écria le colonel avec effroi.

– Nous sommes morts… Je n’ose pas avancer… l’odeur devient de plus en plus forte, murmura John.

– Tais-toi… Écoute…

Dans une mortelle angoisse, les deux hommes retinrent leur respiration.

Tout à coup, à quelques pas, ils entendirent un bruit continu, précipité, comme si l’on eût battu le sol humide avec un fléau.

L’odeur nauséabonde et subtile que répandent les gros serpents devint de plus en plus pénétrante…

– Le serpent est en fureur, il s’est lové; c’est de sa queue qu’il bat ainsi la terre, dit John d’une voix affaiblie. – Colonel… recommandons notre âme à Dieu…

– Il faut crier pour l’effrayer, dit Rutler.

– Non, non, il se jettera tout de suite sur nous, dit John.

Les deux hommes restèrent quelques moments dans une horrible attente.

Ils ne pouvaient ni se retourner ni changer de position; leur poitrine touchait au sol, leur dos touchait au roc… Ils n’osaient faire un mouvement de recul dans la crainte d’attirer le reptile à leur poursuite.

L’air, de plus en plus imprégné de l’odeur infecte du serpent, devenait suffocant.

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